Accident nocturne
27 pages
Français

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Description

Cette fiche de lecture sur Accident nocturne de Patrick Modiano propose une analyse complète de l'oeuvre :

• une biographie de Patrick Modiano
• une bibliographie de l'auteur
• un résumé d'Accident nocturne
• une analyse des personnages
• une présentation des axes d'analyse d'Accident nocturne de Patrick Modiano
• une analyse du style de l'auteur

Cette fiche de lecture sur Accident nocturne a été rédigée par un professeur de français.

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Informations

Publié par
Date de parution 04 mai 2015
Nombre de lectures 0
EAN13 9782511031575
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0350€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Accident nocturne
Patrick Modiano
I. RÉSUMÉ
Le narrateur, un homme dans la soixantaine, raconte un accident survenu alors qu’il était âgé de vingt ans et résidait à Paris. En rentrant tard le soir chez lui, après une soirée solitaire dans un bistro, il se fait happer par une automobile conduite par une jeune femme blonde, Jacqueline Beausergent. L’ambulance les conduit à l’Hôtel-Dieu où ils doivent patienter tous les deux avant d'être amenés dans une salle d’examen. Le narrateur est blessé à une jambe et la femme semble indemne mais un peu abrutie. Elle porte un manteau de fourrure et est très élégante. Un homme brun et massif les rejoint bientôt à l’hôpital et prend aussitôt la situation en main. Dans la salle d’examen, une infirmière applique une muselière sur le visage du narrateur et il perd conscience. Il se réveille dans une clinique privée où on lui demande de quitter sa chambre sans délai. Sa jambe est munie d'un pansement et on lui remet une ordonnance du médecin. Avant de partir, il doit signer des documents que lui présente l’homme brun et massif. Une enveloppe lui est aussi remise.
Sur le trottoir, le narrateur ouvre l’enveloppe et découvre une assez grosse somme d’argent qui le met à l’abri du besoin pour un bon bout de temps. Il regarde la copie du document qu’il vient de signer et réalise que ce papier lui attribue l’entière responsabilité de l’accident. Il aurait été distrait et n’aurait pas vu l’automobile qui a essayé en vain de l’éviter. La jeune femme blonde a disparu et l’homme brun est monté dans une voiture sans plus d’explications laissant sur le trottoir notre héros ahuri.
D’autres personnages viennent se greffer à l’histoire : le docteur Bouvière qui donne des cours dans des cafés à une bande d’étudiants admiratifs et qui a un comportement parfois bizarre ; Hélène Navachine, une étudiante du docteur Bouvière qui deviendra la maîtresse du narrateur ; Geneniève Dalame, une autre étudiante du docteur qui semble entretenir une liaison avec lui.
Qui est donc cette femme mystérieuse ? Pourquoi avoir remis au narrateur une enveloppe bourrée de billets ? Qui est l’homme brun et massif ?
L’histoire est racontée par le jeune homme devenu un homme mûr et le présent se mêle au passé. Beaucoup de souvenirs sont évoqués et les recherches du narrateur l’obligent à retourner dans son passé, ayant la certitude d’avoir déjà rencontré cette femme blonde dans son enfance. Un très bon roman de Modiano que je découvre avec plaisir.
II. RÉSUMÉ DÉTAILLÉ
Nous sommes à Paris. Le narrateur, jeune homme proche de la maturité, traverse la place des Pyramides vers la Concorde tard dans la nuit, lorsqu’il se fait heurter par une voiture. Une femme en sort en titubant. Elle est blessée légèrement au visage et elle saigne. De l’hôtel en face, on appelle une ambulance. Dans le car de police secours, un homme brun et massif se joint à eux. Au moment où le car de police s’arrête au feu rouge, sur le quai, à la hauteur de Saint-Germain-l’Auxerrois, le narrateur se sent coupable et est tenté de s’enfuir. La femme lui rappelle quelqu’un qu’il a connu il y a longtemps. Le car s’arrête dans la cour des urgences de l’Hôtel-Dieu et ils sont amenés dans la salle d’attente. Le brun massif leur fait signe de se lever et les guide vers le fond de la salle. Une infirmière les précède dans une petite pièce où il y a deux lits de camp. Un jeune homme vêtu d’une blouse blanche demande à la femme son nom. Elle répond : Jacqueline Beausergent. Il examine le pied du narrateur qui a perdu une chaussure dans l’accident et après être sorti quelques minutes avec l’infirmière, les deux reviennent et le narrateur est endormi à l’éther.
Une infirmière le réveille, portant le plateau du petit-déjeuner. Elle lui apprend qu’il se trouve à la clinique Mirabeau et qu’il peut maintenant quitter les lieux. L’infirmière sort de la chambre et revient quelques minutes plus tard, portant un sac de plastique qu’elle pose sur la table de nuit. C’est la chaussure perdue et retrouvée. Dans le hall d’entrée, le brun massif lui fait signe et le guide jusqu’au bureau de la réception où on lui demande son nom et lui donne une enveloppe cachetée sur laquelle son nom est écrit. On lui fait signer une fiche de sortie et lui mentionne que la note est payée. Le brun massif lui présente deux feuilles de papier pelure : c’est le compte-rendu de l’accident. Il lui fait apposer sa signature au bas de la feuille et en garde l’original après lui avoir remis une copie. Il lui conseille d’oublier toute cette histoire. Sans dire au revoir, il monte dans une voiture à côté du chauffeur et la voiture se dirige vers le quai.
Dans la rue, le narrateur ouvre l’enveloppe. Elle contient une liasse de billets de banque et aucune explication. En relisant le compte-rendu de l’accident, il apprend que Jacqueline Beausergent habite le square de l’Alboni, un endroit qu’il connaît. Il est décidé à trouver l’adresse exacte et à lui faire une petite visite afin de lui rendre l’argent dont il ne veut pas. Il est de plus en plus persuadé de l’avoir déjà vue quelque part.
L’hôtel de la rue de la Voie-Verte du côté de la porte d’Orléans était la résidence du narrateur à l’époque. Quelques mois avant l’accident, il avait rencontré un médecin, le docteur Bouvière qui tenait des réunions dans un café Le Sans Souci, sur la rive droite, de l’autre côté de Paris. Il était environ huit heures du soir et c’était l’hiver. Le docteur était un homme de quarante ans au visage osseux et aux yeux clairs. Il était assis avec une femme blonde du même âge qui lui avait lancé d’un ton sec en le quittant : « La prochaine fois, vous penserez à mes recharges ». Elle était sortie aussitôt et le docteur avait l’air contrarié et pensif. Il s’était levé et était sorti à son tour d'une démarche de somnambule. Une dizaine de jours plus tard, dans un autre café du côté de Denfert-Rochereau, le narrateur revoit le docteur Bouvière entouré de plusieurs personnes. Ce n’était plus le même homme et il semblait donner une conférence. Tous buvaient ses paroles et il y était question de psychanalyse et de philosophie extrême-orientale. À la fin de la réunion, il fixa le prochain rendez-vous au vendredi suivant, au Zeyer, à huit heures. Le docteur monta alors dans sa voiture accompagné d’une jeune fille blonde en imperméable. Interrogeant un autre auditeur, le narrateur apprend que la fille se nomme Geneviève Dalame.
En l’espace de quelques années, les lieux où le narrateur rencontre son père se sont peu à peu déplacés des Champs-Élysées vers la porte d’Orléans. Les réunions du docteur Bouvière par contre, se tiennent toujours dans des cafés autour de Denfert-Rochereau. Le narrateur imagine une rencontre entre les deux personnages appartenant à deux mondes bien différents mais escrocs tous les deux, chacun à sa manière. Lors d'une réunion de Bouvière, le narrateur apprend qu’il donne des cours dans une université mais il n’a pas envie d’y assister et ainsi de se retrouver sur les bancs d’une école. De plus, il se méfie de Bouvière qui lui fait penser à un gourou ou un maître à penser dirigeant une secte. Il continue cependant d’assister aux réunions en raison de la présence d’une brune aux yeux bleus, Hélène Navachine. La raccompagnant après une réunion, il apprend qu’Hélène habite avec sa mère, en face de la gare de Lyon un petit appartement du 5 de la rue Émile-Gilbert. Elle donne des leçons de piano pour gagner sa vie et elle espère entrer au Conservatoire de musique. En discutant de Bouvière, un détail les étonne tous les deux. Lors d’une réunion précédente, le docteur est apparu le visage tuméfié comme si on lui avait cassé la figure : un oeil au beurre noir et des ecchymoses sur le nez et autour du cou. Personne ne lui avait posé la moindre question sur ses blessures. Une part d’ombre flotte sur la vie du docteur, peut-être un secret honteux.
À la réunion suivante, le narrateur revoit Hélène Navachine. Il commence à l’accompagner à ses leçons de piano et l’attend dehors pendant l’heure que durent la plupart d’entre elles.

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