La plus belle des vies
250 pages
Français

La plus belle des vies , livre ebook

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250 pages
Français

Description

L'auteur se penche sur son passé africain. Vie passionnante pour un jeune homme épris d'aventures ; découverte de l'Afrique profonde ; vie dans les villages de brousse avec leurs sorciers, leurs griots, leurs forgerons maîtres du feu, du fer et de l'eau ; récits de chasse, découverte de la forêt sacrée avec ses mystères sur l'initiation des jeunes gens. Récits de voyages en Tunisie, au Libéria, en Grèce, en Espagne...

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Informations

Publié par
Date de parution 01 octobre 2011
Nombre de lectures 92
EAN13 9782296471542
Langue Français
Poids de l'ouvrage 6 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0950€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

La plus belle des vies
José Maria Fernandez La plus belle des vies Récits d’Afrique et d’ailleurs au temps des colonies
© L’Harmattan, 2011 5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-296-56170-0 EAN : 9782296561700
Faut-il partir ? Rester ? Si tu peux rester, reste ; Pars, s’il le faut. L’un court, et l’autre se tapit Pour tromper l’ennemi vigilant et funeste, Le Temps ! Il est, hélas ! des coureurs sans répit, […] Mais les vrais voyageurs sont ceux-là seuls qui partent pour partir ; Cœurs légers, semblables aux ballons, De leur fatalité jamais ils ne s’écartent, Et, sans savoir pourquoi, disent toujours : Allons ! Charles Baudelaire (Le voyage)
À la découverte de l’Afrique
Les grands espaces et les terres sauvages m’ont toujours fait rêver. Cela a commencé très tôt avec la lecture de bandes dessinées. Lescomics-streepsaméricains, tels queTim Tyler’s LucketTarzan,furent mes premières lectures. Ou plutôt celles qui suivirent les traditionnels contes pour enfants. Tim Tyler’s Luck– Raoul et Gaston dans la version française – raconte les aventures de deux jeunes héros chargés au sein de la Patrouille de l’Ivoire de protéger les éléphants contre les braconniers et les bandits de toute sorte ;Tarzanle mythe du bon sauvage cher à véhicule Rousseau et à Chateaubriand. Vinrent ensuite d’autres lectures, et les romans d’Edgar Rice Burroughs,Le livre de la jungle de Rudyard Kipling,Robinson Crusoéde Daniel Defoe,Paul et VirginieBernardin de Saint- de Pierre,Le Cimetière des éléphantsd’Henry de Monfreid bercèrent mon adolescence. Cette passion s’est affirmée à l’école avec les cours de géographie. Quand je dessinais la carte de l’Afrique, j’imaginais les grandes savanes peuplées d’animaux sauvages au pied du Kilimandjaro aux neiges éternelles… C’est une annonce parue dans le Moniteur des Travaux publics qui m’a donné l’idée de tenter ma chance en Afrique. J’ai envoyé ma candidature, accompagnée d’un C.V., sans trop y croire compte tenu de ma courte
expérience. Contre toute attente, j’ai été convoqué pour un entretien. Dans le train de nuit qui m’a conduit à Toulouse, je n’ai pas fermé l’œil. J’étais trop excité. Le train arriva à la gare de Matabiau au petit matin. Comme je n’avais rendez-vous qu’à dix heures, après un petit déjeuner au Buffet de la gare, je longeai le canal du Midi jusqu’à l’Allée Jean Jaurès, puis descendis jusqu’à la Garonne le long de laquelle j’ai flâné jusqu’à l’île du Ramier. Malgré ma lenteur calculée, je suis arrivé à mon rendez-vous avant l’heure prévue. J’ai été accueilli par une charmante jeune femme blonde qui m’a demandé l’objet de ma visite et m’a fait entrer dans une salle d’attente. Au bout de quelques minutes, elle est revenue et m’a dit que le directeur m’attendait. Un homme blond, d’environ trente-cinq ans, de taille moyenne, assis derrière un grand bureau ovale recouvert d’une plaque de verre, consultait un dossier. Il se leva, me tendit la main, se présenta : « Lutz, ingénieur topographe » Il me pria de m’asseoir. Il me posa quelques questions d’ordre professionnel, puis m’expliqua qu’il venait d’obtenir d’importants marchés d’études routières et de travaux topographiques en Guinée. « Un pays neuf où tout est à faire », me dit-il. Il devait compléter une équipe déjà en place. Il me trouvait un peu jeune – je venais de fêter mes 21 ansí pour le poste à pourvoir, mais les renseignements qu’il avait obtenus de mes employeurs avaient fait pencher la balance en ma faveur. Il me proposa un contrat de deux ans. Le salaire n’était pas mirobolant, mais pour moi ce contrat représentait l’ouverture d’un monde nouveau. Je n’ai pas hésité une seconde. Il m’est difficile d’exprimer la joie que j’ai ressentie : l’Afrique m’ouvrait les bras. Un rêve se réalisait. Extrêmement excité, je suis allé au cinéma pour
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