L art du thé
93 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

L'art du thé , livre ebook

-

93 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Description

Recueil de poèmes autour du thé.

Au coucher du soleil sur la terrasse
Souffle un vent printanier ; prenons le thé
Du Fu
Pour que le moine reste là
Je vais lui préparer du thé
Chang Wan
J’aime ce lieu, je ne peux le quitter
Je casserai des rameaux pour préparer le thé
Yao He

Un recueil de poèmes issus de la tradition chinoise autour du thé.

EXTRAIT DE Le petit jardin

La lune claire et haut perchée rayonne sur ma terrasse
Jeune est la nuit, le portillon de la haie est resté entrouvert.
Dans les bois une lanterne chemine, un visiteur approche;
Du bosquet de bambous s’élève une fumée, qu’on apporte le thé.

De temps en temps les chiens aboient quand filent les étoiles d’automne;
Le vent apporte, entrecoupée, la plainte d’une flûte au loin.
Nous avons longtemps discuté le ciel s’éclaircit lentement;
Rouge est l’aube et la rosée froide sur la terre un tapis de mousse.

ZHENG Ban-qiao


Informations

Publié par
Date de parution 14 mars 2019
Nombre de lectures 1
EAN13 9791023609189
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0020€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Recueil de Poèmes Chinois



Autour du thé


T











Publishroom
www.publishroom.com
ISBN : 979-10-236-0332-3
Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit, est illicite et constitue une contrefaçon, aux termes des articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.



Recueil de Poèmes Chinois


Autour du thé


Margaret Ledoux








Autour du thé
recueil de poèmes chinois
Lors de la finalisation de mon premier livre L’Art du thé , mon amie Jackie Shaw me montra le magnifique poème de WEN Zheng-ming ‘En dégustant le thé’, qui me transporta dans un univers de sérénité accompagné de la délicieuse attente d’une dégustation de thé. Dans la scène décrite, le poète sent son âme s’alléger à la seule anticipation du moment où il savourera le thé avec ses amis. Cette expectative fait partie du plaisir de la dégustation.
Alors que je commençais à partager avec mes amis, ainsi qu’avec un public plus large, ma passion pour les thés raffinés de Taiwan, a germé l’idée d’introduire cette audience à la poésie chinoise liée au thé. L’émotion que j’avais ressentie à la lecture de ce premier poème m’a incitée à en rechercher d’autres, cueillette qui me transporta plus de 1600 ans en arrière avec le poète DU Yu, et de là à travers les dynasties chinoises successives jusqu’au XVIIIème siècle. Il m’apparaissait que le thé avait inspiré de nombreux poètes chinois, si experts en art de vivre, et qu’il serait intéressant de rassembler quelques uns des textes les plus remarquables pour goûter en leur compagnie des moments hors du temps. Ce modeste recueil est loin d’être exhaustif et il reste sûrement de très nombreux poèmes sur le thé à découvrir, pour notre plus grand bonheur.
La plupart des poètes chinois se recrutent dans la classe des ‘lettrés’, ces fonctionnaires ayant passé les concours de l’administration régionale ou centrale, parfaits connaisseurs des textes classiques, dont la poésie des siècles antérieurs, et rompus à la rédaction de rapports et mémoires rendant compte à la hiérarchie de la situation qu’ils avaient à gérer. Aussi aimaient-ils particulièrement s’échapper de ce carcan et adopter un style plus lyrique en relatant leurs propres expériences, habitude qu’ils conservaient lorsqu’ils étaient à la retraite, parfois subie plus que choisie. Le pinceau et l’encre qu’ils utilisaient quotidiennement dans leur fonction faisait de la calligraphie leur mode d’expression naturel, et certains s’adonnaient aussi à la peinture. On compte aussi de nombreux artistes parmi les moines bouddhistes et taoïstes, bons connaisseurs des plantes, qui ont joué un rôle important dans la diffusion de la pratique du thé, plus conforme à la frugalité de leur mode de vie que les réjouissances autour du vin (de riz) que chantaient les fonctionnaires pour se défouler. Pour tous ces artistes, chaque instant éphémère était précieux et digne d’être honoré en poésie, aussi bien les phases de préparation du thé que celles de la dégustation, qu’elles aient lieu dans le silence du recueillement ou la convivialité d’une réunion amicale.


2





3


La préparation du thé s’est beaucoup modifiée à travers les siècles. Au départ le thé était mélangé avec d’autres herbes et utilisé comme médicament. Plus tard, on étuvait les feuilles, puis on les broyait avant d’ajouter l’eau bouillante. A d’autres moments les feuilles ont simplement été jetées directement dans l’eau frémissante. Des pratiques nouvelles se sont ddéveloppées lorsque certains thés de grand cru étaient réservés au ‘gong cha’ ‘thé de tribut’ de l’empereur. Ces thés étaient considérés comme très précieux. On remplissait de feuilles de très petites théières et on versait l’eau chaude pour des infusions rapides et multiples. Il est souvent fait référence à ces thés de très grande qualité par les poètes. Les poèmes reflètent ces changements.
A cause de ses bienfaits sur la santé, on associe souvent le thé aux «Immortels» dont il serait le breuvage. Dans la tradition taoïste l’Immortel ‘xianren’, ‘l’homme de la montagne’, ne connaît pas de frontières entre la vie et la mort. Il dispose de pouvoirs extraordinaires et sa conscience s’étend aux dimensions du cosmos. S’il a pu atteindre ce niveau pendant sa vie terrestre c’est par la pratique d’une hygiène de vie et d’une ascèse exemplaires, y adjoignant parfois l’absorption de potions de longue vie à base d’herbes trouvées dans des lieux magiques appelés ‘grottes célestes et terres de bonheur’, résidences principales de ces êtres fantastiques.
Pour les noms de personnes et certains noms de lieux, la transcription phonétique pinyin a été choisie de préférence à une traduction afin de garder le rythme.
En fin de recueil, après une chronologie des dynasties chinoises, se trouvent des notes qui visent à permettre au lecteur une meilleure compréhension des poèmes lorsque c’est possible. Les poètes cités y apparaissent en ordre alphabétique pinyin avec une brève biographie, le texte original des œuvres présentées, ainsi que de courtes notes explicatives sur des points de culture et les mots ‘pinyin’.
Margaret Ledoux



Le petit jardin
La lune claire et haut perchée rayonne sur ma terrasse
Jeune est la nuit, le portillon de la haie est resté entrouvert.
Dans les bois une lanterne chemine, un visiteur approche;
Du bosquet de bambous s’élève une fumée, qu’on apporte le thé.
De temps en temps les chiens aboient quand filent les étoiles d’automne;
Le vent apporte, entrecoupée, la plainte d’une flûte au loin.
Nous avons longtemps discuté le ciel s’éclaircit lentement;
Rouge est l’aube et la rosée froide sur la terre un tapis de mousse.
ZHENG Ban-qiao


4





5



Sur l’air des Lavandières
Fshh fshh… tout à coup sur mes manches tombent des fleurs de jujubier;
Au nord, au sud du village résonne le bruit des rouets.
Sous sa cape de paille un homme vend des concombres au pied d’un saule.
Le vin m’engourdit, la route est longue, je voudrais bien me reposer,
Le soleil haut et j’ai si soif, je ne pense qu’à boire du thé.
Allons frapper, demandons voir si les gens d’ici n’en ont pas.
SU Dong-po



6





7


Rêve
Les fleurs sont toutes tombées, les jarres de vin vidées
Le soleil haut sur la montagne, le dégel grossit la rivière.
Bouilloire d’argile rouge et simple coupelle,
on allume un nouveau feu
Les feuilles fripées du Longtuan
s’éclairent devant la fenêtre.
SU Dong-po






Sur le tableau ‘La montagne des théiers’
Les monts du pays Wu sont les plus beaux,
Le thé qui y pousse est l’excellence des herbes bénéfiques.
Ma fonction de contremaître est certes modeste,
Mais c’est une mission de haute tenue!
Au bout du ruisseau, posées les pagaies,
J’ai planté ma bannière dans la mousse bleu vert.


Entre les saules du village, je me suis faufilé,
Sous les pins j’ai traversé le torrent bruyant.
Par terrasse j’ai grimpé vers les pics perdus dans les nuages,
Là j’ai atteint un plat.
On y frôlait le ciel, écho de voix joyeuses,
Et tout à coup j’ai vu une bâtisse à étages.
Les sources très claires jaillissaient comme de l’or,
On y cueillait les jeunes pousses ‘jade pourpre parfum des dents’.


8



9


J’ai préparé l’envoi et at

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents