Bois flotté - Bois bandé (pulp gay)
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Description

Bois flotté - Bois bandé

AbiGaël



Pulp de 192 000 caractères


Second Empire. Un jeune sauvageon, orphelin de fraîche date, cherche le moyen de survivre, au fond de sa forêt morvandelle. Sa seule arme : Savoir ouvrir la braguette des forestiers. Ceux du bois flotté, qui ravitaillent après transport sur l’Yonne et la Seine les anémiques cheminées parisiennes. Cela suffira-t-il ? Pourquoi ne pas suivre le fil de l’eau jusqu’à Paris ?

C’est que l’Empereur a besoin d’hommes... et Solférino est au bout du fusil !...


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Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 08 février 2013
Nombre de lectures 39
EAN13 9782363075444
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0019€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Bois flotté – Bois bandé (192 000 caractères) AbiGaël NDLA : Aucun lecteur ne comprendrait plus de nos jours le patois morvandiau d’antan, mêlé d’oc et d’oil. Nous avons donc mis en page un sabir paysan et populaire, plus classique et plus proche de nous. Difficile à lire, me dira-t-on ? Certes, très élidé, mouillé et surtout phonétique ; en fait, pas plus que les SMS ou les langages chats web des "djeuns" d’aujourd’hui.
Premiers émois et zobs de bois
Notre histoire se passe à l’époque où le barbichu au bicorne [le neveu de l’Aigle d’Austerlitz] règne sur la France. Dans les salons du Louvre, du château de Compiègne ou de Fontainebleau, la cour impériale froufroute de robes à crinolines et de belles tenues militaires chamarrées. Le champagne coule à flot ; les carrosses n’ont jamais été aussi nombreux ni rutilants. Mais alors que les Européens de l’Est se pelotonnent confortablement autour de leurs immenses poêles de faïence, clos et très efficaces, les Parisiens se gèlent. Leurs cheminées ouvertes, le seul moyen de chauffage qu’ils connaissent depuis l’aube des temps, tirent plus qu’elles ne chauffent, or le bois se fait rare. Les forêts d’Île-de-France ont fourni leur quota depuis de nombreux siècles et les parcelles exploitées ne se régénèrent plus assez vite. Aussi le bois est-il maintenant importé du Morvan ; il arrive en final sur les rives de la Seine, après avoir vogué sur l’Yonne et ses affluents. En voici l’aventure.
Depuis qu’il est tout jeune, Athanase mène une enfance pauvre et solitaire. Il vit à Dun-les-Places, au cœur du Morvan, justement. Il a maintenant seize ans, ou environ, car il ne connaît pas bien son âge. C’est un sauvageon. Il court les bois en sabots toute l’année, vêtu de sa mauvaise vareuse bouffante et de sa culotte élimée. Il adore observer la nature et les animaux. Le braconnage des lièvres, des faons ou des marcassins, le piégeage des garennes ou des grives n’ont plus de secrets pour lui. Il ne compte plus les caches à cèpes ou à chanterelles qu’il connaît. Cela plaisait bien à la Mère, et contribuait à les nourrir tous les deux.
L’hiver, depuis qu’il est tout petit, il aide les bucherons à saper les arbres en montant tout en haut de leur cime comme un écureuil, pour y attacher la corde qui sert à les abattre. Il participe ainsi à l’exploitation par les bûcherons de ce bois dit « perdu » qui sera envoyé au flottage à l’intention des Parisiens, après débardage jusqu'au bord de la Cure. Mais il n’en a jamais retiré d’autres avantages que le bol de soupe et la tranche de pain au lard frotté d’ail qu’on lui offre pendant la pause des "grands". C’était déjà pas mal, car ce n’est pas le brouet que préparait la Mère, dans la chaumine, qui pouvait apaiser sa faim d’adolescent en pleine croissance. Jusqu’à maintenant il aidait les bûcherons pour leur rendre service et aussi pour s’amuser. Il adorait lire la lueur d’inquiétude dans le regard des adultes, alors qu’il se balançait sur la cime courbée des grands épicéas, tenu par un seul bras à trente mètres du sol en faisant le fanfaron. Même pas peur !...
Ce matin, comme depuis plusieurs jours, son univers s’est écroulé. Il traîne sa tristesse à pleurer toute la misère du monde ! Depuis une semaine, le garçon est orphelin. Il n’a jamais connu son père, un marinier de passage – parait-il – dont la Mère n’a jamais voulu lui parler. Cette femme, dure à la peine et au labeur, vient de mourir d’une mauvaise pleurésie en raison des pluies diluviennes de cette froide fin de printemps. En dépit de son âge mûr, elle était encore nourrice, comme beaucoup de femmes morvandelles, dont c’est souvent l’unique moyen d’existence. Elle était "nourrice-sur-place", c'est-à-dire qu’elle nourrissait au biberon de jeunes enfants parisiens de l’Assistance, confiés à ses soins pour quelques sous par jour. À son décès, le pauvre mioche déjà souffreteux qu’elle nourrissait est resté aux seuls soins d’Athanase, bien désemparé. L’adolescent n’a pas pu, n’a pas su
s’en occuper. Après avoir fait le tour du pays avec son nourrisson et la chèvre de la Mère, devenue rétive, l’enfant est vite mort de fièvre et de faim dans ses bras. Pas d’autre nourrice pour prendre immédiatement le relais !… Celles qu’il connaissait avaient juste assez de leur propre lait pour assurer leur "nourriture" et n’étaient guère désireuses de s’encombrer d’une chèvre et d’un famélique nouveau fardeau à entretenir. Le curé est donc venu enterrer les deux pauvres corps, le tout petit et le grand maigre, qu’il a fallu emporter au cimetière sur la charrette du père Faron.
Pas commode, le père Faron… Ce vieux fou est un peu sorcier, un peu j’teux-d’sorts ! Il est boisselier de son état, c’est-à-dire fabricant de seaux et de baquets en bois, et aussi écorceur à ses heures perdues, quand il n’est pas saoul. Il habite sur le plateau, non loin d’eux ; c’est leur plus proche voisin. Athanase a du le supplier de bien vouloir l’aider. Heureusement que le vieux l’aime bien, son petit « Tanase ». Si l’homme est bourru, il n’est pourtant pas si loin le temps où il faisait encore sauter le bambin sur ses genoux quand il était petit. Sans s’en être jamais ouvert à quiconque, Athanase soupçonne d’ailleurs depuis longtemps que le bonhomme pourrait bien être son vrai père, mais il n’en aura jamais plus la confirmation. En dépit des relations assez orageuses que le personnage entretient avec son voisinage, le père Faron a quand même versé une grosse larme en soulevant le corps de la Mère. Faut dire que la Mère lui apportait souvent la soupe quand il était souffrant et qu’elle ravaudait ses nippes, alors…
La Mère aussi était écorceuse à ses heures. C’est que la "nourriture" du petit ne suffisait pas à leur entretien. Tandis que Faron "pleumait ses chaignes" [écorçait ses chênes] pour la tannerie et ficelait (souvent avec l’aide de Tanase) ses lamelles en bottes d’une vingtaine de kilos, la Mère ramassait surtout l’écorce de bourdaine, pour les apothicaires [la décoction d’écorce de bourdaine est un laxatif doux]. Elle ne se résolvait toujours pas à les nommer pharmaciens. Athanase ne pouvait plus voir la bourdaine en peinture ! Il fallait la sécher à l’abri des convoitises de la chèvre, puis la mettre en petites bottes, enfin la serrer dans de grands sacs cousus par la Mère. Mais ces grossiers sacs-là étaient faits d’une toile de chanvre fort rêche qui lui écorchait les mains et dont Tanase peinait à faire le tour avec ses petits bras. Il devait tout de même les traîner, avec ou sans charrette, jusque chez le pharmacien de Quarré-les-Tombes, sans les abîmer.
En tant que témoin du décès de sa mère, Athanase à tout juste réussi à écrire phonétiquement – avec peine et non sans ratures – quelques lettres de son nom (TANAZ) sur les documents de ce fou de curé et de Monsieur l’officier d’état civil. C’est qu’il y a longtemps que son abécédaire était remisé au placard. Au reste, il n’a jamais été à l’école que pendant les périodes d’hiver, lorsqu’il ne pouvait plus marauder dans les bois, en batifolant sous prétexte de plumer aussi la bourdaine. Sa mère avait renoncé depuis longtemps à lui imposer le rythme de vie prescrit par Monsieur l’Instituteur.
Aujourd’hui, Athanase n’a plus ni attaches ni moyen d’existence fixe ; il est conscient qu’il doit se trouver un état. Il est surtout devenu trop lourd pour continuer à faire l’écureuil dans les feuillus et les grands résineux. D’ailleurs, récemment, une mauvaise branche a cassé sous son poids, ce qui lui a fait très peur. Heureusement, les branches du jeune sapin sur lesquelles il s’est ramassé plus bas ont amorti sa chute et l’on envoyé rouler dans un fond de talus très encombré de feuilles mortes. Il en fut quitte pour une grosse peur, mais l’alerte avait été chaude. Aussi n’a-t-il plus guère envie de continuer à faire l’arpète bénévole pour les bûcherons, qui l’exploitent d’ailleurs sans vergogne.
Il y a aussi une autre raison pour laquelle il ne souhaite plus continuer à côtoyer les
bûcherons : Il doit trop souvent ouvrir des braguettes et assouvir leurs désirs salaces… Ah, les bûcherons ne s’occupent pas que d’abattre du bois pour assurer le chauffage des Parisiens ! Ils ont aussi très souvent un morceau de bois personnel à réchauffer, un truc fort dur que certains ne peuvent plus ployer au fond de leurs braies lorsqu’ils parlent de sexe entre eux, au cours des pauses. Alors, pendant qu’ils coupent leur pain et reprennent des forces, les conversations de ces hommes frustes s’enflamment vite. Ils divaguent sur les femelles qu’ils ont, qu’ils vont, qu’ils ne peuvent pas encore, ou qu’ils ne peuvent plus allumer. Mais eux sont alors très allumés ! Ils rigolent beaucoup en se comprimant l’entre-jambe et en se racontant mutuellement leurs exploits, réels ou supposés. Aussi les regards de ces mâles excités se tournent-ils vers certains adolescents qui les entourent à l’occasion. Depuis longtemps, Athanase est ainsi devenu – à son corps défendant – un expert en abattage de bois bandé (aussi bien que de bois flotté). Il sait qu’en jouant avec la virilité de ces hommes aux braguettes tendues, il recevra un deuxième bol de soupe, un bon morceau de crâpiau de treuffes au lard [crèpe de pomme de terre fourrée] et un pain complet pour ramener à la maison.
Alors, il s’applique. Oh, ce n’est pas très compliqué ; il lui a juste suffi d’apprendre à réprimer l’envie de vomir qu’il ressentait au début chaque fois que l’un de ces morceaux de chair trop odorante lui labourait les amygdales. Il a même fini par prendre goût à ce que lui crachent, au bout de ces interminables exercices de pompage, ces nœuds finalement assez amusants à découvrir dans leur diversité de forme et de longueur.
Mais Tanaz, comme tout le monde l’appelle ici, a vite compris que cette action devait rester cachée ; qu’elle n’était pas considérée comme normale par la morale et la religion. Il fallait que cette mise à l’air de l’endroit du corps le plus intime – dont il ne faut jamais parler en public – reste occultée aux yeux de tous ; en tout cas à tout autre que ces hommes qu’il côtoie dans les bois. Très jeune, ils lui ont fait promettre de tenir sa langue. L’enfant qu’il était alors ne s’était donc pas posé trop de questions. Maintenant, Athanase sait. À force d’en parler avec les autres jeunes de son âge qu’il rencontre de temps à autre, il a compris beaucoup de choses. Il en a deviné bien d’autre en essayant aussi de comprendre les sous-entendus des forestiers.
Il pense à Toinou, notamment, le fils du régisseur du Château. Il l’a connu quand ils allaient tous deux à l’école. Même si Tanaz n’y va plus depuis longtemps, il le croise encore régulièrement quand il porte la bourdaine à la ville. Les deux jeunes continuent à discuter, même si beaucoup de choses les séparent désormais. Dans ces occasions, ils se réfugient pour des conversations très privées sur la grosse branche du chêne Capitaine, à l’orée de la forêt.
C’est ainsi que Toinou apprit à Tanaz ce à quoi servait normalement le tuyau qu’on a entre les jambes. Tanaz a ainsi eu confirmation de ce qu’il pressent depuis longtemps, à savoir que cela ne sert pas qu’à pisser. D'ailleurs, il sait bien que ce n’est pas de l’urine que les hommes lui crachent dans la bouche lorsqu’il les suce. Mais il ne s’est jamais vraiment demandé à quoi correspond ce liquide suave au goût âcre qu’il doit avaler, chaque fois qu’il suce une bite. Du moins, il ne s’était jamais posé la question, tant il y était habitué, jusqu’à ce que lui-même ne se mette à fuir, quand il se caressait par là dans son lit. Il comprit alors que lui aussi pouvait cracher ce même jus blanc que les adultes. Ce fut une sacrée découverte ! Le plus extraordinaire était le plaisir qu’il éprouvait en crachant ce jus gluant, dont il se mettait plein les mains. Cela faisait plusieurs années déjà… Ah, certes, il n’en sortait pas autant de son tuyau que ce qu’il recevait dans le gosier ! Mais Tanaz comprit que plus il grandissait et plus il en sortait, et que bientôt, lui aussi pourrait arroser une
langue aussi abondamment que les adultes.
Et Toinou ? Pouvait-il cracher, lui aussi ? Athanase y réfléchissait depuis longtemps et se posait pas mal de questions. Ce n’était pas sa sainte mère qui aurait pu lui répondre : elle aurait poussé des cris d’orfraie s’il avait évoqué le sujet, et elle lui aurait reproché vertement de dire des cochonneries. Ce n’était pas le père Faron non plus qui pouvait l’aider ; il avait bien trop tendance à se moquer du petit Tanaz à la moindre occasion. Non, Athanase devait s’assurer par lui-même que Toinou était bien fait comme lui. Était-il normal ? Étaient-ils tous deux comme les autres garçons ? Il devenait impératif de vérifier ce point capital, et c’est ainsi qu’ils abordèrent un jour le sujet tabou, perchés tous les deux dans leur chêne.
Toinou en fut très gêné ; il ne répondait pas non, mais son oui n’était pas bien franc. Il était partagé entre le désir de montrer à son pote qu’il était lui aussi devenu un homme, et la pudeur naturelle qu’on enseigne aux enfants, avec force menaces de surdité précoce et d’enfer garanties. Mais Tanaz était trop habitué à ouvrir des braguettes pour se laisser intimider par les réticences de son compère Toinou. Les mains de Tanaz s’introduisirent dans sa culotte. Sous le sous-vêtement de son copain, Tanaz découvrit un instrument qui, pour ne pas être aussi développé que ceux qu’il engloutissait habituellement, présentait une raideur très avantageuse. Toinou se laissa faire… Il laissa sortir son petit oiseau tout dur, puis vit son copain commencer à le raboter avec sa langue râpeuse. Toinou, rouge comme une tomate, commença à couiner en se tortillant…
Et Toinou faillit tomber de son chêne, lorsqu’il se mit à frétiller des fesses, sous la bouche aspirante et les divines sensations de la langue câline de son ami. Alors, Tanaz sut ce qu’il voulait savoir ! Oui, son copain pouvait juter comme lui. Oui, son jus était similaire à celui qu’il buvait tous les jours ou presque. De son côté, Toinou aussi exultait ! À compter de cet instant, ils n’eurent plus rien à se cacher et se dirent tout, n’ayant plus peur d’avouer aucun détail intime ou scabreux de leurs anatomies. Ils pouvaient enfin se confesser sans vergogne leurs jeunes émois virils solitaires. Ils étaient déjà copains, ils devinrent les meilleurs amis du monde.
Toinou savait par son grand frère que leur "tuyau" servait normalement à faire des bébés. Il avait vaguement compris comment il fallait procéder, mais l’idée de rentrer avec ça dans le trou d’une fille lui semblait complètement folle. D’ailleurs, comment c’est fait le trou d’une fille ? Est-ce que c’est serré ? Est-ce que ça reste toujours ouvert ? Est-ce que ça coule aussi ? Est-ce que c’est comme le trou qu’on a entre les fesses ? Mais au fait, ils ne savaient même pas comment est vraiment fait le trou qu’on a entre les fesses ! Ni l’un ni l’autre des deux garçons n’avait jamais observé son trou de balle dans un miroir, ni vraiment cherché à mater la chose sur autrui. Alors, toujours perchés sur leur grosse branche très feuillue, à l’abri du regard des adultes, ils se mirent tout nus l’un devant l’autre.
Leçon de choses. Leçon d’anatomie. Observation réciproque. Bon, bah… c’est un trou. Voilà tout. C’est un trou qui pue quand on y entre le doigt, c’est simple et dégoûtant. En plus, on ne peut pas l’écarter beaucoup, et si on essaie vraiment, ça fait mal. Si c’est comme ça qu’on fait les bébés, mieux vaut ne pas en faire du tout – pense fortement Athanase. Et puis, en dehors de sa propre mère qu’il a toujours vu enveloppée dans ses grandes jupes très amples, il n’a jamais côtoyé ni vu une fille de près. Il n’a ni sœur ni cousine, et les donzelles qu’il rencontre de temps à autre au village ne l’intéressent vraiment pas.
Par contre, le fait de voir Toinou intégralement nu devant lui, ça… ça lui a fait vraiment quelque chose, et ça lui fait durcir le roubignou... Toinou aussi d’ailleurs… Voilà nos deux adolescents complètement bandés face à face. Ils se regardent avec intensité. De son côté, Toinou, bien qu’il n’ait pas – lui – l’habitude de sucer les bûcherons, se rappelle la drôle d’aventure qu’il a subie, il n’y a pas si longtemps, avec un homme. Il revoit avec aigreur ce jour où l’instituteur l’avait entraîné dans le placard des balais de la salle d’école, pour lui montrer son petit oiseau. Whaaah… Ce truc ! Comment peut-on avoir un machin aussi gros dans le slip ? Toinou en était resté bouche bée… Mais l’instituteur n’avait pas fait que lui montrer simplement sa virilité. Il avait insisté pour qu’il ouvre la bouche et la lui avait rentrée dedans, tout grand, d’un seul coup. Révulsé, Toinou lui avait vomi dessus ! L’instit l’avait giflé violemment, lui promettant les pires notes de la classe s’il parlait de cet incident à qui que ce soit. Toinou pleure encore chaque fois qu’il revit la scène en pensées. Il n’a jamais osé en parler à personne, pas même à Tanaz. Mais depuis ce jour il évite de rester seul avec un homme…
Toinou comprit soudain, là, sur sa branche, ce que voulait vraiment l’instituteur. Il voulait qu’il fasse ce que Tanaz venait de lui faire ! Alors, il s’est penché, et il a embouché Tanaz à son tour. Et Tanaz découvrit avec stupéfaction que ce qu’il faisait tous les jours aux bûcherons le laissait lui-même pareillement dans un état d’excitation et de bien être absolument délicieux. Il arrosa la glotte de Toinou comme Toinou venait de lubrifier la sienne. Ah, oui, maintenant ils étaient potes ! Et alors une autre question se posait : Pourraient-ils faire cela tous les deux en même temps ? Ce serait encore plus chouette, non ? P’têt ben qu’ouay, mais comment ? Il fallait de toute façon se retourner chacun en position tête-bêche, le tout en équilibre sur la branche. Nos deux compères se mirent en position. Mais Toinou prit peur et s’affola : Arrête ! Je vais tomber !…
Et Toinou tomba !
Athanase revoit la scène comme s’il y était : Il n’eut que le temps de se pencher précipitamment et de tendre la main pour choper la tignasse de son pote qui chutait…et qui lui resta partiellement entre les doigts. Avec des hurlements de sauvage, Toinou chuta, heurta brutalement une branche, mais il eu le réflexe d’attraper la suivante qui lui passait sous les yeux. Le geste de Tanaz l’avait remis en position verticale et lui avait permis de ralentir sa chute. Ça lui sauva la vie. Agrippé à sa branche de rattrapage, livide de peur, Toinou se rétablit dessus et récupéra difficilement en frottant ses éraflures sanguinolentes. Son cœur battait à tout rompre. Les deux adolescents descendirent alors prudemment en tremblant, oubliant leurs frusques dans l’arbre. Puis ils s’allongèrent par terre directement sur les amas de glands délaissés par les cochons, au pied...
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