Henri Bosco et le métier de romancier
296 pages
Français

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Henri Bosco et le métier de romancier , livre ebook

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Description

Réunissant les communications présentées lors d'un colloque international organisé à l'Université de Nice - Sophia Antipolis, en septembre 2006, ce recueil nous plonge au coeur des années de formation du romancier, pour éclairer ensuite le processus de la création romanesque. Mettant l'analyse des récits de BOSCO en regard de ses réflexions sur le métier de romancier, ces études renouvellent notre approche de cet univers romanesque.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 avril 2008
Nombre de lectures 117
EAN13 9782336261997
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Henri Bosco et le métier de romancier

Alain Tassel
© L’Harmattan, 2008 5-7, rue de l’Ecole polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan l @wanadoo.fr
9782296053069
Sommaire
Page de titre Page de Copyright REMERCIEMENTS LES CAHIERS HENRI BOSCO AVANT – PROPOS - AVANT-PROPOS 1 ère PARTIE - LES PROMESSES DES COMMENCEMENTS
HENRI BOSCO, NAISSANCE ET MÉTAMORPHOSES D’UN ROMANCIER « SON ATELIER ÉTAIT UN MYSTÈRE » : LA NAISSANCE DU ROMANCIER DANS PIERRE LAMPÉDOUZE L’INTRUSION DE L’ÉTRANGE DANS LE SANGLIER : UN PRÉLUDE LES PREMIÈRES PAGES DU RÉCIF: LA PUISSANCE DES SONGES
2 ème PARTIE - LES POUVOIRS DU ROMANCIER ECLAIRES PAR LES ARBORESCENCES DE LA FICTION
DE L’ONOMASTIQUE COMME MODE D’ACCÈS AU MONDE BOSQUIEN LE RÔLE DE LA « CONVALESCENCE » DANS L’ART ROMANESQUE DE HENRI BOSCO ANIMAUX (ANI-MOTS) IN FABULA OU BOSCO PEINTRE ANIMALIER DANS LES RÉCITS DESTINÉS À LA JEUNESSE L’ÉCRITURE DE BOSCO ET LA STIMMUNG DU PAYSAGE
3 ème PARTIE - QUELQUES PROPRIÉTÉS MAJEURES DE LA FACTURE ROMANESQUE
DES PIERRES ET DES MOTS, L’ART DE BÂTIR CHEZ HENRI BOSCO L’ESSENCE RELIGIEUSE DES ROMANS DE BOSCO HENRI BOSCO ET LA QUÊTE POÉTIQUE DU SENS L’AVENTURE-ÉCRITURE EN CINQ TEMPS DANS MALICROIX UN RAMEAU DE LA NUIT AU RYTHME DE LA MARCHE DU SONGE LE RÔLE DU JOURNAL INTIME, DU MÉMENTO ET DES MÉMOIRES DANS LE RÉCIT BOSQUIEN ÉCRITURE ET ENJEUX DE L’ÉNONCÉ GNOMIQUE OU BOSCO MORALISTE
4 ème PARTIE - LE ROMANCIER ET SES LECTEURS
HENRI BOSCO ET SON JEUNE LECTEUR : AUX RIVES DU MYSTÈRE DE L’ÉCLAIR À LA LAMPE : LE LYRISME EN DÉBAT DANS LA CORRESPONDANCE ENTRE HENRI BOSCO, FRANÇOIS BONJEAN ET JULES ROY
REMERCIEMENTS
Le Centre Interdisciplinaire Récits, Cultures, Langues et Sociétés adresse ses remerciements à tous ceux qui l’ont aidé à publier ce volume : - Le Conseil général des Alpes-Maritimes - La Ville de Nice - L’Université de Nice – Sophia Antipolis - L’U.F.R. Lettres, Arts et Sciences Humaines - La Ville de Monaco – L’Amitié Henri BOSCO - Le Département de Lettres Modernes de l’U.F.R. L.A.S.H. - Les éditions L’Harmattan - M. Dominique Vignau
En hommage à
Jean ONIMUS
Fondateur de l’Amitié Henri BOSCO et Secrétaire général de 1973 à 1979

et à
Claude GIRAULT
Secrétaire général puis Président de l’Amitié Henri BOSCO de 1979 à 2007
LES CAHIERS HENRI BOSCO
Publiés et diffusés par les éditions L’Harmattan, les Cahiers Henri Bosco réunissent des inédits d’Henri Bosco, des rééditions de textes épuisés, des études, des bibliographies actualisées et exhaustives, et des documents iconographiques.
La dernière livraison des Cahiers Henri Bosco (septembre 2007) s’intitule « Entre Auvergne et Luberon ». Ce numéro 45-46 propose notamment l’édition commentée et annotée de la correspondance inédite entre Henri BOSCO et Henri POURRAT (1933-1958) et les actes de la journée d’étude « UN AUTRE BOSCO ? », organisée à Lourmarin en mai 2006.
TABLE DES MATIÈRES DU N° 45-46 DES CAHIERS HENRI BOSCO
INÉDITS ET RÉÉDITIONS - Henri Bosco : Agenda (1954), extraits. - Henri Bosco : Pages du Diaire (1955 ; 1958 ; 1959 ; 1961-66) - CORRESPONDANCE INÉDITE Henri BOSCO – Henri POURRAT (1933-1958)
ÉTUDES
« UN AUTRE BOSCO ? » : Journée d’étude de Lourmarin (13 mai 2006) pour le XXX ème Anniversaire de la mort de l’écrivain.
- Jean-François BOURGAIN : « Puissance du souvenir » et « usage des songes » dans Le Jardin des Trinitaires.
- Christian MORZEWSKI : La rencontre des eaux dans les Souvenirs de Henri Bosco.
- Guy RIEGERT : Henri Bosco à l’écoute de la littérature sur le Maroc.
- Martine VALDINOCI : Le Trestoulas, chronique de la vie quotidienne : les platanes de Cucuron « n’ont fait que leur devoir ».
- Alain TASSEL : L’optique satirique dans Monsieur Carre – Benoît à la campagne .
- Benoît NEISS : La trilogie des Balesta  : un chant d’allégresse romanesque.
- Claude GIRAULT : Du « Repos de la Bête » au « Repos du berger » dans Le Sanglier  : un cheminement spirituel.

- Hommage à Ahmed Sefrioui (II)

- Claude GIRAULT : Henri Bosco poète de la lampe
TABLE DES ILLUSTRATIONS
BIBLIOGRAPHIE
- Monique BARÉA : Bibliographie, années 2004 – 2005.
AVANT – PROPOS
AVANT-PROPOS
Alain Tassel Université de Nice - Sophia Antipolis

Cet ouvrage réunit les communications proposées lors du colloque « Henri BOSCO et le métier de romancier », organisé par le Centre Interdisciplinaire, Récits, Cultures, Langues et Sociétés (CIRCLES), à l’Université de Nice-Sophia Antipolis, en septembre 2006.
Situées dans le prolongement des travaux regroupés dans L ’ art de Henri Bosco 1 , ces dix-sept études enrichissent sensiblement notre connaissance de la poétique 2 narrative de cet écrivain. Adoptant tantôt une perspective synthétique, tantôt une perspective monographique, elles saisissent les orientations dominantes comme les infléchissements des choix narratifs. Afin de retracer le cheminement et la maturation de cette œuvre romanesque, elles mettent utilement en regard les réflexions esthétiques de Bosco, – de plus en plus substantielles et stimulantes au fil des années -, avec leur expérimentation.
En effet, s’il a toujours refusé de se poser en théoricien du roman, Henri Bosco a exposé ses vues sur le métier de romancier et sur l’écriture narrative dans des entretiens, des préfaces, au sein de son Diaire , ou à l’occasion d’échanges épistolaires. Lors d’un entretien accordé à Monique Chabanne au tournant des années 60-70, il affirme qu’être écrivain, c’est pour lui à la fois une vocation et un métier. Et il définit le métier de romancier comme une discipline rigoureuse, comme un travail opiniâtre et quotidien sur le langage : «il faut [...] beaucoup de travail pour acquérir une parfaite connaissance de la langue et apprendre à maîtriser le mot. Car le processus de la création littéraire est complexe. Au départ, il y a une sensation très forte du monde, une vision originale, un phénomène hallucinatoire, dirai-je. Et il s’agit de passer du phénomène hallucinatoire [...] à l’écriture de la phrase enfermant ce phénomène 3 ».
Dans sa correspondance, Bosco évoque souvent les difficultés qu’il rencontre lors de la rédaction de ses récits, les efforts déployés pour récrire une page ou pour construire une phrase harmonieuse, musicale. A Robert Ytier, il confie qu’ « il faut donc étudier beaucoup [la musique du mot, sa musique profonde]. Et la musique du mot est une chose très difficile à manier, très difficile à connaître aussi [...] il faut du métier 4 ». Adossé à une approche artisanale du style, le « métier » est bien une notion cardinale qui plonge ses racines dans la maîtrise de toutes les ressources du langage. La maîtrise du langage, de cet « instrument » que s’emploie à faire résonner l’écrivain, est présentée comme le fruit d’une synergie entre l’appropriation d’une culture littéraire, le travail minutieux sur le choix et l’agencement des mots, ses « amulettes 5 », et – affirmation plus inattendue sous sa plume -, l’attention portée à la langue parlée, à sa force de renouvellement du lexique : « [...] je proclame haut et fort que le métier est indispensable à l’écrivain. Il faut connaître admirablement la langue, sa propre langue, de toutes les façons ; l’avoir étudiée non pas simplement dans les grammaires, dans les manuels. Il faut l’avoir étudiée aussi dans les textes, en écoutant les gens parler. Parce que c’est une chose vivante que le langage. Il faut que le langage vous dise que 2 et 2 font 4, et qu’il vous suggère en même temps que peut-être 2 et 2 font 5. Il y a un côté logique et un autre côté surnaturel, pour ainsi dire, dans le langage. Voilà ma conception du langage 6 ». Ce métier est nécessaire à l’exercice de l’art romanesque, non seulement dans la perspective d’un usage plus riche, mieux maîtrisé de la langue, mais dans l’élaboration d’une prose poétique plus suggestive que dénotative, propice à une exploration « de ce qui échappe à l’expérience concrète 7 », apte à faire trembler la frontière habituelle entre le dicible et l’indicible, le visible et l’invisible.
Dans la première partie de ce livre, les auteurs envisagent les débuts littéraires de Bosco, ses premiers récits ou les premières pages de ses récits. Ils mettent en évidence l

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