Proverbes et contes Vili
381 pages
Français

Proverbes et contes Vili , livre ebook

-

381 pages
Français

Description

Cet ouvrage nous donne des proverbes, courtes sentences d'origine ancestrale destinées à instruire, à orienter ou à soutenir les débats de justice traditionnelle. Le domaine du merveilleux sous lequel se cachent les systèmes de la formation de l'homme se trouve dans la deuxième partie comportant une dizaine de contes. C'est un recueil de savoir-vivre et de gestion de la vie courante : c'est aussi un travail scientifique relevant des littérature et civilisation négro-africaines.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 avril 2006
Nombre de lectures 190
EAN13 9782296141148
Langue Français
Poids de l'ouvrage 19 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1350€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

PROVERBES ET CONTES VILI www .librairieharmattan.com
Harmattan!@wanadoo.fr
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
e L'Harmattan, 2006
ISBN : 2-296-00030-4
EAN : 9782296000308 JeanDELLO
PROVERBES ET CONTES VILI
(République du Congo)
Préface de JB. TATI LOUTARD
L'Harmattan
5-7, rue de l'École-Polytechnique ; 75005 Paris
FRANCE
Espace L'Harmattan Kinshasa L'Harmattan ltalia L'Harmattan Burkina Faso L'Hannattan Hongrie
Fac .. des Sc. Sociales, Pol. el Via Degli Artisti, 15 1200 logements villa 96 Kônyvesbolt
Adm. ; BP243, KIN XI 10124 Torino 12B2260 Kossuth L. u. 14-16
Université de Kinshasa - ROC 1T ALIE Ouagadougou 12 1053 Budapest Du même auteur
Pointe-Noire et ses attraits
Imprimerie Congolaise
B.P. 1730 - Pointe-Noire
Jeunesse et langue maternelle à Pointe-Noire
Cahier Sciences Humaines
ORSTOM - Pointe-Noire (1985)
Deux études sur le littoral du Congo
ORSTOM - Documents de travail n° 24
Le Miroir du vent
Imprimerie Saint-Paul
B.P. 239 - Brazzaville (Février 2000)
Toponymie sur Pointe-Noire et ses environs
Editions Saint-Paul (2004)
B.P. 239 - Brazzaville PRÉFACE
Le continent africain en général et le Congo, notre pays, en particulier,
renferment plusieurs civilisations à tradition orale. Ces civilisations se meurent pour
soutenir Paul Valéry qui affirme à juste titre que : « Les civilisations sont
mortelles ». Devant les mutations vertigineuses du modernisme, les langues
africaines, véhicules incontestables de ces civilisations, perdent peu à peu leur
dynamisme au contact des valeurs du monde occidental. De nos jours et pour ne
pas tout perdre, le travail des chercheurs en sciences sociales s'avère nécessaire et
urgent avant la disparition complète des détenteurs de ces valew:s ancestrales, véritables
« bibliothèques qui brûlent».
Jean DELLO qui a soutenu une thèse de doctorat sur« L'Afrique noire en
transition culturelle», après plusieurs stages chez les linguistiques Luc Bouquiaux,
André Jacquot et l'ethnologue Frank Hagenbucher Sacripanti, tente, ici, dan
s cet ouvrage, et avec beaucoup de courage, de patience et même d'adversité, de
faire une collection de textes relevant de la littérature orale, document utilisable par les
jeunes générations, par les étudiants en linguistique, en sociologie ou en histoire.
Jean DELLO se dit détenteur d'une quantlte de projets de recherche
scientifique et littéraire à exploiter pendant longtemps.
La lecture de ces proverbes et contes, sortis d'un travail assidu mené
auprès des personnes âgées, laisse découvrir une armature de la société vili, une
culture en déliquescence, une pensée ancestrale, une technologie ancienne, ceci dans un brassage du
quotidien vili, yombé, lindji et kougni, naturellement apparenté. C'est à cette littérature
abondante, pleine de finesse et de valeur morale qu'on se réfère pour reconduire le
destin de cette société du littoral de notre pays.
J.B. TATI LOUTARD « Quand on est jeune il ne faut pas remettre à philosopher,
et quand on est vieux, il ne faut pas se lasser de philosopher.
Car jamais il n'est trop tôt ou trop tard pour travailler à la santé de l'âme ...
Le jeune homme et le vieillard doivent doncpbilosopber l'un et l'autre,
celui-à pour rqjeunir au contact du bien, en se remémorant les jours agréables du passé;
celui-là afin d'être, quoique jeune, tranquille comme un ancien en face de l'avenir».
(Epicure à Ménécée, salut. P. 11). PRÉSENTATION
L'un des projets de recherche de l'ORSTOM, appelé aujourd'hui IRD, prévoyait
l'étude complète des langues bantoues. André Jacquot entreprit celle du Laadi, du
Beembe, puis du Vili à laquelle je pris part, plus précisément le volet « Littérature
orale»: proverbes et contes. Frank Hagenbucher-Sacripanti et André Jacquot
m'aidèrent à obtenir un financement assez substantiel du Centre International des
Civilisations Bantoues (CICIBA) basé à Libreville (Gabon).
Le Congo, pays du Centre-Ouest d'Afrique, mesure 342.000 km2, avec 2,8
millions d'habitants. La capitale politique est Brazzaville; Pointe-Noire, au bord de
l'Océan Atlantique, est le grand centre économique de la République, d'autres villes
secondaires sont : Dolisie, Nkayi, Ouesso, Mossendjo, Owando. La population est
répartie en douze groupes linguistiques dont les plus importants par le nombre
sont le groupes kongo, téké, mbochi ...
Hormis Pointe-Noire où se brassent plusieurs civilisations d'Afrique et
d'Europe, le département du Kouilou qui a la forme d'un trapèze appuyé sur les
franges de l'Océan Atlantique, est habité, sur le littoral par des Vili ; sur les
hauteurs des forêts montagneuses par des Yombé et dans la partie septentrionale
par des lumbu dont les ancêtres viendraient de Banda (département du Niari).
D'autres populations venues de l'Enclave de Cabinda se sont jointes aux Vili et aux
Y ombé qui sont culturellement apparentés.
Les Vili peuplent actuellement en grand nombre, la contrée en forme de
« triangle dont la base est formée par la côte, de Madingo-Kayes à la frontière du
Cabinda et dont le sommet est à Tchikanou, sur la route de Holle »1• Ils ont servi
longtemps d'agents intermédiaires entre les Européens et les populations de
l'intérieur qui fournissaient du bois, des palmistes, du caoutchouc et surtout des
esclaves.
A vingt kilomètres au nord de Pointe-Noire est situé Diosso appelé encore
Bwali, centre du pays vili, ancienne capitale du Royaume de Loango d'après Martin
(1972) vers le 1 Se siècle de notre ère. Il atteignit son apogée au 16e siècle (Gaulme
1981) pour entrer en décadence et disparaître au 19e. « C'est probablement à ce
passé qu'est due la présence des Vili à Setté-Cama (Hagenbucher 1973) à
l'embouchure du Rembo Koto dans la Région du Fernan-Vaz (Gaulme 1981) et
aussi l'existence des Ba-Vili ou I-Vili de Ngounié, de Sindara et du Moyen-Ogooué
signalés par Gautier (1950) et Walker (1960). L'appellation clanique est Buvandji
(Hagenbucher, 1973, p.23) des Vili et Avandji (Gaulme 1981, p.117) des Myéné ».
1 F. Hagcnbucher-Sacripanti : Les Fondements Spirituels du pouvoir au R!!Jaume de Loango, p.20. Avant l'arrivée des Européens sur la côte d'Afrique, trois petits royaumes
existaient entre l'estuaire du Congo et celui de !'Ogooué:
le royaume de Mani-Congo, successivement appelé Ma-Congo par les
autochtones, Ba-Congo par les Européens ; la capitale était Mbanza­
Congo;
le royaume de Ma-Ngoyo, au centre, dans l'estuaire du Cabinda, chef­
lieu Tchiowa ;
le royaume de Loango, commandé par le roi Maloango, qui était situé
au nord et couvrait la partie comprise entre Tchiloango (Cabinda) et
Setté-Cama, et l'estuaire de la lagune Ndogo au Gabon, chef-lieu
Bwali devenu ensuite Diosso2•
Les Vili mènent des activités d'agriculteurs-cueilleurs (manioc, banane,
igname, palmiers à huile ... ) et de pêche en mer comme en eau douce, orientées
vers l'approvisionnement de Pointe-Noire: sel, nattes, filets de pêche ...
André Jacquot constate:« Repérée depuis Pigafetta (1591), la langue vili a
fait l'objet d'un certain nombre de citations et d'études depuis, et plus
particulièrement à la fin du 19e siècle, cela sous diverses appellations : (ki)-vili, fiot,
fiotte, Loango (cf. bibliothèque). Le nom reconnu et employé par.Ies locuteurs
d'origine est bien ki-vili, phonétiquement [ci-vili], fiot, fiote, fiotte sont des
inventions des premiers descripteurs, prêtres de la Mission Catholique de Loango,
fondé sur le lexème contenu dans le nom verbal ku-fio: t-a « devenir noir» et dans
le nom n-fio : t-i, pluriel ba-fio : t-i « africains noirs» et probablement sous
l'impression qu'il existait une seule langue locale, à variations dialectales, dont la
désignation s'imposait alors cornme « Le (langage) noir». C'est une langue bantoue,
identifiée comme H. 12 dans le Groupe H.10 Kikongo posé par Guthrie (1967-71)
qui ecnt : « Les vili avancent l'existence de plusieurs variantes de leur idiome,
caractéristiques de groupes humains qu'ils désignent et localisent ainsi :
bkoci, à la frontière du Cabinda ;
b-linji, entre les premiers et l'usine Kronenbourg, vers le nord;
bvili, de l'usine Kronenbourg à Madi

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