Les marrons glacés
118 pages
Français

Les marrons glacés , livre ebook

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118 pages
Français

Description

En habile collectionneur de mots, l'auteur ressuscite superbement les mythes de l'enfance, de l'amour, de la beauté et du rêve... "Les marrons glacés" est un recueil peignant un univers pittoresque qui semble nous montrer les choses et les Hommes sous un autre jour.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 février 2013
Nombre de lectures 152
EAN13 9782296516151
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

& R
SAMBANDIAYE Les marrons glacés
Rimes&Prose
Poèmes
Sénégal
LES MARRONS GLACÉSPOÈMESCollection« RIMES & PROSE » Recueil n°12
« RIMES&PROSE» Collection dirigée par Mame Ngoné Faye et El Hadji Malick Guèye CAMARA Famew,Si près, si loin, poèmes, collection « Rimes et prose », septembre 2012. LY Penda,Ivres délices, poèmes, collection « Rimes et prose », septembre 2012. SÈNE El Hadji Mbara,Trésors des songes, poèmes, collection « Rimes et prose », juin 2012. BA Waly,L’équilibre des rives,Rimes etpoèmes, collection « prose », mai 2012. ANNE Pape Sada,Aux confins des rivages de pénombre, poèmes, collection « Rimes et prose », Avril 2012. DIOUF Malamine,SinigRimes et, poèmes, collection « prose », octobre 2011. WONE Malick,La récitation du chapelet, poèmes, collection « Rimes et prose », avril 2011. DELLAU Alexandra Guénaèlle,Mélodies intérieures, poèmes, collection « Rimes et prose », mars 2011. FAYE Mame Ngoné,Épaves oniriques, poèmes, collection « Rimes et prose », mars 2011.
SAMBANDIAYELES MARRONS GLACÉSPOÈMES
© L'HARMATTAN-SÉNÉGAL, 2013 « Villa rose », rue de Diourbel, Point E, DAKARhttp://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr senharmattan@gmail.com ISBN : 978-2-296-99547-5 EAN : 9782296995475
PRÉFACE
Pour devenir citoyen de la République des Lettres, Samba NDiaye a choisi de pratiquer le genre le plus noble, le plus difficile et le plus ingrat : la poésie. C’est que la noblesse constitue l’incommensurable don de Dieu aux âmes bien nées et la difficulté n’effraie point l’auteur, nourri de culture humaniste, virtuose des versions latines et des thèmes grecs. Quant à l’ingratitude de la poésie qui donne, avec parcimonie, notoriété et patrimoine, il n’en a cure. Il assure admirablement son choix. Du reste, comme l’écrit J.-P. Weber, « une œuvre d’art jaillit plutôt d’une causalité subjective que d’une finalité objective, comble un besoin de l’artiste, obscurément senti ».
Nous nous réjouissons donc du choix de Samba NDiaye car ce recueil témoigne d’un art consommé et d’une formidable maîtrise technique. Sans aucun doute, un coup d’essai qui vaut un coup de maître. Des critiques, qui ne manqueront pas de s’intéresser à cette œuvre, exerceront librement leur activité herméneutique. Ce faisant, ils analyseront l’architecture des poèmes, identifieront les thèmes qui y sont récurrents, et situeront le poète dans la tradition littéraire.
Cependant, sans vouloir préjuger de leurs conclusions, nous pourrons dire que cet ouvrage paraît très éclectique. Eclectique il est par la technique poétique qui opère une sorte de noria entre le vers régulier et le verset, entre le poème classique et une disposition typographique qui rappelle le calligramme. Eclectique il demeure par la conception sous-jacente qui fait du poète tantôt un travailleur
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opiniâtre marqué par l’ascèse, tantôt un aède, c’est-à-dire un artiste inspiré, suivant la conception platonicienne : « Le poète est chose légère, ailée et sainte, et il est incapable de créer avant que Dieu le pénètre et le mette hors de lui ». (Ion, 534b). Et Samba NDiaye de proférer : « Réveille-toi Volcan de l’Est Debout Que se bombe ta poitrine de feu Et crache Sur ma Plume de disciple La lave âcre du miel de Zeus. » (Inspirateur) L’auteur qui utilise fort judicieusement les fleurs de la rhétorique et les subtilités de la versification est, de manière irrécusable, un chantre au sens étymologique du terme. Par conséquent, il sait que la parole poétique a partie liée avec la musique : « De la musique avant toute chose, (…) De la musique encore et toujours ! » (Verlaine) Dès lors, il adopte la formule de Senghor dont l’œuvre magistrale apparaît comme l’intertexte de plusieurs pièces du présent recueil : « Je persiste à penser que le poème n’est accompli que s’il se fait chant, parole et musique en même temps. » (Postface aux Éthiopiques)
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Il a aussi retenu la leçon Mallarméenne : « On fait de la poésie avec des mots et non avec des idées. ». C’est pourquoi, à bien des égards, notre collègue rejoint ceux que Daniel Leuwers nomme « les poètes du signifiant » parce ce qu’ils perçoivent la poésie comme « un jeu de mots, un jeu avec les mots » : Jouer Avec des mots à moi de mon père appris des mots multiples moelleux mots cuisses de poulet (Des mots) Mais si l’auteur a contracté une dette vis-à-vis de ses illustres devanciers, cela ne l’empêche pas d’affirmer son irréductible idiosyncrasie. En effet, il chante d’une façon particulière en donnant à sa voix des inflexions nuancées, en utilisant des comparaisons inédites et des métaphores audacieuses. Ainsi décrivant les « délires » et les « transes » de la possession amoureuse, il susurre : « elles s’écartent quand s’écroule rocailleuse la lave blanche de lait de coco qu’éjecte une tête nue de nénuphar puis s’ouvrent leurs bras de feu sur la chair tendre et suave du fruit feulant comme un tigre en cage
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