Le Signe de K1
173 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

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Description

Début du XXIVesiècle. Le niveau des eaux a considérablement monté à la surface du globe. Réduite à une dizaine de milliers d'habitants, la population de la Terre s'est réfugiée dans les Hauts Monts du Karakoram. Alors que l'humanité menace d'être emportée par ce nouveau Déluge, vingt-deux Pionniers et leurs familles sont enrôlés pour un voyage dans le temps qui les ramènera en 2020. Leur mission : s'intégrer discrètement à la population pour préparer l'exode des survivants. Son nom de code : « Le Protocole de Nod ».

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 23 juin 2011
Nombre de lectures 4
EAN13 9782748510584
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0600€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Claire Gratias
Le Signe de K1 Tome 1 « Le Protocole de Nod »
Syros <?decoupe_ident?>


Collection Soon
Une collection dirigée par Denis Guiot <?decoupe_ident?>

L’auteur a bénéficié, pour la rédaction de cet ouvrage, du soutien du Centre national du livre.
© Syros, 2010, 2011
Loi n° 49-956 du 16 juillet 1949 sur les publications destinées à la jeunesse
« Cette œuvre est protégée par le droit d’auteur et strictement réservée à l’usage privé du client. Toute reproduction ou diffusion au profit de tiers, à titre gratuit ou onéreux, de tout ou partie de cette œuvre, est strictement interdite et constitue une contrefaçon prévue par les articles L 335-2 et suivants du Code de la Propriété Intellectuelle. L’éditeur se réserve le droit de poursuivre toute atteinte à ses droits de propriété intellectuelle devant les juridictions civiles ou pénales. »
ISBN : 978-2-74-851058-4 <?decoupe_ident?>
Sommaire
Couverture
Copyright
Sommaire
Prologue
Première partie - Bads et X-Cases
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Deuxième partie - L’épidémie
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Troisième partie - ABEL syndrome
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
L’auteur
« La réussite essentielle des êtres humains
est de savoir lutter contre soi avec l’aide des autres. »
Albert Jacquard
Prologue
Le départ

« Quand le lent refroidissement du soleil aura rendu cette terre inhabitable, comme cela arrivera, il se peut que la vie, qui a commencé ici-bas, aille se continuer sur la planète sœur. Aurons-nous à la conquérir ? »
H. G. Wells, La Guerre des mondes
Terre, an 2322.
Région des Hauts Monts du Karakoram.

I l pleuvait sans discontinuer depuis exactement cent quarante-cinq jours lorsque le bulletin météo annonça une éclaircie. Tout sourire, ses pâles cheveux blonds impeccablement coiffés en chignon, la présentatrice parlait en agitant ses fines mains blanches au milieu du salon. Elle se tourna vers Lilian, la maîtresse de maison assise face à elle dans un fauteuil, et plongea son regard virtuel dans le sien.
–  … Et demain dans l’après-midi nous devrions retrouver un temps plus clément. Entre seize heures quinze et dix-sept heures trente, vous pourrez laisser cirés et parapluies au placard. Profitez-en bien !
– Pffffff… Tu parles, c’est encore de l’intox ! décréta Kali en haussant les épaules.
– On verra bien, répondit sa mère, le front barré d’un pli soucieux.
Elle déconnecta le récepteur holographique, et la silhouette plastiquement irréprochable de Madame Météo s’évanouit aussitôt.
– Tu n’attends pas les infos ? lui demanda Kali.
– Non. Ça me fiche le cafard.
– Tu as raison. Si c’est pour entendre une énième fois que le niveau des eaux a encore monté et que les quartiers de la ville basse ont été évacués, ça va, on est au courant !
L’adolescent se leva et gagna l’une des fenêtres du séjour. Il colla son front à la vitre, regardant sans la voir la vallée noyée de brume, surplombée de part et d’autre par la sombre silhouette des massifs montagneux. Sur le flanc qui faisait face à la maison, une forêt de mélèzes aux branches alourdies par la pluie grimpait en pente raide avant de céder la place à une roche couleur d’ardoise que l’humidité faisait paraître noire. Et juste au-dessus, pratiquement au sommet de la montagne, se dessinait la masse imposante d’un gigantesque chantier de construction. De colossales poutres métalliques solidement arrimées au sol soutenaient une plateforme qui s’élançait dans le vide telle une gigantesque aile déployée. Le long de la paroi rocheuse, on voyait peu à peu prendre forme les premières habitations de ce qui serait bientôt le nouveau quartier de la ville haute.
– À ton avis, on va les mettre où ? demanda soudain Kali.
– Pardon ?
– Les réfugiés de la ville basse, où est-ce qu’ils vont aller ? On est déjà nombreux ici…
– Je sais, répondit sa mère. Je pense que les autorités ne vont pas tarder à nous demander d’accueillir une famille…
Le jeune homme se retourna vivement et protesta :
– Mais notre maison n’est pas assez grande ! Et puis de toute façon, papa nous a promis que ça n’arriverait pas ! Il a dit que son statut de Membre du Conseil nous protégerait « de tout désagrément »…
– Ton père occupe effectivement un poste important, Kali, ce qui nous permet d’avoir un statut privilégié au sein de la Communauté. Mais la situation devient de plus en plus grave. Tu sembles oublier que l’état d’urgence vient d’être déclaré. D’autre part, les Membres du Conseil sont eux-mêmes soumis aux décisions du Suprême Conseil…
– Ah oui ! Et que propose le Suprême Conseil ? Il fait construire un nouveau quartier au sommet du mont Hénock. On va bientôt tous mourir noyés et le gouvernement se contente de nous entasser de plus en plus haut ! C’est ça, la solution ?
Les étranges yeux vairons de Kali – un bleu, un marron foncé – se mirent à briller de colère.
– Non. Il y en a une autre… fit Lilian, le regard grave.
– Ah bon ? Première nouvelle !
– Ton père fait partie des gens qui y travaillent, tu le sais parfaitement.
Le garçon haussa les sourcils.
– Je ne sais rien du tout ! À chaque fois que je lui pose des questions sur son boulot, il me donne des réponses vagues et change rapidement de sujet de conversation. Tout ce que j’ai compris, c’est qu’il est chargé de mission auprès du Conseil, en tant que triple expert en psychologie, anthropologie et sociologie.
– Ne te mets pas en colère, s’il te plaît. Il te l’a expliqué à plusieurs reprises, lorsqu’on atteint un certain niveau de responsabilités, la plupart des missions doivent rester confidentielles…
– Mais je ne suis plus un gamin, maman. Je suis capable de tenir ma langue. J’ai dix-sept ans !
– Nous le savons. C’est pourquoi nous avons décidé qu’il était temps de t’informer de la suite des événements…
– La « suite des événements » ! Qu’est-ce que ça veut dire ? s’inquiéta soudain l’adolescent.
– Ton père va bientôt te parler de tout cela. Notre vie va changer du tout au tout, Kali. Il faut que tu t’y prépares…
Le garçon écarquilla les yeux et se mit à faire les cent pas dans la pièce en secouant la tête. Puis il revint vers sa mère, toujours assise dans son fauteuil, et se planta devant elle en gesticulant.
– Mais comment notre vie pourrait-elle changer ? Nous sommes les derniers occupants de l’une des dernières régions encore habitables à la surface du globe. Environ dix mille naufragés à qui l’on ressasse tous les jours que « bientôt, très bientôt » ça va aller mieux, qu’il ne faut pas perdre espoir… Mais la pluie ne s’arrête pas et le niveau des eaux continue de monter ! Franchement, maman, pour nous, vos enfants, quel avenir peut-il y avoir ? Tu veux savoir ce que j’en pense ? Aucun !
La porte d’entrée claqua et une fillette de neuf ans au teint diaphane déboula dans la pièce. Elle sauta au cou de son frère, croisa les jambes autour de sa taille et s’écria :
– Ils arrivent ! Ils arrivent !
– Qui ça, ma chérie ? demanda Lilian.
– Ceux de la ville basse ! Depuis ce matin, on a cinq nouveaux dans notre section éducative. Leurs maisons ont été inondées, ils ont emporté ce qu’ils ont pu, ils ne savent même pas où ils vont dormir ce soir… Les pauvres !
– Qu’est-ce que je disais ? fit Kali à l’adresse de sa mère.
– Pourquoi t’es fâché ? lui demanda la petite en fronçant les sourcils.
– Je ne suis pas fâché…
– Si ! Quand je suis arrivée, tu étais en train de crier.
Lilian lança à son fils un regard chargé de reproches.
– C’est juste… que je suis de mauvaise humeur à cause de la pluie, marmonna celui-ci.
– Ah ! c’est pour ça… fit la fillette en dégringolant des bras de son frère pour aller embrasser sa mère.
Lilian câli

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