La nuit des hurleurs
212 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

La nuit des hurleurs , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
212 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Le Prêtre était de retour. Sa maison était en sécurité. Et Pandora était même parvenue
à se rallier une puissante alliée en la Reine des Zombies. Mais d’un seul coup, rien de
tout cela n’importait. Elle avait été enlevée par une organisation secrète seulement
connue sous le nom de la Triade qui mène des expériences, la traitant comme un rat de
laboratoire : l’ouvrant, la disséquant et la gardant otage. Et lentement, elle devient folle. Ses démons sont endormis et personne ne sait où elle se trouve. Elle est complètement isolée et la Triade veut la briser. Mais pour quelle raison ? Et dans quel but?
Désespérée de retourner à sa vie et vers les gens qu’elle aime, Pandora parvient à faire
une évasion miraculeuse… Mais est-ce vraiment le cas ? Tout ce dont elle est certaine, c’est de s’être réveillée, seule et terrifiée, ne possédant aucun souvenir de qui elle est vraiment.
Seule une pensée ne cesse de la marteler: la prophétie. Une légende qui affirme qu’elle est la clé pour déclencher l’Apocalypse. La vérité de ce qu’elle est, de ce que la Triade l’a fait devenir, a été scellée dans sa mémoire. Et si elle parvient à seulement s’en souvenir, elle sait qu’elle pourra arrêter ce que la Triade a de prévu.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 30 mars 2018
Nombre de lectures 28
EAN13 9782897861070
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0400€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Copyright © 2014 Marie Hall
Titre original anglais : Howler's night
Copyright © 2017 Éditions AdA Inc. pour la traduction française.
Ce livre est publié avec l’accord de Bookends LLC.
Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.
Éditeur : François Doucet
Traduction : Sophie Deshaies
Révision linguistique : Féminin pluriel
Correction d’épreuves : Nancy Coulombe, Émilie Leroux et Féminin pluriel
Conception de la couverture : Mathieu C. Dandurand
Photo de la couverture : © Getty images
Mise en pages : Kina Baril-Bergeron
ISBN papier 978-2-89786-105-6
ISBN PDF numérique 978-2-89786-106-3
ISBN ePub 978-2-89786-107-0
Première impression : 2017
Dépôt légal : 2017
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque et Archives nationales du Canada
Éditions AdA Inc.
1385, boul. Lionel-Boulet
Varennes (Québec) J3X 1P7, Canada
Téléphone : 450 929-0296
Télécopieur : 450 929-0220
www.ada-inc.com
info@ada-inc.com
Diffusion
Canada : Éditions AdA Inc.
France : D.G. Diffusion
Z.I. des Bogues
31750 Escalquens — France
Téléphone : 05.61.00.09.99
Suisse : Transat — 23.42.77.40
Belgique : D.G. Diffusion — 05.61.00.09.99
Imprimé au Canada


Participation de la SODEC.
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.


Conversion au format ePub par:

www.laburbain.com

Scrutant profondément ces ténèbres, je me tins longtemps plein d’étonnement, de crainte…
— Edgar Allen Poe
Chapitre 1 : La lune des hurleurs
D u verre explosa et le son d’une explosion secoua le monde m’entourant. Je fus projetée dans les airs. Asher fut arraché de mes bras. La lumière éclata et le chaos, mon Dieu, régna.
Il y eut des hurlements, tellement de hurlements. Quelque chose de coupant mordit ma chair et je sentis la chaleur du sang couler de ma joue. J’avais dû tomber du lit, sur la lampe ? Je clignai des yeux, car mon cerveau ressemblait littéralement à un œuf brouillé.
Puis une ombre me couvrit. Mais elle n’appartenait pas à mon prêtre. Des griffes traversèrent mes omoplates.
— Nous l’avons trouvé !
Quelqu’un cria et je fus étonnée de constater que ce son à glacer le sang provenait de moi. Les griffes m’agrippèrent plus fermement et je me tordis parce que la douleur était incroyable. Mes démons restèrent silencieux, pleurnichant presque en moi.
J’étais si foutrement désorientée, mes oreilles résonnaient et je clignai des yeux, examinant le monde et incapable de croire ce que je vis.
D’une manière inexplicable, un trou géant se trouvait dans la caravane de Kemen et j’avais été propulsé au travers. Ma joue n’était pas pressée contre une lampe comme j’avais pensé, mais sur un bâton affuté. L’étagère que j’avais installée avec tant d’amour écrasait maintenant ma jambe gauche et quand je tentai de remuer mon pied je compris avec un hurlement qu’il était fracturé.
— Pandora ! cria Asher et je vis son ombre se précipiter vers moi, mais il y avait quelque chose de tout à fait anormal en lui.
Son bras pendait de manière inutile près de son corps et c’est à ce moment que je me rendis compte qu’il tenait à peine par un morceau de peau. Sa joue gauche était déchiquetée, laissant voir les muscles rouges en dessous. Je secouai la tête.
Ce n’était pas réel. Rien de tout ceci ne se passait. Je m’étais trouvé au lit avec Asher et nous étions sur le point de faire l’amour, cela se produisait enfin. Puis ce n’était plus le cas et maintenant je ne savais pas ce qui se passait.
Les griffes me jetèrent sur une solide épaule remarquablement épaisse entièrement couverte d’un manteau râpeux.
Je gémis et des larmes glissèrent du coin de mes yeux tandis que le corps traversa le marécage en courant, moi drapé sur son dos. Chaque fois qu’il frappait le sol humide, je bondissais, pour retomber lourdement contre les muscles aussi durs que du béton. Je grognai et frappai le dos, essayant de tirer le manteau pour me rendre compte qu’il ne s’agissait pas d’un manteau, mai s d’une fourrure couleur ambre.
— Oh, Dieu, sanglotai-je, tendant les mains vers Asher qui se trouvait maintenant au sol, cloué par deux autres bêtes gigantesques de fourrures et de muscles.
Et c’est la dernière dont je me souviens alors qu’un poing emboutit mon crâne, le fracassant aussitôt.
H
Les lumières vertes clignotantes furent les premières choses que je remarquai quand je plissai les yeux. La deuxième fut un horrible bourdonnement métallique, comme un fluorescent en train de rendre l’âme. Et la troisième…
La troisième fut la pire. Un hurlement d’horreur resta coincé dans ma gorge. Pas parce que j’étais ligotée sur un ­brancard à roulettes ni même parce que j’avais un bâillon-boule attaché à ma bouche. Mais parce que j’étais nue et ouverte.
De la poitrine au bas de mon ventre, j’avais été fendue en deux comme un melon d’eau.
À l’aide ! Oh, mon Dieu ! À l’aide !
Des larmes surgirent de mes yeux, car les mots n’avaient été prononcés que dans ma tête. Il n’y aurait personne qui viendrait pour moi. Pas de chevalier pour me secourir. J’étais seule et perdue, cachée, Dieu seul savait où.
— Bien, elle est réveillée, les tests vont pouvoir ­commencer. Une voix désincarnée parla fortement dans des haut-parleurs installés dans la pièce. Je ne pus dire s’il s’agissait d’un homme ou d’une femme, mais peu importa.
Rien n’importa, mis à part qu’ils ne me fassent pas ce qu’ils étaient sur le point de me faire.
Non. Non. Je secouai la tête et tentai de lutter contre mes liens, battis mes pieds et remuai les bras. Mais dès l’instant où je bougeai, ce fut comme si quelqu’un avait inséré un aiguillon électrique directement dans mon cœur.
Je me tordis, me tortillai de douleur. Mes yeux s’écarquillèrent quand je vis mon cœur. L’organe a proprement parlé. Il était aussi exposé que le reste et avait des fils attaché partout.
Il y eut un bip puis des mains solides et douloureuses me glissèrent sur la table froide métallique et une lumière si v ive que c’était comme fixer le soleil fut directement tournée vers mon visage.
Je n’arrivai plus à voir. Je gémis. Râlai. Essaya de les ­supplier, les implorer d’arrêter. Mais ils ne purent saisir l e s ens de mes mots et qu’est-ce que cela aurait importé si ce la avait été le cas ? Je savais que c’était le genre de gens qui n’arrêteraient jamais.
La dernière chose dont je me souvenais était mon prêtre, il me tenait dans ses bras et nous étions sur le point de…
Je hurlai quand ils m’enfoncèrent un couteau. Je hurlai jusqu’à ce que ma gorge soit à vif et continuai encore.
J’aurai dû m’évanouir. Pourquoi ne m’évanouissais-je pas ?
— Donne-moi les cisailles, dit une voix masculine.
Le son était si méthodique, si normal, comme s’il ne faisait rien d’autre que se récurer les ongles. Ou manger son dîner.
— Si tu t’inquiètes, démon, du fait que nous te voulons du mal, me chuchota la même voix masculine aussi nonchalamment que possible, alors tu aurais raison.
À ce moment quelque chose d’aiguisé, de métallique et aussi chaud que les feux de l’enfer s’enfonça dans mon ventre. La douleur m’engloutit, fractura mon âme, mes démons n’étaient plus présents. J’étais vide. Si vide. Si froide.
Je n’étais rien.
Et enfin, enfin, l’obscurité bénite me happa…
H
Je revins à moi je ne sais combien de temps plus tard. Il n’y avait aucune fenêtre pour définir l’heure. Deux ­métamorphes me tiraient dans un long couloir gris. J’avais compté le nombre de pièces de ce froid et humide trou à rats la ­première nuit où je m’étais réveillée de ma stupeur provoquée par la drogue. Il y avait 30 cellules bloquées de 2,5 mètres sur 2,5 mètres, 15 de chaque côté. Certaines étaient vides, mais la plupart contenaient une personne nue, recroquevillée sur elle-même sur le plancher froid de ciment.
Hommes, femmes, enfants, humains et détraquées. Nous étions tous présents.
L’écho de leur pas était comme le rugissement strident d’un marteau-piqueur dans mon crâne sensible. Je sifflai à chaque pas, les points de mon corps se tendant et s’étirant, faisant suinter du sang.
Je gémis douloureusement.
Ils avaient dû m’entendre.
Des yeux terrifiés vert émeraude me regardèrent par la porte d’une cellule. C’était une fille noire avec la tête rasée, elle semblait jeune, peut-être 17 ans. Elle empoignait les barreaux avec des doigts dont les ongles avaient été rongés jusqu’au sang. Son regard était creux et vide.
Mais je n’eus pas la chance de l’étudier davantage. Un poing percuta ma tempe et je m’évanouis à nouveau.
H
Le temps devint flou, fluide. J’aurai pu être là depuis trois jours ou trois années, je ne savais pas. Ma cellule était ­toujours dans l’obscurité, le seul moment où je voyais de la lumière était quand je me trouvais sur la table. Quand ils me découpaient, m’étudiaient.
Le médecin me parlait tout le temps, me posait des ­questions bizarres.
Quelle était la couleur d’une goutte de pluie ?
Bleue.
Un geste apaisant sur mon front.
Quel était le nombre de pi ?
On s’en fiche.
Un geste apaisant sur mon front.
Est-ce que Cléopâtre avait vraiment eu autant d’amants ?
Oui.
Un geste apaisant sur mon front.
Qui était l’Homme Gris ?
Je ne savais pas.
Le feu inonda dans mes veines. Je hurlai jusqu’à faire saigner ma gorge.
Connais-tu un prêtre de la mort nommé Asher ?
Non.
Des décharges électriques déferlèrent directement dans mon cœur. Je tressautai et tremblai en proie à une crise d’épilepsie.
Qu’est-ce que j’avais pensé en voyant Courroux ?
Haine.
Je fus déchirée de l’intérieur. Je perdis connaissance à cause de la douleur infinie.
Je me réveillai dans ma cellule, nue, en sang et brisée.
Ya-el, Ya-el, Ya-el. Mon nom m’était psalmodié tout au cours

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents