Au-delà des borgnes
172 pages
Français

Au-delà des borgnes , livre ebook

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172 pages
Français

Description

Roman de la discorde, de la dénonciation de la façon dont la tradition gère la succession, d'une part, et de sa gestion selon le code de la famille, d'autre part, ce livre met face à face les deux camps. Mbeeri, à cheval sur les deux, s'évertue en vain à montrer le chemin et coupe la poire en trois, en proposant une révision du code de la famille congolaise qu'il veut réconcilier avec une tradition plus adaptée à la société qui elle aussi devra évoluer.

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Informations

Publié par
Date de parution 24 juillet 2019
Nombre de lectures 0
EAN13 9782140127236
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0700€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

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Audelà des borgnes Roman
Au-delà des borgnes
TOBI-N’DZABA
Au-delà des borgnes
Roman
Du même auteur Échos des murmures, nouvelles, Harmattan-Congo-Brazzaville, 2016. Les délices de la douleur, poésie Les Impliqués, 2018. Le gui, roman L’Harmattan-Congo-Brazzaville, 2019.© L’Harmattan, 2019 5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris http://www.editions-harmattan.fr ISBN : 978-2-343-17666-6 EAN : 9782343176666
À mon cher frère et maître
« Lorsqu’une civilisation se prend pour l’univers, elle joue alors nécessairement sur les mots, tend à réduire la réalité de l’univers humain à des mots. Ce racisme théorique est responsable du mépris généralisé vis-à-vis de tout groupe humain qui n’avance pas suivant la trace de la civilisation occidentale. » Robert Jaulin
Le Général de Gaulle a dit :Quand on dépasse « les bornes, il n’y a plus de limites. » De même, ne montrez plus rien au borgne quand son dernier œil ne voit plus. »
Chapitre I − Vous ne devez pas, vous ne devriez pas, raisonner comme moi. Mon père n’avait que cinquante-sept ans. Je croyais que cela n’arriverait pas si tôt. Il était encore solide. Hélas, un matin, le temps s’est arrêté, s’est évaporé. Sans pitié. Je me disais raisonnablement avoir encore du temps avec lui. Votre père au contraire a soixante-dix ans. Ils sont nombreux de ma génération déjà de l’autre côté de la vie. Ils peuplent les cimetières. Ayant régulièrement l’information à la source, vous devez être ceux qui informent les autres. Vous savez bien qu’un AVC, le tueur silencieux, rôde dans le pays. Cela peut donc arriver à tout moment. Un moment que j’espère encore tardif. Ceci dit, je disais… Son fils, toutes oreilles, était silencieux. − Si je meurs... enchaîna-t-il Mabiala se mit à rire. Un de ces rires fous qui vous secouent jusqu’aux tripes, qui vous mettent des larmes aux yeux. − Si je meurs… Mais, bien sûr que je mourrai. C’est une certitude universelle sur ce bas monde. Tout le monde mourra. On peut tout imaginer avec les mots ! Lorsque je dis : si, c’est comme s’il y avait un moyen de faire que je ne meure pas. Je mourrai. Je peux mourir aujourd’hui même. Je mourrai demain, après-demain, dans un an, dans… je ne le sais pas. Je mourrai. Mon vieux père n’avait jamais cessé de me le répéter. Chacun a son jour, sa cause de mort, mais on meurt. Nul n’y échappera.
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