Contes et légendes humoristique

Charles Cabral

Description

Les fées, les héros et les sorcières sous un nouveau jour...

J'ai voulu revisiter l'univers des contes, où les fées n'ont pas toujours d'aussi bonnes intentions qu'on le croit, où les sorcières ne sont pas aussi méchantes qu'elles ne le paraissent et où les héros se sortent de leur situation par eux-mêmes... ou pas.

Découvrez ce recueil de contes et de légendes pleins d'humour et de malices. 

EXTRAIT DE L'enfant et le poil

Il y avait dans un petit village de campagne, une petite maison, et dans cette petite maison vivait un petit enfant un brin chenapan. En effet cet enfant se trouvait être presque comme les autres, à ce tout petit détail près, qu'il avait dans la main ce que l'on appelle communément un poil. Mais ce poil, qu'ont beaucoup d'enfants au creux de leur main avouons-le, prenait des proportions absolument effarantes chez ce petit enfant, puisqu'il mesurait en tout et pour tout, quatre mètres de long. C'était un poil, mis à part l'extravagance de sa taille, somme toute normal, c'est-à-dire un poil noir, souple et qui malheureusement continuait de grandir.
Afin de mieux terminer de compliquer la vie de cet enfant, déjà bien difficile, ce poil avait la taille d'un œuf à sa base, ce qui empêchait le pauvre enfant de pouvoir refermer complètement la main.
Mais comment diable, me direz-vous, se trouvait-il un enfant qui puisse avoir dans la main un poil d'une longueur si incroyable ! Hé, bien voici ce que l'on apprit au village, dans une des petites auberges du coin, et l'on sait bien que les ragots de tavernes font preuve de foi.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Charles Cabral a suivi des études de piano au conservatoire d'Amiens ainsi qu'à l'Ecole Normale de Musique de Paris et au conservatoire Royal de Bruxelles et il donne aujourd'hui des récitals.
Il est également professeur de piano depuis une dizaine d'années, en école de musique et en particulier. En parallèle, il a commencé des études de musicologie à la Sorbonne.
Il a commencé à écrire lors de ses nombreux voyages en train.

Sujets

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• Légende

Informations

• Publié par: Le Lys Bleu Éditions
• Date de parution: 11 septembre 2018
• Nombre de lectures: 10
• EAN13: 9782378774080
• Langue: Français

Extrait

Charles Cabral
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Contes et légendes humoristiques pour enfants et adultes
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
© Lys Bleu Éditions—Charles Cabral
ISBN : 9782378774080
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La fille du fermier
 
 
 
Il y avait par delà les océans, bien loin après les montagnes immenses et les forêts verdoyantes, un tout petit village, dans lequel habitait un jeune couple. Ce jeune couple était en apparence, bien heureux, car en effet, ils attendaient un enfant, qu'ils désiraient depuis fort longtemps. Et ils s'y essayaient par tous les moyens, malheureusement en vain.
Or voilà qu'un beau jour, la femme sentit grandir en son ventre l'enfant tant désiré. Cependant que réjouie par cette merveilleuse nouvelle, elle attendait le retour de son époux, lui travaillait encore aux champs, et tout en labourant la terre, priait encore et encore pour que soit donné au foyer, un nouveau-né.
Tandis qu'il adressait secrètement son souhait, une fée qui observait depuis longtemps cet homme singulier, se prit de pitié pour le triste fermier, et décida donc que son vœu le plus cher serait exaucé.
Elle s'avança alors, et soudainement, dans un petit nuage de fumée, devant lui se trouvait.
L’homme que cette apparition ne sembla point troubler, tant dans ces régions, on y est accoutumé, ne se laissa point décontenancer, et décida d'apostropher ainsi la bonne fée.
— Héla, ma bonne fée, que faites-vous donc dehors par un temps si frisquet ?
— Brave fermier, réjouis-toi car voilà fort longtemps que je t'épiais, et depuis l'arbre où je m'étais nichée, ce matin je t'accordais le nouveau-né tant espéré. Dès à présent, ta femme est grosse d'un enfant, elle t'attend patiemment afin de t'apprendre l'heureux événement.
— Miracle, un enfant, une famille hourra ! Gloire à la bonne fée !
— Un instant, avant de me remercier, sache que dans ce monde nul gratuité, et si je me mêle ainsi de vos destins, c'est également par appât du gain. Donc disais-je, comme rien ne saurait être parfait, voici les termes par lesquels nous voilà liés, la fée prit alors une grande voix bien mystérieuse propre à l'annonce de toute prophétie, et lorsque le ciel fut devenu tout gris, d'une voix de très vieille fée, elle s’écrie :
Lorsque 18 ans ta fille aura... Oups  ! Heu oui, alors tu auras une fille, je suis sincèrement navrée si tu ne désirais pas le savoir, mais enfin ce truc de la surprise sur le sexe de l'enfant au dernier moment c'est un peu surfait crois-moi, donc dit-elle en se raclant la gorge, lorsque 18 ans ta fille aura...
— Oh, mon dieu, elle tombera dans un profond sommeil dont elle ne sortira que lorsqu'un prince viendra !
— Non ! Et puis entre-nous un prince ! Je te donne une enfant, pas un château ! Donc, lorsque 18 ans ta fille aura...
— Oh, mon dieu, empoisonnée par sa belle-mère elle sera et dans un profond sommeil sombrera ?
— Non non non et non laisse-moi finir à la fin, cela dit c'est vrai que le truc du sommeil est un peu trop utilisé.... Nous devrions penser à nous rénover.
Donc, nouveau raclement de gorge tout en s'énervant légèrement, lorsque 18 ans ta fille aura, en vilain monstre chaque pleine lune elle se changera. Ceci pour l’éternité, à moins bien sûr que la terrible malédiction, ne soit brisée.
— Oh, mon dieu, oh mon dieu.... Oh mon dieu ! Mais comment donc pourrons-nous briser la terrible malédiction ?
— II lui suffira de se rendre sur le plus haut rocher, de la plus haute falaise, de la plus haute montagne et de se sentir pleinement aimée un soir de pleine lune, lorsqu’elle aura réussi à charmer sous sa forme monstrueuse un homme propret, alors le sort sera brisé !
— Voilà qui est fort compliqué, mais enfin ma bonne fée, pourquoi donc une pareille malédiction ? Et quelle conclusion ma fille pourra tirer d’une pareille leçon ?
— Quelle leçon ? Quelle leçon, heu une leçon, il faut une leçon maintenant pour lancer une malédiction, se dit la bonne fée pour elle-même... Bien sûr une leçon ha ha ha heu... Eh bien lorsque ta fille aura appris à s'aimer elle heu, elle aura développé sa personnalité intérieure et heu elle, elle aura compris que l'apparence n'est point l'élégance. Oui voilà c'est parfait ! L'apparence n'est point l'élégance et du reste son cher et tendre saura voir en elle sa vraie personnalité, voilà qui est fort bien.
Tu peux disposer fermier, dans 9 mois un bébé tu auras, et lorsque « 18 ans » sonnera, la malédiction elle attrapera.
— Hé bien je ne sais si je dois vous remercier ma bonne fée, dites-moi ce monstre sera-t-il bien laid ?
— Affreusement
— Et repoussant ?
— Certainement !
— Sera-t-il véhément ?
— Malheureusement ! Mais jamais pour ses parents il ne sera dangereux !
— C’est fort heureux !
— Je passerai vous voir dans quelques années, adieu bon fermier.
— Au revoir bonne fée !
Le fermier dont l'enthousiasme fut bien refroidi, par ce cadeau à moitié pourri, s'en rentra donc chez sa femme pour lui apprendre son secret. À peine rentré, il fit face à sa femme bien excitée, qui s'empressa, la bonne nouvelle de lui conter. Or voilà son mari bien ennuyé, la brave femme ne comprenant point sa mine dépitée, commença à se fâcher, et des explications de réclamer.
— Ma pauvre femme, pèse sur mon cœur un terrible secret et je me dois de te le livrer. Je viens de rencontrer une bonne fée, qui de ton ventre un nouveau-né a façonné. Hélas, notre bonheur s'accompagne d'un fardeau quelque peu fadasse, et à 18 ans notre fille sera transformée en un monstre fort laid.
— Mon Dieu, mais pourquoi diable cette bonne fée lancerait-elle elle-même la malédiction et le souhait ?
— Je n'y comprends point ma femme ses motivations, mais elle m'assure que sous certaines conditions, notre fille s'en sortirait grandie de quelques façons.
— Hé bien mon cher et tendre mari, au moins me voilà le ventre garni, gageons que c'est au moins cela de pris. Du reste peut-être notre bonne fée a-t-elle raison, et que notre petit poupon s'en sortira plus fort à l'âge de raison !
— Il faudra bien l'espérer, et puis qu'est-ce qu'une pleine lune par mois contre le bonheur d'embrasser le reste du temps son petit minois. Elle sera fort jolie assurément !
— Hé qu'en sais-tu, te voilà devin maintenant ?
— Point du tout ma chère amie, mais à quoi donc servirait cette malédiction, si notre fille se trouvait être un laideron ? Non assurément elle sera bien jolie.
— Nous le saurons bien assez tôt, en attendant retournons donc aux fourneaux.
 
Le temps passa bien vite pour nos deux amis, si bien qu'un beau jour, par la fen