Hôpital : Vite… on est pressé
80 pages
Français

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Hôpital : Vite… on est pressé , livre ebook

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Description

L’HOPITAL, vous connaissez ? Oubliez vos préjugés sur l’Hôpital public et laissez-vous porter par cette autre façon d’aborder la réalité. 1600 ans que les personnels médicaux et non médicaux le portent à bout de bras et se battent pour qu’il survive lui aussi afin de continuer de soigner tout le monde. Cet essai sur son histoire, avec des témoignages des 137 catégories de personnels qui le font vivre, vise à aider à comprendre pourquoi il faut continuer de le défendre.

Informations

Publié par
Date de parution 23 novembre 2015
Nombre de lectures 1
EAN13 9782312036038
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0012€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Hôpital : Vite… on est pressé !

Alexis Bertussi
Hôpital : Vite… on est pressé !
Essai











LES ÉDITIONS DU NET 22, rue Édouard Nieuport 92150 Suresnes
« Le vide du futur :
La mort y a notre avenir.
Le vide du Passé :
La mort y a son tombeau »
– Maurice BLANCHOT-




























© Les Éditions du Net, 2015 ISBN : 978-2-312-03603-8
Avant-Propos
Ç A NE VA PAS - AU - DELÀ
Raconter l’Hôpital c’est parler de 1600 ans d’Histoire sociale et politique d’un pays comme la France ; autant dire, un travail démentiel quand on veut que ça reste compréhensible et accessible pour le plus grand nombre et ennuyeux pour personne.
Qu’on se comprenne bien, il est nullement question ici de raconter l’Histoire de l’Hôpital à la manière d’un historien érudit donnant à chaque chose l’importance qu’elle revêt dans le tableau d’ensemble en respectant l’ordre chronologique, en insistant sur les progrès réalisés. D’abord parce que cette Histoire n’est jamais achevée et que rien ne se déroule en ligne droite mais plutôt cela va en tous sens et jamais au même rythme ; c’est une histoire qui est aussi chaotique qu’il y a d’hôpitaux différents dans le monde. On n’est même pas sûr qu’il ait un rôle précis et permanent, unique, même dans un pays comme la France, surtout depuis que c’est le fait des gouvernants qui ont fait des gouvernés des "clients".
On évitera aussi de trop s’exalter sur des petits faits en leur donnant une signification ésotérique pour combler l’enthousiasme mystique des gouvernants et praticiens qui se sont succédé en se souciant à aucun moment des victimes gouvernées, traitées comme ces pauvres rats de laboratoire.
Lorsque vous avez passé trente-cinq années dans les hôpitaux publics marseillais et milité dans un syndicat qui a célébré ses cent ans d’existence en 2004, forcement qu’il y a beaucoup d’éléments d’archives qui relèvent de ce milieu de vie et de travail qui se veut didactique
… /…
Ça commence à me plaire…, à peine tu tournes la première page de ce qui n’est même pas ta vie que déjà il te faut sortir le dico de langue étrangère pour comprendre ce qui est écrit : DI… DI… DIDA… DIDATICQUE " qui a pour objet d’instruire". J’ai passé 60 ans de ma vie en ne demandant qu’à m’instruire sans jamais réussir à mettre la main sur l’objet de ma convoitise. Bon, passons ; DIDACTIQUEMENT, je passe encore ; DIDAKAHE, oh fan ! Je savais même pas qu’il existait celui-là : « traité destiné à l’enseignement des catéchumènes" et ils auraient pu rajouter des énergumènes de mon espèce. Je leurs en donnerais moi des catéchumènes… Ah, ça y est… J’ai mis l’œil en plein dessus pour ne pas perdre le titre de cet avant-propos :
D IDASCALIE
Y-a même la façon de le prononcer pour les analphabètes de mon espèce "Didascalie" n. f (gr didaskalia, enseignement)… Dans le théâtre antique, indication donnée à un acteur par l’auteur sur son manuscrit". N’insistez pas, je n’en sais rien pourquoi MOI ? Un fils d’immigré italiens naturalisé et même pas diplômé décide, à la retraite, de s’emparer de pareil sujet. Seul DIDEROT pourrait vous répondre que : "les choses ne prennent de la consistance qu’en se liant aux êtres extérieurs. Cette liaison se fait par une chaîne ininterrompue d’expérience… ".
L’Hôpital vous connaissez ?
Oubliez vos préjugés sur l’hôpital public. Laissez-vous porter par cette autre façon d’aborder la réalité. 1600 ans que les personnels médicaux et non médicaux le portent à bout de bras, en dépit des mauvaises conditions de travail, de leur propre santé, de leur vie de famille, malgré le silence assourdissant de politiques de tous horizons. Ce silence n’a que trop duré ; il est temps de montrer pourquoi il faut continuer à se battre envers et contre tout ce qui empêche une vie meilleure afin que l’histoire continue.

Chapitre I
S OIGNER
L’idée de pouvoir se soigner et de soigner les autres remonte à très loin. Au début, cela s’est fait à l’aide des plantes de façon individuelle, il y a sans doute plus de 50 000 ans. Fort de ce "savoir" pratique, les humains s’en sont ensuite servi pour soigner les proches lorsqu’ils ressentaient des douleurs semblables, même quand ce n’était pas aussi visible qu’une blessure. Ce savoir pratique qui se différenciait de celui de la fabrication des outils a évolué pour devenir un savoir mystique que l’on se transmettait de père en fils, de génération à génération. A côté de ce savoir pratico-mystique est venu s’ajouter le pouvoir occulte de la magie pratiqué par des Chamans - guérisseurs. L’idée étant que puisqu’on pouvait blesser et tuer par contact (outil), il fallait, pour guérir, éviter le contact direct et s’en remettre aux forces obscures que les sorciers imploraient lors de cérémonies. Autant dire que cela restait très aléatoire et pour le moins éphémère. Aussi, ceux qui connaissaient le savoir pratico-mystique décidèrent-ils de continuer de soigner sans chercher à guérir à tout prix, mais en essayant juste de réparer ce qui était détérioré pour retarder le plus possible la destruction complète (la mort). On portait des soins pour prolonger la vie. Par exemple, depuis très longtemps lorsque quelqu’un était dans l’impossibilité de mâcher des aliments carnés, un proche les mâchait pour lui (comme on faisait pour les premiers aliments des bébés).
Vers – 9 000 ans, dans le Pakistan de l’époque, on a commencé à soigner les dents en utilisant des perçoirs en bois avec pointe en silex actionnés par un archet pour percer la dent détériorée jusqu’à la dentine avant de la reboucher. Dans d’autres endroits on pratiquera les premières opérations crâniennes.
Par la suite on a travaillé à améliorer les soins en diversifiant les spécialités. Les phocéens marseillais, V siècle avant J. C, se distinguèrent en proposant plusieurs sortent de soins et en ouvrant des sortes d’écoles de soins comme en Grèce. On enseignait la logique médicinale et théorique pour se former à l’art du diagnostic et aux soins à partir de l’observation des plantes et des animaux. Pendant longtemps, la référence en médecine et chirurgie fut issue de l’enseignement d’Hippocrate, Hérophile, Erasistrate, Platon et Aristote. Le code éthique du serment d’Hippocrate était plus ou moins bien respecté mais demeuraient encore de lourdes considérations religieuses et les guérisseurs avaient toujours leur mot à dire dans beaucoup de familles. L’évolution des comportements humains se faisait de manière très lente.

*
L E SYSTÈME DÉBROUILLE
A partir de l’entrée dans l’ère chrétienne, c’est l’église, en France, qui prend à sa charge les écoles et les "affaires humaines" afin d’assurer sa domination temporelle. Des mesures de conservation des nouveaux nés abandonnés sont prises par le concile de Vaison en l’an 442. Les nouveaux nés ainsi recueillis restent les esclaves de ceux qui les élèvent ; ils sont la propriété de ceux qui en prennent soins ! Malgré ce mauvais usage, on note quand même que la vie humaine prend un sens et présente une certaine valeur.
Massalia (Marseille) par exemple, est ceinturée de remparts ce qui n’empêche pas qu’elle soit coupée en deux avec une partie basse pour les actifs pauvres et une partie haute réservée aux riches Romains, aux notables et aux religieux.
Comme souvent, la période faste est de courte durée ; ceux que l’on qualifie de barbares étrangers envahissent la ville. En ces temps obscurs la lèpre, le choléra et la variole ne font pas de distinction et causent des ravages partout. La chose qui préoccupe les notables c’est que la religion qui est enseignée n’ouvre pas l’Au-delà à tout le monde. Celui qui n’est pas encore Saint Victor, mais un soldat romain qui semble avoir déserté sa légion pour ne pas à avoir à verser le sang, s’est réfugié en dehors des remparts sur la rive opposé du Lacydon, là où jadis on enterrait les premiers phocéens grecs. C’est dans cette ancienne carrière qu’il fonde sa petite communauté de chrétiens. La légende veut qu’il ait été arrêté et supplicié en étant broyé par une meule pour le blé avant d’être jeté dans le Lacydon. Ses compagnons le repêcheront à la nuit tombée pour l’inhumé dans un rocher rapidement entaillé. C’est so

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