Shaza ne sert à rien
33 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

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Description

Lowee Poisson est une fille déroutante. Elle a douze ans, elle joue à la Game Boy, lit des BD et part à la mer pendant les vacances, jusque-là rien de particulier. Ça se complique quand elle vous annonce qu'elle est en fait détective privé, en mission à Camaret-Plage. Et quand elle insiste pour que vous espionniez un vieux monsieur très aimable, mais qui pourrait bien être le chef d'un cruel trafic de chiens, vous ne savez plus quoi penser d'elle. Shaza Fay a douze ans, lui aussi, et il a du mal à croire aux histoires de Lowee. Il sait qu'à cet âge-là, les adultes vous considèrent généralement comme un truc inutile, et qu'ils n'ont aucune mission à vous confier – à part peut-être de leur ficher la paix. Mais plus de cinquante chiens sont enfermés dans une étrange maison rouge, et Shaza est prêt à croire n'importe quoi pour les sauver.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 14 décembre 2015
Nombre de lectures 5
EAN13 9782211226233
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0016€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Le livre
Lowee Poisson est une fille déroutante. Elle a douze ans,elle joue à la Game Boy, lit des BD et part à la mer pendantles vacances, jusque-là rien de particulier.
Ça se complique quand elle vous annonce qu’elle esten fait détective privé, en mission à Camaret-Plage. Etquand elle insiste pour que vous espionniez un vieuxmonsieur très aimable, mais qui pourrait bien être le chefd’un cruel trafic de chiens, vous ne savez plus quoi penserd’elle.
Shaza Fay a douze ans, lui aussi, et il a du mal à croireaux histoires de Lowee. Il sait qu’à cet âge-là, les adultesvous considèrent généralement comme un truc inutile, etqu’ils n’ont aucune mission à vous confier – à part peut-être de leur ficher la paix. Mais plus de cinquante chienssont enfermés dans une étrange maison rouge, et Shaza estprêt à croire n’importe quoi pour les sauver.
 
Retrouvez Shaza dans Lowee refuse d’être timide .
 

L’auteure
Claire Laroussinie a commencé à écrire à neuf ans et ellerêve de passer son temps à ne rien faire d’autre. L’écriturelui permet d’inventer des histoires et de créer des personnages « auxquels elle donne tous les courages qu’elle n’apas ». Elle a toujours vécu dans un monde d’enfants, ausein d’une famille nombreuse.
 

Claire Laroussinie
 
 

Shaza ne sert
à rien
 
 

Neuf
l’école des loisirs
11, rue de Sèvres, Paris 6 e
 

Pour Marie-Pierre,
dite aussi « Clochette  »
comme la fée.
1
 
C’est vrai, je ne sers à rien. J’essaye de ranger ma chambre (des fois), de faire le petitdéjeuner pour tout le monde le dimanche(des fois) et... Et en fait c’est tout. Voilà,j’essaye d’être un peu utile, mais quand onest petit et qu’on n’a rien le droit de faire,ce n’est pas évident.
 
En ce moment ma vie de famille estcompliquée. J’ai un petit frère tout neuf :Maman a eu un bébé il y a deux semaines,c’est un garçon, il s’appelle Éliaz. Je ne l’aimême pas vu, il est venu au monde trois mois plus tôt que prévu. Il est à l’hôpital,dans une couveuse. Il va plutôt bien, maiscomme il est né prématurément, sa santén’est pas encore très bonne.
Alors mes parents sont inquiets, débordés, fatigués et moi non seulement je nesuis pas très utile (qu’est-ce que je peuxfaire ? Je ne suis pas médecin)... mais enplus je suis maladroit.
Voilà, il s’est passé un truc idiot :
J’avais invité Laura à passer l’après-midichez nous. C’est une copine de classe,j’avais mis toute l’année scolaire à oserfaire ça. Les grandes vacances ve-naient decommencer et c’était plus facile de devenir copains à ce moment-là, sinon lesautres se moquent à l’école ou racontentque vous êtes amoureux et bonjour lahonte !
J’avais promis à mes parents d’être sage et de jouer calmement. Ils étaient à l’hôpital et ma grande sœur Lilja apprenait àconduire.
En fait, Laura a voulu visiter la maison.J’ai commencé par le grenier parce quec’est l’endroit le plus foutoir et le plusintéressant pour jouer.
– Et ta chambre ? a demandé Laura,j’aimerais bien la voir.
Houps ! Dans ma chambre il devait yavoir des chaussettes sales, des vieilles canettes de Coca...
– Pas question ! j’ai crié.
– Ha ! Ha ! s’est amusée Laura, ça meparaît intéressant.
Elle a dévalé les escaliers en courant, jela suivais de près. Elle rigolait en cherchantma chambre et de mon côté j’implorais ledieu des films d’horreur pour qu’il mevienne en aide.
Laura fonçait dans le couloir et pourgagner du temps j’ai crié :
– C’est la deuxième à droite machambre.
En fait, c’est celle de Lilja. Laura s’y estengouffrée.
– C’est pas ta chambre, a-t-elle constatéen découvrant les bouquets de fleurs séchés et les rideaux mauves de ma sœur.
– Non, j’ai argumenté, mais elledevrait te plaire, regarde dans ce tiroir il ya des magazines de mode.
– Hum ! Hum ! s’est laissé amadouerLaura, mais je veux quand même voir tachambre.
– Je fais un brin de rangement, j’aiimploré, deux minutes.
– Bon, je te les accorde, a dit Laura ens’installant sur le lit de Lilja avec les magazines.
C’était pire que je le pensais ! J’avaisoublié que Papa était entré dans unecolère noire le matin même en voyantl’état de ma chambre : les placards ne fermaient plus tellement mes affaires étaientempilées de travers. Papa les a vidés sur lesol en me conseillant de revoir complètement ma façon de ranger... Ça lui arrivede temps en temps, quand il est vraimentà bout de nerfs, il jette tout par la fenêtre.Il a fait ça une fois. Je sais bien que jedevrais mieux tenir ma chambre, maisc’est un vrai défi pour moi, je ne me rendspas du tout compte que c’est le foutoir etsurtout je me sens bien quand mes affairessont empilées n’importe comment. Jetrouve bien dommage qu’on ne puisse pasprendre ça comme un trait de caractèreinoffensif, ou une passion, je n’arrive pas àcomprendre pourquoi mes parents se fâchent tellement, après tout c’est MA chambre, ils n’ont qu’à fermer la porte.Enfin bon, là tout d’un coup quandmême, je regrettais de ne pas être un peuplus soigneux, je ne pouvais décemmentpas laisser Laura découvrir cet aspect dema vie.
Impossible de faire disparaître tout cefouillis en deux minutes !
Et puis j’ai eu l’idée du siècle... Lespropriétaires précédents de cette maisonavaient fait installer des serrures aux portesdes chambres, parce qu’ils les louaient àdes étudiants. Quand j’étais petit, Liljas’enfermait parfois dans la sienne pour queje ne vienne pas l’embêter.
Je suis allé chercher les clés dans lebureau de Maman, sans faire de bruitpour ne pas éveiller les soupçons deLaura, j’ai dû en essayer deux pour trou ver celle de ma chambre. Je l’ai tournéedans la serrure et rassuré, je suis revenuauprès de Laura.
– Alors, m’a-t-elle dit, c’est toutpropre ?
Elle s’est levée et en trois longuesenjambées elle s’est retrouvée nez à nezavec ma porte verrouillée.
– C’est fermé.
– Heu oui, j’ai dit, en fait c’est tropmal rangé là-dedans, mais viens, je vais temontrer le grenier.
– Pas question, a chantonné Laura, tume donnes la clé.
Elle s’est avancée vers moi et j’ai jugépréférable de partir en courant. Elle m’arattrapé dans le grenier, elle court vitecette fille, c’est fou. Je n’ai pas eu le tempsde me cacher, elle a fondu sur moi et, laperfide m’a chatouillé sans ménagement. C’est pas possible, les chatouilles moi jepeux pas, comment elle a su ?
Je me suis tortillé désespérément, maiselle ne me lâchait pas :
– Donne-la-moi, file-moi cette cléShaza !
J’étais tout rouge de confusion, enplus, d’être si près de Laura. J’ai senti quej’allais craquer, alors j’ai sorti la clé de mapoche, elle a tendu la main pour l’attraperet je l’ai jetée juste à temps, avant queLaura ne s’en empare. Je l’ai jetée detoutes mes forces et Laura s’est précipitéevers les cartons où la clé était tombée,alors moi aussi et nous nous sommes affalés de tout notre poids dessus.
J’ai entendu un grand « Crac ! » et unplus petit. Le premier correspondait aucontenu du carton sur lequel nous avonsatterri : une lampe que Papa avait planquée là parce qu’il voulait l’offrir à Maman pourson anniversaire. Le deuxième, c’était lebras de Laura.
– Ça fait supermal, ça fait supermal,suffoquait-elle en se tenant le bras.
Mes parents ont affiché tous les numéros d’urgence à côté du téléphone et c’estvraiment débile de ma part, mais dans lapanique je ne savais pas lequel choisir :notre médecin de famille ? les pompiers ?le Samu ?... J’ai fait le 12 bêtement, pourdemander quel numéro appeler. Lauraétait descendue avec moi, elle ne disaitrien, mais de grosses larmes coulaient surses joues. J’ai raccroché au nez d

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