Chroniques de quartier
174 pages
Français

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Chroniques de quartier , livre ebook

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Description

Jubilatoires, drôles, tendres, ces chroniques, avec qutant de chapitres que de personnages, nous plongent dans l'univers de l'enfance de Mohamed Diouri au coeur de la Médina de Fès des année cinquante et soixante. Voici des petits contes de la vie quotidienne où l'humour, la poésie et la légèreté sont autant de compagnons;

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2011
Nombre de lectures 469
EAN13 9782296711082
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0700€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

CHRONIQUES DE QUARTIER
 
Le quartier de l’Adoua à Fès
pendant les années 1950 et 1960
 
 
 
© L’Harmattan, 2011
5-7, rue de l’Ecole polytechnique ; 75005 Paris
 
Fabrication numérique : Socprest, 2012
Ouvrage numérisé avec le soutien du Centre National du Livre
 
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
 
ISBN : 978-2-296-13286-3
EAN : 9782296132863
 
Mohamed DIOURI
 
 
CHRONIQUES DE QUARTIER
 
Le quartier de l’Adoua à Fès
pendant les années 1950 et 1960
 
 
L’Harmattan
 
Lettres du monde arabe
Collection dirigée par Maguy Albet
et Emmanuelle Moysan
 
Nadia BEDOREH FAR, Les aléas de ma destinée , 2010.
Sami Al Nasrawi, L'autre rive , 2010.
Lahsen BOUGDAL, La petite bonne de Casablanca , 2010.
El Hassane A­?T MOH, Le Captif de Mabrouka, 2010.
Wajih RAYYAN, De Jordanie en Flandre. Ombres et lumières d'une vie ailleurs, 2010.
Mustapha KHARMOUDI, La Saison des Figues , 2010.
Haytam ANDALOUSSY, Le pain de l’amertume , 2010.
Halima BEN HADDOU, L’Orgueil du père , 2010.
Amir TAGELSIR, Le Parfum français , 2010.
Ahmed ISMA­?LI, Dialogue au bout de la nuit , 2010.
Mohamed BOUKACI, Le Transfuge , 2009.
Hocéïn FARAJ, Les dauphins jouent et gagnent , 2009.
Mohammed TALBI, Rêves brûlés , 2009.
Karim JAAFAR, Le calame et l’esprit , 2009.
Mustapha KHARMOUDI, Ô Besançon. Une jeunesse 70 , 2009.
Abubaker BAGADER, Par-delà les dunes , 2009.
Mounir FERRAM, Les Racines de l’espoir , 2009.
 
 
Dernières parutions dans la collection écritures arabes
 
 
N° 232 El Hassane A­?T MOH, Le thé n’a plus la même saveur , 2009.
N° 231 Falih Mahdi, Embrasser les fleurs de l’enfer , 2008.
N° 230 Bouthaïna AZAMI, Fiction d’un deuil , 2008.
N° 229 Mohamed LAZGHAB, Le Bâton de Moïse , 2008.
N° 228 Walik RAOUF, Le prophète muet , 2008.
N° 227 Yanna DIMANE, La vallée des braves , 2008.
N° 226 Dahri HAMDAOUI, Si mon pays m’était conté , 2008.
N° 225 Falih MAHDI, Exode de lumière , 2007.
N° 224 Antonio ABAD, Quebdani , 2007.
N° 223 Raja SAKKA, La réunion de Famille , 2007.
 
A la mémoire de mon grand-père
pour son humour et sa générosité,
 
En hommage à mon père
pour sa rigueur et son sens de l’organisation,
 
A la mémoire de Myriam, ma fille
qui avait l’humour et la générosité
de mon grand-père
mais qui disparut trop jeune
pour faire montre des qualités
de mon père.
 
PROLOGUE
 
Ce livre est une thérapie !
 
Ce ne sera pas un roman avec une action transversale et un héros autour duquel gravitent d’autres personnages, bien que le personnage de Simo soit omniprésent dans la plupart des chroniques, alors qu’il n’est ni tout à fait réel ni tout à fait fictif, mais les deux à la fois. En fait, le vrai héros de ces chroniques, si l’on tient absolument à en avoir un, est le quartier de l’Adoua.
Ce ne sera pas non plus un essai avec une théorie à exposer puis à établir moyennant une démarche rationnelle et des exemples d’illustration ; en fait s’il fallait vraiment trouver l’esquisse d’une théorie à développer, il faudrait la dégager de ce qu’ont apporté, à chaque enfant et à chaque adolescent, une enfance et une adolescence passées avec un ensemble de copains dans le quartier de l’Adoua.
Ce sera tout au plus un album photos consistant en un ensemble d’instantanés pris sur le vif, de moments privilégiés d’une enfance et d’une adolescence heureuses, passées dans le quartier de l’Adoua de Fès, dans les années 1950 et 1960.
 
Que j’aurai de plaisir à feuilleter cet album, une fois qu’il sera constitué, toutes les fois que la nostalgie me prendra !
Je pourrai alors adopter la méthode classique qui consiste à regarder ce livre, page après page, depuis la première jusqu’à la dernière et je recommande vivement une telle méthode à toute personne disposant du temps qu’il faut.
Je pourrai aussi adopter une façon épisodique, et choisir chaque fois un chapitre, selon le thème retenu et je recommande vivement une telle méthode à toute personne disposant de peu de temps.
Je pourrai enfin procéder de manière aléatoire, en choisissant, au hasard, une page et lire dès le début du paragraphe et je recommande vivement cette méthode à toute personne ne disposant guère de temps.
Ce livre est une vraie thérapie pour autant que thérapie, selon le grand dictionnaire Larousse 2006, soit une cure. Il sera une cure de réminiscence dans laquelle la mémoire se joint au cœur pour revivre des moments privilégiés de mon enfance et de mon adolescence. Une thérapie contre la nostalgie quand elle me prend aux tripes et contre l’oubli quand il s’insinue, en moi, avec les années.
 
1. LE QUARTIER
 
On ne peut à proprement parler de quartier lorsque le théâtre de ces chroniques se limite à deux rues : derb El Miter et arsat Tahriyine. Le quartier Mokhfia, auquel appartiennent ces deux rues, est beaucoup plus vaste puisqu’il s’étend de la place Mokhfia où l’on trouve toutes sortes de commerces jusqu’au pont de Bouajjara qui surplombe l’oued Fès et qui marque la frontière entre le quartier Mokhfia et le quartier Bouajjara. Pour les acteurs de ces chroniques, l’univers de leur enfance et de leur adolescence se résume à ces deux rues qui leur semblent immenses et qui sont tout leur quartier.
La première rue, derb El Miter ou rue des mètres est, à ce que l’on raconte, la plus ancienne rue du quartier ; certains vont jusqu’à dire que c’est l’une des plus anciennes rues de la ville de Fès, mais cela ne peut être prouvé ; elle doit son nom à sa longueur qui donne l’impression à celui qui s’y engage de ne jamais arriver à sa fin ; elle se termine, néanmoins dans une sombre impasse où rares sont ceux qui s’y hasardent sans la crainte de rencontrer un djinn.
Tout au long de cette première rue, bifurquent, à gauche et à droite, plusieurs ruelles qui se terminent presque toutes par des impasses où sont bâties nombre de maisons ; une de ces ruelles monte avec cinq ou six larges marches d’escaliers pour aboutir à l’école publique de filles, l’école Adoua des filles.
La seconde rue, arsat Tahriyine ou jardin des Tahiri est, au départ, un jardin de villégiature de la famille Tahiri et des héritiers de cette famille qui, grâce au développement urbain de la ville de Fès, dans les années 1940, mettent cet héritage en vente, mètre carré par mètre carré. L’arsat Tahriyine devient, dès le début des années 1950, un lotissement d’une cinquantaine de maisons, rangées de part et d’autre d’une longue rue qui porte justement le nom d’arsat Tahriyine et qui se termine par la rampe d’escalier menant à l’école publique de garçons, l’école Adoua des garçons.
Ainsi le quartier Mokhfia possède ses deux écoles primaires, l’école Adoua des filles et l’école Adoua des garçons, ce qui permet, à tous les enfants du quartier d’aller à l’école primaire sans quitter leur quartier. Après l’école primaire, il y a le collège Moulay Rachid, à un quart d’heure de marche, à Bab El Khokha et le lycée Moulay Idriss, à Boujloud, à trois quarts d’heure de marche. Mais l’attachement si puissant des enfants à leur quartier fait que ceux-ci finissent toujours par ramener leurs camarades de classe du collège puis du lycée, jouer avec eux, au quartier, ce qui fait que ce dernier se trouve étendu dans ses frontières, pour adopter quelques enfants d’autres quartiers. C’est la raison pour laquelle les enfants du quartier bornent l’univers de leur enfance et de leur adolescence à ce quartier qui se limite, pour eux, aux deux rues, derb El Miter et arsat Tahriyine.
Il faut imaginer ces deux rues sans pavés ni dalles, de la simple terre, tellement dure l’été, que nombre de genoux et de coudes s’écorchent, au moindre faux pas et pleines de flaques d’eau et de rigoles, l’hiver lorsqu’il pleut des trombes d’eau car à Fès, il ne sait pleuvoir que sous forme d’averses.
Il faut aussi imaginer ces deux rues, derb El Miter et arsat Tahriyine, avec toutes les ruelles qui en émergent, à droite et à gauche, longées d’un côté et de l’autre de maisons ayant toutes le même plan architectural. Après une petite porte d’entrée étroite, on trouve un long et sombre couloir qui débou

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