Le métronome de Maébiel
242 pages
Français

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Le métronome de Maébiel , livre ebook

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Description

C’est par une soirée nuageuse et menaçante d’averses qu’un vieil homme arrive à la demeure du pianiste, située dans la vieille cité portuaire. Maintenant âgé de vingt-quatre ans, Victor rencontre pour la première fois, en chair et en os, ce personnage si mystérieux qui avait auparavant demandé son aide. Ce dernier lui dévoile, à lui et les siens, un objet à l’allure banale servant à calculer le tempo musical ; un métronome. On explique alors à Victor la nature incroyable de l’objet, ainsi que son utilité des plus insolites. Ayant regroupé six camarades tout comme l’avait demandé le vieil homme dans une lettre envoyée voilà bien longtemps, le pianiste entreprend ce qui sera la chasse de ces créatures connues sous le nom de «Liches». Ce n’est pas seulement le courage, l’énergie et le moral de Victor qui seront mis à rude épreuve, mais surtout la confiance et la loyauté de ses camarades.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 30 mai 2012
Nombre de lectures 3
EAN13 9782896835904
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0100€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Copyright © 2011 Pierre-Olivier Lavoie Copyright © 2011 Éditions AdA Inc.

Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.

Éditeur : François Doucet Révision linguistique : Féminin pluriel Correction d’épreuves : Nancy Coulombe, Carine Paradis Conception de la couverture : Tho Quan Photo de la couverture : © Thinkstock Mise en pages : Sébastien Michaud ISBN papier 978-2-89667-452-7 ISBN PDF numérique 978-2-89683-201-9 ISBN ePub 978-2-89683-590-4 Première impression : 2011 Dépôt légal : 2011 Bibliothèque et Archives nationales du Québec Bibliothèque Nationale du Canada

Éditions AdA Inc.
1385, boul. Lionel-Boulet
Varennes, Québec, Canada, J3X 1P7
Téléphone : 450-929-0296
Télécopieur : 450-929-0220
www.ada-inc.com
info@ada-inc.com

Diffusion
Canada : Éditions AdA Inc.
France : D.G. Diffusion
Z.I. des Bogues
31750 Escalquens — France
Téléphone : 05.61.00.09.99
Suisse : Transat — 23.42.77.40
Belgique : D.G. Diffusion — 05.61.00.09.99

Imprimé au Canada

Participation de la SODEC.

Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Programme d’aide au développement de l’industrie de l’édition (PADIÉ) pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.

Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Beaubien, Mélanie, 1975-
Intensité recherchée
ISBN 978-2-89667-459-6
I. Titre. PS8603.E352I57 2011 C843’.6 C2011-941879-7 PS9603.E352I57 2011

Version ePub: www.Amomis.com
Table des matières
Chapitre 1 : Les trois qui profanèrent une tombe
Chapitre 2 : Un crâne s’achète toujours avec une gomme à mâcher
Chapitre 3 : Le regard au scintillement verdâtre
Chapitre 4 : Un livre contre les hommes
Chapitre 5 : Un visiteur très attendu
Chapitre 6 : L’arrivée des autres
Chapitre 7 : Les pendules remises à l’heure
Chapitre 8 : Six compagnons, un crâne et une pluie froide
Chapitre 9 : La ruée hors de l’atelier
Chapitre 10 : Le chemin vers le petit village rural
Chapitre 11 : Un adversaire très particulier
Chapitre 12 : Une humeur étrangement irritable
Chapitre 13 : Des révélations bien particulières
Chapitre 14 : Un départ au large
Chapitre 15 : Une arrivée plutôt imprévue
Chapitre 16 : Le briar
Chapitre 17 : Le démon des sables
Chapitre 18 : Une lourde décision
Chapitre 19 : La forêt noire
Chapitre 20 : Le comptable
Chapitre 21 : Un gobelet de chocolat chaud… quelque peu douteux
Chapitre 22 : Le feu de camp
Chapitre 23 : Les brutes
Chapitre 24 : Une vieille vérité
Chapitre 1
Les trois qui profanèrent une tombe
Bientôt trois ans plus tard
Le ciel étoilé et ses quelques nuages timides veillaient sur la froide nuit égyptienne. Au beau milieu du désert du Sahara, on pouvait voir, à travers les dunes, une lumière fantomatique qui s’étirait sur le sable. Cette lumière provenait d’un trou, comme une caverne, creusé au flanc d’un monticule de terre sablonneuse. Ce dernier était bien assez grand pour qu’un humain de taille moyenne puisse y entrer, à condition de garder la tête baissée, et assez large pour que deux hommes puissent y marcher de front. Trois silhouettes, dessinées par la lumière d’une lanterne, se trouvaient au fond de la grotte, qui s’enfonçait dans le sol avec une certaine inclinaison. L’une était de taille humaine, une autre, plus petite, et la dernière, beaucoup plus grande et plus large. C’est celle-ci qui avait creusé le tunnel. À travers le grognement dû à l’effort physique, on pouvait entendre l’écho de coups de pelles gratter la terre et la roche.
— Je commence à en avoir par-dessus la tête de creuser cette satanée galerie ! grogna une voix grave depuis le fond de la caverne. Et puis, on ne sait même pas s’il se trouve réellement ici ! Dire que tu fais confiance à ce qui est écrit dans cette maudite lettre…
— J’aurais dû amener une flasque d’huile, commenta une voix féminine. La lanterne va bientôt s’éteindre…
— On y est presque, fit la voix d’un jeune homme, qui, les bras croisés, observait le hobgobelin, lequel pelletait furieusement la terre désertique.
La créature se retourna, le dos voûté comme un bossu pour ne pas se cogner, avant de dévisager le jeune homme de ses petits yeux noirs à la pupille rouge. Sa mâchoire inférieure était plutôt proéminente, ses dents, crochues et son nez, fortement retroussé. Son crâne était chauve et ses oreilles, pointues, trouées par deux gros anneaux en or, tandis que sa peau tirait sur le brun foncé. La créature portait son habituel plastron vieilli par l’usure et les combats. Sur l’armure, on pouvait voir les vestiges d’un emblème gravé — une tête de lézard sectionnée —, qui avait été effacé depuis par une substance chimique. De sa voix grave, l’humanoïde rugit d’un air irrité :
— C’est facile à dire, Pelham !
Vêtu d’un manteau de voyageur souillé et de bonnes bottes en cuir noir fournies par Dweedle Fislek, et muni d’un sac qu’il portait en bandoulière, le jeune homme décroisa ses bras et posa le pied de la canne, qu’il tenait de la main gauche, sur le sol. Dans le reflet de la lanterne, ses yeux verts paraissaient étincelants. Ses joues salies par la crasse et la terre étaient aussi couvertes d’une barbe de deux ou trois jours. Son visage bien découpé et tant apprécié de la gent féminine était maintenant marqué de deux petites rides de sourire. Malgré la fatigue clairement visible par les cernes présents sur son visage, Victor Pelham paraissait énergique et, il fallait le dire, enthousiaste.
— Surtout quand on ne fait qu’observer ! poursuivit Rudolph.
— Allons, allons, reprit le jeune homme en souriant au hobgobelin, qui était à bout de nerfs. Rudolph, mon ami, ressaisis-toi. Nous avons pratiquement terminé. En plus, la terre vient tout juste d’être retournée. C’est-à-dire, pas plus tard qu’hier soir.
Le hobgobelin pointa vers le jeune homme le manche de sa pelle, qu’il mania comme s’il s’agissait d’une plume, et lui dit :
— C’est la dernière fois que je me laisse entraîner dans tes idioties !
Une main délicate, recouverte d’un gant de cuir, se posa sur la pelle et l’abaissa. Celle qui venait d’intervenir était nulle autre que Clémentine. Ses cheveux bruns étaient attachés, et une imposante paire de lunettes rappelant celles des aviateurs était déposée contre son front. Avec les années, son visage de gobeline, maintenant presque adulte, était devenu plutôt fin et très efféminé. Ce qui était, par ailleurs, contraire à ses manières. Arrivant aux pectoraux de Victor et à l’abdomen de Rudolph, la gobeline dit d’un air défiant :
— Tu te répètes sans cesse depuis le début du voyage, Rudolph ! Arrête de te plaindre et fais ton boulot. Tu es payé, je te ferais remarquer. On croirait entendre une grand-mère !
À la suite des paroles de Clémentine, le hobgobelin s’apprêta à répliquer furieusement, mais son regard croisa celui de Victor… et ce fut assez pour dissuader Rudolph d’ajouter quoi que ce soit. Sa bouche se referma et il se remit au pelletage. Ce qui s’avéra être une excellente idée.
— Regarde comme il travaille bien ! ajouta Clémentine, indiquant Rudolph du menton tout en donnant un coup de coude à Victor.
Le jeune homme lui envoya un regard désapprobateur, mais amusé. La jeune femme avait parlé assez fort pour que le hobgobelin l’entende. Ce qui était probablement son intention. D’ailleurs, la pelletée suivante de Rudolph fut nourrie de trop de force et accompagnée d’un juron rageur. Un bruit métallique survint au coup de pelle suivant, et les trois compagnons le remarquèrent. Victor se rua vers le trou que creusait Rudolph et s’y agenouilla aussitôt.
— Tu disais quoi, au sujet de la lettre ? envoya le pianiste d’un air taquin à l’intention du hobgobelin, qui ne lui répondit que par un grommellement incompréhensible.
Victor se mit à creuser la terre à mains nues, délogeant centimètre par centimètre l’objet qui, comme lui et ses amis l’espéraient, devait être un sarcophage. Clémentine l’avait rejoint, l’aidant à creuser, tandis que Rudolph reprenait son souffle, incliné, les paumes sur les genoux. Au bout de quelques secondes, le jeune homme eut sa confirmation. C’était bel et bien le sarcophage.
— On l’a trouvé, dit Victor à voix basse, échangeant un sourire avec Clémentine.
— Tu… tu crois qu’il est là-dedans ? demanda la gobeline.
— Forcément, lui répondit Victor. Allez, continuons, Rudolph !
— J’arrive, grommela le hobgobelin, qui se laissa tomber sur ses genoux et se mit à creuser le sol à mains nues dans le but de déloger le sarcophage de son emprise.
— On l’a, dit Victor une dizaine de minutes plus tard, lorsqu’il eut jugé que le sarcophage était suffisamment déterré. Rudolph, tu peux arrêter, ajouta-t-il en essuyant la sueur qui coulait sur son visage, la respiration haletante. Aide-nous plutôt à pousser le couvercle.
En fait, le hobgobelin écarta Victor et Clémentine d’un geste et, ancrant ses grosses bottes recouvertes d’acier sur le sol, fit glisser le couvercle sans problème. Tandis que Clémentine approchait la lanterne du jeune homme pour lui faire plus de lumière, Victor plongea les mains dans le sarcophage pour en tirer son contenu, qu’il brandit aussitôt devant son visage.
— C’est une blague ? pouffa Rudolph d’un air grincheux. Une tête de mort ?
À première vue, on aurait dit un crâne humain. Ce dernier n’était pas fait en os, mais bien d’un métal argenté. C’était la tête d’un métacurseur qui lui était bien familier. Néanmoins, quelque chose sortait de l’ordinaire : un petit objet était incrusté dans l’une des orbites oculaires du crâne métallique.
— C’est lui ? demanda Clémentine, qui observait par-dessus l’épaule de Victor.
— C’est lui, confirma le jeune homme.
— Qu’est-ce qu’il a dans l’œil ? demanda Rudolph

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