Carmencita ou l'aqueduc aux oranges

Laurence Fontaine Kerbellec

Description

Habituée aux petits bonheurs simples de l'enfance, Carmen doit affronter, à la mort de ses parents, la dure réalité du monde. Dans la province d'Alméria, sous l'éclatant soleil andalou, elle devra reprendre seule, l'exploitation familiale et, en même temps, se construire un destin. Avec ce roman ensoleillé, l'auteure nous offre un voyage où les parfums et les couleurs rivalisent, des jardins des haciendas aux pieds des orangers, de la chaleur des après-midi à la douceur des nuits.

Sujets

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Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 02 mars 2016
• Nombre de lectures: 3
• EAN13: 9782140002793
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 19 Mo

Extrait

pays du soleil. L’architecture amboyante et excessive, les

merveilleux. La vitamine des oranges, le désir de se battre

Hier petite Ille, aujourd’hui Carmen ne sait plus si elle est

Ille qui rêve qu’elle devient femme…

un peu plus dans ses convictions et ses choix.

des yeux

Laurence Fontaine Kerbellec

Carmencita ou l’aqueduc aux oranges

Roman

Carmencita ou l’aqueduc aux oranges

Écritures Collection fondée par Maguy Albet Renaud (Dominique),Le Voyage imaginaire, 2016. Schved (Jean-François),La Croix byzantine. Aïvali ou la mémoire des oliviers, 2016. Cervoni (Alain),La Voie de l’orphelin, 2016. Sanchez (Patricia),L’Aube d’été, 2016. Labrique (Myriam),L’Âme du palmier, 2016. Lenoir (Jean-Yves),Dialogues avec mon horloge, 2016. Bosc (Michel),La Cendre et le calice, 2016. Dami (Olivier),Boulevard des Amériques, 2015. Auque (Hubert),Revoir Tübingen, 2015. Merlino (Benito),Îles vagantes, 2015. Tanguy-Taddonio (Anne),La Signature de l’âme, 2015. Maeght (Brigitte),La Vie sauve, 2015. Cartier (Jean-Michel),L’Irrésolution, 2015. Guérin (Richard),Célia Borromini. La rouquine, 2015. Cheyron (Jean-Marcel),La Nuit des étoiles rouges, 2015. * ** Ces quinze derniers titres de la collection sont classés par ordre chronologique en commençant par le plus récent. La liste complète des parutions, avec une courte présentation du contenu des ouvrages, peut être consultée sur le site www.harmattan.fr

Laurence Fontaine Kerbellec Carmencita ou l’aqueduc aux oranges

Roman

Du même auteur Un trait de khôl au bord des yeux, Publibook, 2012. © L’Harmattan, 2016 5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris http://www.harmattan.fr [e-mail] ISBN : 978-2-343-08550-0 EAN : 9782343085500

A mes grands-parents, Dans le monde merveilleux de l’imagination, il paraît évident que l’on peut sauver de la mort ou de l’oubli des personnes que l’on aime. La passion rend les choses magnifiques. Je vous souhaite des rêves… Remerciements à Nathalie et à Georges-Pierre.

« Ce ne sont pas les richesses qui font le bonheur, mais l'usage qu'on en fait. » Miguel de Cervantès Carmen aimait la terre. Enfoncer ses longs doigts fins dans le sol lui procurait un bien-être intense. Sentir le sous- sol, remuer la matière lui procurait du bonheur. Elle ne pensait à rien d'autre lorsqu'elle travaillait avec ses mains comme seuls instruments, elle se vidait la tête... Elle était bien quand elle était au contact de la richesse du sol, elle effleurait avec délicatesse mais toujours avec résolution. La terre-mère représentait la nourriture, la fertilité et les profonds mystères de la Terre. Là, au Sud de l’Espagne, se trouvait l’un des plus grands et des plus beaux domaines d’orangers. Depuis longtemps, et depuis toujours pour Carmen, ce domaine d’orangers représentait la vie… Une vie heureuse, agitée et grouillante, une vie comme elle l’aimait… Depuis que ses parents, Pablo et Eleonore, s’étaient installés au pays, ils étaient convaincus qu’il n’existait pas sur terre un endroit plus magique ou plus merveilleux que leur hacienda. Posée comme la cerise sur le gâteau, « la guinda del pastel », ce lieu représentait le fruit d’un acharnement à venir à bout de leur délicieuse réalisation. Ses parents avaient énormément voyagé, par obligation, mais aussi par loisir, par goût de la découverte et l’envie de percer la richesse des cultures. Ils avaient connu d’autres endroits, d’autres pays, mais ce lieu aujourd’hui était leur point d’ancrage. Ils ne se voyaient plus partir, plus jamais… Ils avaient mis tout leur amour et un temps si précieux à bâtir ce domaine d’exploitation, appelé « finca » dans cette contrée. La qualité de leurs produits leur ouvrait à présent les portes du monde. Une vie confortable s’offrait désormais à eux, cachant cependant un travail opiniâtre, rigoureusement organisé.

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