Scarlet
165 pages
Français

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Description

Personne ne sait vraiment qui je suis: je suis le secret de Rob, son informateur, son ombre dans les lieux obscurs. Personne ne me considère comme beaucoup plus qu’un gamin ridicule, juste bon pour le fouet. Vraiment, ils ne distinguent jamais rien de plus. Mais ça ne me gêne pas qu’on ne me voie pas. Par exemple, lorsqu’on traverse une salle remplie d’hommes imposants ivres morts, ce n’est pas si mal d’être ignoré.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 09 février 2017
Nombre de lectures 35
EAN13 9782897672492
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0300€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Copyright © 2012 A. C. Gaughen
Titre original anglais : Scarlet
Copyright © 2016 Éditions AdA Inc. pour la traduction française
Cette publication est publiée avec l’accord de Bookstop Literary Agency
Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.
Éditeur : François Doucet
Traduction : Sophie Beaume (CPRL)
Révision linguistique : Féminin pluriel
Correction d’épreuves : Nancy Coulombe, Féminin pluriel
Montage de la couverture : Matthieu Fortin
Design de la couverture : © Sinem Erka
Illustration de la couverture : © 2012 Mélanie Delon
Mise en pages : Sébastien Michaud
ISBN papier 978-2-89767-247-8
ISBN PDF numérique 978-2-89767-248-5
ISBN ePub 978-2-89767-249-2
Première impression : 2016
Dépôt légal : 2016
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque et Archives Canada
Éditions AdA Inc.
1385, boul. Lionel-Boulet
Varennes (Québec) J3X 1P7, Canada
Téléphone : 450 929-0296
Télécopieur : 450 929-0220
www.ada-inc.com
info@ada-inc.com
Diffusion
Canada : Éditions AdA Inc.
France : D.G. Diffusion
Z.I. des Bogues
31750 Escalquens — France
Téléphone : 05.61.00.09.99
Suisse : Transat — 23.42.77.40
Belgique : D.G. Diffusion — 05.61.00.09.99
Imprimé au Canada


Participation de la SODEC.
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Gaughen, A. C.
[Scarlet. Français]
Scarlet
(Scarlet ; t. 1)
Traduction de : Scarlet.
Pour les jeunes de 13 ans et plus.
ISBN 978-2-89767-247-8
I. Beaume, Sophie, 1968- . II. Titre. III. Titre : Scarlet. Français.
PZ23.G38Sc 2016 j813’.6 C2016-940578-8
Conversion au format ePub par: www.laburbain.com
Ce livre est dédié à ma mère.
Tu m’as appris ce que c’est d’être forte —
et comment m’en sortir avec mes propres mots.
Je t’aime.
Chapitre 1
* * *
P ersonne ne sait vraiment qui je suis : je suis le secret de Rob, son informateur, son ombre dans les lieux obscurs. Personne ne me considère comme beaucoup plus qu’un gamin ridicule, juste bon pour le fouet. Vraiment, ils ne distinguent jamais rien de plus. Mais ça ne me gêne pas qu’on ne me remarque pas. Par exemple, lorsqu’on traverse une salle remplie d’hommes imposants ivres morts, ce n’est pas si mal d’être ignoré.
J’ouvris la porte de l’établissement de frère Tuck et fus giflé par son atmosphère. Il faisait trop chaud, ça puait l’homme et la bière. Je souris. C’était un lieu mal fréquenté, mais là, au moins, personne ne me dénoncerait en tant que voleur et menteur. Je me faufilai par la porte et croisai silencieusement Tuck, l’aubergiste, puis me dirigeai vers la salle qui servait de taverne. Elle regorgeait de corps, de rires, de brocs qui glissaient ici et là, et de filles se frayant un chemin à travers cette cohue à l’aide d’un sourire ou d’une gifle, selon les circonstances.
Je passai de la grande salle à une autre plus petite, que Tuck réserve à Rob. Elle est dotée de quelques passages secrets, et Malcolm, l’imposant Écossais qui sert l’alcool, nous informe s’il survient quelque chose, ce qui est commode, considérant le fait que, bien que je sois le plus amoral du groupe, je ne suis pas le seul à enfreindre la loi.
L’une des portes donnait sur la grande salle, tandis que celle de la plus petite, la nôtre, se trouvait au bout du couloir. Aussi pouvions-nous jeter un coup d’œil et voir qui arrivait. John était assis là, à l’extrémité du banc, en train de veiller au grain, comme il le fait toujours.
Rob me regarda, et, comme d’habitude, mon cœur fit un bond. Il a une manière de me regarder, moi en particulier, qui ne me plaît guère. J’aime me faufiler à droite et à gauche sans me faire remarquer, mais Rob, lui, me voit. Il me voyait même avant que je me rendisse compte qu’il me regardait.
— Scarlet, enfin.
C’était sa manière de m’accueillir.
— Rob, John, Much, grommelai-je.
Puis, je m’assis à côté du dernier des trois, d’une part, parce que cela signifiait que je pouvais me tenir caché dans le coin et, d’autre part, parce que Much ne regardait personne d’autre que Rob. À l’époque où il n’était qu’un gamin, Much avait été malchanceux, et comme il était du genre gentil, les gens lui offraient leur pitié comme des miettes à un chien. À 16 ans à peine, il était le plus jeune d’entre nous, ce qui n’aidait pas, mais en réalité, Rob, lui, savait ce dont Much était capable, et pour cette raison, Rob était son héros suprême, ce que je comprenais. Si j’étais du genre à avoir des héros, c’est lui que j’aurais tout de suite choisi. Âgé de 21 ans et ainsi le plus vieux d’entre nous, il était naturel que Rob soit notre chef, mais bien plus, il avait tendance à voir ce qu’il y avait de bon en chacun d’entre nous.
John me tendit alors une chope, et je pris une grande gorgée de bière.
— Quelles sont les nouvelles ? me demanda Rob.
Il gardait sa capuche, surtout parce que le shérif engageait tout le temps de nouveaux mercenaires, mais aussi un peu parce que les gens aimaient cela. Comme on l’appelait « Robin des Bois » — et que dans les bois il la portait, c’était bien le moins qu’il pouvait faire.
— Deux nouvelles. D’abord, Freddy Cooper s’est fait arrêter, lui répondis-je en les regardant tous.
Ce n’était pas une bonne nouvelle.
— Fred ? répéta Much. Mais ce n’est qu’un enfant.
— Il est assez vieux pour braconner pour sa famille, lui rappela alors Rob.
— C’est leur aîné, dit pour sa part John en croisant les bras. Rob, on aurait dû lui faire savoir clairement qu’il pouvait venir nous trouver.
— John, les fils aînés pensent qu’ils sont les mieux placés pour prendre soin de leur famille, lui répondit Rob en le regardant. Ils ne demandent pas d’aide. Tu le sais mieux que la plupart des gens.
— Mais, l’interrompis-je, ce n’était pas tout à fait pour du braconnage.
Ils me regardèrent tous.
— Mais alors, pour quoi ? me demanda Rob.
— Dame Cooper est allée voir le shérif aujourd’hui et lui a demandé plus de temps pour payer le cens. Il a refusé, puis il a enlevé Freddy et lui a dit que si elle ne pouvait point payer, il serait pendu.
Les compères me regardèrent, mais au lieu de les regarder moi aussi, j’enfonçai un ongle dans le bois de la table.
— Le shérif prend donc caution, maintenant ?
— Une caution ? demanda Much.
— Il fait des prises de corps pour dettes, lui répondit Rob en abaissant sa capuche et en se passant les mains dans les cheveux.
Puis, sous ses mains, il leva les yeux et me surprit en train de le regarder.
Ses sourcils se froncèrent, mais, de nouveau, je regardai la table en espérant qu’il faisait assez sombre pour cacher ces joues qui rougissaient sans que je leur demande.
— S’il se met en tête que c’est une bonne idée, moult enfants du Nottinghamshire pourraient être pendus, dit John.
— Ça ne devrait pas être le cas, à moins, bien sûr, que plus de gens ne lui laissent penser qu’ils ne peuvent payer, lui répondit Rob.
— Mais ils ne le peuvent point, dit alors Much.
— Ça, le shérif ne le sait guère. En outre, enlever des enfants sans raison provoquerait une émeute, ce qui n’est pas dans ses intentions. La peur est plus efficace. Cependant, cela signifie que si, le jour du cens, personne ne peut payer, le peuple de Nottinghamshire en ressentira le contrecoup de manière terrible.
Les compères devinrent silencieux tandis que nous considérions tous cette possibilité. La situation était déjà pénible ; on serait bien arrangé, si elle s’aggravait.
— Je vais le faire sortir, leur dis-je. Aujourd’hui, j’ai trouvé une nouvelle manière de m’infiltrer dans la prison.
— Quoi ?
— Quoi

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