Ab urbe condita
174 pages
Français

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Ab urbe condita , livre ebook

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Description

Ab urbe condita (A partir de la fondation de Rome) s'inscrit dans les temps forts de l'ancienne capitale du monde, fondée en 753 av. J.C. : période des Rois, République, Empire, sa chute, et intègre un monument, un personnage, une coutume, un lieu mythique de Rome. Les auteurs en herbe ont laissé libre cours à leur imagination selon des styles très différents : mystère, humour, tragédie... Sans oublier la langue latine utilisée... à toutes les sauces !

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juin 2010
Nombre de lectures 200
EAN13 9782296935211
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0700€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

AB URBE CONDITA

À partir de la
fondation de Rome
AB URBE CONDITA

À partir de la
fondation de Rome


ATELIERS D’ÉCRITURE
SOUS LA DIRECTION DE ANNE POUGET

AVEC LES CLASSES DE 3 E
DU COLL È GE LOUIS ARMAND DE CRUSEILLES

AVEC LES PROFESSEURS
ANNICK PORTAY ET VÉRONIQUE GUILLON


L’Harmattan
© L’Harmattan, 2010
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-12259-8
EAN : 9782296122598

Fabrication numérique : Socprest, 2012
Ouvrage numérisé avec le soutien du Centre National du Livre
LE TEMPS DES ROIS


La Monarchie romaine
(753 – 509 av. J.-C.)


Associée à la fondation de Rome en 753 av. J.-C., la Monarchie est celle que nous connaissons : le roi nomme ses assistants qui, comme les ministres, ont chacun son rôle et ses pouvoirs. Le roi peut demander conseil au Sénat mais reste libre de décider comme il l’entend. Il peut également demander l’avis des comices curiates (peuple de Rome) mais sans plus en tenir compte.
La monarchie est abolie à la chute de Tarquin le Superbe, traditionnellement en 509 av. J.-C.

Selon la légende, sept rois ont régné sur Rome : Romulus, Numa Pompilius, Tullus Hostilius, Ancus Marcius, Tarquin l’Ancien, Servius Tullius, Tarquin le Superbe.
LA FRESQUE MAUDITE
Tous les élèves écoutent le commentaire du guide :
- Le nom étrusque de Tarquinia est Tarcxuna. La cité se dressait sur une colline calcaire, non loin de la mer. Dans cette zone, on a retrouvé de nombreux témoignages de présence humaine à l’époque villanovienne, documentés par de nombreuses tombes en forme de puits. On fait remonter la ville étrusque proprement dite au VIIIe siècle avant J.-C., cependant les restes des remparts datent du IVe siècle av. J.C.
Un adolescent du nom de Leus lève la main :
- Excusez-moi monsieur, j’ai une question : y avait-il des échanges commerciaux entre les Grecs et les Étrusques ?
Le guide acquiesce :
- Bonne question jeune homme… Oui, les échanges commerciaux entre Étrusques et Grecs étaient très intenses. On importait de grandes quantités de leurs vases, surtout d’origine corinthienne.
Il avance, suivi du groupe, s’arrête un peu plus loin.
- Nous voici maintenant arrivés devant la tombe des Léopards. Elle date de 470 av. J.C. environ. Sur le fronton de la paroi du fond sont représentés deux léopards symétriques, qui ont donné son nom à cette sépulture.
En raison de l’étroitesse des lieux, le guide fait descendre les membres du groupe trois par trois. On l’entend d’une voix lointaine :
- Remarquez le plafond à deux versants décoré en damier. Sur les parois est représenté un banquet funèbre en l’honneur des défunts, où sont conviés ces trois couples, que vous voyez étendus sur des sortes de lits appelés klinai et servis par des esclaves nus. Sur la paroi de gauche, quatre esclaves offrent les mets aux convives, deux musiciens égaient la scène, deux autres sont également représentés sur la paroi de droite.

Leus, Loïcus et Laurentus sont trois jeunes et beaux étudiants en vacances en Italie. Après avoir visité Rome, Naples et Pompéi, ils s’intéressent finalement à la civilisation étrusque de Tarquinia.
Les trois amis descendent dans les profondeurs obscures de la tombe…
Tout à coup, Laurentus s’exclame :
- Eh les gars, qu’est-ce que c’est que ça ?
Loïcus le bouscule et rétorque :
- Hé nabot ! C’était mon pied !
- Non ! Sérieux les gars… C’est quoi le truc à ma droite ? insiste le premier.
- Tu es FATIGANT ! surenchérissent Loïcus et Leus.
- Vous me gonflez à la fin, espèce d’abrutis des steppes ! Au lieu de glousser comme des hyènes, regardez, plutôt….
Il montre l’endroit avec sa lampe torche : une cavité dans le mur, qui semble contenir un morceau de roche. Leus tire dessus. Les trois amis découvrent alors un caillou recouvert d’inscriptions et de dessins étranges. Laurentus subtilise la roche, la glisse dans sa poche…
Serait-ce le célèbre morceau manquant de la tombe des Léopards ? La suite nous l’apprendra sûrement…

La visite terminée, le groupe rejoint l’hôtel.
Dans la soirée, Laurentus a un comportement étrange :
- Les gars, c’est pas bien ce qu’on a fait, ça va nous attirer des malédictions ! On devrait aller le ramener !
- Oh, mais je vais le bâillonner moi ! s’énerve Loïcus.
Tout en essayant de retenir Loïcus, Leus déclare :
- Calme-toi… on n’a rien de prévu ce soir…ça ne vous tente pas une balade nocturne ?
- Ah ouais ! Carrément ! approuvent les deux autres en chœur.
Après une longue heure de marche, les trois amis arrivent enfin sur le site de Tarquinia.
- Allez les gars, on va reposer ce caillou vite fait et on retourne dormir, je suis fatigué moi ! se lamente Loïcus.
- Eh regardez, on a de la chance : ils ont éteint et fermé toutes les tombes, sauf celle des Léopards. Quelle coïncidence extraordinaire ! remarque Leus.
La porte métallique grince sur ses gonds. L’un après l’autre, les compères descendent les marches, à peine éclairées par la veilleuse
Tout à coup, un claquement.
- C’était quoi, ça ? Le tonnerre ? demande Leus.
- Non, c’est la porte, qui s’est refermée brusquement, souffle Loïcus, le regard tourné vers le haut des marches.
La lumière s’éteint. Un léger murmure se fait entendre puis… plus rien…

Le jour se lève ; avant l’arrivée des premiers touristes, le balayeur chargé de l’entretien des sépultures entre dans la tombe des Léopards… Il accomplit son travail quotidien. Sa tâche accomplie, il s’accorde une courte pause en observant les peintures étrusques. Soudain, Il remarque un détail qu’il n’avait jamais observé jusqu’à ce jour : trois adolescents, dans des positions grotesques, avec des airs horrifiés, ornent l’un des murs de la tombe…


Loïc Bertin
Laurent Marchon
TARQUINIA

Comme l’explique très bien la nouvelle, Tarquinia (du nom étrusque Tarcxuna), a été fondée vers le VIII e siècle avant J.-C. Située dans le Latium, sise non loin de la mer, elle prospérait grâce aux échanges commerciaux avec les Grecs.
Mais ce qui a rendu célèbre cette cité sont ses tombes ; en effet, la nécropole de Tarquinia regroupe près de 6000 tombes creusées dans la roche calcaire : les plus anciennes en forme d’urnes ou de puits, les quelques 150 autres, caveaux souterrains, aux fresques somptueuses qui racontent la vie quotidienne de la classe aisée de la population étrusque, témoignage unique de cette culture disparue.
Parmi les plus importantes, nous pouvons citer la Tombe des Léopards, la Tombe des Lionnes, la Tombe des taureaux, la Tombe des Augures, la Tombe du Triclinium, la Tombe des Jongleurs, la Tombe de la Chasse et de la Pêche, la Tombe des Olympiades ou la Tombe du Guerrier, dans laquelle ont été découverts une armure, des armes et un bouclier.

Une autre célébrité de la cité étrusque sont Chevaux Ailés, magnifique haut-relief qui décorait le fronton du temple (Autel de la reine), datant du IV e siècle av. J.C.






La Tombe des Léopards dont il est question dans la nouvelle date de 470 av. J.C. environ. Le plafond est décoré en damiers. Sur le fronton de la paroi du fond sont représentés deux léopards symétriques (d’où le nom de la sépulture). Sur une autre paroi est représenté un banquet funèbre en l’honneur des défunts où sont conviés trois couples étendus sur klinai et servis par des esclaves nus. Sur la paroi de gauche, quatre esclaves présentent des mets aux convives. Des musiciens égaient les scènes sur les deux parois.
LES ÉNIGMES DE LA SIRÈNE
Au sommet de l’Olympe, Aphrodite enrageait car on racontait que la déesse n’était plus la plus belle femme existante : une mortelle du nom de Faustina semblait la surpasser. On contait que ses longs cheveux noirs étaient aussi doux que de la soie, que la couleur de ses yeux paraissait aussi sombre que la nuit, que sa bouche rappelait la couleur des coquelicots. On disait que la jeune femme était aussi intelligente qu’amusante ; qu’elle savait tout faire, de la peinture à

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