Comme un ciel d hivernage
164 pages
Français

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Comme un ciel d'hivernage , livre ebook

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Description

A travers une grandes diversité de thèmes, tous d'actualité - la drogue, le détournement de derniers, l'émigration clandestine, le maraboutage, les problèmes environnementaux, l'exploitation de la naïveté humaine, la prison... -, l'histoire de la protagoniste Tayabatou a servi de prétexte à l'auteur pour effectuer, avec une grande ouverture d'esprit, une analyse sans complaisance de la société contemporaine et de la vie.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 02 février 2011
Nombre de lectures 186
EAN13 9782296686755
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0600€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

C OMME UN CIEL D’HIVERNAGE

ROMAN
Dernières parutions
chez L’Harmattan-Sénégal

WÉLÉ Abou, La fiscalité des systèmes financiers décentralisés (SFD) au Sénégal, février 2011.
KANE Abdoulaye-Élimane, La femme-parfum, roman, janvier 2011.
MIKILAN Jean, Le destin de Ndamal , roman, décembre 2010.
GUÈYE Moustapha, Le tourisme en Casamance. Entre pessimisme et optimisme, novembre 2010.
KASSÉ Moustapha, La science économique et sa méthodologie, collection « Zoom sur… », octobre 2010.
SOW Abdoul, Mamadou Racine Sy. Premier Capitaine noir des Tirailleurs Sénégalais (1838-1902), collection « Mémoires & Biographies », septembre 2010.
KÉBÉ Abdoul Aziz, Serigne Abdoul Aziz Sy Dabbâkh. Itinéraire et enseignements, coll « Mémoires & Biographies » juin 2010.
NGAÏDE Abderrahmane, Le bivouac, suivi de Fresques d’exil, juin 2010.
FALL Iba, Crise de socialisation au Sénégal, essai. Suivi de Réfilexion sur les ontologies bambara et peule en rapport avec la crise ontologique mondiale, mai 2010.
KANE Coudy, La quête identitaire chez les écrivains de la moyenne vallée du fleuve Sénégal, mars 2010.
KANE Abdourahmane, Destin cruel, roman, janvier 2010.
BA Daha Chérif, Crimes et délits dans la vallée du fleuve Sénégal de 1810 à 1970, collection études africaines, janvier 2010.
Takia Nafissatou FALL


C OMME UN CIEL D’HIVERNAGE

ROMAN
Du même auteur

Mes joies de vie , poèmes, L’Harmattan 2010.


© L’H ARMATTAN-SENEGAL, 2011
« Villa rose », rue de Diourbel, Point E, DAKAR

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
senharmattan@gmail.com

ISBN : 978-2-296-10295-8
EAN : 9782296102958

Fabrication numérique : Actissia Services, 2012
Remerciements
À mes parents, Paul Carvalho et Marième Mbengue ; s’ils avaient agi autrement, les choses seraient autres, certainement… je n’ai pas les mots pour leur exprimer ma gratitude
À mon mari Amdy Fall, merci infiniment…
À mes amis : Aminata Mbodj, Abdel Kader Ndiaye, Alassane Ndiath, Papa Layty Ndiaye et Cheikh Omar Ndiaye.
Dédicaces
À toutes celles qui sont femmes sur terre
Aux hommes de bonne volonté

À mon mari
mon coach, qui me tire vers le haut

À mon fils, Mohamed Taha Fall
à qui je souhaite de grandir en âge et en sagesse

À mon père
mon ami d’hier et d’aujourd’hui

À ma mère
Une étoile qui brille dans un ciel d’hivernage

À mes frères Henry, Babacar, Waly
À mes sœurs Marianne, Aminata et Ginette

À Annette Mbaye d’Erneville,
« femme de tête, femme de cœur »
(Mariama Bâ dixit)
Mention spéciale
À mes amis et amies qui ont embelli ma vie. Alors que celle-ci n’était qu’un infini terrain nu, ils et elles l’ont tapissée de velours et de soie.

Adélaïde Dramé (une fleur dans mon jardin)
Dieynaba Kane
Aïcha Ly (Trésor)
Relia Sarr
Marie Ndiaye (Etoile)
Soukeyna Ndiaye
Aïssatou Ndiaye Malick (ma compagne de misère : nous avons traversé ensemble la galère des années de fac à Sanar/UGB ; en souvenir du bon vieux temps !)
Mame Aïssatou Dieng
Abdatou Kane
Nafissa Dramé Dia
Mame Coumba Guèye
Mame Dieumb Ngom
Sokhna Sy
Yacine Diouf
Fatoumata et Aïssatou Diawara
El Hadj Amadou Bèye
Bécaye Touré
Note de l’auteur
La lecture est ma passion ; l’écriture constitue pour moi l’accomplissement de ma « légende personnelle ». En écrivant ce roman, mon objectif était d’abord de réaliser un rêve ; ensuite, de mettre en noir sur blanc des élucubrations intérieures, des sentiments du moment, des croyances en moi, vraies ou fausses, des interrogations personnelles… J’ai essayé de dépeindre dans ce roman, la réalité de la vie telle que je la perçois. Je pense que la vie est bicéphale, ou alors, qu’il s’agit d’un être qui ne peut tenir en équilibre que parce que monté sur deux jambes : à côté de la difficulté, il y a la facilité, et vice-versa. Sans vouloir verser dans la fatalité, je pense que le bonheur et le malheur sont deux réalités inséparables qui accompagnent toute existence terrestre. Des nœuds immatériels les lient ensemble et les attachent à nous. J’y crois.
Je crois, avec toute la profondeur d’une conviction, que l’essentiel, c’est de s’efforcer de ne percevoir que la beauté qui se cache dans chaque réalité. Je crois aussi, comme je l’ai fait dire à Soukeyna dans ce roman, que le destin parfois (tout le temps, d’ailleurs) nous fait des crocs-en-jambe, mais qu’il ne faut pas rester à terre ; il faut savoir se relever et rebondir. C’est le message que j’ai essayé de faire passer à travers cet ouvrage. À mon avis, il s’agit pour chacun de mettre du sien, à un niveau individuel et pour ce qui dépend de soi, et à coup sûr, un coup de pouce du destin surviendra si l’on a confiance en l’Absolu. Je crois, en effet, que la théorie selon laquelle « Quand on veut une chose, tout l’Univers conspire à nous permettre de réaliser notre rêve », si chère à Paolo Coelho, n’est pas une vue de l’esprit. Si aucune rationalité ne peut la prouver, elle est expérimentée tous les jours. Je suis persuadée que le hasard n’existe pas ; ce que nous considérons comme tel est simplement la manifestation ponctuelle de la volonté de l’Être Suprême, qui contrôle tout, partout. Je crois, enfin, que la vie peut être merveilleuse, pour peu qu’on parvienne à lui trouver un sens. Je m’évertue à faire mienne cette assertion. Même si cela n’est pas facile tous les jours, j’essaie de cultiver en moi une âme positive. Je ne voudrais pas qu’au crépuscule de ma vie, je me retourne sur celle-ci avec des regrets.
Pour terminer, je voudrais ici partager une réflexion dont je me rappelle avec exactitude la teneur ; c’est une réflexion que j’ai croisée il y a longtemps, au détour d’une de mes lectures de jeunesse, à travers un texte qui m’a si profondément marquée que je l’ai retenue par cœur, mais dont malheureusement, je n’ai pas retenu le nom de l’auteur. C’était un dialogue entre deux personnages de bande dessinée :
« Il y a des jours comme ça, où tout va mal, où tout commence mal et ne finit pas bien ; mais quand s’accumulent les jours sombres, il faut que les nuages crèvent en orage. Ça fait beaucoup de larmes. Tout le monde s’accuse et crie le fond de son angoisse. Ça fait beaucoup de bien aussi, la pluie soulage l’orage.
– Mais après ?
– Oh, après la pluie, il n’y a pas toujours le beau temps, mais le temps ; le temps de voir les choses différemment, de pouvoir se dire : demain d’autres couleurs ».
Tout est fiction, dans Comme un ciel d’hivernage … Les personnages, les lieux… Coralia, Cardaville, Taybatou, l’Association, Amouldine ou La Pénate, sont sortis de mon imagination. Toute ressemblance avec des personnes ou des faits ayant réellement existé ne serait que l’œuvre du plus grand « hasard ».
Je me réjouirai de savoir que vous avez aimé Comme un ciel d’hivernage …

Takia Nafissatou Fall
PREMIÈRE PARTIE


« C’est comme un arc-en-ciel qu’on poursuit
sans jamais le rattraper.
Parce qu’il n’existe pas […]. »

Lama Guendune Rinpotché
CHAPITRE PREMIER
Taybatou Ndiaye, dite Tayba, étudiante à l’institut de formation professionnelle Nelson Mandela de Cardaville et Moustapha Diène, expert comptable de profession, s’étaient connus seulement trois mois avant leur mariage, le jour où Tayba, alors en quête de stage d’imprégnation, était allée déposer son curriculum vitae au bureau du courrier de la société Mercatecnic, où travaillait Moustapha.
C’était un après-midi d’hivernage. Le ciel était gris et le temps lourd ; une touffeur moite imprégnait l’atmosphère. Incommodée par la chaleur ambiante, Layba était un peu énervée. Elle avait marché à vive allure, depuis sa descente du bus à l’arrêt qui se situait à environ dix minutes de la société où elle se rendait. Elle consulta la montre-bracelet à son poignet. Il était presque dix-sept heures, et elle pria intérieurement pour ne pas arriver trop tard. L’heure de la descente était proche. En plus, l’orage menaçait. Elle pressa le pas.
Elle avait eu une rude journée, car elle avait pratiquement fait le tour des entreprises de la ville, pour déposer son curriculum vitae au niveau de toute boite qu’elle pensait susceptible de l’accueillir. Obtenir un stage était à ce moment pour elle de première importance : le mois de juillet

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