Esquisses anglophones
73 pages
Français

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Description

Les auteurs, de générations différentes, ont su allier leurs connaissances du monde anglophone. Ils ont apporté des éclairages historiques sur des évènements qu'ils ont souvent vécus ; et, outre le résultat de leurs recherches sur des faits contemporains, ils ont mis à contribution leurs articles parus dans la presse locale dans les années 90 ainsi que des interviews à BBC Afrique. Ainsi, à travers l'expérience respective des trois auteurs de cet ouvrage, diachronie et synchronie se condensent pour tracer et proposer vingt-sept esquisses, à caractère culturel, sociétal et politique, sur le monde anglophone.

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Informations

Publié par
Date de parution 16 novembre 2018
Nombre de lectures 4
EAN13 9782336856506
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0700€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Titre

Alioune Badara KANDJI, Issaga NDIAYE et Mamadou KANDJI







ESQUISSES ANGLOPHONES
Culture, société et politique : de 1910 à nos jours












Éditions Diaspora Académie
Copyright


















All rights reserved. No reproduction, copy, translation or transmission of this publication may be made without written permission. Any person who does an unauthorized act in relation to this publication may be liable to criminal prosecution and civil claim for damage.

© Les Éditions Diaspora Académie, 2018 6, Mamelles Université, Dakar, Sénégal © L’HARMATTAN, 2016 5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris http://www.librairieharmattan.com harmattan1@wanadoo.fr EAN Epub : 978-2-336-85650-6
AVANT-PROPOS
Cet ouvrage est le fruit d’une lecture croisée de trois parchemins culturels, trois aires géographiques qui ont en partage une même langue, l’anglais. Il propose ainsi un aperçu sur la politique et la culture en Grande-Bretagne, aux États-Unis, et en Afrique noire, respectivement. Il revisite des moments forts de l’histoire de ces trois régions du monde, mais il renseigne également sur des célébrités de la littérature, de la musique, du cinéma, mais aussi de la vie politique.
Esquisses anglophones est le produit d’un travail de recherche, d’une part et, d’autre part, d’une mise à jour d’articles de presse, parus entre 1999 et 2004 dans différents quotidiens ; mais aussi d’interviews avec BBC Afrique. Des séminaires, entretiens et notes de lecture ont contribué à la rédaction de ces esquisses qui permettront à l’étudiant et au lecteur, en général, de se faire une idée sur bien des aspects de la vie politique et culturelle en Grande-Bretagne, en Amérique et en Afrique noire.
Nous avons privilégié une présentation diachronique qui suit l’ordre de leur parution dans les organes de presse. C’est la raison pour laquelle nous avons fait appel à la chronologie et à la courte biographie, outre l’approche purement historique. Nous ne saurions terminer cet avant-propos sans remercier les organes de presse qui ont bien voulu, par le passé, publier des articles dont cet ouvrage est une compilation retravaillée. Le Matin, Le Soleil et Le Quotidien ont publié le gros de cette production. Nous remercions les journalistes Boubacar Seck, Massamba Mbaye, et Mamadou Sarr ainsi que notre collègue Dr Cousson Traoré, directrice du CESTI, et tous ceux qui, de près ou de loin, ont contribué à la production de ces Esquisses.
Les auteurs
INTRODUCTION
Partant de l’année 1910, année marquant le début du règne de Georges V, ce livre, sous la forme d’esquisses, met en évidence des évènements—culturels, sociaux, politiques—et des personnalités ayant marqué l’humanité. Il couvre un peu plus d’un siècle d’histoire et a pour objet la Grande-Bretagne, les États-Unis, et quelques pays anglophones d’Afrique : la Gambie et le Nigéria en particulier.
L’ouvrage revêt un caractère intergénérationnel faisant converger passé et présent, histoire et actualité. Les auteurs, de générations différentes, ont su allier, ici, leurs connaissances du monde anglophone. Ils ont apporté des éclairages historiques sur des évènements, souvent vécus ; et, outre le résultat de leurs recherches sur des faits contemporains, ils ont mis à contribution des articles de presse parus dans les années 90. Ainsi, à travers l’expérience respective des trois auteurs de cet ouvrage, diachronie et synchronie se condensent pour tracer ces vingt-sept esquisses.
La première partie du livre porte sur la Grande-Bretagne et passe en revue la guerre des Falkland, les élections législatives de 2010 que caractérise le phénomène du « parlement suspendu ». On trouve également dans cette partie des textes très instructifs sur le leadership de Margaret Thatcher, les média britanniques, Lady Diana « La Rose d’Angleterre », la place de l’Islam dans la société anglaise contemporaine, l’Affaire Rushdie, et l’histoire de la Saint-Valentin. Le naufrage du Titanic, ses causes, ses conséquences et tout le mythe qui l’entoure, y est aussi traité.
La deuxième partie de cet ouvrage ouvre des perspectives culturelles. Aux États-Unis, le mois de février est le mois de l’histoire des Noirs, un évènement phare que célèbrent les Afro-américains. Les Afro-américains sont, en réalité, à l’honneur dans cette section. Leur succès dans la littérature, la musique et le cinéma y est revisité à travers des figures aussi emblématiques que celles de Langston Hughes, Percy Sledge, et Sidney Poitier. Cette section, par ailleurs, présente les travaux du professeur Gwendolyn Midlo Hall sur la traite négrière ; une banque de données sur les esclaves ayant vécu en Louisiane entre 1718 et 1820.
La troisième et dernière partie du livre traite de l’Afrique. Cette section reflète, à bien des égards, l’influence de la culture anglophone et de la langue anglaise en Afrique anglophone et francophone. On y découvre notamment l’écho très favorable qu’a reçu, à Dakar, la culture africaine-américaine dans les années 70 et l’ « amour » du président-poète, Léopold Sédar Senghor, pour l’anglais. Cette partie met aussi en honneur la vision sociale de Chinua Achebe à travers les « métaphores obsédantes » de l’aigle et de l’iroko. Le mythe d’Ogun chez les Yoruba y est également abordé, ainsi que les défis à relever dans l’enseignement de la langue anglaise. Le volet politique de cette section est, pour sa part, consacré à la crise gambienne suite à la défaite de Yahya Jammeh lors de l’élection présidentielle de 2016. Et dans l’ultime texte, les auteurs y rendent un hommage, in memoriam à l’un des pères fondateurs des études anglaises au Sénégal : Amadou Diop.
Nous espérons que ces esquisses ne manqueront d’éveiller des souvenirs chez les personnes d’un certain âge qui ont eu une connaissance directe et de première main des portraits qui y sont tracés, mais aussi chez les plus jeunes en qui, nous l’espérons, elles feront connaitre une certaine histoire des mentalités.
Les auteurs
ESQUISSES BRITANNIQUES
Élections législatives du 6 mai 2010 en Grande-Bretagne : quelques leçons de démocratie
Les élections qui se déroulent dans des démocraties avancées, comme celles de la Grande-Bretagne, offrent toujours l’occasion de réflexion sur ce que nos jeunes démocraties africaines peuvent encore apprendre des modèles démocratiques plus éprouvés.
Commentant la vie politique anglaise, A. V. Dicey écrivait, à la fin du dix-neuvième siècle, qu’elle était le fruit, non pas de théories, abstraites mais plutôt d’un pragmatisme multiséculaire qui a permis à l’Angleterre de mettre en place des institutions solides et durables, de la manière dont les abeilles construisent leurs ruches.
Au Sénégal, l’on a souvent débattu la question des avantages d’un parlementarisme fort, de l’urgence de créer un corps d’assistants parlementaires, du statut de l’opposition, entre autres, avec un cabinet fantôme (Shadow cabinet) bien structuré et reconnu comme tel, ayant à sa tête un chef de l’opposition doté d’un statut particulier. Tout compte fait, ces aspirations tardent à se matérialiser. L’un des points forts du parlementarisme britannique se trouve être la primauté britannique du pouvoir du Premier ministre et le statut de l’opposition comme véritable contre-pouvoir du gouvernement.
Modèle achevé
Les élections législatives du jeudi 6 mai 2010 en Grande-Bretagne ont fini de convaincre davantage sur ce modèle, nonobstant quelques faiblesses, notamment le nombre beaucoup trop élevé de circonscriptions électorales. Au regard du déroulement des élections du 6 mai, on se rend compte que le pragmatisme anglais a permis de décrocher, pour ainsi dire, en quelques jours, voire en quelques heures et sans surenchères, « le parlement suspendu », selon l’expression consacrée 1 .
À l’issue du scrutin, il s’est avéré qu’aucun des partis n’a pu dégager une majorité absolue pour former un gouvernement. La manière dont les négociations ont été menées avec franchise, réalisme et surtout avec un sens élevé des

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