Nicole et son maître
23 pages
Français

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Nicole et son maître , livre ebook

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Description

En la personne d'un philosophe. Nicole rencontre le mal. Celui-ci s'amuse avec des amis à la soumettre à des fantasmes érotiques et cruels. Toutes les turpitudes sexuelles quelle va subir vont la transmuter peu à peu et ronger son coeur.




Ouvrage précédemment publié sous le titre “Le mal au cœur”.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 28 août 2013
Nombre de lectures 870
EAN13 9789522732422
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Jean-Jacques Blanc
Nicole et son ma tre
Publi en ao t 2013 par :

Atramenta N sij rvenkatu 3 B 50 33210 Tampere FINLANDE

www.atramenta.net
Introduction
Quand une fois on a accueilli le Mal chez soi,
Il ne demande plus qu on lui fasse confiance.
Franz Kafka
PARIS 1954
Apr s mon baccalaur at, et pour bien pr parer mon entr e l universit en licence de philosophie, j ai pris quelques le ons particuli res chez un c l bre philosophe. Je venais d avoir dix-huit ans. D s la premi re le on, je suis tomb e amoureuse du ma tre. Pendant toute une ann e, je me suis rendue chez lui. J arrivais en d but d apr s-midi et une domestique m introduisait dans son bureau encombr de livres et de revues. Un canap de cuir fauve faisait face sa table de travail. Un voilage couvrait une large fen tre souvent entrouverte qui donnait sur une cour int rieure. Il fumait du tabac hollandais dans une vieille pipe qu il semblait affectionner tout particuli rement. Une odeur singuli re de fleurs s ch es, de vieux manuscrits, de tabac et de cuir enveloppait la pi ce. Le silence de cath drale invitait le visiteur chuchoter chaque mot.
J avais pos mes dissertations sur son bureau et il les rangeait, apr s correction, dans une vieille chemise.
- Demoiselle, tu progresses dans tes analyses !
- C est vous qui me rendez plus critique, Pierre ! Vos d monstrations sont si lumineuses !
- Il ne faut pas te d valoriser.
J avais envie de m asseoir sur ses genoux et de l embrasser. Cependant, je le trouvais pr occup .
- Vous avez un probl me, Pierre ?
- Nous nous aimons comme deux clandestins.
- Je suis mineure, notre amour n a nul besoin de publicit .
- Cependant, j aimerais te pr senter quelques connaissances que j estime.
- Vous voulez me pr senter des amis ?
- Tu serais pr sente un d jeuner, par exemple.
- Pierre, dites-moi toute la v rit .
- J ai besoin de sortir des quatre murs de ce bureau.
Je restais perplexe. Que penser de toute cette histoire d amis ?
Ma relation amoureuse avec Pierre tait passionn e et nos rapports torrides. Il avait sur ma personne un pouvoir magique. J tais sa ma tresse docile et il appr ciait mes fellations. Mes caresses rotiques le rendaient exsangue et lui savait me faire jouir au-del de toute attente.
- J ai perdu toute la force de ma jeunesse.
- Que dois-je comprendre ?
- Je ne t impose rien.
- Parlez-moi de votre fantasme ?
- Nous partagerions notre passion rotique avec deux autres hommes.
- Ils ont votre ge ?
- Oui.
- Trois hommes et une jeune fille dans un boudoir ?
- Tu as lu Sade ?
- Oui, Les Infortunes de la vertu !
- Pratique la vertu d humilit avec ces messieurs.
- Je vous promets soumission et docilit .
- Tu le jures ?
- Oui Pierre, je vous le jure sur notre amour.
- Demain, je te pr sente mes connaissances.

J tais nerveuse d s le saut du lit. Dans mon bain, je r fl chissais ma tenue de l apr s-midi. Une petite robe d t ? Une jupe droite ou pliss e ? Un pantalon qui souligne mon fessier ? Quelle couleur pour mes dessous ? Un parfum de pin-up ou bien une fragrance l g re et fra che de jeune fille ? Je ne suis qu une tudiante, pas encore une femme fatale. Restons simple ! Je suis jeune et d sirable, que le diable emporte l artificiel ! Devant la glace, j examine mes dents et l clat de mon sourire. Je d taille la lumi re dans ma chevelure blonde, le teint frais de mon visage et le vert de mes yeux. Mon nez, que Pierre trouve d licieusement adorable et le rose de mes l vres esquissant un sourire me rassurent. " Mademoiselle, vous tes tr s belle !

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