Vague meurtrière
59 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

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Description

Un apprentissage de la peur et du courage !

Au coeur des marais de Brière se cachent bien des secrets et des dangers que Thomas et Julien n'hésitent pas à braver afin de sauver une petite fille tombée aux mains de dangereux trafiquants.
Au cours d'une nuit mémorable, portés par la force de l'amitié, les deux garçons vont faire l'apprentissage de la peur et du courage.
Dans ce récit d'initiation plein de suspense, Lalie Walker nous livre un roman policier mêlant les rebondissements aux questions de société, le tout avec un ton juste.

Aux côtés de Thomas et Julien, plongez dans un roman policier qui livre un récit d'initiation plein de suspense et de rebondissements tout en abordant des questions de société.

EXTRAIT

Au bout de quelques minutes, Thomas fait signe à Julien de se baisser. Les garçons se cachent derrière un épais tronc d’arbre. La flamme d’un briquet jaillit dans la nuit, et Julien manque pousser un cri en apercevant une petite fille assise sur le sol.
Thomas lui colle immédiatement une main sur la bouche. La retire lentement, une fois certain que Julien ne va pas les trahir. Les garçons scrutent la pénombre, espérant que l’un des hommes va allumer une cigarette.
Plusieurs minutes passent dans un silence étouffant. De temps à autre, ils perçoivent un mouvement dans les hautes herbes, sans doute un mulot ou une petite bestiole qui se faufile non loin d’eux.
Thomas fait signe à Julien de bouger et de le suivre. Il veut changer de cachette pour mieux observer les hommes qui, il en jurerait, sont des braconniers.
Une fois à l’écart, il murmure à l’oreille de Julien qu’il est à peu près certain qu’ils sont en train d’allumer un feu, très discrètement, à cause des gardes-chasses qui rôdent parfois la nuit.
— Mais comment tu sais tout ça ? s’étonne Julien.
— Parce que moi aussi je me promène la nuit dans les marais.
— Et ton père, il ne dit rien ?
Thomas hausse les épaules.
Il s’accroupit brusquement, en tirant Julien par une manche. Un petit bruit se fait entendre et Thomas manque d’éclater de rire. L’homme qui s’est rapproché d’eux ne l’a fait que pour se soulager la vessie. Il repart sans avoir remarqué la présence des garçons.

CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE

Un fort joli roman : amitié, fidélité, courage, un décor naturel fort joliment peint. Une lecture à conseiller à tous les jeunes lecteurs avides d'émotions et d'aventures (Nostalgie, nostalgie : le club des cinq s'était bien aussi ! Non ?) - Sylvaine, Babelio

À PROPOS DE L'AUTEUR

Née à Versailles, psychothérapeute de formation, Lalie Walker se consacre depuis l'an 2000 à l'écriture : romans noirs, polars, essais, scénarios… Lalie Walker vit à Nantes où elle anime des cafés littéraires et des conférences sur l'art, la folie et la fiction.

Informations

Publié par
Date de parution 25 juillet 2018
Nombre de lectures 19
EAN13 9782352846895
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0025€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright


COLLECTION
jasmin noir





1.
Casting mortel
Thierry Crifo
2.
Tempête sur la Belle Maria
Gildas Girodeau
3.
Vague meurtrière
Lalie Walker
4.
Hacking ! Hacking !
Jeanne Desaubry















Tous droits de reproduction, de traduction
et d’adaptation réservés pour tous pays.
© 2013 É ditions du J asmin
Dépôt légal 3 e trimestre 2013
www.editions-du-jasmin.com
ISBN 978-2-35284-689-5


Avec le soutien du
Titre
L’auteur


L’auteur

Née à Versailles, psychothérapeute de formation, Lalie Walker se consacre depuis l’an 2000 à l’écriture : romans noirs, polars, essais, scénarios.
Lalie Walker vit à Nantes où elle anime des cafés littéraires et des conférences sur l’art, la folie et la fiction.
Pour plus d’information, aller sur www.laliewalker.com/NEW





























Toutes les marques citées dans cet ouvrage sont détenues par leurs propriétaires respectifs.
Du même auteur



DU MÊME AUTEUR

Littérature pour la jeunesse
To the zoo and short plays , ouvrage bilingue, français-anglais (8-1o ans), Retz, Petits comédiens

Romans noirs
Aux malheurs des dames , Seuil, Point poche, 2012
Les Survivantes , Actes Sud, Babel noire, poche, 2012

Les enquêtes du commissaire Jeanne Debords , Gallimard, Folio poche
Pour toutes les fois, Gallimard, Folio poche
Portées disparues, Gallimard, Folio poche
N’oublie pas (T1), Gallimard, Folio poche
La Stratégie du fou (T2), Gallimard, Folio poche

Essais
Vivre le Rêve , La Martinière, 2007
Belle-mère, belle-fille , L’Archipel, 2005, 2012
Exergue






À Salomé Mizio,
Ma première lectrice,







Avertissement au lecteur

Les magnifiques marais de Brière existent bien, et la description des lieux, de la flore et de la faune est exacte… ou presque, car la romancière n’a pu s’empêcher de modifier quelques éléments pour les besoins du récit. Tout le reste n’est que fiction.
1
Il est 21h20 quand Thomas sursaute et manque d’avaler de travers. Toussant, il recrache son dernier morceau de pizza, avidement dévorée en regardant un épisode de sa série fétiche du moment : The Walking Dead . Un cadeau de son oncle, qui lui a offert l’intégrale en coffret.
Il tend l’oreille, inquiet.
Un cri terrible, suivi d’un autre encore plus déchirant, lui glace le sang. L’image de son père semble se matérialiser devant ses yeux, se déforme et vibre dans la pièce. Thomas secoue la tête, cligne plusieurs fois des yeux et lâche une salve de gros mots.
— Si, en plus, j’ai des hallus, bougonne-t-il pour briser l’étouffant silence qui règne chez lui.
Ça fait deux ans que son père a pris l’habitude de quitter leur maison, sans prévenir. En pleine nuit, passablement ivre, toujours armé d’un fusil et d’une colère qui ne trouve aucun exutoire. Alarmé, Thomas se lève, monte quatre à quatre les marches qui couinent méchamment, et se précipite dans la chambre paternelle. Vide, comme il s’y attendait.
C’est donc bien lui qui hurle en arpentant le marais en tous sens à la recherche d’un mystérieux assassin. Chasseur ? Braconnier ? Psychopathe ? Le mystère reste entier.
Deux ans auparavant, un inconnu a abattu Lara Darnac, la mère de Thomas. D’une balle dans le dos. Depuis, son père perd pied, boit beaucoup trop et passe tour à tour nerfs, impuissance et rage sur son fils. Entre deux verres, il rumine chaque jour sa vengeance, à en devenir fou.
Quand il s’énerve, Thomas encaisse les dérouillées en serrant les dents, conscient de l’état anormal de son géniteur. Mais l’envie le prend parfois de vouloir riposter, et de rendre coups de poing pour coups de ceinture. Ce n’est pas par désir de se battre, plutôt une réaction instinctive du corps et de l’esprit. Thomas n’en fait pourtant rien, car il adore son père.
Il a profondément enfoui son chagrin d’avoir perdu sa mère, une femme joyeuse et généreuse qui s’occupait de sa maison et peignait les paysages du marais de Brière. Une artiste qui savait toujours trouver un mot drôle ou réconfortant. Quelque part au fond de lui, Thomas a remisé, dans une sorte de grenier invisible, tous ses bons souvenirs. Pour ne plus souffrir. Mais ils sont toujours là, bien vivants, en attendant que Thomas se remette de cette épreuve et soit prêt à les accueillir de nouveau.
Un hurlement le tire brusquement de ses pensées.
Remontant le zip d’une épaisse parka rouge qui, en pleine lumière, accentue le noir de ses yeux et la blancheur de sa peau, il sent les larmes venir. Il renifle un coup, respire profondément, enfile ses bottes et sort de la maison.
Dehors, malgré le froid humide, Thomas se met en quête de son père pour le ramener, quitte à se faire enguirlander. Tant pis. Enfonçant les mains au fond de ses poches, il se dirige vers le canal le plus proche, qu’il longe, attentif aux bruits du marais.

Au bout de vingt minutes, ne voyant rien ni personne, Thomas en est à espérer que son père hurle à la lune, curieusement pâle cette nuit. Il l’espère et le redoute simultanément, car les cris paternels ressemblent à s’y méprendre à ceux d’une bête à l’agonie.
Thomas a déjà surpris son père qui, se croyant seul, tête renversée et poings levés au ciel, beuglait à s’en faire claquer les cordes vocales. Nuit après nuit, il pousse d’innombrables cris, tous plus effrayants les uns que les autres.
— À quoi ça peut bien lui servir ? se demande Thomas. Ça ne fera pas revenir maman…
La mort de sa mère a eu pour autre conséquence qu’oncles, tantes et grands-parents se tenaient à l’écart. Finis les repas du dimanche, les rires et les discussions ; terminés les fêtes, les blagues et les cadeaux. Amis ou famille, hormis Étienne, plus personne ne leur rend visite, chacun, à sa manière, cherchant à se remettre de la mort de Lara.
Thomas n’est pas dupe : plus personne ne supporte son père, sa colère, son désir de vengeance et son obsession pour le marais. Son bras nerveux, toujours armé. Leur maison transpire de solitude et de tristesse.
Thomas songe à ses copains, Julien et Mathieu qui viennent presque toujours dans le marais pour leurs vacances.
Ensemble, ils ont fait les quatre cents coups, construit des cabanes, pris une barque de pêcheur pour naviguer sans demander l’autorisation, plongé dans les canaux avec pour prétexte l’illusoire recherche d’un trésor perdu ; fait de folles courses à vélo ou effrayé la vieille épicière revêche, et lui ont même volé quelques bonbons.
Thomas a hâte de les retrouver pour les vacances, surtout Julien qu’il connaît depuis l’enfance. Avec lui, il partage une double passion pour les romans d’aventure et la nature. Julien est un artiste qui rêve à d’autres mondes. Mais surtout, et surtout depuis quelques mois, Julien a la plus jolie des sœurs. Marion, une fonceuse.
Thomas emprunte un sentier presque entièrement recouvert par les roseaux. L’impatience qu’il éprouve à revoir ses amis le fait accélérer, sans qu’il s’en rende compte. Ils lui manquent tant ! À l’école, ce n’est guère plus joyeux. Ses copains évitent de lui parler de sa mère ou de son père, et leur silence pèse une tonne. Seules les vacances lui apportent une vraie bouffée d’oxygène.
Thomas parcourt plusieurs centaines de mètres, sans rien voir ni entendre, hormis les craquements, clapotis, chuintements et bruissements habituels du marais. Malgré ce raffut nocturne, il lui semble qu’il règne un silence écrasant. Quasi anormal, bien que de courte durée.
Un beuglement le fait s’immobiliser.
Thomas tourne la tête de gauche à droite, tente de percer la nuit noire, en vain. À l’oreille, il se dirige vers l’endroit supposé du cri. Mal à l’aise, car même ivre de colère, son père ne pousse pas ce genre de cris, tels ceux d’une bête sauvage que l’on égorge.
Thomas n’ignore pas que les braconniers s

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