Oxana, l intégrale
220 pages
Français

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Oxana, l'intégrale , livre ebook

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Description

Claudio est un jeune orphelin placé dans un institut en Espagne. Alors que la seconde guerre fait rage, il rencontre une jeune fille mystérieuse nommée Oxana. L’attirance mutuelle qui les lie va se transformer en amour. Mais quel est le terrible secret que cache Oxana ?


Elle entraine Claudio à sa suite dans une quête aussi tragique qu’effrayante pour fermer les portes donnant sur un autre monde, cruel et terrifiant. Un monde où les humains n’ont pas leur place.


Mais si le Destin peut se montrer retors et entraîner les âmes peu aguerries dans des sentiers ténébreux qui traversent le temps, il permet aussi de rencontrer des alliés aussi farouches que précieux.


Suivez Claudio et Oxana dans leur quête de vengeance et de rédemption et affrontez des créatures issues de la nuit des temps.

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 3
EAN13 9782373420739
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Oxana l'intégrale
Frédéric Livyns
Éditions du Petit Caveau -Collection Sang d'Ailleurs
Avertissement
Salutations sanguinaires à tous ! Je suis Van Crypting, la mascotte des éditions du Petit Caveau. Je tenais à vous informer que ce fichier est sans DRM, parce que je préfère mon cercueil sans chaînes, et que je ne suis pas contre les intrusions nocturnes si elles sont sexy et nues. Dans le cas contraire, vous aurez affaire à moi.
Si vous rencontrez un problème, et que vous ne pouvez pas le résoudre par vos propres moyens, n’hésitez pas à nous contacter par mail ou sur le forum en indiquant le modèle de votre appareil. Nous nous chargerons de trouver la solution pour vous, d'autant plus si vous êtes AB-, un cru si rare !
Je dédie ce roman à mon épouse et mes enfants qui me soutiennent depuis toujours dans mon aventure littéraire ainsi qu’aux lecteurs qui me font l’honneur de me suivre à travers mes univers depuis de nombreuses années.
Prologue
Les dix vampires siègent autour d’une grande table de marbre noir. Ce sont les dix Seigneurs qui ont établi les lois qui régissent ce monde, les préceptes que tout vampire suit depuis la nuit des temps. Les dix Seigneurs Origine ls dissertent sur l’apparition d’une nouvelle espèce. Des êtres bâtards issus, selon tou te vraisemblance, d’une mutation. Ils ignorent tout de son origine le plus urgent n’est pas d’en définir avec exactitude la source. Ces êtres inférieurs prolifèrent à une vitesse effrayante. Plus faibles que les vampires, ils compensent cette lacune par la force de la masse et une agressivité hors norme. On ne compte plus le nombre de vampires tombés sous les assauts des Hommes. Une décision s’impose. Si tout le monde est d’accord sur le fait de faire appel à la magie afin de créer une dimension parallèle pour les y reléguer, une pierre d’achoppe ment se forme sur la façon de les consommer. Cette dimension servira de réserve géante, tout le monde s’est accordé sur ce point. Un vivier quasi inépuisable de nourriture et de plaisir ! Il s’avère que les êtres humains, de par leur existence fournissent une source de nourriture appréciable. Cependant, la manière de les déguster crée des dissensions par mi les Seigneurs. Sept d’entre eux préconisent la chasse traditionnelle. Courser la proie, la rattraper et absorber son fluide vital est, selon eux, la meilleure manière de se sustenter. Les trois Seigneurs restants sont d’un avis contraire. Selon eux, la magie est à la base de cette mutation. Cette même magie qui leur a donné une chose qu’eux-mêmes, vampires, ne possèdent pas. Cette richesse qui les rend si différents est aussi nourrissante que leur sang. Les trois Sei gneurs appellent cela l’ArtefactMagique Évolutif. L’AME. Et cette chose pourrait permettre à leur espèce d’évoluer à son tour ! Ignorer cette richesse leur est purement inconcevable ! Certes, le sang a des plaisirs, mais cette chose est encore au-delà. Ils craignent que le fait de les chasser comme de vulgaires proies puisse, dans un futur indécis, mener les humains à leur extinction. Et par-là même les priver d’un stade existentiel primordial. Les sept autres vampires se gaussent de ces expectations. Les questions rhétoriques les ennuient. S’ils n’avaient pas été des leurs, s’ils n’avaient pas participé à l’élaboration de ce monde, les trois récalcitrants auraient été voués aux gémonies. Placer quoique ce soit, fut-elle cette âme si précieuse, au-dessus du sang était pure folie. Ils décidèrent alors de procéder par ordre. La première chose à faire était d’élaborer une tech nique permettant de séparer les dimensions. Ainsi naquit le projet des Rêveurs. Les Seigneurs Originels constatèrent rapidement que seule leur puissance permettrait de fournir l’énergie nécessaire au maintien des univers parallèles et aux points d’accès entre eux. Ils désignèrent donc, chacun à leur tour, un vampire en qui ils avaient totale confiance afin de veiller sur leur sommeil éternel. Ainsi naquirent les Seigneurs Sombres, les garants de la paix éternelle. Pour éviter qu’au fil des siècles l’un des leurs n’éprouve l’envie de prendre le pouvoir, ils décidèrent également de créer un moyen de sécuriser leur création. Chaque Seigneur serait rattaché à un médaillon et il faudrait l’entièreté des sept bijoux pour modifier l’ordre établi par les Rêveurs. Chaque Seigneur désigna alors son lieutenant pour une tâche primordiale : dissimuler, dans la dimension humaine, le médaillon. Et, pour s’assurer que les lieutenants ne se communiqueraient pas le lieu choisi, chaque Seigneur résolut discrètement de le faire exécuter une fois son devoir accompli. Cette cruauté était nécessaire à leur pérennité.
Toutes ces mesures vitales furent validées à l’unanimité. Il ne leur restait plus qu’à passer un pacte entre eux. Si leurs vues divergeaient quant à la façon de se nourrir des hommes, il était hors de question que les Seigneurs Originels se livrent à une guerre intestine. Ils conçurent alors ce qu’ils appelèrent le Projet Équilibre. Les Trois Seigneurs Originels restants seraient eux-mêmes relégués dans une troisième dimension avec leurs propres fidèles désirant adopter le même mode nutritionnel. Un traité de non-belligérance fut conclu. Ce dernier serait d’application tant que l’Équilibre serait maintenu. Pour s’assurer que leurs ouailles ne mettent pas en péril le traité, ils résolurent de faire appel une nouvelle fois à la magie. Ils effac èrent de la sorte tout le pan de cette existence de la mémoire de l’entièreté de leur espèce. Seuls eux, les Seigneurs Originels, se rappelleraient l’existence l’un de l’autre. La cohabitation entre les vampires charnels et psychiques en serait facilitée. Ils établirent ensuite une charte de consommation. Partant du postulat qu’un humain ayant déjà été mordu par un Charnel risquait une altérati on de l’âme, les psychiques ne consommeraient que les humains sains. L’inverse n’é tait pas vrai, car le sang restait identique, âme ou pas. Cependant, chaque espèce devait veiller à ce que ja mais l’espèce des Hommes ne s’éteigne. L’Équilibre était le prix de leur survie.
PREMIERE PARTIE : OXANA
Chapitre 1
Jem’allongeai dans l’herbe et croisai mes mains sous ma tête. Le vent léger agitait les brindilles d’herbes qui venaient me chatouiller les jambes. Je regardai le ciel d’un beau bleu azur. Les nuages blancs se découpaient selon des fo rmes bizarres et rigolotes. Tantôt ils ressemblaient à un mouton dont les crolles de la laine s’étirent démesurément, tantôt ils ne s’apparentaient à rien de précis. Juste une masse i nforme aux contours fantasmagoriques nonchalamment poussée par la douce brise d’été. Je savourai ce moment de calme. De l’autre côté de l’énorme pelouse s’étendant devant l’orphelinat, mes compagnons jouaient en poussant des cris d’excitation. Je les observai se démener. Ils tentaient d’abattre une pinata en forme de fraise géante afin de la faire exploser. Quand cela serait fait, ils se jetteraient sur les bonbons tombés au sol. Je préférais ne pas y participer. Deux ans auparavant, j’avais pris un co up de bâton dans l’œil et m’étais baladé durant quatre jours avec un bandeau. Tout le monde m’appelaitlepirateen rigolant. Cela ne me dérangeait pas. Qui n’a jamais rêvé d’être un pirate ? Tout le monde donc m’avait donné ce sobriquet. Tous sauf Bertrand et Charles qui m’avaient surnomméle borgne.avaient Ils raconté aux plus petits que mon œil était mort et que, si on ôtait mon pansement, il allait tomber et éclater à leurs pieds. Naturellement, ils les avaient crus. Dès qu’ils me voyaient approcher, ils s’enfuyaient en courant et hurlaient à tue-tête :Fuyez ! Fuyez ! Le borgne va vous attraper !Ce petit jeu m’amusait au début et je faisais mine de les poursuivre à travers les couloirs mais, à mon plus grand désarroi, le nom deborgnem’était resté. À tel point que, deux ans plus tard, tout le monde m’appelait encore ainsi. Tout le monde sauf les Sœurs qui s’occupent de nous. Je me demandais parfois si quelqu’un connaissait encore mon vrai nom. Quelquefois, j’avais même peur de l’oublier moi-même. Une fois, j’avais fait part de mes craintes à sœur Ursula et elle m’avait rassuré en rigolant : — N’y prête plus attention, m’avait-elle dit, et ils arrêteront d’eux-mêmes. Elle se trompait malheureusement. J’aimais bien Sœur Ursula. Elle était toujours gentille, patiente et elle souriait tout le temps. Sœur Maria Teresa et Sœur Angelina étaient bien moins douces qu’elle. Elles faisaient office de mat rones. Et que dire de Mère Carula ? Il suffisait que son nom soit évoqué en menace —Si tu n’es pas sage, je vais le dire à M ère Carula !pour que le silence se fasse aussitôt. Tout le m  – onde en avait peur. Elle était la plus âgée des quatre sœurs s’occupant de nous et au ssi la plus sévère. Parfois, quand elle estimait que c’était une punition justifiée, elle recourait au châtiment corporel. Une fois, elle m’avait fait mettre à genoux et en short sur une latte en bois pendant une demi-heure. La marque m’était restée pendant des jours ! Même Bertrand et Charles en avaient peur, c’est dire ! Entre nous, on déformait son nom et on l’appelait Mère Cruella. À voix basse, bien évidemment. On avait trop peur qu’elle nous entende. Qui peut imaginer la punition qu’elle nous aurait alors infligée ? Un ballon me heurta la tête et me tira de mes pensées. Je me redressai et regardai autour de moi. Je vis Julio s’approcher, l’air ennuyé. — Je suis désolé, je ne l’ai pas fait exprès, dit-il tout penaud. — Ce n’est rien, lui dis-je en lui rendant sa balle.
Il me la prit des mains en murmurant unmerci à peine audible et retourna en courant auprès de ses compagnons. Je souris. J’aimais bien Julio. Il était arrivé il y a moins d’un mois et me faisait penser à un petit chien peureux. Son regard ne se fixait jamais sur rien et surtout sur personne, comme s’il cherchait constamment une porte de sortie. Du haut de ses six ans, il n’était pas bien costaud et certains fi er-à-bras qui n’avaient pourtant qu’une ou deux années de plus que lui l’avaient pris comme tête de Turc. Ils étaient toujours en train de l’embêter, de lui faire des farces. Oh ! Rien de bien méchant ! Ils lui cachaient les lacets de ses chaussures, ce genre de facéties d’enfants. Le fait qu’il soit aussi craintif ne l’avait pas aidé alors il ne s’était vraiment lié d’amitié qu’avec deux autres enfants de son âge : Arturo et Cesario. Il les rejoignit et ils me regardèrent tous trois. Julio m’adressa un petit signe de la main. Un geste timide, presque invisible. Il préférait ne pas être vu avec moi. Bien que j’aie pris sa défense à son arrivée face aux deux brutes de Bertrand et Charles, il avait toujours peur que ce qu’on lui avait raconté à mon sujet soi t vrai et que mon œil jaillisse de mon orbite. Pourtant, j’étais un des plus anciens de l’orphelinat avec Bertrand et Charles, mais je ne jouais pas de cela pour me sentir supérieur comm e eux le faisaient. Il n’y avait aucune fierté à retirer de cela, bien au contraire. À nous trois, nous avions vu passer bien des enfants qui avaient été adoptés entre-temps. Nous étions re stés sur le carreau pour des motifs différents. Charles et Bertrand n’avaient jamais trouvé de famille d’accueil, mais n’avaient rien fait pour que ce soit le cas. Ils étaient désagréables avec les rares personnes s’intéressant à leur cas dans le but avoué de rester ici. Chez eu x comme ils disaient. Charles répétait souvent qu’il ne désirait pas se plier à des règles dictées par des inconnus et qu’il n’en voyait pas l’utilité vu que c’était lui qui dictait sa loi dans l’orphelinat quand les Sœurs avaient le dos tourné. Il était très bien ici avec son acolyte. Pour moi, c’était différent. Mon aspect chétif, presque maladif, mon attitude effacée faisaient que peu de gens s’intéressaient à moi. Les personnes qui venaient pour adopter un orphelin avaient dans l’esprit un enfant joyeux qui va accourir vers eux comme s’ils étaient des sauveurs. C’est d’ailleurs ce qui se passait la plupart du temps. Mais moi, je restais là. Je les regardais sans savoir quoi leur dire. Bien sûr j’aurais aimé avoir une famille, des frères et des sœurs, un petit chien qui serait venu vers moi en jappant de joie. Mais, pour cela, il aurait fallu que mes parents soient là. Mes vrais parents voulais-je dire. Et ils étaient morts. Ils avaient été tués dans un bombardement il y a quatre ans, au début de la guerre. J’avais entendu Sœur Ursula en parler avec Mère Cruella à mon arrivée. Elles ignoraient que j’avais surpris l eur conversation. C’était peut-être préférable. Maintenant que j’avais presque onze ans, plus personne ne faisait attention à moi. Les gens jetaient plus facilement leur dévolu sur quelqu’un de plus jeune. C’était moche, mais c’était comme ça. J’allais m’allonger à nouveau lorsque je la vis. Elle se tenait à quelques mètres de moi à l’orée de la forêt. Elle devait avoir environ mon âge. Un peu plus petite que moi, les cheveux noirs assez longs, très fine. Elle observait les au tres enfants s’amuser en souriant. Lorsqu’elle remarqua que je la regardai, elle se cacha derrière un arbre tel un animal apeuré. Je me demandais qui c’était. Je me levai et me dirigeai vers le tronc derrière lequel elle s’était réfugiée. — Bonjour, dis-je en approchant. Elle ne me répondit pas, mais je savais qu’elle était toujours là. Elle se tenait immobile dans la pénombre. — Bonjour, répétai-je en avançant un peu plus. N’aie pas peur, je ne te ferai pas de mal. Je me sentais stupide. Comme si j’étais bâti pour faire du mal à quelqu’un ! Elle sortit doucement de sa cachette. Je restai sur place, interdit. Ses grands yeux marron dévoraient son visage tant ils étaient immenses. Une lueur mélanco lique y flottait. Elle avait le visage fort pâle et ses lèvres rouges en ressortaient tel un brasier. — Je m’appelle Claudio, dis-je en essayant de masquer ma gêne.
— Moi c’est Oxana, dit-elle en me regardant droit dans les yeux. Je détournai péniblement le regard pour le porter sur mes camarades. Cela me permettait de me donner une contenance, de masquer mon trouble. Ils n’avaient pas remarqué que je n’étais plus allongé à la même place. De toute façon, ils prêtaient rarement attention à moi. — Ce sont tes amis ? demanda-t-elle. — Si on veut. Disons que nous vivons ensemble. — Tu ne joues pas avec eux ? — Ça ne m’intéresse pas. Je préfère contempler le ciel. — Moi aussi j’aime bien. Souvent, je m’imagine que les nuages sont des petits animaux qui se poursuivent au gré du vent. — Moi aussi je fais cela ! m’exclamai-je. Je jetai immédiatement un coup d’œil vers l’orpheli nat. Mais personne ne m’avait entendu. La pinata avait enfin cédé et les enfants se jetaient sur les bonbons. C’était une véritable curée et les Sœurs Ursula et Térésa avaient bien du mal à rétablir un peu d’ordre. Je souris en les regardant. — Qu’est-ce qu’ils font ? demanda Oxana. — Ils ont brisé la pinata, dis-je simplement comme si c’était la chose la plus évidente du monde. — C’est quoi une pinata ? Je la regardai. Elle remarqua mon air surpris et j’en fus gêné. — C’est une carcasse en carton ou en papier remplie de bonbons. Souvent elle a la forme d’un animal ou d’un fruit. Tu dois taper dessus avec ton bâton pour la casser afin que les friandises tombent. Tu ne connaissais pas ? — Non, dit-elle. C’est la première fois que je vois cela. — Tu n’es pas d’ici ? Parce que chez nous c’est cou rant. On fait cela à quasiment chaque fête. Pour les anniversaires surtout. — Nous venons d’arriver hier. Cela fait longtemps que je ne suis plus venue dans la région. — Peut-être en avais-tu déjà vu une et que tu étais trop jeune pour t’en rappeler alors ? — Peut-être, répondit-elle évasivement. Mais je crois qu’on te cherche. Je regardais dans la même direction qu’elle et j’aperçus Sœur Ursula qui m’appelait. Je ne l’avais pas vue ni entendue. Il fallait que je la rejoigne. Je me tournais vers Oxana pour lui dire au revoir, mais elle avait disparu. Comment avait-elle pu partir aussi vite ? — Ah, tu es là ! s’exclama Sœur Ursula en s’approchant. Tu m’as fait une de ces peurs ! Qu’est-ce que tu fais là ? À ce moment, sans savoir pourquoi, je lui mentis. C ’était la première fois que je ne disais pas la vérité à Sœur Ursula. Elle me fixait, attendant ma réponse. — J’avais cru voir quelque chose… un animal, ajoutai-je. Ma réponse parut la satisfaire. Elle me tança cependant : — Tu sais bien que vous ne devez pas aller dans la forêt ! Imagine que tu te sois perdu ? — Mais je n’y suis même pas entré ! protestai-je. — Il suffit ! Veux-tu que j’en parle à Mère Carula ? Je me tus immédiatement. Sœur Ursula savait très bien que je n’oserais plus dire un mot à la mention de ce croque-mitaine. Elle sourit plus tendrement et me prit par le bras en disant : — Allez viens, il va être l’heure de souper. Et puis, il y a des bonbons qui t’attendent. Nous traversâmes la pelouse. Malgré moi, je jetai un coup d’œil par-dessus mon épaule. Oxana était à nouveau là. Elle nous regardait. Son sourire flottait toujours sur ces lèvres.
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