L Esprit de la comédie shakespearienne
438 pages
Français

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L'Esprit de la comédie shakespearienne , livre ebook

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Description

L'auteur du présent ouvrage se propose de dégager "l'esprit de la comédie shakespearienne" qui est marquée par une double quête : la quête du bonheur - qui s'exprime à travers la jouissance de l'instant, l'exercice d'une liberté sans contrainte, le goût de la fête et du jeu, l'exubérance et la joie de vivre -, la quête d'une sagesse - vers laquelle on ne peut cheminer qu'en consentant à un effort de lucidité.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juin 2013
Nombre de lectures 19
EAN13 9782296539259
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1700€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Critiques littéraires
Collection dirigée par Maguy Albet

Dernières parutions

Christian AHIHOU, Ken Bugul. La langue littéraire , 2013.
Olfa ABROUGUI, Du Bellay et la poésie de la ville , 2013.
Anne SCHNEIDER, La littérature de jeunesse migrante, Récits d’immigration de l’Algérie à la France , 2013.
Eleonora HOTINEANU, Bessarabie : la poésie en héritage , 2013.
Brigitte FOULON (dir.), L’écriture de la nostalgie dans la littérature arabe , 2013.
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Copyright
© L’HARMATTAN, 2013
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

EAN Epub : 978-2-336-66893-2
Titre
Maurice Abiteboul






L’Esprit de la comédie shakespearienne








L ’ H ARMATTAN
DU MÊME AUTEUR
OUVRAGES DE CRITIQUE LITTÉRAIRE
* Les Rapports de l’éthique et de l’esthétique chez Cyril Tourneur, John Webster et Thomas Middleton : trois moments de la sensibilité jacobéenne , 4 vol., ANRT, Lille, 1986.
* Théâtre et spiritualité au temps de Shakespeare , ARIAS/PU, Avignon, 1995.
* « News from Nowhere » de William Morris : la tradition utopique et l’esprit du temps , Éditions du Temps, Nantes, 2004.
* Le Monde de Shakespeare : Shakespeare et ses contemporains entre tradition et modernité , Éditions du Temps, Nantes, 2005.
* Dictionnaire Shakespeare , Ellipses, Paris, 2005 ( et al. ) ( dir. Henri Suhamy ).
* Qui est Hamlet ? Problèmes et enjeux dans « Hamlet » de William Shakespeare , L’Harmattan, Paris, 2007.
* Dames de cœur et femmes de tête : la femme dans le théâtre de Shakespeare , L’Harmattan, Paris, 2008.
* Mythologie et Histoire dans la littérature anglaise , CreateSpace, 2012.
REVUE THÉÂTRES DU MONDE (Éditions ARIAS / PU d’Avignon)
Direction des 23 volumes parus, dont, parmi les plus récents :
* Théâtre en fête : rire et sourire au théâtre (2010).
* Le Vrai / le Faux au théâtre (2011).
* Mythes et croyances au théâtre (2012).
* Le Mal et le malheur au théâtre (2013).
LITTÉRATURE
* Marcel Proust et ma mère (nouvelles), L’Harmattan, 2009.
* Encore un virage avant la dernière ligne droite (roman), L’Harmattan, 2009.
* Traces (poèmes), Éditions Persée, 2011.
* Hamlet n’est pas mort ou À chacun son nombril (théâtre), CreateSpace, 2012.
* Le Cabinet de Curiosités , Éditions Édilivre, 2012.
* Par les temps qui courent , Éditions Édilivre, 2012.
* Mes Îles Borromées , Éditions Édilivre, 2012.
* Itinéraire bis , Éditions Édilivre, 2012.
Dédicace
À la mémoire de mon père et de ma mère
INTRODUCTION DU CORPUS ET DE LA MÉTHODE

« La Comédie est douce, noble, désireuse de plaire,
Elle recherche l’estime des hommes de toute condition :
Elle se délecte à la gaieté, toute pleine de contes charmants
Et déroule une action dans le comble de la joie 1 . »
( Mucédorus , 1598)

Il existe plusieurs comédies de Shakespeare 2 , c’est un fait (encore faudrait-il s’entendre sur le terme « comédie », lequel n’implique pas toujours une atmosphère franchement comique !), mais la question est de savoir si l’on peut parler de la comédie shakespearienne en tant que telle, et s’il y a des raisons objectives de réunir sous cette appellation certaines des pièces du grand dramaturge élisabéthain.
On considère généralement que ces pièces qui s’apparentent au genre de la comédie peuvent être classées en deux grandes catégories : une première catégorie concernerait des pièces proprement dites ( happy comedies ), comédies pouvant verser dans la farce grossière (surtout dans les débuts de sa carrière 3 ) et comédies romanesques et festives (quand Shakespeare est au sommet de son art) ; une seconde catégorie comprendrait en fait ce que l’on pourrait plutôt nommer des tragicomédies, comédies sombres ( dark comedies ) ou problématiques ( problem plays ) – plus ou moins contemporaines de Hamlet (1601) – qui témoigneraient d’une certaine ambiguïté, et tragicomédies dramatiques ou drames romanesques, pièces plus sereines, de la dernière période. Cette simple énumération classificatoire témoigne d’emblée de la diversité des tons et des genres qui caractérisent l’ensemble de ce corpus .

Il est facile, dès l’abord, de faire référence à la définition classique du genre – et à la tradition – qui nous rappelle que, dans toute bonne comédie, « tout est bien qui finit bien ». (Souvenons-nous que la Divine Comédie de Dante, par exemple, se termine en Paradis – après toutefois l’évocation terrible du séjour en Enfer ou au Purgatoire.) Pour autant, toutes les « comédies » de Shakespeare – qui se terminent bien, naturellement – ne produisent pas forcément chez le spectateur ou chez le lecteur une impression de complète satisfaction ou de joie extatique, tant les épreuves subies, puis surmontées certes, par les protagonistes peuvent parfois laisser un arrière-goût légèrement amer.

D’autre part, les farces les plus grossières ( Les Joyeuses Commères de Windsor , par exemple), comme les comédies les plus légères ( Comme il vous plaira ou La Nuit des Rois ), les comédies sombres ( Mesure pour mesure ) ou, d’une certaine façon, assombries ( Peines d’amour perdues , Beaucoup de Bruit pour Rien ou Le Marchand de Venise ) ou les drames romanesques les plus subtils ( La Tempête ), provoquent à certains moments un rire bruyant ou un sourire discret 4 qui ne font jamais oublier certaines scènes de ces mêmes pièces empreintes d’une gravité, voire d’une noirceur, excluant toute sérénité absolue.
Notre propos sera donc tout d’abord d’examiner, dans l’ordre même de leur composition ou de leur production en scène, la dizaine de pièces de Shakespeare cataloguées, de manière un peu grossière, sous l’appellation de « comédies ». Rappelons que les cinq premières constituent, en réalité, un ensemble de pièces que l’on pourrait qualifier d’ expérimentales alors que parmi les cinq suivantes, pour quatre d’entre elles en tout cas, on constate une conception et une réalisation plus accomplies. Nous essaierons ensuite de retrouver ce que, sous une disparité apparente, ces pièces peuvent avoir en commun, autrement dit de dégager une qualité essentielle qui les caractérise toutes et que nous pourrons alors définir comme l’esprit de la comédie shakespearienne.

Notre propos ainsi défini, nous examinerons donc sous la rubrique « farce », successivement, les deux premières comédies de Shakespeare et inclurons à leur suite, dans cette même rubrique – et ce, contre un ordre chronologique strict et malgré sa date tardive –, Les Joyeuses Commères de Windsor qui date, on le sait, de 1601. Donc :
* La Comédie des erreurs (1592),
* La Mégère apprivoisée (1592),
* Les Joyeuses Commères de Windsor (1601).
Puis nous passerons en revue la série des sept comédies « romanesques et festives » :
* Peines d’amour perdues (1592),
* Les Deux Gentilshommes de Vérone (1593),
* Le Songe d’une nuit d’été (1595),
* Le Marchand de Venise (1596),
* Beaucoup de bruit pour rien (1598),
* Comme il vous plaira (1599),
* La Nuit des Rois (1601).
Nous aborderons ensuite, à titre complémentaire, les trois « comédies dramatiques », dites problématiques, que sont :

* Troïlus et Cressida (1602),
* Mesure pour mesure (1603),
* Tout est bien qui finit bien (1604).
Nous finirons notre exploration avec des exemples de « drames romanesques » (aussi appelés parfois « fantaisies dramatiques » ou « comédies fabuleuses ») :
* Cymbelin (1609) – que nous présenterons avant les trois autres dram

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