Perdue dans la nuit
32 pages
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Perdue dans la nuit , livre ebook

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Description



Réfugiée dans un pays voisin pour troubles sociopolitiques, Légéra passe son séjour auprès de ses parents. En se promenant un jour sur la plage, elle fit la connaissance d'un garçon. La jeune fille ne tarda pas à tomber sous son charme et à l'aimer. Mais elle ne pouvait pas prévoir que le chant d'amour, né dans son cœur, serait chargé d'un drame qui changera le cours de sa vie. Mais par la magie de l'écriture, David Apéti Segnon réussira a créé un happy end, comme pour dire qu'être un handicapé physique n'est pas la fin du monde si la personne ne verse pas dans le fatalisme ou la victimisation. Légéra s’en sortira, plus tard, d'une cécité physique accidentelle par un recouvrement de vue sentimental.


Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 17
EAN13 9782373162585
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0030€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Perdue dans la nuit Préface I. II. III. IV.
Préface
L’aventure romanesque que nous allons vivre est le produit de David Apéti Segnon, un jeune auteur togolais dont la veine littérature remonte à des temps immémoriaux. Etant donné qu’il n’y a pas de création ex nihilo, l’intrigue ne lui vient pas de loin. Il l’a puisée certainement de son monde scolaire, un milieu où la chaleur humaine issue de son frottement avec ses élèves le requinque assez.
Enseignant de métier, il connait bien les aventures amoureuses des lycéens et étudiants. Ceux qui côtoient l’auteur verront vite en lui un passionné des lettres, toujours avide de vider le trop plein de sarabande d’idées et de sentiments contradictoires qui somnolent en lui. Ce qui est plaisant et qui d’ailleurs retient aisément l’attention est qu’il rend toujours son discours dans un flux verbal très intense. On est tenté parfois de croire qu’il a peur que le temps ne joue contre lui et ne lui laisse la chance de transmettre ce trésor qu’il porte dans son tréfonds. Aussi, est-il toujours rapide et pressé dans tous ses mouvements.
David Apéti Segnon n’est pas du tout hermétique dans sa composition. Il utilise un registre courant, accessible à tous.
Il est un homme épris de simplicité dans tous ses ouvrages. Son vécu quotidien en est une brillante illustration. Le dénouement de l’intrigue nous fait penser à une fenêtre qu’il ouvre sur la providence et l’existence du mal. Légéra a pu recouvrer la vue grâce au Divin créateur qui la sauva par l’entremise d’un jeune médecin. Ne voudra-t-il pas insinuer que sans Dieu, notre vie n’a pas de sens ?
TOFFA-A Komlavi Novissi
Directeur de l’Institut Technique Supérieur
La Maîtrise
I.
Il était au-delà de dix-huit heures, et la nuit tardait à venir comme à l’accoutumée en cette période de l’année. Légéra longea le boulevard calmement, le visage régulièrement balayé par l’air frais provenant de la mer qui était en vue. Elle était indifférente aux bruits occasionnés par les véhicules qui roulaient dans les deux sens et aux personnes qu’elle dépassait comme si elle était seule au monde. Elle n’avait pas de destination précise, l’essentiel pour elle, en ce moment, était de se promener en humant la fraîcheur du soir de bordure de mer. Légéra souffrait au plus profond de son être. Son beau visage, d’habitude joyeux, changea de couleur, on y sentait une grande tristesse. Elle quitta la voie goudronnée, remarquant les sièges en pierre disposés dans le sable face à la mer. Elle s’y laissa choir face à deux jeunes qui causaient sans doute en amoureux et qui ne la remarquèrent pas, car ayant le dos tourné
Une seule question lui taraudait l’esprit: comment avait-il pu lui faire cela ? Comment pouvait-elle savoir qu’un jour il agirait de la sorte envers elle, lui qui était si attentionné à son égard et qui, quand il en avait l’occasion lui clamait son amour? Son cœur cherchait désespérément une issue de sortie et quelques gouttes de larmes perlèrent sur sa belle face au souvenir de ce qui a été leur relation et surtout des moments de bonheur sans doute inoubliables depuis leur rencontre…
A l’époque, la situation sociopolitique du Togo était inquiétante. La grève générale qui dura quelques mois venait d’être lancée, contraignant bon nombre de personnes à se réfugier dans les pays voisins par peur de l’insécurité. Plusieurs établissements scolaires avaient fermé leurs portes. Au début, l’on croyait à une situation qui durerait juste quelques jours mais l’on se rendit compte de l’importance de la chose. Certains parents, soucieux de l’avenir de leurs enfants, leur trouvèrent des places dans les établissements scolaires des pays de refuge. C’était le cas au Bénin où l’enseignement était presque le même avec le Togo.
Légéra se rendit à Agouè Djigo, localité située en territoire béninois, à une dizaine de kilomètres de la frontière togolaise. Ce village, étant proche de la frontière, accueillit toute une foule de réfugiés à qui les organismes humanitaires distribuèrent des tentes pour s’abriter et, de temps en temps, de la nourriture. Légéra n’était heureusement pas dans ce cas, car étant originaire de là ; et son père ayant construit une maison, elle y vivait avec sa mère et sa grande sœur. Son père, directeur d’un collège, pour le moment fermé, et son petit frère, avaient préféré rester à Lomé
Elle s’inscrit dans le seul lycée de la place. Compte tenu du grand nombre d’inscrits, elle ne pouvait suivre les cours que pendant deux matinées dans la semaine. Le but était simplement de garder le niveau avant la reprise à Lomé.
Agouè Djigo n’étant pas assez développée, les activités récréatives y manquaient. A part l’animation de quelques bars et vidéo-clubs, la plage était l’endroit le mieux apprécié. Elle était d’ailleurs pleine à craquer de gens qui n’avaient surtout pas d’activités rémunératrices.
Un après-midi, une semaine après son arrivée, Légéra alla se promener en compagnie de Didi sa petite nièce, le long de la côte marine, s’évertuant à attraper les petits crabes couleur de sable. Elles étaient justement en train de creuser le trou d’un petit crabe, quand elle sentit une présence et se retourna, surprise.
– Bonjour, dit un jeune homme qui lui faisait face.
– Bonjour, répondit-elle avec un sourire forcé.
– Vous n’arrivez pas à le saisir, demanda-t-il, en se penchant sur le trou.
– Non. Dès que nous commençons à creuser, le trou se ferme. Mais ma nièce ne veut pas partir sans en avoir pris un.
– Je vais vous aider. Venez, il y a des trous par-ici, précisa-t-il, l’air sérieux comme quelqu’un qui veut procéder à une expérience.
Il alla un peu plus loin et ramassa du sable d’une couleur différente. Il y avait là, une multitude de trous avec sans doute leurs occupants. Il en remplit un avec du sable qu’il ramassa. Ce qui lui permit d’y suivre l’itinéraire jusqu’à atteindre un petit crabe qu’il prit facilement. Il s’en alla après avoir été remercié par Légéra qui le suivit de ses beaux yeux pendant que sa petite nièce, Didi, s’amusait avec le petit crabe que le jeune homme prit soin de retenir par une cordelette. Morell ne put, en longeant la côte sablonneuse, s’empêcher de se retourner pour admirer encore une fois la belle demoiselle qu’il venait de quitter. Elle resplendissait dans son pantalon jean bleu ciel qui lui collait à la peau et un T-shirt de publicité. Sa gracieuse forme de mannequin révélait une magnifique poitrine par des seins dont les bouts étaient perceptibles. Elle était très belle dans ses baskets à moitié avalés par le sable, remarqua-t-il dit intérieurement. Légéra, de son côté, ne fut pas indifférente à son charme mais apprécia plutôt sa galanterie. Elles rentrèrent à la maison après son départ.
Les jours suivants, elle fréquenta souvent la plage, seule ou accompagnée par Didi sans jamais le revoir. en réalité ce n’était pas lui qu’elle venait chercher, c’était plutôt pour lire ou sentir la fraîcheur. Quelques jours plus tard, un après-midi, Légéra, Didi et sa mère, la grande sœur de Légéra, se rendirent à la plage. C’était un dimanche, jour où ce lieu était plein de gens. Les deux sœurs, comme bon nombre de personnes, allèrent d’abord se baigner dans les petites vagues qui viennent s’écraser sur le sable, observées par la petite Didi qui retenait son envie de les rejoindre. Elle poussait de petits cris de joie quand ses aînées se jetaient dans les petites vagues et ressortaient couvertes de grains de sable. Elles finirent par se lasser de la baignade et allèrent se reposer sous les cocotiers. L’endroit en question côtoyait l’espace sablonneux de la plage où plusieurs cocotiers se dressaient sur une surface assez grande. Les gens s’asseyaient ou se couchaient sur des nattes ou à même le sol entièrement recouvert de gazon pour mieux profiter de la fraîcheur qui entraîne parfois à prendre froid même quand le soleil est au zénith. Certaines personnes préféraient s’adonner à des jeux tandis que d’autres causaient simplement en admirant la haute mer.
Légéra et sa...

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