La lecture à portée de main
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Description
Sujets
Informations
Publié par | Le Lys Bleu Éditions |
Date de parution | 21 juin 2019 |
Nombre de lectures | 12 |
EAN13 | 9782851136398 |
Langue | Français |
Informations légales : prix de location à la page 0,0020€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.
Extrait
Olivier Tsélé Moulébou
Dans les coulisses d’une tragédie
Roman
© Lys Bleu Éditions – Olivier Tsélé Moulébou
ISBN : 978-2-85113-639-8
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Un bienfait est immortel.
La vie est plus belle avec ses amis. Je repense à Eric Yao Koffi, un frère et ami que je connus à Abidjan, qui m’estima d’un amour étendu.
Enora Tsélé, Onyx Tsélé, Mariah Tsélé, Kéni Tsélé, Carèle Tsélé : Du courage, pour continuer à avancer.
Rineck Detsélé : J’ai tant regretté de n’avoir pas été là à des moments durs de ta vie.
Rondale, mon exquise d’amour !
La paix que tu me donnas au cœur fit couler les idées dans ma mémoire comme de l’eau.
La lecture est morte parce que les Africains ne lisent plus… Les écrivains devraient-ils arrêter leurs écrits sur leurs tables d’écritures ?
On me dit que je suis un écrivain à la belle plume. De mon inspiration, échoient mes livres.
J’écris parce que je souffre.
À mes frères, je dis :
« La colère est parfois sainte. Je veux parler de la colère sur des choses qui rendraient ma vie amère. »
Et, je dis un jour à l’un de mes anciens :
« Si tu n’es pas sage sur ta parole, je rachèterais ta sagesse. »
D’où, la ville d’Alabokazo tirait-elle son nom ? Beaucoup de gens pensent qu’elle n’a pas d’histoire. On la nomma ainsi à cause du roi des Bokazo qui conquit la ville aux mains des toubabs, une histoire remontant à l’aire de la colonisation des comptoirs africains.
Le pays connaissait sa période la plus calorique. Étonnamment, il ne faisait pas chaud, cet après-midi de mi-juillet. Pourtant, il avait régné un grand soleil qui avait caressé le ciel.
Le soleil semblait ne pas aller se coucher. Il dardait ses derniers rayons de la journée qui se reflétaient sur le quartier Moukokotadi, allant descendre pour plonger dans la mer qui bordait la ville d’Alabokazo.
La mer était belle. On la sentait au large, à se pâmer du regard les piroguiers qui cabotaient le long de son cours infini, dans la clarté diaphane de ses lagons. Très présents sur la baie, les piroguiers pécheurs connaissaient bien leur cap. Ils partaient atteindre Nzuelenzo, le petit village situé sur l’autre côté de la rive. Tous, sont nés ici, à Nzuelenzo. Ils connaissent les eaux de la mer, comme les poches de leurs pantalons. La pirogue, à chaque fois que vous pagayez, elle prend de l’allure. Pour eux, naviguer sur tout son long est une histoire simple, comme la mer n’est qu’une histoire d’eau. Pénétrant dans le bassin supérieur méridional, les rapides vagues leur facilitaient la navigation. Plus excités que jamais, des pygargues guetteurs voletaient au-dessus de leurs têtes. Des vrais planeurs, ceux-là. Une peuplade totalement identique, de leur pelage. J’étais complètement abasourdie, je me demandais : mais d’où venaient-ils, ces inlassables voyageurs ? Peut-être de l’Antarctique ? Me répondis-je. Ils migraient dans la région en quête de nourriture. Maintenant, ils faisaient partie de notre paysage.
Assise, solitaire, je regardais se dérouler la scène. Ils tentaient de dérober le butin des pécheurs qui les repoussaient avec leurs pagaies. Quel acte de bravoure de ces gypaètes ! Pourquoi ne laissaient-ils pas leur en voler quelques-uns ?
Ce jour, je fis une rencontre… qui m’embarqua dans cette romance hippique qu’est l’amour… qui me détruisit…
Je t’ai vu de mes yeux comme ceux d’un enfant
dessinent l’innocence.
Je souffrais.
Tellement, il a laissé son visage
Sur mon horizon.
Je l’ai haï, j’ai tenté.
Mais, la colère est partie.
Parce que mon cœur de haine s’est fissuré.
Ta rencontre m’a fait napper de bonheur.
Ta présence l’a emporté
Sur ma haine et ma rancœur.
Tu étais, mon nouveau départ.
Mon cœur s’était attaché au tien.
Mon drame, je le crie pour qu’il rentre dans la morale de l’histoire parce qu’écrire un livre, c’est parler à la terre entière.
« Ils nous ont enfoncés sous terre, mais ils ne surent pas que nous étions des grains. Nous avons germé… »
Tel est le journal de ma vie :
Bâtie d’habitations de toits de tôle, sur une clairière étendue de plaines sablonneuses, Alabokazo était comme toutes ces grandes villes africaines qui isolent les citadelles occidentales des quartiers indigènes autochtones. Joyaux historiques des vestiges coloniaux.
Une lisière verdoyante des cocotiers feuillus longeait la plus grande avenue goudronnée de la ville qui séparait les deux quartiers. Elle terminait sa longueur en contrebas de la berge.
En plus, qu’elle concurrençait les autres villes du pays, Alabokazo était une ville unique. Une cité naturelle, tranquille, construite en bord de mer. La ville éblouissait. Les eaux vert émeraude de la baie ravivaient ses habitants qui vivaient la vie douce et paisible.
Que dire de ses vivants habitants ?
La ville d’Alabokazo était la confluence de toutes les ethnies du pays qui vivaient impassiblement, sans tension et bruit. Ses habitants vivaient des essences aquatiques, de la faune et des cultures, au rythme des deux saisons que connaissait le pays. Entre Mai et Juillet, c’était la pleine saison. L’air se fit à la fois venteux, frais, tiède et chaud.
Pour ses visiteurs, il y avait tant à voir qu’une seule visite ne suffisait pas. La ville pullulait des restaurants en bordure du rivage.
Alabokazo était la ville touristique du pays qui offrait à ses visiteurs une scène de vacances relaxantes et sa carte géographique : le soleil, le sable, les baignades dans les hautes vagues. Et son parc animalier ? Les animaux, ceux-là, ils avaient tout l’espace pour gambader. En masse, ils ruaient vers le versant opposé de la ville.
Le coucher du soleil était à chatoyer les yeux.
C’est dans cette petite ville, à la fois naturelle et sauvage que mon père naquit. Dans ses belles couleurs, la maison de mon père était nichée en haut du quartier Moukokotadi qui dominait la vue de la ville.
Je viens de ce bout de pays. Quel paradis terrestre ! Ce beau pays d’arbres magnifiques. Pablo Picasso s’offrirait pied pour s’y rendre, y passer ses derniers jours, peignant ses derniers tableaux !
La mort s’écrasa sur sa route.
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