Psychotic CHRISTMAS
68 pages
Français

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Psychotic CHRISTMAS , livre ebook

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Description


Il voulait la détruire... Il va la désirer...



Depuis deux ans, Lia mène une vie paisible sans histoire auprès de sa soeur, Jéhanie.
Peu avant Noël, alors qu'elle s'apprête à passer les fêtes en famille, la magie vire au cauchemar.
Lia se fait kidnapper. Bien que son ravisseur respire le danger et la peur, elle décide de s'accrocher au moindre espoir. Au moindre regard. Au moindre rapprochement...
Qui est-il ? Que lui veut-il ? Pourquoi elle ?
Lia n'a plus qu'un but : percer son secret avant qu'il ne soit trop tard et que sonne le glas de son dernier Noël.




"Combien de manches pourras-tu tenir, Lia ? Le compte a rebours est lancé, que la partie commence..."

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 03 décembre 2019
Nombre de lectures 55
EAN13 9782376522874
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0015€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

MadiLie V.

Psychotic Christmas


ISBN : 978-2-37652-287-4
Titre de l'édition originale : Psychotic CHRISTMAS
Copyright © Butterfly Editions 2019

Couverture ©Mademoiselle e. - Shutterstock
Tous droit réservés, y compris le droit de reproduction de ce livre ou de quelque citation que ce soit sous n'importe quelle forme.
Cet ouvrage est une fiction. Toute référence à des événements historiques, des personnes réelles ou des lieux réels cités n'ont d'autre existence que fictive. Tous les autres noms, personnages, lieux et événements sont le produit de l'imagination de l'auteur, et toute ressemblance avec des personnes, des événements ou des lieux existants ou ayant existé, ne peut être que fortuite.
ISBN : 978-2-37652-287-4
Dépôt Légal : Novembre 2019
281911VF-1200
Internet : www.butterfly-editions.com
contact@butterfly-editions.com
Chapitre 1








— 52 dollars, s’il vous plaît.

La caissière me sourit aimablement en réajustement le pompon de son bonnet de Père Noël, alors que je lui tends le reste de mon salaire du mois. Je récupère mon sac chargé de guirlandes, de boules multicolores, et j’ai même craqué pour la couronne à l’entrée du magasin, persuadée qu’elle serait splendide, accrochée à notre porte.
À cette époque de l’année, les rues sont bondées, et l’ambiance qui règne, lorsque je dépasse le vendeur de sapins, me fait doucement sourire. Les odeurs d’épicéa, de cannelle, et autres épices, me rappellent combien j’ai toujours adoré Noël. Qu’importe l’âge, ou encore mes études à l’autre bout du pays, je n’ai jamais loupé l’occasion de retrouver ma famille. Une année, j’ai carrément passé dix-huit heures dans un car, parce que tous les vols en partance de Chicago avaient été annulés. Pourtant, lorsque je suis arrivée sur le pas de la porte de la maison de mon enfance pour découvrir toutes ces décorations, les effluves de cookies encore chauds, ma mère, heureuse et épanouie, mon père, rayonnant, j’ai su que jamais je ne m’en lasserai.
Dix ans plus tard, quelques personnes manquent à l’appel, malgré tout, je mets un point d’honneur à ne pas abandonner nos traditions.
Je prends un moment pour observer les lumières accrochées dans les arbres, éclairant le ciel blanc, saturé d’épais nuages, preuve qu’il ne devrait plus tarder à neiger. Encore un autre de mes moments préférés.

Devant mon immeuble, la nuit a déjà englouti la ville, donnant une atmosphère particulière. Tout est silencieux, troublé uniquement par le bruit métallique de la boîte aux lettres, que j’essaie d’ouvrir le plus discrètement possible. J’empoigne rapidement la pile de courriers, jusqu’à ce que mon épaule heurte de plein fouet celle d’un jeune homme. Casquette vissée sur la tête, le visage impassible, il continue son chemin sans me prêter attention, ou la moindre excuse. Je maudis le voisin du deuxième et ses fréquentations douteuses. Chaque soir, lorsque je rentre de mon travail à l’épicerie, je croise un de ces mecs louches, à qui je ne chercherais pas d’embrouilles. Voilà pourquoi je ramasse les lettres au sol et fonce vers mon appartement.
La chaleur de la pièce, mêlée à mes doigts glacés, provoquent de petits picotements vite oubliés au moment où l’on me saute sur le dos en me criant dans les oreilles :
— T’es là ! Dis donc, j’ai failli appeler la police. Plus de trois heures pour des décos, rit Jéhannie.
— D’abord, descends de là, et ensuite j’ai voulu flâner un peu dans la ville. C’est magnifique à cette époque. En revanche, je crois qu’il ne va pas tarder à neiger.
— C’est vrai ? jubile-t-elle.
J’acquiesce en laissant tomber le sac de courses sur le canapé, bien décidée à me détendre autour d’un chocolat chaud.
— Bon, commence-t-elle en ouvrant le plastique, voyons voir ce qu’il y a là-dedans.
J’observe, reconnaissante, cette petite tornade, entrée dans ma vie sans crier gare, à un moment où tout devenait difficile, en apportant avec elle sa joie, sa bonne humeur, son amour. J’ai eu une enfance idyllique, des parents aimants, bienveillants, un chien adorable, des amis, pourtant dans un coin de ma tête, j’ai toujours su qu’il me manquait quelque chose.
Et voilà qu’un beau jour, cette blondinette, aux yeux gris, a sonné à ma porte en balançant un :
— Salut, je suis ta sœur, enfin demi-sœur, soyons meilleures amies.
Un bref résumé de la situation, qui, au premier abord, n’avait rien de drôle. Je me souviens avoir voulu lui fermer la porte au nez, déterminée à retourner au fond de mon lit, terrer dans ma dépression après avoir perdu le travail de mes rêves, jusqu’à ce que, fidèle à un agent du FBI, elle m’apporte des preuves irréfutables. J’ai observé son visage sans y trouver la moindre similitude, de la couleur de nos yeux à nos cheveux, en passant par la forme de son nez. Pourtant, tout semblait coller. J’ai ouvert la porte, pas vraiment prête à ce qui m’attendait, seulement, au fond de moi, elle m’apportait quelque chose que je n’avais plus depuis un certain temps ; de l’espoir. J’ai écouté son récit sans l’interrompre, même lorsqu’elle prêtait une relation extra-conjugale à mon père. Version qu’il a avouée quand je lui ai présenté Jéhannie pour la première fois. Il aurait eu une brève aventure avec une femme plusieurs années avant que ma mère ne décède. Une stupide erreur, d’après lui ; cependant, il ignorait qu’elle attendait un enfant. Je n’arrive pas croire que deux ans se sont écoulés, deux ans pendant lesquels nous avons dû rattraper le temps. Pourtant, la voici, une guirlande autour du cou, prête à vider le réfrigérateur en se plaignant de ne pas trouver la mayonnaise. Elle est la meilleure chose qui me soit arrivée.
— Laisse tomber la mayonnaise, je vais cuisiner quelque chose.
La cuillère figée dans le pot de beurre de cacahuètes, son sourire, identique au mien, s’élargit.
Pendant que je m’active pour nous préparer de quoi dîner, ma sœur prend place autour de la table.
— Est-ce que tu as eu Papa au téléphone, aujourd’hui ?
Elle ignore à quel point l’entendre dire « Papa », en parlant de notre géniteur, est important pour moi. Après la mort de ma mère, notre famille a quelque peu explosé. Mon père a fait l’ermite ; quant à moi, le travail est devenu ma bouée de sauvetage. Nous ne nous voyions plus qu’une à deux fois par an, et l’arrivée de Jéhannie nous a réunis et a ressoudé les liens.
— Non, d’ailleurs, je devrais l’appeler demain. J’aimerais qu’il me confirme la date de son arrivée.
— Judicieux ! se moque-t-elle. Oh, j’ai passé quelques entretiens, aujourd’hui, pendant ton absence. Le fleuriste, au bout de la rue, aurait besoin de quelqu’un pour l’aider à décharger et à mettre en rayon. Ce n’est pas beaucoup payé, mais ça peut aider…
Je déteste ce sentiment. Il a vaguement l’odeur de l’échec, pourtant, je tente de cacher mon malaise et demande :
— Les fleurs ?
Son regard translucide m’implore de ne pas poursuivre, pour ne pas gâcher ce moment. Si seulement c’était aussi simple.
— Arrête avec cet air de chien battu, tu sais pourquoi je suis contre.
— Tu es contre ? couine-t-elle. Tu pensais que j’allais te regarder partir au travail à l’aube pour enchaîner les jobs jusqu’à vingt heures, indéfiniment ? Je commence à trouver le temps long…
—Tu devrais trouver des cours en ligne ou…
— Les cours en ligne ne nous feront pas manger, lance-t-elle. Le fleuriste, oui.
— Mais ce n’est pas à toi de t’inquiéter pour ça. Je veux simplement que tu passes ton diplôme pour avoir un bon travail, et que tu prennes soin de toi.
La façon dont elle lève les yeux au ciel me rappelle étrangement quelqu’un ; le soupir qui suit, d’autant plus.
— Bon, d’accord, le fleuriste n’est pas la meilleure solution, mais ce serait temporaire en attendant de trouver autre chose. Et je te promets de m’inscrire à des cours du soir. Laisse-moi simplement t’aider.
Je déteste cette situation, parce que cela revient à reconnaître que je suis incapa

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