Chambre 1015
105 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

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Description


Une histoire tumultueuse entre déchirements et passion.


Rose, étudiante en droit de 24 ans, au look rock’n’roll, travaille dur pour se payer ses études. Elle a un objectif professionnel : celui d’occuper un poste de directrice de Magazine.
Malgré les hauts et les bas qu’elle a pu connaitre dans son sombre passé, cette petite brune mystérieuse, se dévoile peu et ne fait guère confiance aux autres... et surtout pas aux hommes !
Pourtant, sa vie va complètement basculer en faisant la rencontre d’un homme de vingt ans son ainé, au style BCBG et photographe de métier.



***




Extrait :


« Il n y aura que toi. Promets-le-moi. Il met sa main contre son cœur et lève la main droite en prononçant, je te le jure ».


« Fais attention petite insolente, je peux sévir de multiples façons, pour toute conduite que je jugerai mauvaise ».

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 64
EAN13 9791034807345
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Photographe Malgré Moi

Tome 1
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Mélanie Léger
 
 
Photographe Malgré Moi

Tome 1
 
Chambre 1015
 
 
 
Couverture : Néro
 
 
 
Publié dans la Collection Vénus Rouge ,
Dirigée par Elsa C .
 
 
 

 
 
 
© Evidence Editions 2018

 
 
 
 
 
 
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En la mémoire de Aymeric Lou, mon meilleur ami,
étudiant en droit parti trop tôt rejoindre les étoiles.
 
 
Cette histoire est tirée de faits réels.
Bienvenue dans mon monde….
 
 
Mélanie Léger
 
 
 
 
Chapitre 1
 
 
 
Je consulte les panneaux d’affichage pour y trouver mon emplacement. Rose Kensinghton   : place n° 135.
J’ouvre les portes de l’amphithéâtre où va se dérouler l’examen de fin d’année. L’endroit est bondé de monde. Comme l’exige le règlement, je pose mon sac en bandoulière sur l’estrade où se tiennent plusieurs enseignants et personnels de l’Université. Je sors rapidement carte d’étudiant, trousse et bouteille d’eau. Je monte les escaliers quatre à quatre. Une copine de promo me coupe dans mon élan en me retenant par le bras.
— Hey Rose ! On ne t’a pas vue à la soirée de Kethy, samedi soir ?
— Salut Amber. Non, désolée. J’ai travaillé toute la journée au magasin. Mon patron avait besoin de renfort.
— Ah oui, je vois. Bon… une autre fois peut-être ?
— Peut-être oui. Bon courage pour l’épreuve.
— Oh, tu sais, moi, j’y vais au talent, chérie ! dit-elle pleine d’assurance avant de poursuivre. Tu sais combien mon père et ma mère m’ont transmis leur intelligence et leur passion pour le droit. Je ne me fais donc aucun souci. J’ai cartonné ce semestre. Je pars avec des points d’avance, dit-elle dans un sourire satisfait, glossé du dernier rouge à lèvres Dior.
J’entends le bout de sa phrase en finissant de trouver ma place. Miss pimbêche qui a grandi avec une cuillère en argent dans la bouche est surtout hyper canon avec sa chevelure blonde façon Barbie princesse des îles. Vêtue d’un blazer rose bonbon sorti tout droit de chez Chanel, elle est toujours impeccablement habillée, mais surtout très maniérée. Facile lorsqu’on est issue d’une famille «  friquée  » comme la sienne. Je suis tout son opposé. Fauchée comme les blés, je n’ai pas de famille ni son potentiel intellectuel. Cela a pour conséquence de me sentir exclue de sa bande de copines de filles à papa qui baignent dans le luxe.
Je m’assois et constate que les surveillants sont en retard pour la distribution des copies d’examen.
9 : 25 indique l’horloge
L’épreuve aurait dû commencer il y a 10 minutes. Fait chier . Je risque d’arriver à la bourre au boulot cet après-midi. À coup sûr, je n’aurai pas le temps de grignoter quelque chose. Une fois encore, quelques granolas feront l’affaire en attendant le repas du soir.
— Est-ce que tout le monde a un sujet ? tonne l’une des surveillantes de l’amphi.
Personne ne dit mot. La pionne considère alors que tous les étudiants disposent d’une feuille d’examen.
— Maintenant que nous vous avons distribué vos sujets, merci de vous taire et de garder le silence pendant toute la durée de l’épreuve, hurle une chargée de travaux dirigés, à peine plus âgée que moi.
Je retourne ma copie et découvre deux thématiques. L’une portant sur les personnes privées et la création de nouveaux droits réels et, l’autre un commentaire d’arrêt sur les empiétements de voisinage et la mitoyenneté. La consigne est très claire : Choisissez un des deux sujets et dissertez en trois heures . Le temps de faire mon choix, je prends une longue inspiration et essaie de rassembler mes souvenirs de cours. Je me souviens que ma chargée de TD, Mlle Fish, blonde aux gros yeux globuleux, nous avait dit lors d’un cours, que les choses consomptibles tels que les kinder bueno étaient bons pour alimenter notre cerveau. J’ai eu alors de la peine pour les campagnes de l’art du mieux manger qui font la guerre à la mal bouffe, prodiguant de généreux conseils sur les bienfaits des fruits et légumes. Nul doute que nos jeunes consommateurs ici présents en consommeront davantage. Mais comme tous bons étudiants qui se respectent, la gourmandise te possèdera. Tu accompagneras ta banane coupée en deux à coup de crème chantilly et de boules glacées. Banana split couronné par du chocolat fondu. À défaut d’être un pro du barreau, tu pourras te construire un avenir de chef cuistot en ouvrant ta petite franchise Tutti fruiti galaxy.
Tout en continuant de regrouper des idées pour le sujet, je fais un tour d’analyse autour de moi. Les étudiants, filles, garçons, black or white, japonais ou chinois, toi ou moi, blond, brun, bronde , roux ou rousse, on a tous la même religion, celle de l’amour pour la bouffe. Jamais une épreuve n’a pu se dérouler sans qu’un étudiant dispose de son petit kit de survie composé d’une boisson hydratante ou énergisante mariée à une petite collation. Petit encas qui toi, en pleine réflexion pour ta composition, tu as envie de faire avaler le sachet de madeleines au chocolat de ta voisine de devant. Pépites de chocolat qui va bien lui coller sur les doigts jusqu’à la fin de son examen. Son emballage est tellement bruyant qu’il en réveillerait un mort de sa tombe. L’amphi est, quant à lui, plongé dans un silence religieux. J’imagine alors le groupe AC/DC casser l’atmosphère monastique.
Après ce petit regard furtif autour de moi et la récolte d’idées clés de cours, je choisis la dissertation afin d’avoir la liberté de disserter comme bon me semble, sans autre borne que celle du sujet.
 
***
 
— L’épreuve est terminée ! Veuillez poser vos stylos et descendre nous rendre vos copies.
Vive le droit des biens, pensé-je, en me voyant échouer encore et inlassablement dans cette même matière. Je referme mon code civil Dalloz, ramasse ma carte étudiante, reprends ma bouteille d’eau vide de son contenu. Je descends les escaliers pour émarger la liste comprenant mon nom, attestant ainsi de ma présence à ce partiel de mai.
Je sors de l’amphi qui grouille d’étudiants en train de bavarder sur les difficultés du travail écrit.
— Hey, Rose ! ça a été ton épreuve ? m’interroge alors Ginger sortant de la salle essoufflée.
— J’ai encore merdé… ! Et je me rapproche un peu plus du cancer du poignet à chaque fois que je sors d’épreuve. Tiens, regarde, en plus j’ai même attrapé une cloque à écrire aussi vite que la vitesse de la lumière.
— Qu’est-ce qui n’a pas été ? me demande-t-elle délicatement, voyant mon faciès blasé.
— Peut être le manque de temps pour réviser sans doute. Je bosse au magasin 25 h semaine je te rappelle ! Je me suis en plus tapée tous les weekends et jours fériés ce mois-ci, je lance d’un air révolté. « Au mois de mai, fais ce qu’il te plaît » … Bah voyons, et mon cul c’est du poulet ?!
Ginger explose de rire.
— Tu n’es pas croyable, me dit-elle.
— Tu sais, je trouve que tu as de la chance de travailler quand même. Je ne te cache pas que j’aimerais être à ta place et gagner de l’argent.
— Tu sais quoi mon petit ? Va faire un tour sur le marché du travail et reviens me voir un mois après. Je suis certaine que tu auras qu’une hâte, c’est de revenir sur les bancs de la fac ! C’est tellement plus confortable d’être assise sur des bancs en bois, à écouter un super beau prof, moulé comme personne dans son costard trois-pièces bleu marine, que de devoir rester debout en rayon à porter des cartons pesant mille tonnes ou à servir des clients derrière un comptoir en te prenant de haut comme s’ils avaient devant eux un cafard répugnant avec un QI de poulpe.
— Euh, tu as peut-être raison, mais là je vais rentrer manger et je passerai mon après-midi à la bibliothèque universitaire à

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