Dinoè
167 pages
Français

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Description

Découvrez sans plus attendre un recueil de poèmes bouleversant et émouvant.

EXTRAIT DE Nuit de Londres

Ensuite.
Pourrissant sous les étoiles
J’épellerai ton nom
Aux sources de mon âme.

Envol pour toujours...
Naviguer autour de la lune
Ou bien se fondre au soleil
Tu pâlis car ta chair est cendre
Et ton regard nu
Parti
Vers un astre inexistant.

Nul ne sait
Où s’enfuit
Ton rire, et tes baisers
Puissent leurs souvenirs
Me dissoudre
Aux confins des planètes.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 24 octobre 2018
Nombre de lectures 0
EAN13 9782378776718
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0020€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Bertrand Mc Carroy
 
 
 
 
 
Dionè
Poèmes volume 1
Recueil
 
 
 
 
 
 
 
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
© Lys Bleu Éditions— Bertrand Mc Carroy
ISBN : 9782378776718
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
 
 
 
 
 
 
 
 
Ekatherina Savtchanko, Dance of the Universe
 
 
 
 
 
 
 
 
Elle enfantait aussi la race sacrée des Jeunes Filles qui, par toute la terre, mènent les jeunes gens à l’âge d’homme.
Hésiode, Théogonie
 
 
 
 
Maritimes

 
 
 
 
 

Peinture de Ace Nilsson, Nuage sidéral
Peinture de Ace Nilsson, Nuage sidéral
Cosmonaute
Sur la lune dans mon scaphandre
Assis sur le sol tout percé de cratères
Je brasse les cendres
Silence de l’univers
Je contemple les étoiles
Lumières d’étoiles.
 
 
 
 
 
Souffle le vent sur la mer
Qui crée des voiles pour nos âmes
Navires s’embrasant vers le crépuscule.
 
Les courants portent nos regards sur d’écumes argentées
Longues vagues où se nourrissent les désirs
Tangue doucement l’image de la lune.
 
Où naissent et meurent les vérités du sens
Se peut-il être en l’union des univers
Par un soir d’été sillage rougeoyant sur l’équateur   ?
 
 
 
Obsession
 
Toi dans cette Fiat
Qui me fais signe à travers la vitre
Et qui t’éloignes, plonges vers le flot de voitures
La circulation continue
Je reste ici sur le trottoir
Indifférent
Obsédé par cette auto qui s’en va
Que je suis des yeux
La voiture ta voiture qui roule toujours
Tes doigts me sourient
Tes doigts
Tes mes yeux roulent
Toujours tu t’en vas
Dans cette Fiat
Le sourire
La Fiat
Tu t’en vas
Je suis tes yeux
Tu es mes yeux
Nos yeux.
Marche
 
 
La marche aux flambeaux
des montagnards
progressant sur les neiges
 
La marche aux lueurs d’un camp
des bédouins
dans le désert
 
La marche aux étoiles
des navires
sur la mer
 
 
Et le pas vacillant aux ténèbres
de l’être
À travers le temps.
 
Le regard né au-dessus des nuages
Comme un tapis moelleux, une vaste mer blanche...
Le ciel tout bleu magnifié de soleil,
Sans tâches, pur.
Vision infinie qui étanche sa soif de lointains.
 
Et lorsque l’unité de lumière
S’affaiblit doucement,
La nuit des cieux éclot en multitudes étoilées...
Dépasse l’amour de la beauté, l’univers
Qui dans l’œil de l’homme prend son essence,
Pour croître et s’épanouir autour de son âme.
 
Liberté aux vastes ailes
Qui étreint l’espace
De tes désirs rebelles,
Ravis-moi ici et place
Autour de ma route
Des arcs de lumière.
Alors ceux en déroute
Suivront ces repères
Pour atteindre mon royaume.
Ils vivront là-bas gais
Sous l’immense dôme
Chacun selon son secret.
 
 
 
 
 
 
Espérance
 
 
Après de si nombreux errements,
Et tant de fautes commises,
Les théories des peuples
Marchent timidement
Vers l’ancienne source. S’étirent et couvrent
Le sol du désert
Les innombrables points noirs,
Regrets et larmes.
 
 
Du Nord et du Sud
De l’Orient et de l’Occident
Se dirigent les hommes.
 
 
Et la Source qui était avant les siècles
Laisse fleurir un ultime espoir.
 
Les lignes de ma main
S’écoulent dans la tienne
 
Et nos âmes s’unissent
Et grandissent
Par la substance même
De leurs liens
 
Et nos étreintes parfont
Les corps
Comblent le vide l’imperfection
Du désir mènent
Aux coupes pleines
 
Je te vis
Et mon visage
Fut inondé de bonheur
 
Deux destinées vers l’unique
Offrande et unité.
 
La corde chante,
              caressée par l’archet   ;
 
Et naît de la caresse
              l’harmonie attendue.
 
L’image des rêves
              tant de fois vécus.
 
Au cours de la partition,
              les souvenirs vagabondent.
 
Avec cette indéfinissable amertume
      
appartenant aux choses du passé.
 
 
 
Les roses au port altier
se dessécheront se réduiront
à des tiges d’épines
lasses de trop d’attente...
 
L’âme comme une fleur
montant vers le ciel
qui croît toujours plus haut
pour s’éloigner
de la fange terrestre...
 
Et qui se fane
irrémédiablement
car elle ne peut se détacher...
 
Aussi coupons cette chaînette fragile
pour entrer dans la danse des vents
et rejoindre les étoiles
sur un pétale d’argent rouge   !
 
Carnaval
 
Apparaissent par les canaux argentés,
Les mascarades du carnaval vénitien
S’assemblent devant la place San Marco.
E bella la vita   !
Chuchotements de l’air...
À travers le brouillard paladins jeunes mousmés
Duègnes gourmées, accortes filles, dominos coquins,
Gandins dégingandés, chantres dolents, Arlequins,
Tout un monde bigarré qui chaque seconde
Grossit davantage ces étoffes moirées.
E bella la cita   !
Débouchant sur la grande place, des ruelles,
Des ponceaux de pierre,
Les masques noirs et blancs jouent
De la flûte au teint musqué, orviétan
Des valétudinaires, hypocondriaques nés.
Bruissent la soie, les taffetas, cafetans mordorés   !
E bella la madonna   !
Voici deux atlantes d’albâtre tendrement
Embrassés par un loup de velours bleu.
Insensibles au baiser de la princesse blonde
Ils soutiennent majestueusement l’univers
... et la bacchanale étrange continue.
Moi, Turc au turban de flamme,
Je poursuis la princesse au loup bleu,
Mon cimeterre sanglant tranchant
Poussant bousculant la foule déguisée   ;
Elle s’échappe soudain reparaît
Court, disparaît parmi les labyrinthes de l’eau.
Enfin je l’attrape captive en mes bras,
Je l’embrasse.
Et nous devenons de jaspe nus sur une fontaine
Au fond d’une étroite impasse solitaires
Offerts aux touristes nonchalants.
 
Approche-toi servante
Et verse-moi cette liqueur d’arc-en-ciel
Que j’y puise le bonheur   !
 
Je vis le soir voler
dans son regard d’enfant
Et le disque solitaire
sous les ailes d’un cygne
 
La douleur

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