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Description
Sujets
Informations
Publié par | FichesDeLecture.com |
Date de parution | 08 juin 2015 |
Nombre de lectures | 7 |
EAN13 | 9782511033579 |
Langue | Français |
Informations légales : prix de location à la page 0,0350€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.
Extrait
Le Gone du Cha ba
Azouz Begag
I. INTRODUCTION
L auteur est n en 1957 Lyon, Rh ne, c est un homme politique, crivain et chercheur fran ais en conomie et sociologie. Il est charg de recherche du CNRS l'universit Paris-IV. Il a galement crit plus de vingt livres, dont plusieurs romans s'inspirant de son enfance comme Le Gone du Cha ba. Ce titre est un jeu de mots r v lateur de son int r t pour le m tissage culturel. Il s'agit en effet d'un m lange entre un terme du dialecte lyonnais, langue de sa r gion de naissance, et d'un terme alg rien signifiant tribu.
Ce roman autobiographique a t publi en 1986 aux ditions du Seuil :
" Une raison psychologiquement tr s forte me pousse le faire. C est l histoire d un enfant qui sort du bidonville et qui r ussit l cole, donc dans la soci t . Seulement, dans ce bidonville, sur les quarante enfants il n y en a qu un qui s en sort et c est moi. Et a c est difficile vivre. Les trente-neuf autres restent derri re toi et tu te dis : pourquoi moi ? Tu vis mal ton succ s, ta r ussite ! Les trente-neuf autres se disent d ailleurs la m me chose : pourquoi lui ?
L uvre a t adapt e sous forme de film par Christophe Ruggia en 1998.
II. R SUM
Nous sommes dans les faubourgs de Lyon en 1965, trois ans apr s l ind pendance de l Alg rie. " Mon p re a une petite maison lui avec un grand terrain. C'est pour a qu'il a invit son fr re Sa d et ses amis d'El Ouricia qui fuyaient la pauvret ou, la guerre a fait comme un village. Nous, on appelle a le Cha ba . Il s agit en r alit d un bidonville. Le cha ba est constitu de vingt et une familles. Les plus petits de leurs enfants, y sont n s et deviennent la premi re g n ration issue de l immigration alg rienne en France. Omar en fait parti mais il veut tre accept ! Alors il profite de tout ce que l cole fran aise peut lui apporter, il apprend, curieux il aime apprendre, comprendre et, il aime les mots.
En arrivant en France, sa famille pense qu ils y vont rester un an, gagner beaucoup d argent, et retourner en Alg rie dans une Mercedes neuve. Cependant ils y restent jusqu' leur mort. Omar, neuf ans, est n en France de parents immigr s d Alg rie. Pris entre deux mondes, il souffre de n tre ni tout fait Fran ais, ni tout fait Arabe. Ses parents sont venus en France avec l espoir d y trouver la prosp rit et la libert . Mais la vie au Cha ba est dure, il n y a ni lectricit , ni eau courante. c t du bidonville il y a une d charge o les enfants guettent l arriv e des camions-poubelles, porteurs de " tr sors . Un jour, Omar trouve un dictionnaire de Fran ais. Ce dictionnaire le passionne, il y d couvre la culture fran aise. L auteur nous raconte la vie du Cha ba : le d part pour l' cole, les femmes au lavoir, les soir es sans lectricit , la c r monie de circoncision. Ses parents voient en lui la chance d une bonne int gration dans la soci t fran aise et le poussent bien travailler l cole : " Tu dois r ussir dans la vie, tre meilleur que les Fran ais ! Le jeune Omar doit s'int grer au nom de toute la famille. Mais son intelligence et son z le attisent la jalousie de ses camarades de classe : " tu n'es pas un vrai arabe comme nous . Puis il y a plein de petites bagarres au cha ba entre Azouz et ses camarades.
Omar a un fr re, Farid, qui est son exact oppos . Il ne r ussit pas l' cole et il est n en Alg rie. Le fr re, condamn l'analphab tisme, encourage alors le cadet r ussir. Il y a aussi son cousin, Hac ne, aussi sensible et d chir qu'Omar, il n'a pourtant pas sa force. Il bascule dans la d linquance. La m re est toujours l pour le consoler, concilier, offrir des plats sucr s. Zohra, la s ur, est un double interm diaire, elle est souvent complice quand il faut affronter le p re. Gr ce sa d termination et l aide de professeurs comme M. Grand : " Je suis tr s content de votre travail. Continuez comme a et tout ira bien . Omar a enfin r ussi, " Je saisis mon carnet pleines mains, avec une motion si intense que j'ai envie de pousser un cri, d'embrasser le ma tre, en pensant la fiert que va conna tre mon p re en apprenant la nouvelle. Le ma tre a inscrit dans une colonne : deuxi me sur vingt-sept ; et dans une autre : tr s bon travail.