Corpus Christi
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Corpus Christi , livre ebook

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Description





Où une méprise peut agir sur vous comme un « outing » bienvenu...



A PART NOUS DEUX, il n’y avait âme qui vive dans l’église. La tête baissée, les mains que j’imaginais jointes, le corps blotti sur lui-même, toute son attitude prouvait l’introspection qui était sienne. Assis dans son dos, j’étais hypnotisé par ses cheveux aux parfaites boucles noires qui luisaient dans la pénombre des cierges. Mes mains étaient si désireuses de caresser leur soyeux que je décidais, pour éviter l’irréparable, de les enfouir dans mes poches. C’est alors que je sentis mon désir endormi depuis de si longs mois se réveiller instantanément.




Elodie Torrente nous livre un conte de Noël original. La fascination du héros pour la chevelure d’une pénitente sonnera l’heure d’un bouleversement... L’auteure pratique l’art de la chute avec maestria.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 26 janvier 2015
Nombre de lectures 9
EAN13 9791023403909
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0022€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Elodie Torrente
Corpus christi Nouvelle Q CollectionCulissime
Q = romance rose QQ = libertinérotique QQQ = pornobscène
Cet épisode eut lieu le 25 décembre d’une année lointaine.Ce matin-là, après une nuit sans sommeil, j’avais décidé de faire une balade à travers la capitale désertée par ces paris iens repus et ensommeillés après des festivités familiales auxquelles je refusais d’assister depuis l’âge salvateur de l’indépendance. À huit heures du matin, dans cette ambiance grise et maussade d’un jour sans lumière et sans vie, mes pas me portèrent par la rue Montmartre vers l’Église Saint-Eustache, immortelle et imposante qui, dans la brume blanchâtre semblait me renvoyer à ma réelle mortalité, à mon inanité prégnante. Je n’étais pas, à proprement parler, d’humeur nostalgique ni même dépressive. Je ne ressentais aucune angoisse au creux de mon estomac. Non, je ne ressentais rien de tout cela car, en vérité, je ne ressentais plus rien à l’égard de moi-même, de mon environnement ou des autres pour lesquels, j’étais, la plupart du temps, invisible, inexistant. Je ne sais ce qui me décida à avancer un pas, puis deux, puis trois et à pousser les lourds battants de cette porte classée. Aucune volonté de rédemption car, dans ma solitude quotidienne, il n’y avait personne pour se plaindre de mes agissements, de mes errements. En dehors de moi-même. Quoiqu’il en soit, j’entrai dans Saint-Eustache, les mains enfouies dans les poches de mon pardessus, l’air certainement abattu du paumé qui vient en ces lieux chercher un réconfort divin. Je longeai les bancs vides qui parsemaient de droite et de gauche le transept central jusqu’à l’autel où aucun ministre de Dieu n’officiait à cette heure. Curieux d’architecture depuis l’âge le plus tendre, je promenai mon regard avide de vieilles pierres et de voûtes en ogive dans ce monument qui, d’extérieur, m’avait toujours fasciné. Quelle abnégation matérielle avait-il fallu à ces hommes, dans ces temps reculés pour édifier, pierre après pierre, ce monstre du culte ! On dit que la foi déplace des montagnes. J’ai toujours pensé que le socle de cette croyance s’est formé sur ces amas de pierres si chères à Sisyphe. J’en étais à ce stade de mes circonvolutions mythologiques quand mes yeux devinèrent, dans la pénombre, une présence féminine, assise et en position de recueillement. Cela faisait des mois que je fuyais les femmes. Non pas par manque de goût à leur égard mais
parce que mes dernières relations charnelles s’étaient soldées par des désastres desquels je ne trouvais aucune cause tangible et par conséquent, aucun remède. Certes, la célèbre pilule bleue aurait pu m’aider à éviter cette période d’abstinence mais mon esprit se refusait à cette capitulation allopathique. Je me tenais donc à l’écart de toute opportunité sexuelle, dans l’espoir un peu fou et certainement illusoire que le désir reviendrait par l’intermédiaire d’une rencontre fortuite et passionnée. Malgré cette volonté de fuir la gente féminine, j’avançais vers cette fidèle recueillie, attiré par sa longue chevelure noire et éparse. Une petite voix intérieure m’intimait de rebrousser chemin tandis que la totalité de mes membres s’actionnaient pour la rejoindre en m’asseyant sur un banc derrière elle. À part nous deux, il n’y avait âme qui vive dans l’église. La tête baissée, les mains que j’imaginais jtitude prouvaitointes, le corps blotti sur lui-même, toute son at l’introspection qui >>>>>>
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