Les yeux sauvages
127 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Les yeux sauvages , livre ebook

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127 pages
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Description

L'expérimentation de cette écriture ordinaire s'intitulant Les yeux sauvages est le fruit de ma propre expérience parisienne ; pour la plupart des sujets traités dans ce domaine qui est le « Constructivisme ». Cet existentialisme passe en revue soit des moments uniques d'histoire de vie, soit des moments particuliers de tranches de vie pour la plupart des textes écrits. Ces textes-ci datent de 1996 jusqu'à 2003… Les yeux sauvages sont le résultat d'une Révolte contre toutes valeurs conformistes établies, c'est-à-dire, que ces pensées poétiques, philosophiques, anthropologiques donnent comme précepte une littérature Anarchiste individualiste et Libertaire.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2011
Nombre de lectures 292
EAN13 9782296714953
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

L ES YEUX SAUVAGES
Poètes des Cinq Continents
En hommage à Geneviève Clancy qui l’a dirigée de 1995 à 2005.
La collection est actuellement dirigée par
Philippe Tancelin et Emmanuelle Moysan

La collection Poètes des Cinq Continents non seulement révèle les voix prometteuses de jeunes poètes mais atteste de la présence de poètes qui feront sans doute date dans la poésie francophone. Cette collection dévoile un espace d’ouverture où tant la pluralité que la qualité du traitement de la langue prennent place. Elle publie une quarantaine de titres par an.


Déjà parus

532 – Jo AITNANU, Les yeux sauvages, 2011.
531 – Rodhlann JORNOD, Matière et contingence, 2011.
530 – Serge VENTURINI, Avant tout et en dépit de tout, 2010.
529 – Abdoulaye MAMANI, Œuvres poétiques, 2010.
528 – Olexiï DOVGY?, Le Calice de roses, éd. bilingue, 2010.
527 – Michel POMMIER LE PARC, Socle tremblé, 2010.
526 – Widad AMRA, Le Souffle du pays, 2010.
525 – Aleksandar PETROV, Le Cinquième Point cardinal, 2010.
524 – Hassan WAHBI, La Part de lumière, 2010.
523 – Tizou PEREZ, Accord perdu, 2010.
522 – Lionel MAR, Concordance des corps et des lettres , 2010.
521 – Catherine BREMEAU, Anna Barkova. La voix surgie des glaces , 2010.
520 – Marie-Louise DIOUF-SALL, L’Autre Genre, 2010.
519 – Suzanne MERIAUX, Secrète beauté du monde, 2010.
518 – Chloë MALBRANCHE et Marie-Angèle PRETOT, Abécédaire de la poésie surréaliste , 2010.
517 – Soisik LIBERT, Nivôse blues, 2010.
516 – Walid AMRI, Sols, 2010.
515 – Eric SHIMA, La voix des grands lacs, 2010.
514 – Gabriele NERIMEN, L’Orient Breton. Les contes d’une péninsule de l’Ouest vers l’Orient, 2010.
Jo AITNANU


L ES YEUX SAUVAGES
Nous sommes conscients que quelques scories peuvent subsister dans cet ouvrage. Étant donnée l’utilité du contenu, nous prenons le risque de l’éditer ainsi et comptons sur votre compréhension.


© L’Harmattan, 2011
5-7, rue de l’Ecole polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-13711-0
EAN : 9782296137110

Fabrication numérique : Socprest, 2012
Ouvrage numérisé avec le soutien du Centre National du Livre
À Géraldine,
L’intemporelle ondine blonde platine
aux yeux bleus azuréens… mon premier amour.
I
Il est à lui seul l’impuissance d’ouvrir ses
yeux hagards.
Anéanti il accumule les fatras, mais
moindres sont-ils : juste un bonheur
aiguisé par la dérision.

Pour moi la vie est comme un portrait
d’Haïti : une substance à part entière ;
à vous et à moi, la souffrance de
mes maux, et mes mots semblent,
de ma bouche sauvage, comme celle d’un
Chat, noirs accoutumés.
II
Paris, rue Cassini, le 06/VIII/1996.


Ah ! Je souffre, on me prend pour un nerf, –
buvons à la santé, gargantuesque ;
et n’estimons plus une vie comme une
arche de futur : juste le corps ne
semble plus qu’exister, normalement.

Et toi le poète tu ne vis que pour
te ressembler, tu en as marre des chambres
poids de la solitude.

Moi je n’ai plus qu’à rester leste et là me
laisser envahir par une incertitude
normale.
III
De quoi, de quoi avons-nous l’air ?
Une Tromperie, une sodomie ?
Qui n’aime pas rester dans un
endroit plus d’une heure, alors que
l’on s’y fait chier à merveille.

A tout le délire de la conception.

A tout le délire de la conception

A tout le délire de la conception.
IV
La merde et le balai furent mes
pires ennemis ; l’amour
et le poison furent mes pires ennemis.
Va savoir de quoi je suis capable…

Je ne me cherche et ne me trouve
que par le superflu.
Ayons confiance en notre nature.
Le pardon n’existe que sur un
échiquier de rois et de reines guerrières.
V
Que vite passe le vent et l’oubli avec.
Et le rêve… et le rêve malsain.

Mais comment éviter les tentations de
l’instinct animal ? Par la lassitude ?
VI
Paris, rue Cassini, le 08/VIII/1996.


Moi aussi, je « l’amour {1} », que ce fut bon !
Nous étions au sein d’une clairière, à contempler
le crépuscule du soir. Et là, je ne me doutais
pas de l’échec et mat, alors que ma reine
avait avancé à travers les lignes adverses sa majesté.
L’officiel, ce bijou, n’était pas perdition.
VII
Rue Cassini, le 08/VIII/1996.


… Regardons un peu, à la lueur des astres,
si la duperie de l’homme se conserve.
Et la dégueulasserie des jours heureux et ferreux
n’enlèverait rien à ta beauté
chaireusement {2} monopolisée .
L’œil bordé d’anchois et des oursins dans
Les favouilles {3} , voici les pires ennemis du flagade {4} .
Les couilles molles et le gland sec, à lui
la réunion avec la renaissance du futur…
VIII
J’ai le stylo noir comme une plume : le gros
dégueulasse admire les fesses de sa compagne.
Ayant le cigare au bord des lèvres, il se lève
et chie dans le bec d’un moignon.
*


L’éternité est une vie
semblant résonner et luire
comme une cloche et qui crie
loin , à l’humanité pire.
*


Au soin de t’aimer je souris,
et, aussi, ton sourire est plein ;
d’être héroïque je ne feins,
simplement « voir » tes yeux de nuit.
*


Décroche le fruit démentiel,
l’enfant pauvre tu embrasses
essaimant les loisirs du ciel,
dans les champs des terres basses.
*
ANTIGONE 0
La nuit est comme une statue :
l’amphore est ce corps qui enfanta
la belle fille qui se mue ;
de la haine et de la rancœur, elle aura .
*
LAI A L’ECHIQUIER
le fou à la vision déviée,
pointe sur la reine élancée,
qui évitant de peu l’ailée
reine adverse, la vit fâchée.
*


Se laisser aller au bien-être et ne plus comprendre
pourquoi ; l’androgyne te donne l’objet géométrique
entre tes mains et pas un souffle ne lui sort de la
bouche, contre laquelle le micro bi-phone s’étiole.

Des ambiances musicales s’accoutrent autour de lui,
mais pas un segment de parole ne se fait entendre.

Juste une interférence électronique parvenue de la
table de mixage… du bruit quantitativement
élevé pour foudroyer la foule en transe, pour
l’inciter à lui faire réclamer son dû.
*
ÉLECTROACOUSTIQUES XY-XX
L’amour devint contemplatif, à partir du moment
où tes ambitions ne furent plus terrestres.

Il n’y a pas de magie, uniquement
l’intemporelle jonction du temps.

La disparition de celui-ci emmène avec lui
sa frustration.

Et l’amour perdure dans les strates cosmiques
de ta santé neuve – être de la danse
spatiale.

Innocence telle celle qui accrut dans ta
manière d’être la souplesse des mœurs.
*


On ne sonde plus les mers dans le but
de trouver des oiseaux de feu.
On ne marche plus sur les terres humides,
afin de réconcilier le vent avec le désert.

On ne scrute plus les marées, dans l’espoir
de vouloir se voir grandir ensemble,
et tandis que l’on scrute d’autres espaces
aux champs libres, l’homme renaît.

Homme sauvage, à qui sont confiés
la mémoire
et l’abandon de toute forme de regret :
il s’ensuit l’humble déroulement du temps.

Mais si un moment se déroule mal,
l’amour en devient peu fécond,
pardonne à ce cœur martelé d’impuissance
et
n’agite plus tes grelots nuptiaux.
*


Comme la première fois, tu abdiquas
avec ton sort.

Non, maintenant, c’est l’espace qui t’ordonne
de naître, autrement natif.

Miroir ventral de ton spectre et
ajustement de la parole, en un
lieu juste neutre.
*


Par cœur et sans rancune la
décision de l’oiseau-pêcheur ;

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