Les DEFENSEURS

Robert Livesey

Description

Le 18 juin 1812, les Américains déclarent la guerre à la Grande-Bretagne et attaquent la cible la plus proche, le Canada.
Bien qu’on ne compte qu’un volontaire canadien pour dix Américains lors de la guerre de 1812, ces derniers parviennent à défendre leurs foyers et leurs villages contre des armées américaines entraînées. Pourquoi appelle-t-on « défenseurs » les hommes et les femmes qui ont sauvé le Canada? Où ont eu lieu les batailles? Quelles armes a-t-on utilisées? Faisant partie de la série À la découverte du Canada, Les défenseurs est un excellent outil pour connaître et enseigner les événements qui ont contribué à bâtir le Canada d’aujourd’hui.
Autres titres de la collection « À la découverte du Canada » :
Les Premières nations
Les Vikings
La Nouvelle-France
La traite des fourrures
Les rebelles
Les loyalistes
La Grande Guerre
Le chemin de fer
L’héritage noir
La Gendarmerie royale du Canada

Sujets

• Histoire
• Military
• War of 1812
• History
• 1812

Informations

• Publié par: Éditions des Plaines
• Date de parution: 02 février 2010
• Nombre de lectures: 1
• EAN13: 9782896117123
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 4 Mo

Extrait

Tous droits r serv s.
1994 Robert Livesey et A.G. Smith
ditions des Plaines, 2009
Aucune partie de ce livre ne peut tre reproduite ou transmise sous aucune forme ou par quelque moyen lectronique ou m canique que ce soit, par photocopie, par enregistrement ou par quelque forme d entreposage d information ou syst me de recouvrement, sans la permission crite de l diteur.
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Catalogage avant publication de Biblioth que et Archives Canada
Livesey, Robert, 1940
Les d fenseurs / Robert Livesey ; illustrations de A.G. Smith ; traduction
de Marie H l ne Duval.
( la d couverte du Canada)
Comprend un index.
Traduction de: The defenders.
ISBN 978 2 89611 050 6
1.Canada-Histoire-1812, Guerre de-Ouvrages pour la jeunesse. I. Smith,
A.G. (Albert Gray), 1945 II. Duval, Marie H l ne, 1951 III. Titre.
IV. Collection: Livesey, Robert, 1940 . la d couverte du Canada.
FC442.L5814 2009j971.03 4C2009 905378 0
D p t l gal, 3e trimestre 2009 09 22 Biblioth que nationale du Canada Biblioth que provinciale du Manitoba et Biblioth que nationale du Qu bec.
ditions des Plaines
C.P. 123 Saint Boniface (Manitoba) Canada R2H 3B4
T l. : 204 235 0078 admin plaines.mb.ca www.plaines.mb.ca
Traduction : Marie H l ne Duval
Mise en page : Relish Studio
dition : Huguette Le Gall - Publication : Joanne Therrien.
Imprim au Canada par Friesens Corporation sur du papier
100 recycl et certifi FSC pour les pages int rieures de ce livre.
mes cousins Brett et Kara, avec toute mon affection


Je veux remercier tout particuli rement M. Scott Baltjes, M. Ron Dale, Mme Josie Hazen, Mme Vicky Kosharewich, Mme Elsha Leventis, M. Warren Simpson, M. David Webb, les biblioth caires de la biblioth que municipale d Oakville, la biblioth que du coll ge Sheridan, la biblioth que de l universit de Windsor et tous les interpr tes historiques de 1812 (qui m ont tant appris) pour leur aide dans la r alisation de cet ouvrage.
A UTRES TITRES DE LA SÉRIE...
Les Vikings La traite des fourrures La Nouvelle France Les Premi res nations Les rebelles
Table des mati res
Introduction
CHAPITRES
Un h ros du Haut Canada : g n ral Isaac Brock
Les alli s am rindiens : Tecumseh
Batailles navales sur les Grands Lacs : sir James Lucas Yeo
De braves adolescents : Billy Green
Une h ro ne du Haut Canada : Laura Secord
Les d fenseurs du Bas Canada : lieutenant colonel de Salaberry
La derni re invasion : g n ral Drummond
Index
Introduction

Les Canadiens sont des pacifistes. Contrairement de nombreux pays, le Canada a vu le jour sans violence et sans r volution ni bain de sang. Nous ne consid rons aucun pays comme notre ennemi, et aucun pays n a de raison de nous d tester. La plus longue fronti re non militaris e du monde est celle avec notre voisin imm diat, les tats Unis d Am rique.
Les Canadiens ne sont pas des gens faibles ou timides pour autant. Si on nous attaque, nous nous d fendons sans h siter. Lorsque nos amis de partout dans le monde entrent en conflit avec leurs voisins, le Canada est l un des premiers pays leur venir en aide ou se porter volontaires en qualit de force de maintien de la paix.
Il y a tr s longtemps, en 1812, les tats Unis ont tent d envahir le Canada et nous avons d d fendre nos fronti res et la vie des Canadiens. cette poque, le Canada se composait de plusieurs colonies sous protection britannique. Lorsque la Grande Bretagne s est engag e dans une longue guerre contre la France, les Am ricains qui souhaitaient ardemment tendre leur territoire toute l Am rique du Nord pensaient qu il serait facile de s emparer du Canada, puisque les Anglais taient trop occup s guerroyer en Europe pour pouvoir d fendre leurs colonies d Am rique du Nord. Le pr sident am ricain d alors, Thomas Jefferson, se vantait de pouvoir conqu rir le Canada par une simple " prise de possession .
l poque, on ne comptait qu un Canadien pour dix Am ricains et seulement 4 000 soldats britanniques taient d ploy s au Canada. Lorsque le pr sident Madison des tats Unis d clare la guerre, le 18 juin 1812, le nombre d Am ricains s l ve huit millions, contre seulement trois cent mille Canadiens. Pour compliquer encore plus la situation, plus de la moiti des colons du Haut Canada viennent tout juste d migrer des tats Unis. Les Am ricains disposent d une grande arm e, exp riment e, alors que le Canada n a qu une petite arm e de courageux soldats britanniques appuy s par des guerriers am rindiens et des fermiers ou villageois volontaires mal pr par s au combat. La guerre qui se pr pare est l une des plus in gales que l Histoire ait connues. Les Canadiens doivent faire appel toute leur intelligence et leur imagination pour r ussir se d fendre contre une telle puissance.

Les faucons
En plus de vouloir se rendre ma tres de toute l Am rique du Nord, deux principales raisons motivent les tats Unis d clarer la guerre la Grande Bretagne. En premier lieu, ils veulent reculer leurs fronti res vers le Nord Ouest. Les nouveaux colons sont en conflit avec les tribus am rindiennes qui chassent et vivent depuis toujours sur ces territoires. De nombreux Am ricains, appel s les " faucons , pensent que les Canadiens, qui font pacifiquement la traite des fourrures avec leurs partenaires am rindiens, encouragent ces derniers repousser les colons am ricains.
Un de ces ambitieux chefs am ricains, le g n ral William Henry Harrison, attaque le village am rindien de Prophet le 17 novembre 1811. C est ce qu on appellera la bataille de Tippecanoe. Deux fr res shawnee qui habitent ce village, The Prophet et Leaping Panther, r vent d une conf d ration am rindienne qui occuperait le territoire allant du lac ri , au nord, jusqu la Floride au sud. Des milliers de braves d une demi douzaine de tribus se sont joints aux deux chefs shawnee.
Harrison l emporte sur les Am rindiens et br le leur village. Cette victoire l avantagera plus tard au moment de se faire lire pr sident des tats Unis.
Frictions en haute mer
La deuxi me cause des troubles ayant men la guerre est le d cret mis par les Britanniques permettant leurs navires d arraisonner les navires am ricains en mer. Les Britanniques veulent emp cher les tats Unis d envoyer des marchandises ou des approvisionnements en France avec qui ils sont en guerre. En outre, les affr teurs yankees et la marine am ricaine sollicitent les d serteurs de l arm e britannique en leur offrant une meilleure solde et de faux documents prouvant qu ils sont citoyens am ricains. Les Britanniques abordent les navires am ricains en mer, les fouillent, et forcent les anciens marins britanniques retourner la guerre. Mais il arrive que des marins am ricains se fassent arr ter en raison d erreurs d identit .
Une guerre inutile
En 1812, les nouvelles prennent plusieurs semaines traverser l Atlantique en bateau. Au moment o le Congr s am ricain d clare la guerre, le 18 juin 1812, le vote est tr s serr . Personne ne sait qu un des principaux enjeux n existe plus : la Grande Bretagne a suspendu son d cret depuis deux jours.

UN FUSILIER MARIN MONTE LA GARDE
Armes de guerre

Le mousqueton britannique
On appelait Brown Bess ou " mousqueton britannique le mousquet silex dont disposaient les soldats de l arm e britannique durant la guerre de 1812. Un tir de mousquet n cessitait 19 tapes. On le chargeait de petites balles de quatre grammes, mais cette arme n tait pas tr s pr cise. Les soldats visaient l ennemi et tiraient tous en m me temps au commandement de l officier. La pluie de balles suivant les d tonations assourdissantes des mousquets, en plus des grosses volutes de fum e bleue, cr ait une atmosph re fr n tique. M me si leurs armes taient plus longues et encombrantes, les Canadiens pouvaient charger et tirer deux ou trois fois en une minute. Un bon nombre d Am ricains apportaient leurs propres armes, comme le fusil de Harper s Ferry ou le fusil Tennessee (toutefois fabriqu en Pennsylvanie), qui taient plus pr cis que les mousquets, mais qui prenaient plus de temps charger.
Bombes et sauterelles
Les canons de guerre taient mortels et d vastateurs. On les nommait selon le poids de leurs projectiles en fonte appel s " boulets de canon : canon de trois livres (1,4 kg), canon de six livres (2,7 kg), canon de neuf livres (4 kg), canon de douze livres (5,4 kg), canon de dix huit livres (8,2 kg), canon de vingt quatre livres (11 kg). On remplissait l obus de poudre, ce qui cr ait une bombe qui pouvait exploser dans les airs en r pandant des douzaines de fragments mortels sur les lignes ennemies. Les projectiles les plus mortels taient les charges en grappe et les charges mitraille. On appelait certains canons de trois livres " sauterelle , car le chariot sur lequel on les transportait rebondissait ou " sautait lorsqu on le tirait.

CHARGE MITRAILLE

CHARGE EN GRAPPE
CHAPITR1E 1 Un h ros du Haut Canada

La victoire du Canada contre les arm es d envahisseurs am ricains en 1812 est surtout attribuable un homme, Isaac Brock. Celui ci mesure deux m tres. Il a les cheveux blonds et les yeux bleus. C est un robuste soldat de carri re, intr pide et audacieux. Expliquant un jour comment sa petite arm e tait venue bout d un ennemi sup rieur en nombre, il avait dit : " Je suis grand et je parle fort . Le g n ra