Les amours partagées
15 pages
Français

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Les amours partagées , livre ebook

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Description


Orgies au château

Dans les pièces d'un châtau, des couples et des jeunes gens seuls partagent plaisirs et punitions



Amours en bande organisée

Un amant impuissant confie sa maîtresse à six hommes, pour la nuit.



Laissez-les faire, ils s'aiment...

Un homme observe le dépucelage peu romantique d'une jeune femme.





Informations

Publié par
Date de parution 26 juillet 2012
Nombre de lectures 53
EAN13 9782823803310
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0011€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Les amours partagées
12-21
Orgies au château In Les Cents Vingt Journées de Sodome Marquis de Sade

On se leva le premier de novembre à dix heures du matin, ainsi qu’il était prescrit par les règlements, dont on s’était mutuellement juré de ne s’écarter de rien. Les quatre fouteurs qui n’avaient point partagé la couche des amis leur amenèrent à leur lever Zéphire chez le duc, Adonis chez Curval, Narcisse chez Durcet, et Zélamir chez l’évêque. Tous quatre étaient bien timides ; encore bien empruntés, mais, encouragés par leur guide, ils remplirent fort bien leur devoir, et le duc déchargea. Les trois autres, les plus réservés et moins prodigues de leur foutre, en firent pénétrer autant que lui, mais sans y rien mettre du leur. On passa à onze heures dans l’appartement des femmes, où les huit jeunes sultanes parurent nues et servirent le chocolat ainsi. Marie et Louison, qui présidaient à ce sérail, les aidaient et les dirigeaient. On mania, on baisa beaucoup, et les huit pauvres petites malheureuses, victimes de la plus insigne lubricité, rougissaient, se cachaient avec leurs mains, essayaient de défendre leurs charmes, et montraient aussitôt tout, dès qu’elles voyaient que leurs pudeurs irritaient et fâchaient leurs maîtres. Le duc, qui rebanda fort vite, mesura le pourtour de son engin à la taille mince et légère de Michette, et il n’y eut que trois pouces de différence. Durcet, qui était de mois, fit les examens et les visites prescrites. Hébé et Colombe se trouvèrent en faute, et leur punition fut prescrite et assignée sur-le-champ pour le samedi prochain à l’heure des orgies. Elles pleurèrent, mais n’attendrirent pas. On passa de là chez les garçons. Les quatre qui n’avaient point paru le matin, savoir Cupidon, Céladon, Hyacinthe et Giton, se déculottèrent suivant l’ordre, et on s’amusa un instant du coup d’œil. Curval les baisa tous quatre sur la bouche et l’évêque leur branla le vit un moment, pendant que le duc et Durcet faisaient autre chose. Les visites se firent, personne n’était en faute. À une heure, les amis se transportèrent à la chapelle, où l’on sait qu’était établi le cabinet des garde-robes. Les besoins que l’on prévoyait avoir le soir ayant fait refuser beaucoup de permissions, il ne parut que Constance, la Duclos, Augustine, Sophie, Zélamir, Cupidon et Louison. Tout le reste avait demandé, et on leur avait enjoint de se réserver pour le soir. Nos quatre amis, postés autour du même siège construit à ce dessein, firent placer sur ce siège ces sept sujets l’un après l’autre et se retirèrent après s’être rassasiés du spectacle. Ils descendirent du salon où, pendant que les femmes dînaient, ils jasèrent entre eux jusqu’au moment où on les servit. Les quatre amis se placèrent chacun entre deux fouteurs, suivant la règle qu’ils s’étaient imposée de n’admettre jamais de femmes à leur table, et les quatre épouses nues, aidées de vieilles vêtues en sœurs grises, servirent le plus magnifique repas et le plus succulent qu’il fût possible de faire. Rien de plus délicat et de plus habile que les cuisinières qu’ils avaient emmenées, et elles étaient si bien payées et si bien fournies que tout ne pouvait aller qu’à merveille. Ce repas devant être moins fort que le souper, on se contenta de quatre services superbes, chacun composé de douze plats. Le vin de Bourgogne parut avec les hors-d’œuvre, on servit le bordeaux aux entrées, le champagne aux rôtis, l’hermitage à l’entremets, le tokay et le madère au dessert. Peu à peu, les têtes s’échauffèrent. Les fouteurs, auxquels on avait à ce moment-là accordé tous les droits sur les épouses, les maltraitèrent un peu. Constance fut même un peu poussée, un peu battue, pour n’avoir pas apporté sur-le-champ une assiette à Hercule, lequel, se voyant très avant dans les bonnes grâces du duc, crut pouvoir pousser l’insolence au point de battre et molester sa femme, dont celui-ci ne fit que rire. Curval, très gris au dessert, jeta une assiette au visage de sa femme, qui lui aurait fendu la tête si celle-ci ne l’eût esquichée.

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