L or
22 pages
Français

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Description

Cette fiche de lecture sur L'or de Blaise Cendrars propose une analyse complète de l'oeuvre :

• un résumé de L'or
• une analyse des personnages
• une présentation des axes d'analyse de L'or de Blaise Cendrars

Notre fiche de lecture sur L'or de Blaise Cendrars a été rédigée par un professeur de français.

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Publié par
Date de parution 08 juin 2015
Nombre de lectures 1
EAN13 9782511032794
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0350€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

L Or. La merveilleuse histoire du g n ral Johann August Suter
Blaise Cendrars
I. INTRODUCTION
Roman paru chez Grasset en 1921, cette uvre de Cendrars marque un tournant dans son m tier d homme de lettres. Connu jusqu alors pour sa po sie et ses remarquables collaborations avec les peintres et artistes issus de l avant-garde, il entre, par cette publication, dans l univers romanesque. Ayant pris ainsi cong du genre po tique, il continuera pendant plus de vingt ans composer des romans.
Sur un ton h ro que, ce roman est une biographique du g n ral August Suter, gar on originaire de la Suisse qui fit fortune en Californie en misant sur les qualit s de l agriculture au d bit du XIX e si cle. Fortun , il entreprit le rachat du Mexique qui il fit don aux tats-Unis, nation encore naissante. Mais tr s vite, ces nouveaux locataires d couvrent dans cette r gion si g n reusement offerte ce qui fera bient t toute leur fortune : de l or. Ce que l on nomme " la grande ru e vers l or , vers 1848, finira d achever la fortune du colonel Suter, rapidement ruin par l ignorance des ressources naturelles qui s coulaient sous le sol de ce qui tait devenu momentan ment son bien.
Si l adjectif " merveilleuse se retrouve dans le titre, c est que pour Cendrars, l intention ne fut jamais d crire une biographique officielle de ce g n ral Suter et par l de se poser en historien, mais d en faire l objet d une fiction. Pourtant, l histoire est bien authentique, et Cendrars avait accumul une foule de r cits, autant de versions narrant, peu de chose pr s cette incroyable pop e. En voyage dans ce qui tait encore nomm comme le " Nouveau Monde , il avait entendu ce r cit plusieurs fois et avait galement lu la version de Martin Birmann parue dans le journal de B le-Campagne en 1868. De ces histoires amass es, na tra son propre roman, celui que nous commentons.
II. R SUM
L on pourrait distinguer deux temps dans l histoire. Le premier serait celui d une qu te personnelle, voire une pop e humaine, au cours de laquelle le h ros principal acqui re sagesse et maturit . La transition se fait aux alentours du quatri me chapitre, au milieu duquel tr ne une page blanche grav e de quelques lettres : OR. D s ce moment, la qu te personnelle devient collective, les valeurs id alis es jusqu alors se transforment progressivement en d lire pour le h ros central, le g n ral Suter. Et ce n est pas un hasard si, ce mot aux connotations de pr ciosit et de richesse est plac l endroit strat gique de la narration : il figure un renversement total des id aux, devenant lui seul une dynamique mentale, but ultime par lequel toute raison se trouve an antie.
Premi re partie
C est un jour de printemps, le 6 mai 1834, que d bute la fabuleuse histoire du g n ral Suter. Dans un petit village pr s de B le, en Suisse, J. A. Suter tente d sesp r ment d obtenir un passeport en vue de quitter le pays, mais en vain. Son entreprise est grande : il est bien dispos gagner la capitale parisienne avant de rejoindre le Nouveau Monde. Press par ce r ve fou, il quitte sa femme et sa famille, et sans le sou, traverse la fronti re suisse et rejoint Paris. Il est alors g de 31 ans. Petit-fils de la dynastie des Suter, il d barque Paris, une fausse lettre de cr dit dans la poche, qui lui permet d empocher une somme d argent consid rable. Sans attendre, il se rend au Havre et embarque bord de l Esp rance pour le Nouveau Monde. Hors de la tutelle paternelle, sa famille n entendra plus parler de lui durant quatorze longues ann es.
Arriv New York, il se fait rapidement embaucher comme gar on livreur, empaqueteur, gar on comptable, dentiste ou encore empailleur. Quelques mois plus tard, il conna t tout de la ville. Il ouvre un mastroquet dans un faubourg de la ville, et est inform de l argent et des mines d or dont rec le l Ouest et de la progression des caravanes qui affluent vers cette r gion dont on ne cesse de parler. Deux ans plus tard, il rejoint Saint-Louis, capitale du Missouri o il s tablit en tant que fermier. L , il ouvre sa maison aux voyageurs, s enrichit de leurs r cits, jusqu au jour o une id e lumineuse lui saute l esprit : lui aussi devait rejoindre l Ouest. Fort des r cits cout s, il rassemble tout son savoir et quitte le Missouri pour atteindre la Californie. Le voyage est os , car situ e au-del du territoire des Peaux Rouges, c est une r gion encore inconnue et inexplor e. Le voyage est p rilleux. Afin de mener bien son projet fou, il embarque d abord en direction des les Sandwich. Puis, Honolulu, il associe quelques gens de go t douteux son projet d envoyer de la main-d' uvre canaque en Californie dans l espoir d y fonder une colonie prosp re. Le march fut conclu et le voici embarqu pour San Francisco.
Mais le voyage est rude, long et p rilleux et nombre de ses compagnons meurent ou abandonnent. Ils parviennent enfin San Francisco. L , il ne trouve que quelques huttes en terre, quelques cochons qui se vautrent au soleil, quelques Indiens, et quelques colonies de " padres qui attestent d une pr sence humaine sur ce territoire en d clin. Suter se pr sente au gouverneur Alvarado et obtient une concession de dix ans. Tr s vite, il emploie des Canaques et, avec leur aide, d friche les terres.

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