Un Mvet d Akue Obiang
356 pages
Français

Un Mvet d'Akue Obiang , livre ebook

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356 pages
Français

Description

David Akue Obiang dit "Virivit" est né à Mekom dans les années 1910. Emérite diseur de Mvet, il a produit un Mvet à la fois moderne et original. "La modernité de son art tient pour une grande part du réalisme social de ses descriptions et de la grande simplicité de ses motifs, de ses thèmes et ses questions de prédilection, lesquelles sont ponctuées par sa voix cassée, et par la pincée syncopée de sa harpe si symptomatique de son humour décapant."

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 février 2011
Nombre de lectures 651
EAN13 9782296455535
Langue Français
Poids de l'ouvrage 8 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1400€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait























Un Mvet d’Akue Obiang
Livre I,NláƾábyŤ




















Régis Ollomo Ella Ngyema Ebang’a








Un Mvet d’Akue Obiang
Livre I,NláƾábyŤ



Préface de Grégoire Biyogo


















Nous sommes conscients que quelques scories subsistent
dans cet ouvrage.
Vu l’utilité du contenu, nous prenons le risque de l’éditer ainsi et comptons sur votre
compréhension.










© L’Harmattan, 2011
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-54163-4
EAN : 9782296541634

Dédicace

A Prisca Ntsame, ma sœur.
Une courte vie construite de nos petites mains démunies. Une enfance
volée par une responsabilisation précoce. Une existence faite de
privations, sans père noël ni gâteau d’anniversaire, mais exclusivement
consacrée au travail. Le ventre vide, mal vêtu, mal coiffé, sans électricité
ni eau courante. Une détermination et une soif de réussite sans égal
anéanti aussi facilement… C’est injuste !

aƼnà, é tsíí bíƾgԥғkiҒriҒ, è dԥҒmaƼsŤ

1
ғyaljƾétaljm-ètám !


Epigraphe

Je suis la vieille croûte d’arachide, que l’on aime, que l’on n’aime pas, à
tous, je laisse en bouche, un goût aussi agréable que l’huile de
Sangmélima.

Akue Obiang






1
‘‘Mère ! Le champ que nous avons défriché, je l’entretiens et le cultive désormais tout
seul’’

Remerciements

Notre gratitude va d’abord à l’endroit du PBiyogorofesseur Grégoire
qui a gracieusement relu, corrigé et signé la préface de cet ouvrage. À M.
Pether Medjo-Mvepour son regard scientifique sur les aspects purement
linguistiques.
AMarc Mve BekaleetSteeve Ellapour la lecture critique préliminaire.
Merci àBelinga-Belingapour sa relecture et ses judicieuses suggestions.
Je pense à nos longs entretiens nocturnes qui me conduisaient à réajuster
mon texte.
Notre gratitude va également à l’endroit de la famille d’Akue Obiang et
particulièrement àSimon-Pierre Obiang Akue, etMarie-France
Andeme Alloghodont la collaboration directe a permis l’élaboration de
cet ouvrage.
Merci àAda Ellaet àMinko M’Ondo, mes parents, pour leur affection
permanente.
Merci àMartin Ella Nguema Ebangsage qui a su comprendre et le
nous faire comprendre que l’Ekang moderne ne se construira qu’avec,
dans une main, le ‘stylo des blancs’, et dans l’autre, le ‘stylo des fang’
c’est-à-dire son héritage culturel. Cet ouvrage n’est que la matérialisation
de ta noble pensée.
Merci àMarie Françoise Rombi, ma directrice de recherche, ainsi que
Dany Zong, mon éternelle compagne.
Merci àOllomo Jeremy,Ollomo JemimahetAda Christy, mes
enfants. Votre innocent soutien demeure ma principale source de
motivation.
Merci àNàà Avomo Akue Mba Ngomo, CarineAvomo,Junior
Minko,Ivan Mezui,Nàà Mekemeza m’Akue,Nsegue Ella, Mema
Mengue m’Ella,Nguema Ella Nguema,Nkene Ella,Okomo Ella,
Ebang Ella Nguema,Mekui m’Ella,Ella Ella Nguema,Simone
Aboughechaine humaine sans laquelle je ne suis., la
Merci àHenry Nguema,Cyriaque Akomo,Ndong Enguerran et
Théodore Yinga-Yingames fidèles compagnons.
À toi qui as participé de près ou de loin, d’une manière ou d’une autre à
la réalisation de cet ouvrage, merci.

La Harpe et l’esprit: préface du récit « Abia » de David Akué
Obiang, traduit par Ollomo Ella Nguéma Ebang.


Par Grégoire Biyogo, philosophe, égyptologue, père de la mvettologie.

Les travauxde recherche sur le mvett au Gabon ontquelque peu
stagné depuis la disparition des deux frères mvettologues, enfants
terribles de la culture ékang, Assoumou Ndoutoume, remarquable
historien du mvett, et Tsira Ndong Ndoutoume, le père du mvett
graphique, virtuose du moment tragique du mvett. Tous deux et
moimême constituons les principaux théoriciens de l’école de
mvettologie, dont le précurseur a été Zwé Nguema qui, pour n’avoir
pas théorisé sur la prépondérance du moment graphique du mvett, ne
l’en n’a pas moins inauguré,en acceptant de faire transcrire et de faire
1
traduire en français son œuvre majeure.
Ainsi, l’école en a-t-elle pris un coup de cette double absence et s’en
est difficilement relevée. C’est en cela que la parution d’une œuvre est
un événement qui réjouitl’école de mvettologie et qui explique que
j’aie accepté d’en signer la préface.

I. Prélude
1. David Akué Obiang a apporté une fraîcheur, un humourdébordant
et une grande intelligence politique au mvett, qui a particulièrement
renouvelé et fait progresser nos connaissances sur ces topiques. C’est
le grand maître du rire et du voyage, un peu notre Cervantes, comme
Mvom Eko a été le Mozart du mvett, et Tsira Ndong notre Virgile,
celui qui a élaboré la consubstantialité au tragique, et surtout le père
de la raison graphique du mvett.

2. Mais il y a plus, Akué, c’est l’hymnode harpiste qui, par sa voix
cassée et hilare, a concentré le mvett vers la chose publique, en
gageant de redéfinir le mvett comme méditation politique. Il a regardé
la Cité et son organisation, raillant les travers qui l’obstruaient et
invité les hommes à aller au-delàde ce « peu » consternant que nous

ͳ
± ǡUn Mvet de Zwé Nguémaǡ Ǥ ǡ ǡ
ǡ ȋ Ȍǡ ǡ ǡ ͳͻ͹ʹǤ

offre le monde, pour forcer la porte de la liberté à travers l’invention
de nouvelles institutions, par la persévérance, le mérite individuel,
l’autodépassement et la re-description toujours plus différenciée et
plus novatrice de notre histoire, sous le signe de la subversion de notre
destin économique et politique, de notre transformation, et de
l’invention permanente de notrestatut de puissance. Le mvett
enseigne à dominer les lois de la Nature et à se dominer soi-même, à
dominer la force dont déborde la Nature et qui se propagerait sur nous
sans l’opprimer, et plus encore à dominer l’état de nature, l’état de
chaos naturel ou social, en créant un ordre dynamique, reposant sur la
recherche et la mise en place d’un Etat fédéral organisé sur le mode de
la transparence et de la puissance économique et militaire. Une
puissance militaire qui cherche à réguler la paix, à canaliser les
guerres, à maintenir des échanges fructueux entre les pays, à garantir
les échanges entre les différents pôles du monde.
3. Au titre des inventions formelles, le mvett d’Akué Obiang n’en a
pas moins contribué à des avancées. Il y a d’abord ceci de frappant
qu’il a redonné à la tournure onomatopéique et idéo-phonique sa place
réelle dans le récit, c’est-à-direla première. Non pas que ce trait
esthétique soit absent chez les autres diseurs, mais il se constitue
comme quelque chose d’inaugural chez Akué, lequel imite les menus
bruits de la Nature, imite les contorsions de la faune comme le
bruissement de la flore, probablement est-ce pour restituer et sonder
en profondeur la condition sonore de l’existence elle-même. Il a imité
les sons lointains qui flottent sousla pression de l’écho, allant des plus
prosaïques aux plus secrets d’entre eux, jusqu’aux plus complexes. A
la vérité, il a contribué à déga

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