Lignes d horizon
65 pages
Français

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Lignes d'horizon , livre ebook

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Description

Avec Lignes d'horizon, la poésie gabonaise ajoute à ses rares poétesses un autre nom : Marie Constance Zeng Ebome. Son verbe poétique est aussi sombre que lucide. Textes aux oxymores et aux assonances laissant tomber des gouttes de sang et d'espoir.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 mars 2008
Nombre de lectures 178
EAN13 9782336268033
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0424€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Lignes d'horizon
(Poème negro-spiritual de mon âme)

Marie-Constance Zeng Ebome
© L’HARMATTAN, 2008 5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
9782296052864
EAN : 9782296052864
DEDICACES
A mon père qui m’a tôt initiée à l’écriture
A Martine qui a su déceler cette flamme et lui insuffler l’énergie nécessaire à son éclosion
A mes enfants intarissable source d’inspiration critiques innocents si précieux
A mon époux compagnon de toujours des bons comme des mauvais jours
Ma reconnaissance infinie.
Sommaire
Page de titre Page de Copyright DEDICACES La descente aux Enfers d’un verbe poétique sombre et visionnaire au travers des Lignes d’horizons saturniens. - Préface de Grégoire Biyogo I. SILENCES CRUELS II. SPASMES III. LE SAUT
La descente aux Enfers d’un verbe poétique sombre et visionnaire au travers des Lignes d’horizons saturniens.
Préface de Grégoire Biyogo
Avec Lignes d’horizon , la littérature gabonaise vient de se doter d’une œuvre poétique forte et d’une poétesse inspirée, fille du blues et de la romance : Marie-Constance Zeng Ebome, épouse d’un poète-musicien de renommée du Gabon, Pierre-Claver Zeng Ebome, devenu depuis homme d’Etat. La muse a visité les artistes et s’est installée durablement sous leur tente...
Née dans la région septentrionale du Gabon, la nouvelle poétesse est détentrice d’un CAPES en Anglais et est Inspecteur pédagogique du second degré au Ministère de l’Education Nationale.
Le long poème qu’elle offre au lecteur est composé de 41 textes, tous ponctués de complaintes, de vers langoureux, traversés par des pleurs, d’éclaircies fugaces et par une douce musique mélancolique...
Le charme de ce texte est qu’il se révèle être la réplique du mythe du célèbre poète musicien, Orphée, sa réplique féminine. C’est plutôt Eurydice, solitaire et ravagée par le chagrin, qui va chercher Orphée enchaîné dans les Enfers par les dieux jaloux.
Comment ramener l’amour dans un monde qui en a perdu la volupté autrement que par le chant poétique ?
Le timbre anama tristis de ses vers est tiré de la chair même de la vie de la poétesse devenue ici la chair de son poème, la chair de ses mots fragiles et rêveurs, à la manière des romantiques naguère, à la fois inconsolés et inconsolables face au spectacle bouleversant de la fuite du temps et l’angoisse subséquente :

« La nuit est silencieuse je ne dors pas
J’écoute mon cœur meurtri
Désormais privé de joie et d’ébats
J’écoute la nuit pleine de ma chair flétrie »
(Angoisses)
Nulle distraction, nul abandon de la condition d’épouse, de mère, et du regard posé sur le monde : l’enfance, la maladie (Sida), l’école, sous les mots, sans relâche, sauf à s’insoumettre à ses petites misères et leur opposer un regard se profilant vers le lointain , vers d’autres rivages, d’autres cieux, loin de cette terre.

Aller loin d’ici en traçant des lignes inattendues conduisant vers des horizons indécidés , demeure même du rêve poétique :

« Lignes d’horizon
Source de mes rêves »
(De loin)
Le long poème est scandé par des tableaux noirs, une douleur secrète mais lancinante qui n’est atténuée que par la berceuse de Marie Constance Zeng Ebome : la voix gracieuse de l’oiseau des aurores aux ailes déployées et au chant triste. La Muse est revêtue de son manteau sombre-clair : La Mal-aimée . Face au poids du désespoir, à la cruauté de l’existence et au risque permanent de la résignation, la Mal-Aimée ne s’autorise plus qu’une exigence, qu’un impératif : la lucidité du jugement qui permet de se déprendre de toute forme d’illusion :
« Pourquoi continuer de vivre dans l’illusion ? » (La Mal-Aimée)

Lors, l’acte de poétiser devient inéluctable pour continuer de vivre. Contre toute forme de cœrcition, de répression, de mutisme résigné et d’à-quoi-bonisme , l’appel des mots est source de vie, de survie, là où tout semble devenir impossible :

« Pourquoi ne pas les dire
Quand ces mots peuvent soulager ?
Pourquoi ne pas les crier ?
Il ne suffit pas d’y penser » (Les mots à dire)
Le poème comporte 3 mouvements, dont le premier s’intitule Silences cruels et va du premier texte poétique, « Angoisses » au dixième poème, « la Mal Aimée ». Ce premier tableau témoigne de l’immobilité des êtres et des choses. Ici, l’ombre de la déception traverse le poème et suscite un profond spleen dans l’âme de la poétesse. Le voyage vers de lointains horizons ne peut encore commencer. Avec le premier mouvement, nous sommes dans la première ligne d’horizon, enveloppée de paysages statiques et lourds.

Le second mouvement se nomme Spasmes , qui est fait de suffocations . Composée de 14 poèmes, cette seconde partie laisse entrevoir une décision, celle d’abandonner l’immobilité. Elle part du onzième poème, « L’Amitié » au poème 24, « La Vie ».

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