Fils du ciel
278 pages
Français

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Fils du ciel , livre ebook

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Description

"J'ai 44 ans et je ne suis pas célèbre. Un jour, un ami de Manhattan m'a dit que le récit d'un fils de paysan de l'Afrique profonde, du fin fond du Tchad, qui aboutit au milieu des gratte-ciel, serait fascinant." Voici donc un récit de sa vie, écrit pour le partager avec les immigrants et avec tous ceux qui les acceptent sur leurs terres.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 mars 2011
Nombre de lectures 53
EAN13 9782296805071
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1150€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Fils du ciel
De Kindiri à Manhattan
Encres Noires
Collection dirigée par Maguy Albet
et Emmanuelle Moysan

Dernières parutions

N°343, Jean René OVONO MENDAME, Les zombis de la capitale, 2011 .
N°342, Jean René OVONO MENDAME, La légende d’Ebamba, 2011.
N°341, N’do CISSÉ, Les cure-dents de Tombouctou, 2011.
N°340, Fantah Touré, Des nouvelles du sud , 2011.
N°339, Harouna-Rachid LY, Les Contes de Demmbayal-L’Hyène et Bodiel-Le-Lièvre, 2010.
N°338, Honorine NGOU, Afép, l’étrangleur-séducteur, 2010.
N°337, Katia MOUNTHAULT, Le cri du fleuve, 2010.
N°336, Hilaire SIKOUNMO, Au poteau, 2010.
N°335, Léonard MESSI, Minta, 2010.
N°334, Lottin WEKAPE, Je ne sifflerai pas deux fois, 2010.
N°333, Aboubacar Eros SISSOKO, Suicide collectif Roman, 2010.
N°332, Aristote KAVUNGU, Une petite saison au Congo, 2009.
N°331, François BINGONO BINGONO, Evu sorcier. Nouvelles, 2009.
N°330, Sa’ah François GUIMATSIA, Maghegha’a Terni ou le tourbillon sans fin, 2009.
N°329, Georges MAVOUBA-SOKATE, De la bouche de ma mère, 2009.
N°328, Sadjina NADJIADOUM Athanase, Djass, le destin unique, 2009.
N°327, Brice Patrick NGABELLET, Le totem du roi, 2009.
N°326, Myriam TADESSÉ, L’instant d’un regard, 2009.
N°325, Masegabio NZANZU, Le jour de l’éternel. Chants et méditations, 2009.
N°324, Marcel NOUAGO NJEUKAM, Poto-poto phénix, 2009.
N°323, Abdi Ismaïl ABDI, Vents et semelles de sang, 2009.
N°322, Marcel MANGWANDA, Le porte-parole du président, 2009.
N°321, Matondo KUBU Turé, Vous êtes bien de ce pays. Un conte fou, 2009.
N°320, Oumou Cathy BEYE, Dakar des insurgés, 2009.
N°319, Kolyang Dina TAÏWE, Wanré le ressuscité, 2008.
N°318, Auguy MAKEY, Gabao news. Nouvelles, 2008.
N°317, Aurore COSTA, Perles de verre et cauris brisés, 2008.
N°316, Ouaga-Ballé DANAÏ, Pour qui souffle le Moutouki, 2008.
Célestin Clamra


Fils du ciel
De Kindiri à Manhattan


L’Harmattan
© L’Harmattan, 2011
5-7, rue de l’Ecole polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-54550-2
EAN : 9782296545502

Fabrication numérique : Actissia Services, 2012
Préface
J’aime l’Afrique. Oh oui ! J’aime « mon » Afrique. Pas celle d’Abidjan, de N’Djaména, de Douala ou de Lagos … Non ! Mais plutôt celle des villages qui ne sont marqués sur aucune carte géographique : Kouyatouo, Sangha, Marcoye, Gorom-Gorom, ou Kindiri. Dans cette Afrique traditionnelle, j’aime la fraternité des soirées où les hommes se retrouvent entre eux et les femmes entre elles, soit autour des feux de bois, soit sous les étoiles, pour parler… Je reste toujours surpris par l’éclat des rires et la qualité de l’entente qui émanent de ces réunions et surtout par le nombre d’enfants qui dorment tout autour, certains étendus sur le sable, d’autres juchés sur des troncs d’arbres et d’autres encore sur le toit de ma voiture…
Pendant plus de quarante ans de vie dans différents villages africains, j’ai rencontré des enfants, des femmes et des hommes, simples et rustiques, plus ou moins préservés de l’occidentalisation déstabilisante qui a gangrené les villes. Hommes, femmes et enfants dont les regards parlent encore et font savoir aussitôt au nouveau venu s’il est accepté ou refusé, aimé ou repoussé.
En novembre 2008, j’ai eu le bonheur d’être accepté, une fois de plus, par un de ces villages. C’est celui où a vécu Masra et que l’auteur, Célestin Clamra, décrit de façon si vivante dans le récit qui va suivre. J’étais surtout heureux quand, à mon arrivée à Kindiri, j’avais eu du mal à sortir de la voiture parce que les enfants étaient nombreux près de la portière à clamer mon nom. Dans ce village, où j’ai vu des sages statuer sur le sort d’un nourrisson de sept mois que tous qualifiaient « d’enfant-serpent » et où Roguet, « l’homme-lion » du livre, m’avait offert un joli coq pour le dîner, l’étranger est toujours bien accueilli et doit « demander la route » pour repartir. Là, j’ai connu les périodes d’initiation des filles et des garçons, suivies des chants et des danses avec de belles parures et où tous rivalisaient dans des danses frénétiques, jusqu’à l’épuisement. Mais à Kindiri, tout n’est pas que « sourire ». Surviennent aussi des périodes de disette et les souffrances engendrées par la mort d’un être aimé. Une jeune femme était morte avant d’avoir pu accoucher… Comme la coutume commande que l’on sépare le corps de l’enfant de celui de sa mère, avant l’enterrement, les hommes avaient donc isolé le cadavre dans la forêt. Là, ils l’avaient éventré pour retirer le bébé mort qu’ils ramenèrent et enterrèrent près de la case du jeune père. La dépouille de la mère fut retournée à ses parents comme le stipule la tradition. Eh oui ! Kindiri que l’auteur de Fils du ciel décrit vit et existe, tel que présenté dans le récit du fils de paysan, qui croit que le monde a prévu une place pour lui, mais qui devra la gagner par son courage et sa persévérance. C’est une histoire de perte de l’innocence. Fassent les dieux que Kindiri reste longtemps ainsi !
Masra, le héros du livre, est né à Kindiri. Un jour, une voiture s’arrête dans le village et un sage commente : « Incroyable, voilà qu’une toute petite chose de rien du tout roule comme un gros camion. Quand elle grandira, elle sera la plus rapide de toutes les machines de l’homme blanc… » Un « Fils du ciel », blanc comme une assiette, en émerge… De Kindiri la minuscule, notre héros atterrit à Paris puis se perd dans les gratte-ciel de Manhattan. Un singulier destin ! Un cheminement dans le temps et dans le vaste monde. Un plaidoyer pour l’humanité.
Félix Réveilhac (ancien enseignant coopérant).
Remerciements
Je suis tout d’abord reconnaissant au docteur Werner Muensterberger qui m’a toujours encouragé à écrire ce livre. Lors des premières rédactions, il fut la source d’inspiration, le support moral et financier.
Quand ma décision fut prise d’écrire ce récit en anglais, mon ami Aiyé Michael Bender, écrivain et scénariste, fut séduit et proposa sa collaboration. Bien que le projet n’ait alors pas abouti, j’ai appris beaucoup de monsieur Bender.
Lorsque je décidai de réécrire mon histoire en français, c’est mon ami Gilbert Chrétien, retraité du chœur de Radio France, qui, à maintes reprises, corrigea les textes, faisant des suggestions stimulantes.
Mon éditeur Joël Heuillon est le meilleur que je connaisse. Professeur de musicologie à l’université de Paris VIII, il a pris le temps nécessaire pour passer le manuscrit au peigne fin. Un travail de fourmi qui a rendu le texte limpide pour le bonheur du lecteur. Plusieurs autres amis et membres de la famille ont lu le manuscrit, les uns en entier, les autres partiellement et j’ai énormément bénéficié de leurs réactions. Félix Réveilhac en a fait une lecture sensible et en a rédigé la préface. D’autres dont les opinions m’importent : François Laylavoix, feu Joël Russo, Charles Scheidt, Charles Arden, Joachim Barbay, Bernard Gérin, Alain Couet, Jean-Dominque Quilici, Jean-Baptiste Bacquart… D’autres m’ont donné la force morale et l’opiniâtreté nécessaires : ma mère et tout Kindiri, Jeanine Russo et sa compagne Taeko, les familles Barbay à Rouen, Collomb à Marseille, Francis Réveilhac et sa femme Monique à Lisieux, Jeanne Réveilhac à Chartres…
Enfin, je tiens à exprimer ma gratitude à Christoph Niemann qui m’a généreusement offert le dessin de la couverture.
Prologue
Moi, je suis Masra, un fils de la tribu des Saras. Par ce nom, je deviens le père de mon propre père, revenu sur mes terres ancestrales, ni pour régner sur une tribu, ni pour être le président de ce Tchad que l’homme blanc d’autrefois appelait Afrique équatoriale française, mais pour conquérir le monde. Moi, je suis aussi Célestin, confisqué aux miens par les pères jésuites pour légitimer leur mission, soi-disant civilisatrice, mais libéré de tous, par ma volonté

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