Plus Oultre II
518 pages
Français

Plus Oultre II , livre ebook

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518 pages
Français

Description

Quatre ans après la sortie d'un premier volume de Mélanges offerts par les comparatistes à Daniel-Henri Pageaux, sort le deuxième volume consacré aux domaines ibériques et ibéro-américains qu'il a étudiés et sillonnés au long d'un demi-siècle. Le lecteur retrouvera dans la quarantaine d'études, coordonnées par Sobhi Habchi (CNRS/CRAL), les grandes orientations des recherches menées en terres ibériques par Daniel-Henri Pageaux (voyages, mythes, images, poétique comparée) dans un esprit constamment ouvert au dialogue entre les littératures et les cultures.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 novembre 2011
Nombre de lectures 172
EAN13 9782296474185
Langue Français
Poids de l'ouvrage 6 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,2100€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

PlusOultreIIÉtudescoordonnéespar
SobhiHABCHI(CNRS,Paris)
PlusOultreII
Mélanges consacrés aux littératures ibériques
et ibéro-américaines
Offerts
à
Daniel-HenriPAGEAUX
PréfacedeSobhiHABCHI
PostfacedeÁlvaroManuelMACHADO
L’HarmattanDumêmeauteur
Sobhi Habchi aux Editons L’Harmattan
Plus Oultre, volume 1, 2007.
Dans la demeure de l’absent, 2000.
Au nomdu job, 1999.
Les noces de l’oubli, 1998.
Âge de guerre et autres Thrèmes (suivi de Mourir à la place de Dieu), 1997.
Le prophète Eros (suivi de Premières eternités), 1997.
©L’HARMATTAN,2011
5-7,ruedel’École-Polytechnique;75005Paris
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-296-56609-5
EAN : 9782296566095PRÉFACE
Lorsque le 6 décembre 2007, à la Sorbonne, à la Bibliothèque de Paris
III, à l’occasion de la remise à Daniel-Henri Pageaux du premier Plus Oultre,
dédié à la littérature générale et comparée, j’annonçais la mise en chantier de
Plus Oultre II consacré aux domaines ibériques, j’étais loin d’imaginer qu’un
retard considérable allait être pris. Retard dû à des circonstances, diverses et
multiples, qui ont été,je tiens plus que jamais à utiliser la formule d’usage,
indépendantes de ma volonté. Une preuve évidente, mais aussi émouvante, de
ceretardestlaprésencedansce volumedelacontribution(unedespremières,
il est vrai) qu’a donnée Tania Franco Carvalhal, disparue au début de l’été
2006, alors qu’elle était encore Présidente de l’Association Internationale de
Littérature Comparée (AILC), et qu’elle venait d’achever, en collaboration
avec D.-H. Pageaux, un numéro thématique de la Revue de Littérature
ComparéesurleBrésil.
Il faut cependant reconnaître que ce retard a finalement bien fait les
choses puisque la sortie fin 2011 de Plus Oultre II coïncide avec un
anniversaire hautement significatif à mes yeux. Àl’automne 1961, il ya tout
juste un demi-siècle…, D.-H. Pageaux, jeune agrégé d’espagnol – il vient
d’avoir vingt-deux ans et rejoint son premier poste au Lycée Poincaré de
Nancy – publiait ses premiers travaux: un résumé de son diplôme d’études
supérieures (l’ancêtre du master) consacré à «Voltaire en Espagne » et un
premier compte rendu à la Revue de Littérature Comparée portant sur un
thème franco-portugais. Rétrospectivement, on peut dire qu’il prenait
possession, sur la pointe des pieds, de deux domaines qu’il a su défendre et
illustrer pendant cinq décennies et qui, dans le même temps, n’ont cessé de
s’agrandiret de s’enrichir.Etj’invoque,sous l’autorité du maître et del’ami,
un éclectisme revendiqué haut et fort, un goût pour la variété ou plutôt,
commeilaimeàlerépéter,pourles «singularités multipliées ».
Dans ce demi-siècle que je viens d’évoquer, j’ose prélever quelques
décennies partagées, plus d’un quart de siècle, en remontant au début des
années 80 lorsqu’Etiemble qui avait accepté de diriger mon doctorat d’État
décida, pour cause de retraite et de santé, de me « confier à son jeune
collègue, Daniel-Henri Pageaux» en me disant : «Pageaux est un honnête
homme, homme d’éthique, mais aussi d’esthétique». J’ai donc côtoyé un
maître devenu ami et j’ose citer Montaigne, même s’il fautcomparer ce qui
est comparable (principe premier de la littérature comparée) parlant de son
ami La Boëtie: «Parce que c’était lui; parce que c’était moi » (Michel de
Montaigne, Essais,Livre I,chapitreXXVIII, «Del’amitié».Jesouhaiteque
ces mots ne paraissentpas exagérés: ils traduisentune situation, rare de nosjours, de complicité intellectuelle et l’esprit de nos échanges, en particulier
sur les poésies d’Orient et d’Occident qui sont pour moi un espace d’études,
de recherches, mais aussi de création. Ce qui m’autorise à passer de la
Gascogne, chère à D.-H. Pageaux, à l’Orient profond et de la Renaissanceau
e eVI et au X siècle pour retrouver le poète juif arabe As-Samawal Ibn
‘Adâyâ’ (mort vers 560 de notre ère) et après lui Al-Motanabbi (mort en
965), grand poète emblématique d’un temps de splendeur, vite évanouie,
mais aussi grand poète de tous lestemps. C’est As-Samawal, avant
AlMotanabbi, qui nous rappelle, en une sentence admirable et terrible, ce que
je voudrais dire à l’ami que nous honorons : «Rares sont les nobles d’esprit
sur terre et parmi nous /Inna al-kirâma qalîlu…».
Le souci d’être bref me pousse, ici, à ne pas revenir sur des travaux que
j’ai commentés dans Littératures et cultures en dialogue (L’Harmattan,
2007): un volume d’hommage personnel, en essayant de montrer comment
deuxorientationsdepensée,deuxprincipesderecherchessesont,à monsens,
très vite affirmés: d’une part, l’histoire culturelle, l’histoire des idées, un
certainpenchantpourlasynthèse et la vued’ensemble;d’autre part,la lecture
attentive de textes, un exercice exigeant par lequel D.-H. Pageaux souhaite, je
reprends sa formule, que «le trajet de lecture s’approche le plus possible du
projet d’écriture», offrant ainsi un exemple personnel de critique de
sympathie, de critique «recréante» (le néologisme est de lui). Une méthode
de lecture, une méthode, non une théorie plaquée, des chemins d’accès au
texte pour l’illuminer qui doivent beaucoup aux exemples stimulants qu’ont
été pour luiJean Rousset ou Jean Starobinski auxquels il a consacré de belles
pages dans son essai Les ailes des mots, critique littéraire et poétique de la
création(L’Harmattan,1994).
Au fil des années, D.-H. Pageaux s’est éloigné du Siècle des Lumières
qui fut son premier champ d’action. Il est revenu aux classiques du Siècle
d’Or qui avaient accompagné d’un peu trop près des années d’apprentissage
qu’il a évoquées dans des entretiens que j’ai suscités et organisés (Les nuits
carnutes, Jean Maisonneuve, 1999). Il a revisité, comme l’on dit, Sainte
Thérèse, Cervantès, Tirso. Il a composé une Histoire de la littérature
espagnole (Ellipses, 2002) dont les dimensions ont été pour lui un défi
stimulant. Il a largement exploré la production poétique et romanesque du
Portugal (la Génération de 70), les relationsluso-françaises, ce qui lui a valu
d’être élu membre correspondant de l’Académie des sciences de Lisbonne ;
il a exploré aussi le roman latino-américain (Carpentier, Amado, Sábato,
Fuentes…), et le roman philippin et son illustre représentant, José Rizal,
enfin les poètes espagnols contemporains. Ce sont là des avancées
successives, des élargissements progressifs qui justifient amplement la
devisequisertàfédérerleshommagesquiluisontadressés:«Plusoultre».
Le regard quelque peu étranger, éloigné, que je porte sur ces champs de
recherchesm’amènecependantàformuler,àpartirderéférencesetdecadres
de penséequi sont aussi ceux de ma petitepatrielibanaise (ou le
Mont6Liban), laquelle a été longtemps un modèle pour les dialogues entre cultures
(je reprends des mots que D.-H.Pageaux aime à répéter), une hypothèse ou
une ligne de synthèsesurun ensemble de travaux quej’ai tenu àfaire figurer
en annexe. Pleinement ibérique, par l’attention accordée aux lettres et aux
cultures hispaniques comme aux cultures d’expression portugaise, la pensée
comparatiste, critique et enmême temps créatrice de D.-H. Pageaux, a voulu
et su articuler très vite espaces méditerranéens et espaces atlantiques, une
perspective d’union et de conciliation qui a d’ailleurs été secondée, après sa
venue en Sorbonne en 1975, par l’ouverture aux francophonies d’Afrique et
des Amériques. Je ne décèle aucune préférence particulière, mais une
attention, une passion égale portée aux fondements culturels légués par la

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