Femme-Objet
200 pages
Français

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Femme-Objet , livre ebook

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Description

L'ouvrage étudie sous une perspective de critique littéraire la condition de la femme en général et de la femme dans les pays du Sud en particulier et spécialement au Liban. Il examine les oeuvres de François Mauriac, Marcel Proust , Evelyne Accad, Ezza Agha Malak, Mariama Bâ, Fatou Diom, et une nouvelle de Jorge Luis Borges. En utilisant tous les apports de la critique moderne, ce livre montre comment chez ces auteurs la femme devient un objet : la critique littéraire prétend ici explorer plus qu'une poétique, mais une vie en mouvement, une idéologie à explorer.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 avril 2005
Nombre de lectures 149
EAN13 9782336264400
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0700€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Femme-Objet

Issa
Sommaire
Page de titre Page de Copyright Dedicace Préface - Amira Issa : un parcours hors du commun Introduction - Innovation au sein de l’Université Libanaise au Liban-Sud Chapitre 1 - René Girard dans L’œuvre proustienne Chapitre 2 - L’Œdipe dans l’Œuvre Mauriacienne Chapitre 3 - Rêve et voyage dans Les portes de la nuit d’Ezza Agha Malak Chapitre 4 - Femme Révoltée et Image Christique dans L’Excisée d’Évelyne Accad Chapitre 5 - Rapport Symbiotique et profiles de femme dans le roman féminin contemporain en Afrique Noire et au Liban Chapitre 6 : - Mythe et Réalité dans La Demeure d’Astérion Conclusion Bibliographie
Couverture réalisée par le peintre soudanais Mohamed Abou Baker Issa
© L’Harmattan, 2005
9782747581042
EAN : 9782747581042
Pour mes enfants, mes étudiantes et mes étudiants à l’Université libanaise, au Liban-Sud, qui ont eu la volonté du défi et du changement.

Pour Salma, Bassel, Zeinab, Fatmeh, Rawan, Pour Mounifa, Maha, Rania, Rasane, Pour Hassan, Houssein, Ali, Marie Maha, Zahra, Pour Nicolas, Waél, Layla, Mohamad, Antoun, Pour Zeinab, fatmeh, Zeinab Fatmeh, Zeinab Zeinab, Fatmeh, Zeinab, Fatmeh, Zeinab, Zeinab, Zeinab,
Zeinab.....
Préface
Amira Issa : un parcours hors du commun
J’ai rencontré Amira Issa il y a près de deux ans maintenant. Elle m’avait invitée pour parler à sa classe de Littérature Francophone à l’Université Libanaise de la ville de Saïda dans le sud du Liban. Je fus tout de suite frappée par la vivacité et le bouillonnement d’idées d’Amira. J’ai réalisé petit à petit le courage de cette femme, la force de sa douceur, et le parcours hors du commun qu’elle mène depuis plusieurs années pour sensibiliser les étudiants, et surtout étudiantes libanaises, des milieux défavorisés des villages du sud Liban à la littérature française et francophone ainsi qu’aux problèmes de la femme dans nos sociétés. Cette femme dynamique et remplie d’enthousiasme mérite notre attention et une reconnaissance pour ces portes et fenêtres qu’elle ne cesse d’ouvrir à la jeunesse libanaise.

Elle a innové par son approche multidimensionnelle de la littérature, utilisant des méthodes critiques nouvelles au Liban (psychocritique, mythocritique et sociocritique) grâce auxquelles elle tente d’ouvrir l’esprit des étudiants en encourageant leur sens de l’analyse et de la compréhension. Ce sont ces méthodes qu’elle aborde et utilise dans la collection d’essais qu’elle soumet ici à notre lecture, essais présentés pour des colloques et comme outils de travail pour ses étudiants.

J’ai eu le bonheur d’observer l’effet de ses méthodes pédagogiques quand j’ai rendu visite à sa classe que j’ai trouvée particulièrement impressionnante, intéressée et intéressante, me posant toutes sortes de questions qui montraient l’attention avec laquelle ils/elles avaient suivi les conseils de leur professeur. Je fus vraiment touchée et émerveillée par la manière dont ils avaient abordé mon texte L’Excisée , compris son message de révolte et d’espoir ainsi que ses techniques d’écriture. Ils n’auraient sûrement pas pu le faire sans les directives et l’enseignement d’Amira Issa.
Mais les innovations d’Amira ne s’arrêtent pas là. Elle organise chaque année, au printemps, un colloque mêlé d’un concours avec un thème différent et une problématique de genre (nouvelles, poésie, théâtre, romans, etc.). Les objectifs de ces colloques sont multiples : découvrir et faire découvrir des jeunes francophones de divers pays et leurs dons, sensibiliser et initier les étudiants aux différents thèmes et sujets proposés, faciliter des rencontres entre étudiants et auteurs francophones, créer des ateliers d’écriture pour toucher les diverses classes universitaires, créer un journal contributif rattaché à une équipe de rédaction choisie dans les deux cadres : étudiants/professeurs en tant que support du sujet et thème choisis, vulgariser le thème choisi au Liban Sud et dans tout le Liban selon un apprentissage coopératif, et bien d’autres buts encore... Ces colloques sont accompagnés de voyages et visites dans tout le Liban, en particulier dans les villes principales où se trouvent les sections concernées de l’Université Libanaise, ainsi que de certains sites archéologiques. Étudiants, professeurs, auteurs et invités de toutes sortes se mêlent les uns aux autres pour ces trois journées pédagogiques et créatrices. Cette initiative d’Amira Issa est à mon avis tout à fait exceptionnelle et excellente aussi bien d’un point de vue pédagogique que d’un point de vue intellectuel.

La collection d’articles qui suit montre aussi l’état d’ouverture, de réflexion et d’innovation d’Amira Issa. Cet éventail d’auteurs allant de Proust à Borgès en passant par des romancières libanaises et africaines nous invite à réfléchir à d’autres manières de lire et de comprendre les auteurs analysés. Ainsi Proust est abordé à travers René Girard, Ezza Agha Malak est analysée dans ses rêves et voyages, Mauriac est soumis à l’œdipe, le roman contemporain africain et libanais est vu grâce au rapport symbiotique et à des profils de femmes, révolte et image christique sont décrites de manière originale dans L’Excisée d’Evelyne Accad, et mythe et réalité sont revus dans La Demeure d’Astérion de Jorge Luis Borges. Ce qui pourrait sembler disparate et incongru prend ici un nouveau sens et se mélange de manière harmonieuse et originale grâce aux méthodes appliquées par Amira Issa qui m’a expliqué comment elle était arrivée à faire comprendre à ses étudiants des concepts nouveaux qui auraient pu leur sembler difficiles au premier abord.
Je m’associe de tout cœur avec Amira Issa. Je souhaite que sa démarche soit connue non seulement au Liban mais dans tous les pays qui s’intéressent à la femme, à la littérature francophone, à la littérature en général. J’aimerais que ses innovations trouvent écho partout dans le monde où enseignants et éducateurs sont sensibles et concernés par des étudiants venant de régions défavorisées et nécessitant des approches stimulantes, originales et créatrices.

Evelyne Accad Professeur Emérite University of Illinois Lebanese American University
Introduction
Innovation au sein de l’Université Libanaise au Liban-Sud
Ce livre est le résultat de mon expérience dans l’enseignement de la littérature française et de la littérature francophone au Département de Français à la Faculté des lettres et des Sciences humaines à l’Université libanaise au Liban-Sud.

Arrivée là en 1993, après une longue tournée toujours dans l’enseignement de la littérature française et de la littérature francophone dans les différentes régions du Liban avant la guerre libanaise et à Sydney pendant la guerre libanaise, je me suis trouvée en face des étudiantes - je me permets d’avoir recours au genre féminin car 99 % de nos étudiants sont des filles, les garçons libanais étant beaucoup plus attirés par des études scientifiques - de condition de vie moyenne, épuisée par la guerre libanaise civile d’une part et la lutte contre les invasions israéliennes du Liban-Sud d’autre part.

Comme femme originaire de cette région sudiste, d’un petit village nommé Houmine Al-Tahta, situé à quelques kilomètres à l’est du Saïda, la capitale du Liban Sud, je peux bien comprendre la mentalité de nos étudiantes qui souffrent à la fois des contraintes économiques et sociales. Je comprends bien aussi pourquoi ces filles ont opté pour le français comme études spécialisées. D’abord le français reste pour elles et pour leurs familles aussi, une langue dotée d’une magie incontestable : n’est-elle pas cette langue charmante mais difficile qui marquait la classe aisée de la société libanaise ? N’est-elle pas ce grand problème que rencontrent nos étudiants sudistes surtout dans les écoles et les lycées officiels libanais, cet obstacle qui rend difficile leur passage d’une année scolaire à l’autre? Ce complexe, de ne pas arriver à s’exprimer en langue française marquait la plupart de nos étudiants sudistes et ceux qui ont opté pour la langue et la littérature françaises sont à vrai dire doués d’une volonté remarquable de persévérance et de défi.
Poussées aussi par des motifs économiques, la plupart de nos étudiantes ont accepté ce défi dans l’espoir de trouver des postes directement après leur graduation vu la lacune dans le nombre des gradués en cette spécialisation. En fait, la plupart d’entre elles commencent à enseigner dans des écoles et des lycées publics et privés quand el

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