La Peinture efficace. Une histoire de l abstraction aux États-Unis d Éric de Chassey
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La Peinture efficace. Une histoire de l'abstraction aux États-Unis d'Éric de Chassey , livre ebook

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Description

Bienvenue dans la collection Les Fiches de lecture d’Universalis

Les études proposées par Éric de Chassey découlent d'un double constat: d'une part, la relative méconnaissance en France de l'art américain d'avant la Seconde Guerre mondiale, avant donc Jackson Pollock et le «triomphe» de l'expressionnisme abstrait; de l'autre, un déficit d'analyses récentes et ...

Une fiche de lecture spécialement conçue pour le numérique, pour tout savoir sur La Peinture efficace. Une histoire de l'abstraction aux États-Unis d'Éric de Chassey.

Chaque fiche de lecture présente une œuvre clé de la littérature ou de la pensée. Cette présentation est couplée avec un article de synthèse sur l’auteur de l’œuvre.

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Informations

Publié par
Date de parution 30 juin 2017
Nombre de lectures 0
EAN13 9782341006217
Langue Français

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Extrait

Universalis, une gamme complète de resssources numériques pour la recherche documentaire et l’enseignement.
ISBN : 9782341006217
© Encyclopædia Universalis France, 2019. Tous droits réservés.
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Bienvenue dans la collection Les Fiches de lecture d’Encyclopædia Universalis .
Ce volume présente des notices sur des œuvres clés de la littérature ou de la pensée autour d’un thème, ici La Peinture efficace. Une histoire de l'abstraction aux États-Unis, Éric de Chassey (Les Fiches de lecture d'Universalis).
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LA PEINTURE EFFICACE. UNE HISTOIRE DE L’ABSTRACTION AUX ÉTATS-UNIS, Éric de Chassey (Fiche de lecture)
Les études proposées par Éric de Chassey découlent d’un double constat : d’une part, la relative méconnaissance en France de l’art américain d’avant la Seconde Guerre mondiale, avant donc Jackson Pollock et le « triomphe » de l’expressionnisme abstrait ; de l’autre, un déficit d’analyses récentes et approfondies – y compris aux États-Unis – concernant l’histoire de l’art abstrait américain. Dans son ouvrage, La Peinture efficace. Une histoire de l’abstraction aux États-Unis (1910-1960) (collection Art et Artistes, Gallimard, Paris, 2001), Éric de Chassey isole ce pan spécifique de la création artistique aux États-Unis et l’envisage par le biais de ses multiples modes de réception. Il en retrace l’histoire depuis les premières expériences menées dans l’entourage d’Alfred Stieglitz jusqu’en 1960, date à laquelle l’expressionnisme abstrait, définitivement reconnu, a enfin réussi à acculturer l’art abstrait aux États-Unis et se présente désormais aux jeunes générations comme le modèle à dépasser, tandis que l’abstraction, loin des débats suscités les premiers temps, est devenue un style disponible parmi d’autres.
Le parcours qu’analyse l’auteur est donc celui de cette assimilation progressive depuis la conception de l’abstraction comme simple prolongement du cubisme jusqu’à l’invention d’une abstraction authentiquement vernaculaire. Il en montre les rejets et les retards successifs, enfin le succès, suivant trois phases en rupture les unes avec les autres : de 1910 à 1930, l’abstraction américaine, au contact de l’art moderne venu d’Europe, se développe à partir du lien avec la nature de façon tantôt expressive, tantôt analytique ; de 1930 à 1945, les artistes abstraits, éclipsés par le réalisme de l’ American Scene , sont amenés à définir leur art en termes de préoccupations formelles et d’engagement accepté ou non ; entre 1945 et 1960, les deux générations de l’expressionnisme abstrait affirment une volonté de production de sens et d’expression de soi dans l’immédiateté de l’expérience artistique. Au fil de ce parcours précis et abondamment documenté, Éric de Chassey met en lumière des figures relativement peu connues du public français – Stuart Davis, George L. K. Morris ou encore le Transcendental Painting Group fondé en 1938 sur la côte ouest des États-Unis. Il donne ainsi un vaste aperçu de l’extrême variété des expériences abstraites américaines, variété qu’il préserve par un souci scrupuleux des « conceptions » et des « motivations » (tantôt scientifiques, tantôt spiritualistes) propres à chaque artiste et à chaque période. L’ouvrage accorde également une large place aux critiques et aux historiens : placés en aval de la création, mais indispensables à la diffusion et à la reconnaissance d’une forme d’art, favorables ou hostiles à l’abstraction, ils sont révélateurs par les arguments qu’ils avancent, des attentes à l’égard de la création et de ses conditions de réception. Ainsi peut-on suivre l’évolution du discours sur l’abstraction sous la plume du journaliste Henry McBride, d’Alfred Barr, premier conservateur du Museum of Modern Art de New York, ou encore de Clement Greenberg, héraut de l’expressionnisme abstrait. Outre l’analyse de ces différents discours, l’auteur démêle les faisceaux de facteurs favorisant ou non l’abstraction à chacune des étapes de son histoire qui s’en trouve ainsi détaillée et éclairée : les expositions, les institutions et leurs animateurs principaux, les administrations en charge des activités artistiques et les volontés politiques s’affirment dès lors comme autant de freins ou d’accélérateurs puissants.
Parallèlement à cette étude théorique, l’exposition Made in USA : l’art américain (1908-1947) , organisée sous le commissariat scientifique d’Éric de Chassey et présentée au musée des Beaux-Arts de Bordeaux, au musée des Beaux-Arts de Rennes puis au musée Fabre de Montpellier a déployé, grâce à la collaboration des musées du French Regional & American Museums Exchange (F.R.A.M.E.), un panorama ample et varié des expressions artistiques américaines de la première moitié du XX e  siècle (dans les champs de la peinture, de la sculpture et de la photographie). Du naturalisme de Winslow Homer au réalisme d’Edward Hopper, des expériences synchromistes de Morgan Russell aux abstractions de Stuart Davis et de Charles Shaw, enfin aux débuts de Pollock ou encore de Mark Tobey. L’exposition s’achevait à l’heure de la reconnaissance internationale et répondait ainsi à la volonté d’illustrer l’existence d’un art américain avant l’arrivée des surréalistes européens exilés à New York, d’en dégager certaines grandes tendances, de dessiner à la fois les liens avec l’art moderne européen et les spécificités de la production américaine, tout en esquissant les raisons de la non-émergence – ou de la non-reconnaissance – d’un « grand art américain » avant l’expressionnisme abstrait. Un retour à La Peinture efficace permet de saisir les raisons de ce succès différé : c’est la corrélation des nombreux facteurs que dégage l’auteur qui permet d’expliquer l’engouement pour l’expressionnisme abstrait, les deux phases précédentes ayant préparé le terrain, épuisé des solutions plastiques déjà usées et moins satisfaisantes, aiguisé les plumes et les arguments et par conséquent permis l’émergence de cette abstraction que l’auteur qualifie de « déclarative » et dont il analyse finement l’efficacité : effica

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