Quand peinent les oiseaux
109 pages
Français

Quand peinent les oiseaux , livre ebook

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109 pages
Français

Description

Ce recueil est une traversée de contrées intérieures. Comprendre le monde n'est pas l'expliquer, c'est le baptiser, le proclamer réel. Seul ce que l'on accepte change de sens, tant il est vrai que toute rencontre, tout regard est d'abord confrontation avec une part encore insoupçonnée de nous mêmes.

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Publié par
Date de parution 14 janvier 2020
Nombre de lectures 0
EAN13 9782140140570
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0550€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

s’effacent ? Cette grande insufIsance de toute chose rejointe,
Raymond Magnant
Quand peinent les oiseaux
Poètes des cinq continents
Quand peinent les oiseaux
Poètes des cinq continents En hommage à Geneviève Clancy qui l’a dirigée de 1995 à 2005. La collection est actuellement dirigée par Philippe Tancelin La collectionPoètes des cinq continentsnon seulement révèle les voix prometteuses de jeunes poètes mais atteste de la présence de poètes qui feront sans doute date dans la poésie francophone. Cette collection dévoile un espace d’ouverture où tant la pluralité que la qualité du traitement de la langue prennent place. Elle publie une quarantaine de titres par an. Dernières parutions 733 – Pier BERTRAND,Libre cours. Tome 2, 2019. 732 – Pier BERTRAND,Libre cours. Tome 1, 2019. 731 – Jean-Claude PIERRE,La traversée du jour ou De l’architecture des ponts, 2019. 730 – Elio DELLA NOCE,Poésie hypophysique, 2019. 729 – Ali Abdulla Khalifa,Un pays grand comme l’univers, 2019. 728 – Dana MUTIU,Souffle, 2019. 727 – Philippe TANCELIN,Ce qui ne sombre pas… (Sentes et contrechamps), 2019. 726 – Francisca RICINSKI et Abdel-Wahed SOUAYAH, Car tu étais pluie, 2019. 725 – Ruling ZHANG,Mon âme… ta porte restée entrouverte, édition bilingue, 2019. 724 – Gilles GONTIER,Quatrains persans, 2019.723 – Maya NOVAL,Birds in exile (Oiseaux en exil), selected poems (poèmes choisis), avec quatorze dessins de l’auteur, traduit de l’anglais par Christophe Jeżewski, 2018. 722 – Patrice ZAHN,Ce que la terre nous dira, 2018. 721 – Manuel MORENO DÍAZ,Harmonie et Ravages. Armonía y Estrago (bilingue français - espagnol), 2018. 720 – Madi ABDOU N’TRO,Allégeance sésame, 2018. 719 – Pavlo MOVTCHANE,Sang argenté, traduction de Dmytro Tchystiak et de Nicole Laurent-Catrice, 2018.
Raymond Magnant Quand peinent les oiseaux
Du même auteur Voyage au pays d’autrefois, éditions de l’Athanor (épuisé) Aude ou les flaques de nuit, éditions de l’Athanor (épuisé) La Promesse d’un regard, éditions Pleine Page Un visage de sable, éditions Publibook (épuisé) Jusqu’au rien, éditions La Société des Écrivains Vivre peut-être, éditions L’Harmattan Elle dans l’aurore, éditions L’Harmattan Toi et l’Atlantique, éditions La Société des Écrivains Presqu’amour, éditions L’Harmattan Du côté d’où viendra le jour, éditions L’Harmattan Une lueur sur la mer, éditions L’Harmattan Les cicatrices de la lumière, éditions L’Harmattan Vers un autre loin, éditions L’Harmattan © L’Harmattan, 2020 5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris http://www.editions-harmattan.fr ISBN : 978-2-343-18290-2 EAN : 9782343182902
"Et je suis muet pour dire la saison du vent  Et le ciel que le temps tisse autour des étoiles"
"Le même nous a perdus,  Le même nous a oubliés"
Paul Celan
Dylan Thomas
Si... Je t'ai reçue dans mon abandon comme une épreuve qui pouvait tous deux nous sauver. Reproche-moi, je le veux bien, d'avoir trop présumé de tes forces et des miennes. Je te revois, assise à la terrasse du buffet de la Gare d'Austerlitz, un jour de printemps. Je ne connais pas ton nom. Tu ne connais pas le mien. M'attendais-tu ? Cette lueur, ce sourire, rappelle-toi dans la radieuse pluie de la lumière, celle qui meurt, revient murmure le temps sans le dire, et puis de longs murs endormis, pétales d'aujourd'hui dans hier inachevé, et peut-être pensais-tu : nous n'étions jamais allés plus loin, c'était comme ça, parce que tu ne voulais pas savoir ni sentir que c'était vraiment nous. Rien n'est venu gâcher cela, cette étreinte muette qui avait un moment apaisé le silence, ses bruits, ses mots oubliés... le monde parfois à sa douceur... Ce soir, c'est une nuit de veille et d'attente. Doute et crainte. Le temps menace, ce qui a cessé de venir, impose sa lourde transparence, je n'ose pas soulever le rideau qui retient la lumière embrouillée du jour. Les mots ne sont que poussière, on la touche parfois, une halte dans le matin d'une voix, le temps qu'il faut pour inventer une escale dans les éclaboussures du ciel ; ce rêve d'une fois lorsqu'un peu d'ombre sera la réponse.
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Derrière la nuit, ce sont les chemins pour faire vieillir le noir, raturer les douleurs qui remuent, ce qui se dérobe pour s'appuyer sur la vie ; je n'ai pas su ce qu'il y avait dans ton regard... tout juste le temps de vivre encore un peu et de savoir que ce qui t'emporte est plus loin, des heures plus grandes que nous le demandions : tout ce qui rassemble et s'égare, des paroles, une place douce comme le silence des fleurs ... Nous sommes seuls à savoir ce qui n'a jamais commencé, seuls à savoir cette douleur, ce qu'elle est, ce qu'elle sera... ces mots que tu ne comprends plus. Nous nous sommes quittés sans rien savoir de nous. Je ne doute d'aucune nuit. J'habite une promesse... l'horizon pour porter le voyage quand il repose, immobile, sur des murs coupables… en flottant doucement au bout de son fil. La vie guettée par une goutte sombre, fenêtre entre deux nuits. Hier pour se risquer encore et se vêtir de rien.
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