À jamais plus de cinq cents mètres #1
236 pages
Français

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À jamais plus de cinq cents mètres #1 , livre ebook

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Description


Un amour puissant, envoûtant... interdit...




***


Eliza est une éternelle optimiste. Malgré le décès de son père et le douloureux chagrin qui en a suivi, elle a su garder la tête haute.


Lorsque sa mère lui annonce qu'elle a refait sa vie et lui propose d'emménager chez son compagnon Stefen, un veuf riche et adorable, Eliza y voit, là, une occasion en or afin de changer d'air et profiter de son année sabbatique avant son retour à l'Université.


Une nouvelle vie.

Une nouvelle maison.

Une nouvelle famille.


Et surtout, une nouvelle ombre au tableau. Liam, un demi-frère aussi ténébreux qu'envoûtant... enfermé 24h/24 dans cette immense villa, un bracelet électronique à la cheville...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 25 septembre 2019
Nombre de lectures 97
EAN13 9782376522348
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Jessica Hailey
A jamais plus de cinq cents mètres



ISBN : 978-2-37652-234-8
Titre de l'édition originale : A jamais plus de cinq cents mètres
Copyright © Butterfly Editions 2019

Couverture © Krystell Droniou - Adobe Stock
Tous droit réservés, y compris le droit de reproduction de ce livre ou de quelque citation que ce soit sous n'importe quelle forme.
Cet ouvrage est une fiction. Toute référence à des événements historiques, des personnes réelles ou des lieux réels cités n'ont d'autre existence que fictive. Tous les autres noms, personnages, lieux et événements sont le produit de l'imagination de l'auteur, et toute ressemblance avec des personnes, des événements ou des lieux existants ou ayant existé, ne peut être que fortuite.
ISBN : 978-2-37652-234-8
Dépôt Légal : septembre 2019
28102019-1015-VF
Internet : www.butterfly-editions.com
contact@butterfly-editions.com

À David et ma mère, qui ont cru en ce rêve insolite. Merci de m'avoir poussée à me retrouver alors que je ne voyais plus l'avenir.
Prologue




Eliza

Je me souviens encore du jour où nous avons enterré Papa. De cet après-midi-là, je me remémore les pleurs du ciel et du soleil endeuillant la perte de cet homme merveilleux. Pour être honnête, la température s'accordait parfaitement à la douleur qui nous rongeait de l'intérieur, ma mère et moi.
Je me souviens du départ de Roxanne, ma meilleure amie. C'était le dix-neuf juin, la semaine suivant son anniversaire. Nous avions tout juste eu le temps de fêter ses vingt-et-un ans avant qu'elle ne prenne l'avion et disparaisse à plus de mille cinq cent cinquante kilomètres de son foyer... et du mien.
Je me souviens de ma première peine d'amour. Lorsque Jake m'a laissé tomber deux heures après la cérémonie de remise du diplôme, car il ne sentait plus les « petits papillons » lui tordre l'estomac. Entre vous et moi, je sais que ce n'est pas la véritable raison. En réalité, il prenait son envol vers sa seconde vie universitaire pour son master, à Washington. Il voulait se saouler dans les fêtes, rencontrer de belles étudiantes dans des fraternités aussi louches les unes que les autres et s'éloigner de son premier amour encore plus barbant qu'un bouquin de Baudelaire.
Je me souviens de tout cela, mais vous savez quoi ?
Je suis heureuse, car ces épreuves ont façonné la femme que je suis aujourd'hui.
Et il y a une chose dont je suis certaine : même si Jake n'est plus là, même si Roxanne est loin, cette année sera la meilleure de ma vie. J'ai fait le choix de prendre mon envol, moi aussi. De faire ce qu'il me plaît durant trois cent soixante-cinq jours, et de profiter à fond de ma nouvelle villa de rêve. Ce n'est pas tous les jours que ma mère se remarie à un homme aussi riche que merveilleux. Promis, il est réellement gentil, du fond du cœur. Pas de complot, cette fois. Stefen représente l'être parfait pour elle. Il ne peut remplacer mon père, certes, mais il agit comme tel. Et je l'adore pour cela.
Toutefois, il y a une ombre au tableau. Il fallait s'en douter, sinon ça ne serait pas drôle, n'est-ce pas ? La réalité n’est jamais toute blanche ni équitable. Le seul pouvoir que nous détenons sur notre quotidien, c’est la façon dont nous affrontons une situation critique. Moi, je suis Lizie l'optimiste.
Mon père a élu domicile au Ciel ? Eh bien, j'ai la chance d'avoir une panoplie de souvenirs heureux et une mère présente pour deux.
Ma meilleure amie déménage à l'autre bout du pays ? Ça va, nous avons Skype, et elle peut me rendre visite lors des vacances.
Jake me laisse tomber pour jouir de cette vie de déjanté dont il a toujours rêvé ? Tant pis, je préfère être seule que mal accompagnée.
Cependant, avec le fils de Stefen, je ne perçois aucun point positif. Du moins, c'est ce que je croyais avant la fin de cette saison où les feuilles rougissent, l'automne qui marquera ma poitrine au fer rouge.
Chapitre 1






Eliza


— Eliza ? As-tu terminé tes cartons ?
Assise au milieu d'un tas de boîtes, je lâche un rire nerveux. Si j'ai fini ? Je me noie sous une pile de vêtements qui refusent d'entrer où que ce soit. Ma trousse de maquillage, trop précieuse pour aller dans une valise, est aussi trop lourde pour mon sac de transport. Je ne trouve plus mes Converse préférées que Roxanne m'a offertes à mon anniversaire. Une catastrophe !
Toutefois, je prends une grande inspiration. Comme Papa le disait souvent, dans ce genre de moment, il faut voir le bon côté des choses. Je ne suis pas seule pour affronter ce désordre.
— Eliza ? Ma puce, tu...
Maman se fige dans l'embrasure de la porte, éberluée, et laisse tomber au sol le bouquin qu'elle tenait entre ses mains. Elle le ramasse avant de me faire les gros yeux.
En colère ou pas, ma mère reste une femme formidable. Oui, même si elle ne le croit pas toujours. Selon elle, je suis celle qui l’a aidée à se relever après la mort de mon père. « Une chose qu’une jeune fille ne devrait jamais faire… », répète-t-elle chaque fois que je tente de la convaincre du contraire. À mes yeux, cependant, elle a tort. Car malgré la profonde dépression qu’elle a traversée, elle a su aller chercher de l’aide et se relever grâce à la thérapie. Le plus beau cadeau qu’elle ne m’ait jamais fait. Dieu sait comment combattre une épreuve aussi dure peut être difficile.
— Bon sang, Eliza ! On ne va jamais y arriver, murmure-t-elle en observant le fouillis dans ma chambre.
— C'est certain qu'en disant une chose pareille, ça ne va pas aider.
Elle cligne des paupières, déplaçant son regard cristallin entre les nombreux cartons encore vides et les piles de pulls et de jupes envahissant mon vieux bureau de travail défraîchi. Puis, d'un geste nerveux, elle glisse frénétiquement une mèche de ses longs cheveux bruns derrière son oreille avant de lâcher un profond soupir.
— Attends, je vais chercher nos munitions.
Je lève un pouce en l'air. Cette idée est plus que bienvenue. Nous allons avoir besoin de carburant afin de survivre à ce désastre.
À peine quelques minutes plus tard, elle entre à nouveau dans ma chambre, deux chocolats chauds extra crème fouettée entre les mains. Oh, et avec des guimauves. Il ne faut jamais oublier les guimauves.
— Prête ? me demande-t-elle en me tendant une tasse.
— Carrément ! Il nous reste combien de temps ?
— Environ une heure.
Nous nous dévisageons mutuellement en silence, avant d'éclater de rire à l'unisson.
— Prions Papa... pour qu'il... nous lance un miracle, balbutié-je, le corps secoué par les soubresauts de mes épaules.
Ma mère, une main nouée autour de son chocolat chaud, acquiesce d'un signe de tête, et se rapproche un peu pour bousculer mon épaule de la sienne. Elle sent le miel et le citron. Je me demande si, dans notre nouvelle maison, son parfum changera, lui aussi. J’espère que non, car il me rappelle les années que nous avons passées ici, à n’être rien d’autre qu’une famille heureuse et unie, même durant l’hospitalisation de Papa. Enfin, cela reste relatif, dans les circonstances. Cependant, jamais il n’a laissé paraître quoi que ce soit. Mon père souffrait, avait sans doute peur de la mort – qui n’a pas peur de mourir ? Mais il continuait à voir la vie du bon côté sans se départir de son sourire malgré les difficultés de ses traitements. Un modèle que j’ai commencé à suivre dès le jour de son enterrement.
Pour Maman.
Pour moi.
Pour lui.
— Ça va aller ?
La voix douce et mélancolique de ma mère me tire de mes pensées.
Je hoche la tête.
— OK. Finissons-en au plus vite, alors. Les déménageurs viennent chercher toutes les boîtes dans..., elle marque une pause, scrutant sa montre du regard : cinquante-cinq minutes !


***


Papa a dû répondre à nos prières, car nous bouclons les derniers paquets alors que le camion se gare devant la maison.
Hier, nous avons passé la soirée à faire nos adieux à cet endroit. Ce dernier renferme mes plus beaux souvenirs d'enfance, mais je suis fin prête à changer d'air. Le destin m'appelle ailleurs, j'y vais la tête haute. Ce que j'ai accompli ici, dans ce quartier modeste de Portland, restera à jamais gravé dans ma mémoire. Même si je quitte ce lieu, les sentiments qui bercent ces murs ne me déserteront pas. Ils sont là, bien au chaud dans le creux de ma poitrine. Et puis, si jamais je sombre dans la nostalgie, j'aurai toujours mes albums photo.
— Stefen !
Maman hurle en se jetant dans les bras de son copain. À ses yeux, c'est un jour très émotif. Non seulement ma mère laisse derrière elle notre « chez nous », mais elle recommence à zéro. Une nouvelle vie, un nouveau départ. Voilà ce que le vingt-deux septembre représentera à jamais dans sa mémoire. Cette matinée, plutôt ensoleillée pour un début de journée si près de l'automne, signe le commencement d'un second chemin qui se trace devant elle. Et tout cela, nous le devons à Stefen.
Après l’avoir enlacée, il s'avance vers moi. Fidèle à son habitude, ses cheveux grisonnants sont impeccablement domptés par du gel, et sa chemise blanche n'arbore pas un seul pli, mis à part sur son bras gauche, là où ma mère a déversé un torrent de larmes. Dans un geste à mi-chemin entre la familiarité et la gêne, il pose une main sur mon épaule.
— Tu es prête, Eliza ?
Je fais volte-face pour jeter un dernier coup d'œil à la devanture bleue et jaune de mon foyer. Même si j'ai toujours détesté cette couleur, elle va tout de même me manquer. Ça me fait bizarre… si bizarre. Pourtant, tout au fond de moi, je sais qu’il s’agit de la meilleure décision que Maman et moi n’ayons jamais prise depuis que nous sommes seules.
— Oui, allons-y, acquiescé-je en me retournant vers lui, un sourire triste aux lèvres.
Il me dévisage longuement, l’air compréhensif. Son côté paternel me fait penser à Papa. Maman ne pouvait pas trouver un meilleur homme pour la combler de bonheur.
— Liam n’est pas en mesure d’aider, alors ? lâche cette dernière avant d'appuyer les doigts devant sa bouche, réalisant l’horreur qu'elle vient de dire.
C'est bien du

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