Brumes étincelantes. Poèmes

Moïse Feunkam Talla

Description

Ce recueil de poèmes, le deuxième de l'auteur, est né sous le signe du nationalisme poétique aux senteurs politiques. Il aborde les thèmes de la dénonciation sociale, de l'amour et de la romance, de l'unité et du patriotisme, de l'évasion et de la mélancolie...


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Sujets

• Afrique subsaharienne
• Poésie
• Littérature
• Cameroun
• Harmattan Littérature

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 04 février 2016
• Nombre de lectures: 7
• EAN13: 9782336402208
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 2 Mo

Extrait

Moïse F EUNK A M D E T A LL A

Brumes étincelantes

Poèmes

Préface d’Étienne Dassi

LITTÉRATURES ET SAVOIRS

Brumes étincelantes

Littératures et Savoirs Collection dirigée parEmmanuel Matateyou Dans cette collection sont publiés des ouvrages de la littérature fiction mais également des essais produisant un discours sur des savoirs endogènes qui sont des interrogations sur les conditions permettant d’apporter aux sociétés du Sud et du Nord une amélioration significative dans leur mode de vie. Dans le domaine de la création des œuvres de l’esprit, les générations se bousculent et s’affrontent au Nord comme au Sud avec une violence telle que les ruptures s’accomplissent et se transposent dans les langages littéraires (aussi bien oral qu’écrit). Toute réflexion sur toutes ces ruptures, mais également sur les voies empruntées par les populations africaines et autres sera très éclairante des nouveaux défis à relever.  La collectionLittératures et Savoirs est un espace de promotion des nouvelles écritures africaines qui ont une esthétique propre ; ce qui permet aux critiques de dire désormais que la littérature africaine est une science objective de la subjectivité. Romans, pièces de théâtre, poésie, monographies, récits autobiographiques, mémoires... sur l’Afrique sont prioritairement appréciés. Déjà parus William OMER,Le cahier des éloges, lettres et illuminations, 2015. Sophie Françoise BAPAMBE YAP LIBOCK,La sonnette d’alarme,2015. Emmanuel MATATEYOU (ed),L’écriture du roi Njoya. Une contribution de l’Afrique à la culture de la modernité, 2015. Emmanuel Célestin MBARGA,La sacoche mystérieuse, 2015. Maboa BEBE,Ewande. Amour, peurs, espoir, 2014. TOMA de l’EAU,Soir au village ou Globalisphère, 2013. Léonard FOKOU,L’Aurore de l’Aurore, 2013. Germain DONFACK,La paix à tout prix, 2013. Sosthène Marie ATENKÉ-ÉTOA,Les poèmes de la passion, 2013. AYANGMA-BONOHO,Noire cité, 2013. SALTAIRE,Judas de jadis – Judas d’aujourd’hui, 2013.

Moïse F EUNKAM D E T ALLA

Brumes étincelantes

Poèmes Préface d’Étienne Dassi

Du même auteur

Lettres à une génération sacrifiée, L’Harmattan, Paris, 2012. © L’Harmattan, 2016 5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris http://www.harmattan.fr [e-mail] [e-mail] ISBN : 978-2-343-08119-9 EAN : 9782343081199

Dédicace

À Mahouékam Rachel À toi, Femme, je dédie mes chansons ! Toi qui, avec douleur et saignement, Payas l’incommensurable rançon De mon intrépide avènement ! À toi, Femme hyper féconde, Dont la matrice fort généreuse Gratifia coup sur coup le monde De onze identités valeureuses ! Pour la sixième fois, un sixième mois, Tes entrailles inlassables purent s’ouvrir, Et mon cri abasourdissant se fit ouïr, Quand mes yeux timides, mais sans effroi, S’ouvraient avec le stoïcisme d’un martyr. À toi, Auréole luminescente, à toi Maman, Je dédie ces paroles en or et en diamant !

Préface

Quand un poète a déjà commis un recueil aussi élégiaque et aussi lyrique et aussi prégnant queLettres à une génération sacrifiée, il lui est difficile, par la suite, de se détourner d’une voie aussi engageante et engagée. Le nationalisme poétique aux senteurs politiques a ainsi trempé la Muse désabusée dans un élixir martyrogène et fortement altruiste de par sa fondation humaniste - à en juger par ses pylônes - et intellectuelle - au vu de sa toiture. Dès lors, tout nombrilisme, nécessairement nauséeux, s’évapore en laissant germer à l’endroit l’invincible instinct d’éthique et d’équité malheureusement encore en croix ailleurs dans les sphères éthérées des discours désincarnés et apatriotiques.

Oui,Brumes étincelantes, titre aux allures surréalistes revêtu du manteau de la sainte métamorphose apocalyptique pour nourrir le rêve paradisiaque dont la parturition crie des fosses abyssales éloignées de la surface lumineuse tant désirée ! Le poète téméraire et pugnace croit en cet avènement. Oui, douloureuse germination dans le temps, avec le temps et par le temps ! Oui, messianique aube nouvelle consacrée par le poète, tu es très attendue… ! Oui, tu es la lumière qui viendrait dissiper les agissements crasseux, cruels et déshumanoïdes.

Oui ! Incessible aube nouvelle ! Fille d’une construction collective qui se voudrait patiente, ardue, tenace…jamais sinécure. Oui, poète combattant… Te voici effrontément en ébullition… pour combattre ce qui corrode l’humain ou l’animalise… Peut-être as-tu encore besoin de logistique ou de plus d’énergie ou de courage... Tout cela semble normal… À la lutte comme à la lutte ! Au combat comme au combat !... L’échec et la victoire sont souvent jumeaux… ! Tout combattant peut donc y goûter… « Affrontons

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victorieusement la défaite, embrassons la victoire, s’il le faut », peut aujourd’hui s’écrier le poète face à la vastitude de la tâche… En tout cas, il ne l’a que trop crié : « Vive la Plume ! Vive l’Audace ! Vive le Verbe ! » Étienne Dassi, Professeur des Universités.

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Poéface

Un poéritoire enchanté Pour une seconde fois, j’introduis le lecteur dans le « poéritoire » (osons le néologisme qui rappelle le « cœurritoire » de Frankétienne) du jeune rêveur actif qui se nommeMoïse Feunkam De Talla. Après un premier pas que j’avais marqué dansLettres à une génération sacrifiée, il n’est que logique qu’un second soit marqué. Et pas après pas, l’existence énonce ses trajets, les poéfaces tracent leur ligne sur les seuils du poème. J’ai eu, pour ce qui me concerne, l’impérieux devoir d’être à l’écoute des « vents volcaniques » qui déploient ici leurs baves. D’être, comme il est judicieusement dit ici, à « l’heure des mots ». Deux axes essentiels articulent cette écriture à la croisée du réel: une nostalgie du passé et une foi ardente au pouvoir magique du mot, à la vocation libératrice du poète hanté par ce qu’en son temps, Engelbert Mveng avait appelé, parlant des poèmes de Kine Kirima Fall, la « naïveté révolutionnaire ». À ces deux axes, on pourrait ajouter une modalité verbale pragmatique, qui sort la poésie de ses paradigmes essentiellement émotifs. Écrire c’est sans conteste se souvenir, refaire le chemin parcouru. C’est ramasser le passé, le verser dans le tamis des exigences de soi et de l’heure. La poudre qui en sort constitue donc l’aliment du présent, la condition du futur et le ferment de l’acte poétique.Moïse Feunkam De Tallan’a pas peur de la profondeur parfois chaotique du passé. Il a le regard et la plume qui savent, comme une sagaie, transpercer les abîmes. Ses textes ont les pieds mouillés au lac de l’antiquité la plus lointaine, qu’elle soit égyptienne, biblique, grecque ou romaine, post Renaissance française ou ancestrale. Il prend à ces antiquités les éléments les plus à même d’être en dialogue avec et le présent et l’éternité. De tous ces éléments, les

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