La source primitive
72 pages
Français

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La source primitive , livre ebook

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Description



« La Source primitive » invite à un voyage orphique à travers une mémoire parsemée de regrets, mais aussi de promesses d’avenir.
L’auteur amorce sa plongée dans l’abîme en évoquant la perte de son père, à Nice, et la poursuit en laissant émerger des souvenirs plus anciens, ancrés sur des sentiments de solitude et d’abandon. Puis, progressivement, son cheminement laisse place à une remontée vers la lumière. Au cours de son périple, il retrouve ainsi avec une nostalgie diffuse les parfums de l’enfance et de l’adolescence et traverse plusieurs épisodes oniriques qui lui permettent de se réapproprier l’unité profonde et irréductible de son être.
Ce recueil, où se mêlent expériences éprouvées et dialogues fantasmés, incite à se redécouvrir en puisant l’énergie vitale qui réside au plus profond de soi. Il constitue un chant d’espoir, et invite à croire en une Eurydice ressuscitée.

Laissez-vous transporter par ce recueil de poèmes empreints de réflexions sur les relations humaines et l'introspection.

EXTRAIT DE Le silence

Pourrais-je retrouver
Un peu d’apaisement
Dans le calme du soir
Où je me réfugie ?
 
Pourrais-je retrouver
L'équilibre des choses
Ou un répit peut-être
Un ordre éparpillé ?
 
Je pense à toi souvent
À chaque instant je crois
Façon de te parler
De rester avec toi
 
Je pense à toi souvent
Pour te garder en moi
Et pour te protéger
Veiller encore sur toi

A PROPOS DE L'AUTEUR

Diplômé en sciences politiques (Institut d’Etudes Politiques de Paris), sociologie (Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales) et philosophie (Paris IV Sorbonne), Laurent Vivat vit et travaille à Paris. Début 2018, il a publié un essai sur Chateaubriand : René, ou le cri d’éternité (Editions Persée). Voulant faire partager sous une autre forme cette exploration de la vie et de l’œuvre du grand écrivain, il a ensuite adapté son texte pour donner naissance à une pièce de théâtre, Le Cri d’éternité, qui a été créée la même année. La Source primitive est son deuxième ouvrage.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 19 octobre 2018
Nombre de lectures 1
EAN13 9782378772192
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0020€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Laurent Vivat













La source primitive
Poèmes




































© Lys Bleu Éditions—Laurent Vivat
ISBN : 9-782-37877-219-2
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.














À mon père













Ainsi




La rencontre



J’avais fait des détours
Et des erreurs aussi
Mêlé les abandons
Et les sourds renoncements

À l’orée de ce bois
Où je m'étais assis
La licorne vers moi
Se tourna et me dit :

« Qu’as-tu fait de ces jours
Que je t'avais donnés ?
Qu'as-tu fait de ta vie
Déjà bien avancée ?

Quand je t'ai mis au monde
Tu avais un défi
Que ne l'as-tu saisi
Ou bien l’as-tu subi ?

La source est encore là
Si tu veux y puiser
Le mystère de l'instant
Qui en fait la beauté
Comme une aube du monde
Lumineuse et féconde
Une longue invitation
À renaître à toi-même

L'énergie survivait
Et je l'ai retrouvée
Quand tu la croyais morte
Au fond des âges sombres

C’était avant l’histoire
Et avant la culture
Les hommes n’avaient pas
Encore créé les dieux

La louve veillait sur toi
Celle t’en souviens-tu
Que tu craignais souvent
Dans tes jeunes années

Son visage émacié
Ses yeux gris et rieurs
Étaient restés gravés
Là-haut sur les frontons

Le souffle vibrait en toi
Je te l’ai rapporté
Des forêts enneigées
Des vallées de porphyre

Recouvert sous les cendres
Des antiques cités
Tu l’avais oublié
Or il comptait sur toi »

Alors je vis enfin
Dans l’onde qui frémit
Dans un rai de lumière
Au sourire diffracté

Le visage des jours
Que je n’avais cueillis
Pourtant à moi offerts
De toute éternité

Et la clarté du monde
Peu à peu m’envahit
Dans cet instant de grâce
Qui fleurissait ainsi

Rendant tous les possibles
Ouverts à l’infini
Là où dansent les elfes
Dans les longs soirs d’été

Je me réfugiai là
Retrouvé à moi-même
Aux abords de la source
Où j’abreuvai mon âme

Dans la fraîcheur des joncs
Sur les ailes des cygnes
Pour un long devenir
Lumineux et paisible













Rocamare





Repose-toi bien


Pourrais-je un jour sourire
À nouveau je ne sais
Il a fui avec toi
L'enfant que j’habitais

Et que j'étais resté

Tu nous laisses orphelins
En plein cœur de l'hiver
Avec ce vide immense
Qui grandit chaque jour

Et ne me quitte pas

Tu disais Tahiti
Pour évoquer l’après
Nous protéger aussi
Effleurer ces moments

Auxquels on ne veut croire

Est-ce que les vahinés
Sont venues te porter
Ces grands colliers de fleurs
Qui coloraient les rêves

Que tu nous racontais ?




Un sanglot dans la gorge



Un sanglot dans la gorge
Une incompréhension
Une sidération
Un abîme béant

L’arrêt brusque et violent
De la marche du monde
Indifférent et sourd
Ignorant des souffrances






Rocamare



I

Je me suis rendu là
Sur ce froid banc de pierre
Perdu dans cet hiver
Où tout vient de s’éteindre

Et la mer métallique
Porte vers l'horizon
Le chant du crépuscule
Et le vol des oiseaux

Je me suis rendu là
Si fragile et si triste
Et toujours solitaire
Comme en pèlerinage

Sans savoir où j’allais
Guidé par les voix sombres
Et toujours répétées
Des entrailles du monde

Je me suis rendu là
Comme sur ta pierre tombale
Pour te parler encore
Et prolonger ta voix

Pour comprendre pourquoi
Ton choix fut de partir
Sans un seul mot d'amour
Ni même un mot d'adieu

Je me suis rendu là
Parce que tu aimais tant
T’asseoir sur ce grand banc
Lors des soirées d'été

Où bercé par tes rêves
Tu regardais la mer
Porter vers l'horizon
Le chant des jours heureux

Je me suis rendu là
Bien pauvre somnambule
Égaré dans le vide
Pour te parler encore

Pour comprendre pourquoi
Tu n'avais pas laissé
Ni un seul mot d'amour
Ni même un mot d'adieu

Je me suis rendu là
Sur ce froid banc de pierre
Où tu venais t’asseoir
Pour être à tes côtés

Pour prolonger ta vie
Pour supporter la mienne
Pour partager encore
Un moment avec toi

II

Ce dialogue avec toi
Se noue et se prolonge
Au-dessus des rochers
Là, à Rocamare

La mer est mon église
Elle prolonge ta voix
Que j'écoute le soir
Là, à Rocamare

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