Yianniné
184 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Yianniné , livre ebook

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184 pages
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Description

Ce récit poétique empli de sensualité et aux accents chatoyants est la "geste" d'une jeune femme d'origine européenne qui refuse de se laisser infantiliser par le machisme. Elle donnera naissance à un fils voué au bannissement mais son combat de chair finira par obtenir la rédemption de l'Enfant-Roi au sein de la communauté universelle. L'oeuvre évoque, par de multiples tonalités, un pays qu'elle a fréquenté dans les années 70 : ce Pérou mythique et crucifié.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 septembre 2011
Nombre de lectures 40
EAN13 9782296463745
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0700€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Yianniné
© L’Harmattan, 2011
5-7, rue de l’Ecole polytechnique, 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-54218-1
EAN : 9782296542181

Fabrication numérique : Actissia Services, 2012
Henriette Saint Renan


Yianniné


L’Harmattan
Poètes des Cinq Continents
EN HOMMAGE À GENEVIÈVE CLANCY QUI L’A DIRIGÉE
DE 1995 À 2005.
LA COLLECTION EST ACTUELLEMENT DIRIGÉE PAR
PHILIPPE TANCELIN ET EMMANUELLE MOYSAN

La collection Poètes des Cinq Continents non seulement révèle les voix prometteuses de jeunes poètes mais atteste de la présence de poètes qui feront sans doute date dans la poésie francophone. Cette collection dévoile un espace d’ouverture où tant la pluralité que la qualité du traitement de la langue prennent place. Elle publie une quarantaine de titres par an.


Déjà parus

540 – Philippe TANCELIN, L’Ivre traversée de clair et d’ombre, suivie de Les camps oubliés, 2011.
539 – Luisa BALLESTEROS ROSAS, De l’autre côté du rêve, 2011.
538 – Anne DE COMMINES et Claude-Alain PLANCHON, L’An nuit des rois, 2011.
537 – Hélène ISNARD, Figures de guerre, 2011.
536 – Hayat AIT-BOUJOUNOUI, Dans la chair, 2011.
535 – Yvette BALANA, Quand la veuve danse sur la tombe de la patrie, 2011.
534 – Jean-Luc POULIQUEN, La terre du premier regard, 2011.
533 – Fernando CABRITA, Douze poèmes de Saudade, 2011.
532 – Jo AITNANU, Les yeux sauvages, 2011.
531-Rodhlann JORNOD, Matière et contingence, 2011.
530 – Serge VENTURINI, Avant tout et en dépit de tout, 2010.
529 – Abdoulaye MAMANI, Œuvres poétiques, 2010.
528 – Olexiï DOVGYÏ, Le Calice de roses, éd. bilingue, 2010.
527 – Michel POMMIER LE PARC, Socle tremblé, 2010.
526 – Widad AMRA, Le Souffle du pays, 2010.
525 – Aleksandar PETROV, Le Cinquième Point cardinal, 2010.
524 – Hassan WAHBI, La Part de lumière , 2010.
523 – Tizou PEREZ, Accord perdu, 2010.
522 – Lionel MAR, Concordance des corps et des lettres , 2010.
PREFACE.
L’écriture sous forme de versets utilise une langue hybride employant des termes empruntés à l’espagnol et à des langues vernaculaires amérindiennes et dont l’orthographe a été modifiée pour le rendu sonore en français.
Le texte observe certaines règles de la versification tant au niveau du rythme que des sonorités. Dans le livre deuxième, l’auteure s’inspire du « son cubano » et l’exploite de façon très personnelle.
En peintre occasionnel, elle se nourrit du champ lexical des couleurs.
Les différents genres littéraires y sont conjugués : le narratif, le dramatique, le poétique, les focalisations et les tonalités variées lui permettent un style à la fois baroque et précieux.
Henriette Saint Renan tente d’éviter le plus possible que ses émotions ne se brisent dans le carcan de l’écriture. En dépit de références historiques, de réminiscences littéraires, l’épopée est répartie en chants. Au-delà des métaphores filées, elle adopte sciemment les termes d’un registre de langue illustrant le quotidien et cela dans un plaisir ludique certain en frôlant constamment la limite extrême de l’impropriété. L’emploi du pluriel dans Jean sans Terres ou Jean sans Peurs est subjectif. Le mot Nahouel signifie « jaguar » et non « tigre » en araucan.
Le glossaire n’a pour seul but que de relever le choix des évocations, les approches des termes indigènes, les résurgences oniriques.
L’auteure procède, au cours du récit poétique, à une mise en abyme du travail d’écriture : les majuscules, les parenthèses, les points de suspension et les tirets, tous ces signes typographiques se trouvent justifiés au sein même du déroulement de l’intrigue dans le livre premier. Parfois les renvois à la ligne sont à eux seuls des signes de ponctuation et cela afin de préserver un ton suspendu dans l’espace et dans le temps.
Du texte émanent le panthéisme, l’animisme, la sensualité et la sensorialité, un intimisme profond, un certain érotisme ambiant sous les tropiques.
C’est l’incantation adressée au minéral et au végétal ainsi qu’au monde animal.
Sur le ton de l’invocation, sont célébrés l’univers marin, les quatre éléments, les cycles des saisons et les astres tutélaires.
C’est la mise en scène du Pérou de la seconde moitié des années 70. C’est l’insurrection contre le machisme, l’expression d’un instinct maternel décuplé et le leitmotiv de la rêverie errante empreinte d’exotisme aspirant à l’ailleurs.
En toile de fond des visions poétiques, il existe toute une tranche de vie humaine pleinement vécue. L’usage des nombreux possessifs indique la volonté forcenée de s’approprier le bonheur.
C’est aussi le consentement au dépouillement dans la sérénité, l’engouement pour des pratiques occultes afin de conjurer « le sort », un hymne à la vie, la célébration de Dieux thaumaturges agenouillés tout au long d’une pérégrination interminable qui prit fin le jour où le temps s’immortalisait.
A tous mes amants oniriques et réels.
J’ai perdu mes amants comme jours fériés
Que l’on entoure sur les pages du calendrier.
L’haleine d’un vent élégiaque chantera mes amours défunts.


Courlis, j’ai le cœur en vacances,
Mon cœur à satiété pirogue tel le caléoufou sur la berge des chihouaï ;
Mon cœur tout seul est en sourires…

L’Oiseau-de-feu a pénétré en ma maison !
Maïta, Ma bonne indienne fortunée,
L’Originaire-des-Cordillères-de-Huancayo :
- Le décret du Grand Roi a prononcé pour nous le bonheur très célèbre de notre renommée.

Pour Jean Eudes, mon fils,
Malango le tigre Nahouel,
Car le fils du Grand Roi qui a le front cruel et qui dresse inlassable le faucon à son poing,
Joue au sauvage au fond de l’île à ciel ouvert…

Pour Melaine, ma fille,
Toutouma ma dormeuse blonde,
Ma Princesse émirienne qui traverse en courant le soleil profilé
entre les vagues sur la plage d’Agua Dulce…

Pour Romaric, mon fils,
Le Volontaire de Remiremont, mon sensitif, Le Sans Reproches,
Mon archange Djébraïl, l’annonciateur de désinvoltes prophéties…

Pour Güénolé, mon fils,
Ezéquiel-oiseau migrateur, le Visionnaire à Landévennec,
Mon Chevalier des Mers aux silences plus opaques qu’un océan de larmes…

Mes défricheurs de lune et d’Empires du Soleil,
Le sang de mes alliances ne me trahira point.
« J’appelle poète celui qui répond à l’insolente absence d’un dieu par l’invention de ses dieux personnels. »

Guy Chambelland
Livre premier MALANGO ZAMBO MALANGO
« Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant
D’une femme inconnue, et que j’aime et qui m’aime

Son regard est pareil au regard des statues. »
Paul Verlaine
CHANT I.
Amour aux vitres de la nuit,
Amour aux seuils de nouveaux mondes…


Amour aux vitres de la nuit, Amour aux seuils de nouveaux mondes… Le jour où j’écrivais ton nom en lettres graves dans ma main, J’ai dormi avec le Roi Zambo – négritude vénérable à la renommée de mon sang.

Une peuplade armée par ses soins faisait trembler les nations et les règnes
J’avais en pendentif le cœur, la croix et l’ancre d’argent du Potosí, Et je portais la robe longue ourlée d’écume sablonneuse…

Sur deux âges de lune écoulée, aux cornes élimées de l’ennui, j’ai des rubis qui portent chance au cœur de l’homme qui me les offre
Rubis-la-chance, rubis-spinelle, rubis-tendresse au cœur joli : il y a des couronnes d’églantines aux mains des vierges à marier.

Sur deux âges de lune écoulée, au croissant futur de l’aveu, j’ai remis mon cœur à tout rompre au Roi qui me le demandait.


Et si l’on accordait rémission de la peine… J’augurais tant des accordailles ! On voi

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