Contes Toubou du Sahara
200 pages
Français

Contes Toubou du Sahara , livre ebook

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200 pages
Français

Description

Chercheur, journaliste et photographe indépendant, Jérôme Tubiana a effectué une douzaine de séjours parmi les éleveurs nomades habitant le quart sud-est du Sahara, s'attachant notamment à recueillir leurs contes, leurs mythes et leurs chansons. Il s'est particulièrement intéressé à la riche et originale littérature orale des Azza, les "forgerons-chasseurs" des Teda-Daza, qui constituent une caste inférieure.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 septembre 2007
Nombre de lectures 3
EAN13 9782296180130
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

D A N S L A M Ê M E C O L L E C T I O N
Le but de notre collection est de contribuer à l’édification du Tchad moderne en permettant aux Tchadiens de mieux connaître leur pays dans toute sa diversité et sa richesse. Nous avons publié des travaux inédits, des documents d’archives, des traductions françaises d’ouvrages étrangers et réimprimé des textes devenus introuvables.
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Sadinaly Kraton.La chefferie chez les Ngama. Paul Créac’h.Se nourrir au Sahel. L’alimentation au Tchad (1937-1939). Jean Malval.Ma pratique médicale au Tchad (1926-1928). L’identité tchadienne. L’héritage des peuples et les apports extérieurs(ColloqueIN SH novembre 1991 – J. Tubiana, C. Pairault, C. Arditi éds.) Marie-José Tubiana.Femmes du Sahel, Regards donnés. Women of the Sahil, Reflections. (Photographies, texte bilingue). Daoud Gaddoum.Le culte des esprits margay ou maragi chez les Dangaléat du Guéra. Bernard Lanne.Répertoire de l’administration territoriale du Tchad (1900-1994). Claude Durand.Fiscalité et politique. Les redevances coutumières au Tchad (1900-1956). François Garbit.Carnets de route d’un méhariste au Tchad (1936-1940). Netcho Abbo.Mangalmé 1965 : la révolte des Moubi. Gérard Bailloud.Art rupestre en Ennedi. – Looking for Rock Paintings and Engravings in the Ennedi Hills(translated from French by A.-M. Skye). Peter Fuchs.La religion des Hadjeray.(Traduit de l’allemand par Hille Fuchs). Pierre Hugot.La transhumance des Arabes Missirié et les batailles intertribales d’Oum Hadjer de 1947. Pierre Toura Gaba.Non à Tombalbaye.Fragments autobiographiques. Zakaria Fadoul Khidir.Les moments difficiles. – Dans les prisons d’Hissène Habré en 1989. Baba Moustapha.Le souffle de l’harmattan.(PRIXALBERTBERNARD DE L’ACADÉMIE DESSCIENCES D’OUTRE-MER) Gérard Serre.Une nomadisation d’hivernage dans l’Ouadi Rimé (Tchad 1956). Géraud Magrin.Le sud du Tchad en mutation : des champs de coton aux sirènes de l’or noir. (PRIXALBERTBERNARD DE L’ACADÉMIE DESSCIENCES D’OUTRE-MER) Victor-Emmanuel Largeau.À la naissance du Tchad 1903-1913(Documents présentés par Louis Caron). Claude Durand.Les anciennes coutumes pénales du Tchad. Les grandes enquêtes de 1937 et 1938. Joël Rim-Assbé Oulatar.Tchad. Le poison et l’antidote.Essai. Le Tchad au temps de Largeau 1900-1915(photographies, dessins). Al-Hadj Garondé Djarma.Témoignage d’un militant du Frolinat. Bichara Idriss Haggar.Tchad. Témoignage et combat politique d’un exilé. Marie-José Tubiana.Parcours de femmes. Les nouvelles élites : entretiens. Les contes oubliés des Hadjeray du Tchadrecueillis et édités par Peter Fuchs, traduits de l’allemand par Hille Fuchs. Alain Vivien.N’djaména naguère Fort-Lamy, histoire d’une capitale africaine. Zakaria Fadoul Khidir.Le chef, le forgeron et le faki. Lidwien Kapteijns.Mahdisme et tradition au Dar For. Histoire des Massalit 1870-1930, traduit de l’anglais par Geneviève d’Avout et Joseph Tubiana. Mahmat Hassan Abakar.Chronique d’un enquête criminelle nationale. Oumar Djimadoum.Un vétérinaire tchadien au Congo.
D A N S L A C O L L E C T I O N B I B L I O T H È Q U E P E I R E S C ( e n c o l l a b o r a t i o n a v e c l ’ A R E S A E ) Marie-José Tubiana.Carnets de route au Dar For 1965-1970.
CONTES TOUBOU DU SAHARA
POUR MIEUX CONNAÎTRE LE TCHAD
CONTES TOUBOU DU SAHARA
Quatre-vingt-dix-neuf contes, mythes et chansons
recueillis chez les Teda, Daza, Azza et Beri du Niger et du Tchad
parJérôme Tubiana
Publié avec le concours de l’Institut National des langues et Civilisations Orientales
L’Harmattan Hongrie Könyvesbolt Kossuth L. u. 14-16 1053 Budapest
L’Harmattan 5-7, rue de l’École-Polytechnique - 75005 Paris FRANCE
Espace L’Harmattan Kinshasa Fac.Sciences Soc., Pol. et Adm. BP243, KIN XI Université de Kinshasa - RDC
L’Harmattan Italia Via Degli Artisti, 15 10124 Torino ITALIE
L’Harmattan Burkina Faso 1200 logements villa 96 12B2260 Ouagadougou 12 BURKINA FASO
Une arche de grès du massif de l’Ennedi, au nord-est du Tchad.
Remerciements
A mes parents
À tous les conteurs, en particulier, au Niger, Ousman Omar « Soja », Mélimi Ahmat, Mallom Barka El-Hadj Sénoussi, et les enfants de l’école de Tasker. Et au Tchad, Togoy Allanga.
À des interprètes de talent : Abderahman Sougou Abdou et Adam Ali au Niger, Yahya Moussa Tourgoudi et Soukkour Maïdé au Tchad.
INTRODUCTION
USAHARA, les pannes de voiture sont des événements A fondateurs. Elles vous mettent en danger, vous obligent à vous poser les questions essentielles – comme celles de la soif ou du temps qui passe – et surtout à changer de rythme. Du temps de la voiture à celui du chameau, on passe du temps occidental au temps oriental, ou pour être plus exact avec les points cardinaux, du temps du Nord au temps du Sud. La réparation d’une voiture, l’arrivée de pièces de rechange indispensables, les randonnées à chameau pour aller chercher du secours dans les agglomérations les plus proches et, si la voiture venait à s’avérer irréparable, l’attente d’autres moyens de transport bondés – car les gens du désert sont tous pris d’une frénésie de voyager si par hasard un véhicule en état de marche vient à passer –, tout cela est imprévisible mais, généralement, dure longtemps, des jours, des semaines, voire plus. Il faut alors renoncer à son programme – un mot qui rapidement n’a plus aucun sens – et se résoudre à apprendre la patience. Ce n’est pas toujours facile dans les petites villes ou les gros villages, souvent moroses par rapport aux paysages grandioses alentour, dans lesquels le voyageur en panne finit par échouer. Si l’on n’est pas submergé par l’ennui ou la folie, on finira par entrer dans le tableau bizarre de ces villes du désert, lieu immobile et lieu de passage à la fois.
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CONTES TOUBOU DU SAHARA
La plupart de ces contes, mythes et chansons ont été recueillis dans ces lieux dans lesquels je ne me serais pas arrêté aussi longtemps sans des pannes de voiture. La première panne a duré un mois, à l’été 1995, dans la petite oasis de Fada, chef-lieu du massif de l’Ennedi, au nord-est du Tchad. Ce fut une épreuve, mais je me suis bientôt intégré dans un petit groupe de jeunes mêlant les « Fadaïens », ainsi que ceux qui parlaient le français aiment se nommer, et les « vacanciers », les écoliers venus de N’djaména en attendant la rentrée. Il y avait aussi quelques jeunes militaires, dont l’un était un conteur particulièrement doué. Je n’ai pas alors noté tout ce qu’il avait à raconter, mais huit ans après, en 2003, je me retrouvai de nouveau en panne à Fada, et c’est au cours de ce séjour qu’ont été recueillis une grande partie des textes qui suivent. L’année précédente, une autre panne m’avait obligé à passer plusieurs jours dans la petite oasis de Tasker, à l’est du Niger, à l’autre bout du domaine toubou. Commençant timidement à demander des contes, je me trouvais bientôt, tantôt visiteur tantôt visité, confronté à une foule de conteurs de tous âges, auxquels je dois l’autre grande partie des textes qui suivent. Quelques autres encore ont été recueillis au cours de cinq autres séjours dans le nord du Tchad entre 1992 et 2003. Les « conteurs » appartiennent à différentes catégories de la population. Certains sont des chefs traditionnels, d’autres des chefs religieux ou des marabouts (lettrés musulmans appelés mallomoufaqien arabe et dans les langues locales), d’autres encore sont des enseignants ou des intellectuels « modernes ». Des enfants de l’école de Tasker, au Niger, ont aussi participé à la collecte de ces récits, avec l’accord de leurs maîtres. Enfin, sans forcément appartenir à l’une de ces catégories, les interlocuteurs les plus fréquents se sont révélés – et étaient déjà connus comme tels dans leurs communautés – des conteurs d’exception, par leur
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