Ruse
237 pages
Français

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Description

Un an. Pas d’avenir. Un passé qui ne disparaîtra pas.
Lennox «Nox» Demetri a enfreint ses propres règles en concluant un pacte. Peut-être pas tout à fait avec le diable, mais cela ne signifie pas que Satan n’était pas dans les parages. Est-ce le destin qui a mené Charli dans sa vie et dans son lit? Que se passera-t-il une fois les règles enfreintes et les secrets révélés?
De nouvelles règles… Mes règles.
Alex «Charli» Collins a découvert avec Nox un plaisir qu’elle n’avait jamais connu. C’était avant qu’elle sache son nom de famille. Maintenant qu’Infidélité est impliquée et que les règles ont changé, qu’arrivera-t-il lorsque fantasmes et vie réelle ne feront plus qu’un?
Est-ce vraiment tromper quand c’est soi-même qu’on trompe?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 03 juin 2019
Nombre de lectures 26
EAN13 9782898037139
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0650€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Copyright © 2016 Aleatha Romig
Titre original anglais : Cunning
Copyright © 2019 Éditions AdA Inc. pour la traduction française
Cette publication est publiée avec l’accord de Romig Works, LLC
Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.
Éditeur : François Doucet
Traduction : Sophie Beaume (CPRL)
Révision linguistique : Maryse Faucher
Conception de la couverture : Guillaume Provost
Photo de la couverture : © Getty images
Mise en pages : Guillaume Provost
ISBN papier : 978-2-89803-711-5
ISBN PDF numérique : 978-2-89803-712-2
ISBN ePub : 978-2-89803-713-9
Première impression : 2019
Dépôt légal : 2019
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque et Archives Canada
Éditions AdA Inc.
1385, boul. Lionel-Boulet
Varennes (Québec) J3X 1P7, Canada
Téléphone : 450 929-0296
Télécopieur : 450 929-0220
www.ada-inc.com
info@ada-inc.com
Diffusion Canada : Éditions AdA Inc. France : D.G. Diffusion Z.I. des Bogues 31750 Escalquens — France Téléphone : 05.61.00.09.99 Suisse : Transat — 23.42.77.40 Belgique : D.G. Diffusion — 05.61.00.09.99

Participation de la SODEC.
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Titre : Ruse / Aleatha Romig ; traduction, Sophie Beaume.
Autres titres : Cunning. Français
Noms : Romig, Aleatha, auteur. | Beaume, Sophie, 1968- traducteur.
Description : Mention de collection : Infidélité ; tome 2 | Traduction de : Cunning.
Identifiants : Canadiana 20190011513 | ISBN 9782898037115
Classification : LCC PS3618.O65 C8614 2019 | CDD 813/.6—dc23
AVERTISSEMENT
La série Infidélité est destinée à un public adulte. Si l’utilisation d’un langage très descriptif est rare, le sujet est réservé à un public âgé de plus de dix-huit ans.
Infidélité est une série en cinq tomes qui relève du genre romance sombre. Chaque livre se termine d’une façon qui, espérons-le, vous donnera envie de lire les autres.
La série Infidélité n’a pas vocation à défendre ou à glorifier la tromperie. Cette série s’intéresse à la lutte que l’on mène contre soi-même quand on s’apprête à sacrifier ses croyances au profit de l’amour. Il s’agit de se tromper soi-même, pas quelqu’un d’autre.
J’espère que le récit épique d’ INFIDÉLITÉ vous plaira !
CHAPITRE 1
C HARLI
— Monsieur Demetri ?
Je n’arrivais pas à traiter l’information, je ne pouvais pas faire beaucoup plus que répéter ses mots. En quelques minutes, j’étais devenue un perroquet, pas la femme forte et confiante que je voulais projeter.
— Oui, Mlle Collins, de nouvelles règles... Mes règles. Vous devriez dire merci.
Je serrai le téléphone plus fort. Le whisky qui coulait dans mes veines parvint à calmer mon tremblement, mais ne fit pas grand-chose pour ralentir mon rythme cardiaque frénétique. Je fermai les yeux, essayant de me souvenir de l’homme de Del Mar. Son ton ne correspondait pas.
— Mlle Collins, je vous ai dit de dire merci.
Je ne savais pas si c’était le fait d’entendre à nouveau sa voix grave ou la différence dans son comportement, mais mes nerfs en lambeaux faisaient du ping-pong, hésitant entre une explosion émotionnelle et un rire hystérique. Je levai les yeux vers Karen, ne sachant pas si elle pouvait entendre. Quand elle hocha la tête, je sus qu’elle entendait.
« Il vous possède. Tout ce qu’il vous dit de faire. »
— Merci, murmurai-je.
— En appelant mon numéro, vous avez enfreint notre règle. Je vous ai déjà dit ce qui arriverait si jamais vous enfreigniez une de mes règles.
Je m’en souvenais. Je me rappelais aussi qu’il n’avait pas été précis. Cela ne semblait pas être le moment de le lui rappeler. Mon menton tomba sur ma poitrine.
— Nox, s’il te plaît.
— « Monsieur Demetri ». Ne me faites pas répéter. Écoutez attentivement, c’est exactement ce que vous allez faire.
Je déglutis. L’afflux de sang qui courait dans mes oreilles, mon orgueil blessé ainsi que les multiples blocages qui se formaient dans ma tête et se rassemblaient sur le bout de ma langue se conjuguaient pour atténuer le volume de ses paroles. Néanmoins, en digne employée d’Infidélité, ce que j’étais maintenant, je fis ce que me disait mon client et écoutai.
— Descendez dans la rue, mon chauffeur attend ; il s’appelle Isaac, il vous reconnaîtra.
— Je-je...
— Mlle Collins, votre occasion de négocier est passée, il est temps que l’on se retrouve, j’ai payé grassement pour cela.
Je l’avais peut-être pensé avant, mais maintenant c’était officiel : j’appartenais à Nox.
J’avais beau avoir vendu mon âme, vu la façon dont mes entrailles se contractaient à l’écoute de sa voix de velours, je sus que mon âme n’était pas la seule marchandise que Nox avait achetée.
Lorsqu’il eut fini de parler, je restai pétrifiée, le téléphone à la main, attendant n’importe quoi, un au revoir, quelque chose. Au lieu de cela, le silence régna. Quand je tournai l’écran vers moi, je ne vis que son nom et je sus qu’il avait raccroché.
Oh merde ! Maintenant, qu’est-ce que je fais ?
Comme si elle lisait dans mon esprit, Karen me tendit le verre avec le reste du whisky, hocha la tête et dit :
— Tout ce qu’il vous dit de faire.
Je pris le verre et le vidai.
Un incendie.
Je fermai les yeux, les larmes rassemblées sous mes paupières et les lèvres en feu. L’alcool enflammait tout dans son sillage. De ma langue à ma gorge, la chaleur était torride jusqu’à mon estomac. Puis le feu s’estompa. La chaleur qui se propagea dans mes doigts et mes orteils m’apporta une forme d’apaisement.
Karen me prit le verre des mains et me demanda si j’en voulais un autre.
Le voulais-je ? Avais-je envie, en arrivant à la voiture de Nox, d’être saoule au point d’ignorer la honte qui me submergeait ? L’idée que lui, l’homme dont j’avais eu envie, sache ce que j’avais fait, était presque impensable. Je lui avais dit que je ne couchais pas à droite et à gauche, et pourtant il m’avait achetée pour une durée d’un an. Si je prenais un autre verre, peut-être qu’à mon réveil, au matin, j’aurais oublié nos retrouvailles, pour lesquelles il avait grassement payé .
Je levai les yeux sur le visage de Karen. C’était son travail, celui qu’elle effectuait tous les jours. Et pourtant, l’attitude assurée dont elle faisait preuve hier avait disparu. Ses yeux exprimaient quelque chose entre la pitié et la peur.
— Mme Flores, demandai-je, M. Demetri a-t-il déjà été client ?
Elle redressa les épaules.
— Tous nos clients sont couverts par une clause de confidentialité. Je n’ai pas la liberté de parler avec vous de M. Demetri plus que nous ne l’avons déjà fait.
— Du fait que, pour l’année à venir, je lui appartiens, dis-je en répétant ses propres mots. Mais hier, vous avez dit que cela pourrait prendre des semaines. Comment est-on passé de plusieurs semaines à moins de vingt-quatre heures ?
Karen regagna sa chaise.
— Merci, Alex, d’être venue à Infidélité. On ne se reverra que pour votre date anniversaire, dans un an. On communiquera avec vous et M. Demetri à l’approche de cette date.
Je me levai et le ton de ma voix se leva avec moi. Le whisky me donnant du courage, je dis :
— Et il n’y a pas de formation ou… je sais pas, moi… une thérapie ? Une entreprise aussi prospère , soulignai-je en mimant des guillemets, qu’Infidélité a sûrement un plan ou un programme quelconque visant à aider ses employés, à s’assurer qu’on ne gâche pas tout ou qu’on ne devienne pas fous.
— Vous êtes diplômée de Stanford et étudiante en droit à Columbia. Trouvez vous-même.
Mon visage s’allongea tandis que ma mâchoire se décrochait.
— Trouver moi-même ? Trouver moi-même ? J’ai l’impression d’être jetée aux loups.
— Un seul loup, Mlle Collins, et vous n’êtes pas jetée. Vous êtes venue ici de votre plein gré. Et c’est également de votre plein gré qu’en sortant d’ici, vous allez rejoindre la voiture avec chauffeur de votre client, la tête haute. Et ne parlez à personne d’Infidélité, ni aujourd’hui ni à aucun autre moment. M. Demetri et vous formez désormais un couple. Quand vous êtes en public, vous êtes sa compagne, dit-elle, puis elle se leva et se pencha en avant, les mains sur le bureau. Quand vous êtes en privé, vous êtes sa compagne. Pour l’instant, vous faites attendre son chauffeur. Je ne connais pas bien M. Demetri, mais je devine qu’il n’aime pas attendre. Je devine également, d’après ce que j’ai entendu, que vous connaissez M. Demetri, n’est-ce pas ?
Ce fut à mon tour d’être sur la défensive.
— Mais, Mme Flores, je croyais que c’était votre travail de tout savoir.
— Tic-tac. Votre client attend. Votre paie sera bientôt sur votre compte, dit-elle en arquant un sourcil. C’est vous, l’employée, ne l’oubliez pas.
J’attrapai mon sac à main et me tournai pour partir.
— Mlle Collins ?
Quand je me retournai, l’expression de Karen s’était adoucie.
— Je vous souhaite bonne chance.
De la chance ?
— Merci, dis-je en redressant la tête. Je vais en avoir besoin .
Je ne dis pas la dernière partie à voix haute. Je quittai son bureau la tête haute et regagnai l’ascenseur secret. Il n’était heureusement pas nécessaire de posséder un badge pour descendre comme c’était le cas pour monter.
Quand les portes se fermèrent, je m’appuyai contre le mur et poussai un soupir, essayant d’analyser ce qui venait d’arriver. Alors que mon esprit me disait d’être nerveuse, bouleversée, peut-être même effrayée, parce que c’était vraiment ce que renvoyait Karen, je ne l’étais pas. Enfin, nerveuse, c’était possible. C’était peut-être à cause du whisky, mais pour être honnête, j’étais surtout excitée. Je ne savais pas comment Nox avait fait, ou s’il était un client de longue date. Tout ce que je savais

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