Vision

E.S. Carter, Myriam Abbas

Description

Je me noie dans l’obscurité.
Mes membres sont immergés dans le goudron, mes poumons asphyxiés par l’odeur immonde de la mort.
Mes yeux ne voient rien que du noir.
Et pourtant je le vois.
Et je n’ai pas peur.
Je le devrais.
Ne regarde pas dans mes yeux, ou mes démons te dévoreront vivante. Le diable en moi se délectera de ta peau délicate. Ses dents arracheront la peau de tes os et boiront la lumière de ton âme.
Ses cicatrices transformeront les innocents en pêcheurs et t’emmèneront au fin fond de l’enfer.
Aucune lumière ne vit dans cette coquille défigurée.
Je suis un réceptacle pour la douleur.
Donnant et recevant.
La douleur me nourrit.
Me tient près d’elle comme les bras d’un amant, et me murmure à l’oreille dans la pénombre.
Ils disent que le démon était auparavant un ange.
Il n’y a pas d’ange en moi.
Je ne cherche pas la repentance ni le pardon.
Je ne désire pas une chose aussi faible que l’amour.
Mon désir pour elle est purement égoïste et une fois que mon appétit sera tari, elle sera malchanceuse de partir en vie.
Lorsqu’elle regardera dans mes yeux, mes démons la dévoreront.

Vision est une Dark romance. Les lecteurs d’une disposition sensible doivent s’éloigner de ce livre. Éloignez-vous, rien à voir ici. Les lecteurs qui aiment danser sur le côté obscur, entrez et profitez de la balade.

Sujets

• Romans sentimentaux
• Romans d'amour
• Romans d'amour
• Romance
• Fiction
• Erotica
• Érotisme
• Erotisme
• Romans de genre
• Nouvelles de genre

Informations

• Publié par: Juno Publishing
• Date de parution: 12 juillet 2018
• Nombre de lectures: 76
• EAN13: 9782376763420
• Langue: Français

Extrait

Publié par
JUNO PUBLISHING
2, rue Blanche alouette, 95550 Bessancourt
Tel : [phone]
Siret : 819 154 378 00015
Catégorie juridique 9220 Association déclarée
http://juno-publishing.com/
 
 
 
Vision
Copyright de l’édition française © 2018 Juno Publishing
Copyright de l’édition anglaise © 2017 E.S. Carter
Titre original : Parasight
© 2017 E.S. Carter
Traduit de l’anglais par Myriam Abbas
Relecture française par Valérie Dubar, Jade Baiser, Raphaël Rivière
 
Conception graphique : © Cover Me Darling
Tout droit réservé. Aucune partie de cet ebook ne peut être reproduite ou transférée d’aucune façon que ce soit ni par aucun moyen, électronique ou physique sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans les endroits où la loi le permet. Cela inclut les photocopies, les enregistrements et tout système de stockage et de retrait d’information. Pour demander une autorisation, et pour toute autre demande d’information, merci de contacter Juno Publishing :
http://juno-publishing.com/
ISBN : 978-2-37676-342-0
Première édition française : juillet 2018
Première édition : avril 2017
 
Édité en France métropolitaine
 
 
Table des matières
Avertissements
Remerciements
Playlist
Prlogue
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Épilogue
À propos de l’Auteur
Résumé

 
 
 
 
 
Avertissements
 
 
 
Ceci est une œuvre de fiction. Les noms, les personnages, les lieux et les faits décrits ne sont que le produit de l’imagination de l’auteur, ou utilisés de façon fictive. Toute ressemblance avec des personnes ayant réellement existées, vivantes ou décédées, des établissements commerciaux ou des événements ou des lieux ne serait que le fruit d’une coïncidence.
Cet ebook contient des scènes sexuellement explicites et un langage adulte, ce qui peut être considéré comme offensant pour certains lecteurs. Il est destiné à la vente et au divertissement pour des adultes seulement, tels que définis par la loi du pays dans lequel vous avez effectué votre achat. Merci de stocker vos fichiers dans un endroit où ils ne seront pas accessibles à des mineurs.
 
Remerciements
 
Je n’arrive pas à croire que c’est mon septième livre.
Il y a tellement de gens que je dois remercier, parce qu’il faut une armée pour donner naissance à un livre ; ce n’est jamais un processus solitaire.
Pour tous les auteurs et les lecteurs qui m’ont soutenu lors de mon voyage d’écriture, je n’ai pas les mots pour vous remercier.
Spécial gros câlins à ma « jumelle de l’hémisphère Sud », la charmante KA Sterritt, qui me garde saine d’esprit, écoute mes divagations folles et couvre toujours mes arrières.
Aux folles de mon groupe de lecture « E’s Elite ». Les meilleures personnes ont un grain de folie, et vous n’en manquez certainement pas. Merci de votre soutien, de votre amitié et de vos messages aléatoires qui exigent souvent que je retire mes œillères.
Un énorme merci à mes merveilleuses bêta lectrices. Sharon – #GoatQueen, Nicola – #TVT, Alexandra – #TeaserQueen et Diane – #ARCQueen, votre soutien est sans fin, et quand je vous ai demandé si vous vouliez lire mon obscurité, vous avez toutes répondu : « Bon sang, oui ! ».
À tous les blogs qui ont donné une chance à un nouvel auteur indépendant et qui ont non seulement lu et donné leur avis, mais ont également recommandé et promu mon livre sans autre raison qu’ils adorent le faire.
Enfin, pour vous, les lecteurs.
Je ne serais pas ici sans vous. Merci de votre passion, de vos commentaires et de votre soutien aux auteurs en achetant légalement nos livres.
Les rats de bibliothèque vont gouverner le monde !
 
 
 
Playlist
 
Human – Rag’n’Bone Man
Hozier – Arsonist’s Lullabye
Black Strobe – I’m A Man
Fucking In The Bushes – Oasis
Heathens – Twenty One Pilots
No Light, No Light – Florence and The Machine.
Love Interruption – Jack White
 
 
 
 
 
 
 
 
« Nous sommes chacun notre propre démon et nous faisons de ce monde notre enfer » — Oscar Wilde.
 
 
 
 
 
 
 
Tu es revenu.
Tu as aimé l’obscurité.
Tu as eu soif de plus.
Ne t’inquiète pas, ton secret est en sécurité avec moi.

 
 
Vision
L’ordre rouge ~ Tome 2

E.S. Carter
 

Prologue
 
GRIM
 
 
— Non. S’il vous plaît, Mère. Je ne veux pas.
— Relève-toi, sale morveux pathétique. Arrête de pleurnicher et montre à ton père que tu es digne de son nom.
Mes mains saisissent inutilement l’ourlet de son pantalon coûteux en cachemire. Mes larmes tombent de mon menton à grosses gouttes, atterrissant sur ses chaussures vernies. Leur peur salée roule sur la surface lisse en ruisselets superflus.
Le couteau réapparaît dans ma vision périphérique : le reflet du métal brillant argenté éblouissant me supplie de tourner la tête et de regarder, de le prendre. Ce n’est rien de plus qu’un couteau à steak, parfaitement poli par un des domestiques qui servent ma famille. Le manche noir en os façonné pour le confort dans votre paume et le tranchant en dents de scie est parfait pour tailler dans d’épais morceaux de viande.
— Prends ce putain de couteau, Henry, ordonne-t-il finalement, d’une voix au ton modéré, calme et autoritaire, remarquablement à l’opposé de ses paroles.
La petite fille attachée sur la table basse en métal geint et mon regard flou atterrit sur son visage blanc comme neige. Ses yeux marron foncé, enfoncés et écarquillés me fixent, me suppliant de la sauver. Je peux sentir sa peur : elle est piquante comme les eaux usées et brûle l’intérieur de mon nez. Quand elle se fait dessus et que le chaud liquide jaune roule sur le bord de la table, éclaboussant le sol en béton, je me recroqueville derrière la jambe de ma mère et ravale la bile me brûlant l’arrière de la gorge.
Elle n’a pas l’air plus âgée que moi, cinq ans, peut-être six, et je ne sais pas qui elle est ni d’où elle vient. Je n’ai jamais rencontré un autre enfant ici. Pas un seul membre du personnel sur notre propriété n’a d’enfants avec lesquels je puisse jouer, donc sa présence est déconcertante. De plus, elle est complètement nue et si douloureusement maigre que je peux voir chacune de ses côtes en haute définition.
— Henry, m’avertit mon père, agitant le couteau qu’il tient entre ses doigts et le tendant vers moi. Prends le couteau et fais ce que ta mère vient de te dire.
Je regarde le couteau et le visage sillonné de larmes de la fillette. De la morve dégouline de ses deux narines et s’accumule contre un bâillon en tissu. Le tissu saturé, une frise d’animaux aux couleurs pastel, est incapable d’absorber davantage de liquide.
— Fais, le, maintenant. Ne me fais pas me répéter, mon garçon.
L’ordre est bruyant dans mes oreilles même si les mots sont prononcés d’un ton mesuré et égal.
La main de ma mère passe dans mes cheveux, et je me penche à son contact. Mais il n’est pas censé me calmer. Avec des doigts calleux, elle saisit mon crâne et me traîne. Le couteau est maintenant à quelques centimètres de mon visage. Tout ce que j’ai à faire, c’est tendre le bras et le prendre, et tout ça s’arrêtera. Je peux fermer les yeux et prétendre que ça n’est jamais arrivé. Je peux monter l’escalier vers mon aile dans notre maison et ramper dans mon lit. Tout ça pourrait être un rêve.