Chroniques de Pemberley
241 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Chroniques de Pemberley , livre ebook

241 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Description

La suite d'une histoire d'amour qui passionna des générations entières.

En refermant le livre ou quand se termine le film Orgueil et Préjugés on se demande : Et après ? Jane Austen laissa en germe mille conflits, mille aventures dans une Angleterre en pleine mutation et dans un monde où les distances s'amenuisent au fil des années.
Tout en respectant les personnages magistralement décrits par la grande dame de la littérature anglaise et même si vous n'avez pas lu son livre, l'auteur vous emmènera à Pemberley, la merveilleuse maison des Darcy où naquit une histoire d'amour qui passionna des générations. Vous verrez comment les difficultés mal enfouies se surmontent ou non, et comment les membres des générations futures seront tantôt acteurs de cette nouvelle ère qui s'ouvre à eux, tantôt victimes d'une société qui voit menacer son mode de vie ancestral.

Découvrez sans plus attendre une suite du classique de la littérature anglaise Orgueil et Préjugés, imaginée par Marie-Laure Sébire !

EXTRAIT

"Un soir, alors qu'ils lisaient au coin du feu, Elizabeth dit à son mari :
— Mon chéri, tes appartements vont bientôt être le champ de bataille d'une armée d'artisans. Si tu désires profiter de la paix de ton foyer, il est grand temps de repartir pour Pemberley. Nous avons profité à mon avis suffisamment des plaisirs de Londres. Tu as eu la bonté de m'emmener au théâtre, de nous faire assister à quelques dîners et j'ai eu de longues conversations agréables et futiles avec les épouses de tes amis londoniens qui ont eu la grandeur d’âme de me proposer de te ruiner chez les meilleurs modistes de Londres. N’aie crainte, j'ai vaillamment résisté. J'ai donc amplement mérité des promenades dans nos bois couverts de givre. Nous pourrions profiter de notre séjour là-bas pour que madame Reynolds se mette en quête d'une femme de chambre conforme à mes désirs. Celle que tu m’as attribuée a une ombre de moustache et je la soupçonne d'être l'aînée d'une famille de garçons dans laquelle elle a acquis une autorité redoutable et une poigne non moins redoutable. Je préfère laisser le soin de ma coiffure à une jeune fille de Lambton, douce et si possible point trop jolie. Bon, cette dernière recommandation me vient d'une de tes amies londoniennes qui méconnaît ton vertueux caractère. Darcy éclata de rire et prit sa femme dans ses bras :
— Connais-tu, une seule femme belle, intelligente et en plus capable d'amuser un monsieur aussi grave que moi, à part toi ?"

CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE 

"Chroniques de Pemberley est une suite d'Orgueil et préjugés élégante et plausible qui rend un brillant hommage à Jane Austen et je vous y invite sans modération !" - StéphanieMarcos, Babelio

"J'ai adoré vivre à Pemberley pendant de longues années grâce à Marie-Laure Sébire, m'attacher aux Darcy, souffrir (oh mon dieu le chapitre 20...) et rire avec eux et sentir tout l'amour qui habite cette famille et ce lieu vraiment merveilleux." - zofiamiu, Babelio

"J'ai ri, j'ai pleuré, j'ai détesté, j'ai aimé... tout cela au fil des pages, avec les personnages, ne voulant pas voir venir les dernières pages. Je le conseille grandement, à tou(te)s les admirateurs de cette merveilleuse histoire." - Kilou19, Booknode

À PROPOS DE L'AUTEURE

Rien ne prédisposait Marie-Laure Sébire, parisienne et juriste, à la littérature inspirée par celle du XIXème siècle anglais. Pourtant fille et sœur d'écrivains elle a, à l'intention d'une amie fan d'Orgueil et Préjugés, écrit une suite plausible et respectueuse du roman de Jane Austen, celle qu'elle aurait voulu lire. Ses livres sont d'abord publiés en Espagne où, marié à un espagnol, elle passe la moitié de l'année á Grenade.


Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 27 novembre 2018
Nombre de lectures 8
EAN13 9782378777340
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0400€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Marie-Laure Sébire















Chroniques de Pemberley
Roman






































© Lys Bleu Éditions—Marie-Laure Sébire
ISBN : 978-2-37877-734-0
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.











" À Jane Austen en espérant que là oú elle se trouve, elle me pardonne d'avoir osé..."













Première partie









Juin 2009.
Dans Pemberley, une visiteuse seule marchait doucement de salle en salle.
En vérité le droit d’entrée lui avait paru un peu cher mais après quelques instants, elle se dit qu’elle aurait volontiers payé plus. Les vacances n’étant pas encore commencées, les touristes n’étaient pas trop nombreux et la magie pouvait opérer. Elle aurait aimé franchir les cordons interdisant de flâner entre les meubles, elle aurait aimé jouer sur le pianoforte, feuilleter les livres de la magnifique bibliothèque. De chaque fenêtre, la vue sur le parc, les collines, le lac était différente. Dans l’immense salle à manger, le couvert était mis et semblait attendre… mais attendre qui ? Elle avait lu que les propriétaires de la maison venaient rarement occuper les appartements privés et cette splendeur, n’était plus dorénavant qu’un musée. On pouvait même, moyennant finances bien sûr, y organiser un mariage, un concert ou autre réunion mondaine.
Elle aperçut une vieille dame qui, placidement assise, surveillait les barbares et s’approcha d’elle.
— Comment se fait-il que les propriétaires d’une si belle maison n’y habitent plus ?
— Oh vous savez Lady Darcy n’aime pas beaucoup la campagne et Lord Darcy a un poste important à la City. Ils habitent Londres, dans une maison qui appartient à la famille depuis plus de 200 ans. Je crois en outre qu’ils n’aiment pas beaucoup voir la maison pleine de touristes ; ils ne s’y sentent plus vraiment chez eux.
— Cela n’a rien d’étonnant.
— Dans la galerie des portraits vous verrez près de la porte une vue de Grosvenor Square au début du XIX e siècle et on y voit leur maison de Londres. En fait, elle a été divisée en appartements et ils n’en occupent qu’une partie.
— Cette demeure est exquise. Ses anciens habitants devaient être des personnes de goût.
— Vous verrez leurs portraits dans la galerie.
La dame se dirigea doucement vers la galerie des portraits.
Elle était extraordinairement longue et inondée de soleil. Au centre, un tableau représentait l’actuel propriétaire en tenue de chasse et il était entouré de part et d’autre de ses ancêtres. Ceux des périodes les plus reculées portaient des perruques poudrées, d’autres étaient des jeunes gens, parfois fort beaux, il y avait même un jeune homme en uniforme de la Royal Air Force.
Puis la dame s’arrêta devant deux des tableaux :
Le premier représentait un bel homme en habit, brun, aux yeux sombres et qui souriait avec un peu de condescendance, lui sembla-t-il. L’autre était le portrait d’une jeune femme, plus charmante que réellement jolie, et qui elle arborait un sourire malicieux. Se penchant sur les plaques de bronze elle lut : Fitzwilliam Darcy, Elizabeth Darcy. Elle demanda au vieux monsieur assis là si ces personnes étaient frères et sœurs.
« Oh non, Madame ! Ils étaient mari et femme et l’on dit qu’ils s’adoraient. Vous savez, leurs fantômes parcourent encore cette maison. »
La dame sourit. Elle ne croyait pas aux fantômes mais elle aimait imaginer ce couple se promenant main dans la main au bord du lac.
Puis elle s’approcha du petit tableau de Grosvenor Square au début du XIX e siècle. Il représentait une charmante scène de rue : des calèches, une toute jeune marchande de fleurs son panier au bras offrait des bouquets aux dames élégantes et aux messieurs en haut-de-forme. Derrière eux, la façade d’une belle maison londonienne. La dame connaissait l’endroit et ne pouvait imaginer qu’on puisse le préférer à cette splendeur. Même la pluie devait être belle ici, alors qu’à Londres elle était sinistre.






Chapitre 1



Novembre 1813.
Dans la calèche qui menait Elizabeth et Darcy à Londres, la jeune mariée était pensive.
Le temps de ce mois de novembre était gris, froid et pluvieux. Malgré la couverture enveloppant ses jambes, elle frissonnait et ses pensées avaient la couleur du ciel.
Était-ce là l’humeur d’une heureuse jeune mariée ? À son côté, l’homme qu’elle aimait, son mari, était plongé dans un livre, étranger à ses sombres réflexions.
Elizabeth Bennet, la fille d’un modeste propriétaire terrien, était maintenant madame Darcy. Elle entrait dans un monde pour elle inconnu, à mille lieues de celui qui lui était familier. Elle laissait derrière elle la maison de son enfance, ses amis de toujours, sa vie simple. Jusqu’à ce jour elle n’avait eu que le bonheur d’être amoureuse et aimée et soudain, l’existence qui s’ouvrait devant elle lui paraissait effrayante. Elle serait la maîtresse de Pemberley, cette énorme et magnifique maison qui l’avait conquise au premier regard. Serait-elle à la hauteur du rôle que l’on attendait d’elle ? Une armée de domestiques dont elle ne connaîtrait jamais les noms attendrait ses ordres. Les amis de son mari, appartenant à la meilleure société de Londres, viendraient en visite et elle ne savait trop si craindre davantage les premiers ou les seconds.
Et puis, pour comble de désagrément, elle détestait Londres et ne connaissait même pas la demeure de Grosvenor Square qui pourtant, était dorénavant sa maison. Elle remonta la couverture et regarda par la vitre qui ruisselait. Ils s’approchaient de Londres et des masures misérables bordaient la route. Soudain, elle eut envie de se retrouver chez elle, à Longbourn, dans la chaleur de son foyer. Elle voyait son père la regardant en souriant au-dessus de ses lunettes ; elle entendait ses sœurs se disputer ou parler du dernier bal ou des beaux militaires, la voix aiguë de sa mère se plaignant du bruit et ne faisant qu’en ajouter.
Au lieu de cela, elle allait vers l’inconnu, à côté d’un homme qui ne daignait pas lever le nez de son livre.
Bien sûr il rentrait chez lui, dans une maison familière dont il était le maître ; pour lui tout était simple. Il était riche, respecté et n’avait jamais connu autre chose et Lizzy savait qu’il avait même un certain mépris amusé pour le joyeux vacarme de Longbourn.
Ils rentraient à présent dans la ville, la calèche cahotait sur les pavés ruisselants et malgré la porte capitonnée et les vitres, une odeur lourde de fumée et de crottin de cheval mêlés flottait dans l’air.
Ils arrivèrent à Grosvenor Square à la tombée de la nuit. La pluie fine et glaciale tombait toujours, les pavés luisaient et même ce quartier élégant lui parut sinistre. Darcy l’aida à descendre de la calèche, des valets en livrée se chargèrent des malles et après avoir conduit sa femme à ses appartements, le maître de maison descendit donner quelques ordres et prendre connaissance de son courrier.
La demeure semblait vaste et luxueuse, des dizaines de bougies l’éclairaient, les serviteurs étaient nombreux et empressés et l’intendante, plus jeune et moins avenante que madame Johnson à Pemberley, avait veillé à ce que les vêtements d’Elizabeth soient repassés et rangés. Malgré cela, ou peut-être à cause de cela, Lizzy se sentit perdue. Elle regarda autour d’elle. Ses appartements étaient tendus de brocard rouge, les meubles étaient beaux mais lourds et malgré le feu qui crépitait dans la cheminée, ces pièces lui parurent solennelles, tristes et sombres. Aucun bruit ne venait troubler le silence et il sembla à Lizzy que jamais cet endroit qui semblait presque inhabité, ne pourrait être sa maison, son foyer. Elle s’assit au bord du lit et des larmes coulèrent de ses yeux mais en entendant des pas rapides dans le couloir, elle s’essuya de son mouchoir et se leva. Après de légers coups frappés à la porte, Georgiana entra, un large sourire aux lèvres et embrassa affectueusement sa belle-sœur.
— Elizabeth, comme je suis heureuse de votre arrivée ! Ma calèche a été retenue un long moment par une horrible carriole et je n’étais même pas là pour vous accueillir ! Changez-vous vite ! Je préviens votre femme de chambre et vous fait visiter votre maison !
Darcy entra à ce moment et pendant que tous deux se changeaient et que sa femme de chambre remettait de l’ordre dans sa coiffure, les pensées de Lizzy suivaient leur cours… Ma maison, mais ce n’est pas ma maison c’est LEUR maison ; j’y suis gentiment invitée mais il n’y a rien à moi ici. Même son odeur m’est étrangère, une odeur de vénérable demeure ancestrale. Chez moi, cela sent la pomme qui dore dans le four, le tabac de mon père, l’herbe du jardin… Elle eut alors un profond soupir et son mari se retourna vers elle avec un regard interrogateur. Il renvoya les serviteurs et la prit dans ses bras.
— Puis-je te demander le motif de ce soupir ma chérie ?
— Il fait un temps sinistre et je n’aime pas beaucoup Londres.
— Tu y retrouveras ta sœur, tes oncles et Georgiana t’attendait avec impatience. La seule compagnie d’un frère aussi sérieux que moi n’est pas toujours trè

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents